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1.1. Pour l’ensemble des représentants

Nous avons vu au Tableau 12 les occurrences des bases argumentaires par indicateurs pour l‘ensemble de notre corpus de discours. Nous allons maintenant voir de quelle manière les références identitaires, de sécurité & défense, économiques et environnementales ont servi la construction sociale de la souveraineté du Canada entre 2006 et 2009. Pour chacune des catégories mentionnées dans la section qui suit, une ou plusieurs propositions du corpus de discours ont été sélectionnées en exemple afin de

88 soutenir les termes de référence identifiés de chacune des bases argumentaires. Les termes sont en italique dans notre texte.

Du côté identitaire, ce qui a été le plus utilisé par Ottawa afin de soutenir sa thèse de souveraineté est la présence physique de ses citoyens sur son territoire nordique. En effet, les références ont été nombreuses à propos des communautés, des résidants, des

habitants, des gens, des peuples, des Inuit, des Premières nations et des autochtones. Ce

sont la majorité des arguments identitaires qui se retrouvent dans cette catégorie de termes :

La capacité du Canada d‘assurer et de défendre sa souveraineté dans l‘Arctique repose en fin de compte sur la présence de collectivités solides et en santé dans la région, prêtes à participer pleinement aux projets d‘exploitation des ressources qui y sont mis en place et à profiter des retombées économiques qui en découlent. (N2.2)

Un deuxième volet de l‘argumentation identitaire a touché le côté imaginaire et symbolique de l‘identité, ou la représentation que nous avons de l‘Arctique canadien lorsque l‘on y fait référence au sujet de l‘avenir, de l‘histoire, du destin, de l‘héritage, l‘identité, des valeurs ou du patrimoine :

Quand il s‘agit de défendre notre souveraineté dans l‘Arctique, le Canada a un choix : soit l‘exercer, soit la perdre. Et soyons clairs, notre gouvernement entend l‘exercer. Parce que l‘Arctique canadien est au cœur de notre identité nationale en tant que pays nordique. Il fait partie de notre histoire. Et il représente le potentiel immense de notre avenir. (N24.1) C‘est pourquoi notre gouvernement a mis à l‘avant-plan nos valeurs fondatrices la liberté, la démocratie, les droits humains, et la primauté du droit, et qu‘il a remplacé les paroles creuses par des gestes concrets pour affirmer notre souveraineté dans l‘Arctique... (N26.1)

Un dernier pan de la base argumentaire s‘appuie sur le côté spatial et géographique de la souveraineté arctique. Plusieurs discours font en effet référence au

Grand Nord, au Nord canadien ou à l‘Arctique canadien, énonçant que cette région fait

partie intégrante du territoire canadien :

Notre gouvernement est aussi déterminé à assurer notre souveraineté dans l‘Arctique canadien. (N8.1)

La deuxième base argumentaire, soit celle de sécurité & défense, appuie également la souveraineté canadienne arctique et elle le fait de deux manières précises. Ces deux manières ont un poids égal pour l‘ensemble du corpus. Tout d‘abord, les

arguments de sécurité & défense dans la thèse de souveraineté se fondent sur les capacités militaires, policières et de recherche et de sauvetage du Canada, nommément les Forces canadiennes et ses trois éléments, puis la GRC et la Garde côtière :

Mais, comme je l‘ai déjà mentionné, nous sommes conscients que le premier principe de la souveraineté consiste à l‘exercer ou à la perdre. Et nous continuerons de travailler pour vous fournir les outils dont vous avez besoin pour le faire, notamment de nouveaux hélicoptères, de nouveaux navires, de nouveaux avions pour les Forces, et un nouveau brise-glace pour la Garde côtière. (N4.4)

Nous utilisons nos Forces armées, dont les Rangers canadiens, pour affirmer la souveraineté du Canada dans l‘Arctique et pour préserver la force et la liberté du Grand Nord. (E30.2)

La seconde façon dont les discours politiques canadiens de sécurité & défense ont de construire l‘idée de souveraineté arctique est par les activités qui s‘y déroulent comme les opérations et exercices militaires, les patrouilles et les activités de surveillance :

L‘opération NANOOK montre que le Canada possède la capacité opérationnelle et la détermination nécessaire pour défendre sa souveraineté dans l‘Arctique, sur la terre, dans les eaux et dans les airs. (N5.1)

Qu‘il s‘agisse de mener des opérations de recherche et de sauvetage dans la région Atlantique ou d‘effectuer des patrouilles de surveillance à long rayon d‘action pour assurer la souveraineté du Canada dans l‘Arctique, l‘Escadre exécute un travail extrêmement important en protégeant le Canada et les Canadiens. (N54.1)

En ce qui concerne les arguments d‘ordre économique, on peut les classer en quatre catégories. La première touche uniquement les occurrences du terme économie qui se retrouve dans pratiquement tous les discours où un argument d‘ordre économique est fait :

En réalisant le plein potentiel de cette région, notamment sur le plan économique, nous renforçons ses habitants ainsi que la souveraineté de notre pays. (N6.2)

La deuxième catégorie nous donne davantage de contenu et est aussi très présente. Il s‘agit des références à l‘exploration et l‘exploitation des ressources pétrolières et

minières. Pour les arguments d‘ordre économique, c‘est cette catégorie qui est la plus

fréquente si l‘on fait abstraction de la catégorie économie qui ne fait pas référence à une manière précise de construire la souveraineté :

90 Pour défendre notre souveraineté nationale, rien n‘est plus essentiel que de protéger

l‘intégrité du territoire : nos frontières, notre espace aérien et nos eaux [...] Alors que les routes du commerce mondial empruntent la voie du Nord canadien et que le pétrole, le gaz et les minéraux de cette frontière deviennent plus précieux, le développement des ressources du Nord sera de plus en plus critique pour notre pays. (24.2)

Une troisième catégorie participant à l‘édification de la souveraineté arctique a trait à la prospérité des populations du Nord et fait référence à l‘investissement, à l‘emploi, au commerce, aux débouchés et au tourisme :

En améliorant les débouchés, nous renforçons du même coup la souveraineté du Canada et, ce faisant, nous tenons notre engagement de préserver et de protéger l‘Arctique afin de s‘assurer que cette région d‘une grande beauté sauvage demeure forte et dynamique pour les générations à venir. (N1.2)

La dernière catégorie de la base argumentaire concerne les installations et les

infrastructures qui sont en construction ou en voie de l‘être dans le Nord du Canada. Il

s‘agit notamment du port en eau profonde de Nanisivik :

Les mesures que nous prenons pour appuyer ces priorités bénéficieront non seulement aux résidants du Nord, mais aussi à l‘ensemble des Canadiens. Par l‘établissement d‘un centre d‘entraînement des Forces canadiennes à Resolute Bay, ainsi que d‘un port en eau profonde et d‘un centre de ravitaillement à Nanisivik, par exemple, nous mettons en place une partie des infrastructures nécessaires à l‘exercice de notre souveraineté. (N70.2)

Finalement, tout comme les arguments économiques avec le terme économie, la base argumentaire environnementale comporte un terme récurrent et général, l‘environnement, notamment parce que le terme apparait tel quel dans les quatre piliers de la stratégie arctique et par conséquent est à la base de la majorité des discours :

En plus de renforcer la souveraineté du Canada et de protéger l‘environnement, la stratégie vise à promouvoir le développement social et économique, à améliorer la gouvernance ainsi qu‘à procéder au transfert des responsabilités à cette fin, de façon à ce que les résidants du Nord puissent mieux prendre en charge leur destinée. (N73.1)

Les arguments environnementaux sont assez diffus dans le corpus de discours et ne constituent pas des arguments aussi solides que ceux identitaires, de sécurité & défense ou économiques dans la construction de l‘idée de souveraineté du Canada en Arctique. En effet, contrairement aux trois autres bases argumentaires, ils occupent à chaque fois une place secondaire, comme s‘il y avait une nécessité pour le Canada d‘avoir la reconnaissance de sa souveraineté sur l‘Arctique afin d‘en protéger

l‘écosystème. À l‘opposé, les trois autres bases contiennent plutôt des « preuves » de la souveraineté du Canada en Arctique.

Le reste des arguments environnementaux traitent donc de nature, de climat, d‘écosystème, de pollution et d‘écologie, et comme nous l‘observons dans les deux exemples suivants, la base argumentaire est souvent juxtaposée à celle identitaire, principalement en rapport au patrimoine et à l‘avenir :

Dans le prolongement de la dimension internationale de la Stratégie pour le Nord — notre politique étrangère pour l‘Arctique — nous protégerons notre patrimoine naturel, nous ferons la promotion du développement économique et social, nous exercerons notre souveraineté dans cette région d‘importance majeure et nous veillerons à favoriser une gouvernance internationale plus efficace. (N76.4)

Mesdames et Messieurs, le Nord est notre héritage et notre avenir. Il détient les clés non seulement de notre prospérité économique, mais encore d'un avenir écologiquement durable pour notre pays. (N57.3)

Voici donc comment la construction de la souveraineté se façonne pour chacune des bases argumentaires et pour les termes de référence de ces dernières. Nous allons maintenant voir comment et pourquoi ces bases ont été utilisées par chacun des quatre représentants d‘Ottawa.

1.2. Pour le PM

Le premier ministre Harper, à l‘image de ses ministres, s‘est fondé majoritairement sur des bases identitaires pour affirmer la souveraineté du Canada dans ses discours, et ce, particulièrement pour les années 2007 et 2008. Toutefois, en 2006, à la première année du mandat du gouvernement conservateur, le PM s‘est appuyé presque exclusivement sur des arguments de sécurité & défense. Ce sont en effet sept de ses neuf discours qui se sont appuyés sur des arguments de sécurité & défense. Il s‘agit d‘un discours présenté au caucus national conservateur (PM35), de la réponse du PM au Discours du Trône (PM34), ainsi que de quelques autres discours prononcés lors du premier voyage du PM dans le Nord. (PM30 à PM32) Les deux autres discours qui ne traitent pas de questions de sécurité & défense ont été prononcés à Ottawa à propos du

92 leadership canadien dans le monde, puis sur la promotion de l‘imputabilité. (PM28;

PM33) Ils portaient plutôt respectivement sur l‘identité et l‘économie.

En somme, la première année au pouvoir du PM a été marquée par des discours orientés vers la défense militaire de l‘Arctique. Ceci s‘explique probablement par le fait que la Stratégie de défense Le Canada d’abord a été annoncée pour la première fois en 2006. À ce moment, le message du PM était très clair. Son gouvernement avait l‘intention de renforcer la place du Canada dans le monde, de protéger la souveraineté de l‘Arctique et surtout, de « réparer les années de négligences des libéraux », ainsi que la « négligence volontaire » des FC avec cette nouvelle stratégie de défense. (N34.1; N35.1) C‘est également à ce moment que les discours avec des références identitaires fortes ont commencé, faisant entre autres allusion au passage de l‘hymne national du Canada en anglais qui porte sur le ―True North strong and free‖. C‘est à partir de ce moment également que l‘adage ―Use it or lose it‖ est apparu, lequel fait d‘ailleurs encore couler beaucoup d‘encre aujourd‘hui.36

Les années 2007 et 2008 quant à elles se sont principalement traduites par des annonces fortes sur le plan identitaire, et à moindre échelle, économique. Étonnamment, bien que 2008 ait été une année faste pour la Stratégie de défense Le Canada d’abord, dont nous traiterons d‘ailleurs plus tard dans le chapitre, la prédominance des arguments de sécurité & défense a considérablement diminué dès le début de 2007. Ainsi, en 2007 et 2008, annonces et allocutions de toutes sortes se sont succédé, et ce, tant au Canada qu‘à l‘étranger, en ayant à chaque fois une importante composante identitaire. Cela s‘explique peut-être parce qu‘Ottawa avait dès lors saisi que la population canadienne se rallierait plutôt à un discours visant le renforcement de l‘unité nationale autour de la nordicité qu‘à un discours militariste. Cette conclusion s‘apparente grandement à ce qui a été dévoilé l‘année suivante par un sondage Ipsos Reid mené au nom de l‘Institut pour la citoyenneté canadienne et de l‘Institut du Dominion sur les perspectives sur le Nord chez les Canadiens qui habitent dans le Sud du pays. (Ipsos-Reid, 2009) :

36 Voir Bartenstein, K. (2010). ―‗Use it or lose it‘: An Appropriate and Wise Slogan?‖, Options politiques,

En ce qui concerne la souveraineté de l‘Arctique, le sondage a révélé que neuf Canadiens sur dix (88 %) sont d‘accord (36 % fortement en accord/52 % quelque peu en accord) pour dire que « la garantie la plus importante de la souveraineté dans l‘Arctique est la présence des gens qui y habitent ». Ces résultats se comparent aux 54 % qui soutiennent (15 % fortement en accord/38 % quelque peu en accord) que c‘est en fait la présence militaire qui sert de meilleure garantie.

À la lumière de ce sondage, la composante identitaire serait pour les Canadiens une variable plus certaine , voire importante, que la présence militaire dans l‘affirmation de la souveraineté du Canada en Arctique.

Une autre raison expliquant ce tournant davantage identitaire est qu‘en 2006, seulement trois discours ont été faits dans le Nord, alors qu‘en 2007 et 2008, des 19 discours prononcés, sept y ont été prononcés : Inuvik, Tuktoyaktuk, Kuujjuaq, Yellowknife, Churchill, Baie Resolute et Fort Simpson. Prenant l‘exemple du discours prononcé à Yellowknife, qui comme les autres utilise un langage démontrant un désir d‘empathie ou de rapprochement avec la population nordique, les références identitaires sont claires et nombreuses : « Les Canadiennes et les Canadiens se considèrent comme un peuple nordique. Le Grand Nord fait partie de l‘identité canadienne au même titre que l‘unifolié ». (N15.2)

Ensuite, l‘année 2009 aura été pour le PM l‘occasion de rééquilibrer les choses. En effet, outre la base argumentaire environnementale qui n‘a jamais été réellement importante pour son cabinet, c‘est en 2009 que les trois autres bases ont été les plus équilibrées en quantité. Alors que l‘année 2008 a été celle des plus grands écarts puisque les arguments identitaires ont représenté plus de 50 % du total, l‘année 2009 quant à elle connut une diminution de ces derniers, redonnant davantage de place aux arguments d‘ordre économique et de sécurité & défense. Ce rééquilibrage des choses pourrait s‘expliquer par la présentation de la Stratégie pour le Nord, laquelle s‘appuie sur quatre piliers, touchant donc à la fois les quatre bases argumentaires retenues. Notons également que tous les discours de l‘année 2009 sauf un, fait à Ottawa le 1er avril (PM7), ont été prononcés dans l‘espace de quelques jours, soit du 18 au 21 août, alors que le PM faisait sa tournée arctique annuelle. Le premier de cette série prononcé à Iqaluit dans le cadre de l‘annonce de la création de l‘Agence canadienne de développement économique du Nord

94 (CanNor) est d‘ailleurs représentatif de cet équilibre puisque les quatre bases argumentaires s‘y retrouvent (N6.1) :

En fait, notre gouvernement a mis en œuvre le plus ambitieux programme de développement du Nord de toute l‘histoire canadienne. Par le truchement de notre Stratégie pour le Nord, nous affirmons et défendons vigoureusement la souveraineté du Canada dans la région. Nous protégeons l‘environnement unique et fragile de l‘Arctique pour les générations à venir. Nous créons des emplois et des possibilités, et nous renforçons la saine gestion des collectivités du Nord. Enfin, nous encourageons le développement responsable de ses immenses ressources économiques.

1.3. Pour le MDN

Les discours du ministre de la Défense nationale comme nous l‘avons déjà démontré ont naturellement porté en majorité sur les questions de sécurité & défense. Seul un de ses discours en 2007 et 2008 n‘a pas été complètement dominé par ces questions. Le discours en question présenté à Toronto devant le Collège des Forces canadiennes donnait une vision stratégique globale de l‘Arctique et a touché les quatre bases argumentaires de manière assez égale. (MDN46) Ensuite, si les deux premières années au pouvoir du MDN Mackay se sont surtout concentrées sur des arguments militaires c‘est sans doute pour appuyer la position du PM, et ce, notamment en raison du dévoilement de la Stratégie de défense Le Canada d’abord, mais également parce que l‘année 2007 a été la première de la série des opérations NANOOK, exercices servant à la fois à affirmer la souveraineté du Canada dans le Nord et à entrainer ses troupes dans l‘environnement nordique, notamment à des fins de recherche et de sauvetage.

D‘autre part, l‘année 2009 qui a été de loin la plus prolifique pour le MDN en termes de discours prononcés, aura encore été dominée par des propos à saveur militaire, mais cette fois, et tout comme dans le cas du PM, un équilibre semble s‘être installé puisque le total des arguments de défense a connu son plus bas et que les trois autres bases argumentaires ont tous connu leur meilleure année. Un exemple d‘équilibre est ce discours présenté à Halifax lors du lancement de l‘opération NANOOK 2009 (N40.3) :

Notre gouvernement reconnaît qu‘il doit intervenir maintenant et faire de l‘Arctique une priorité. Rien n‘est plus essentiel que d‘assurer la sécurité et de protéger la souveraineté du Canada. De plus, le Nord est partie intégrante de l‘histoire de notre pays. Son

immensité, ses richesses naturelles et son environnement unique contribuent à faire du Canada ce qu‘il est aujourd‘hui.

Ou celui-ci présenté à Ottawa devant le Comité permanent de la Défense nationale (E36.1):

Comme vous le savez, la Stratégie du gouvernement pour le Nord publiée cette année vise à promouvoir la souveraineté, le développement socio-économique, la gouvernance et l‘environnement. Le ministère de la Défense nationale occupe une place prépondérante pour ce qui est des efforts visant à réaliser les objectifs de cette stratégie globale, dans le cadre du pilier de la souveraineté. Au mois d‘août, j‘ai visité pendant une semaine de nombreuses collectivités dans le Nord, et j‘ai accompagné le premier ministre à bord du NCSM Toronto et du NCSM Corner Brook pour assister à l‘opération Nanook, l‘opération annuelle de souveraineté des Forces canadiennes.

La tendance semble même s‘être accélérée au cours de l‘année 2009. Notons que comme le PM, les discours du MDN lorsque prononcés à Ottawa n‘ont pas été ceux dont les questions de souveraineté arctique étaient les plus traitées. Il s‘agissait plutôt de brèves interventions avec des mentions rapides sur la région. Ainsi, la plupart des termes retenus pour le MDN proviennent des discours prononcés dans le Nord lors des exercices de souveraineté, ou bien lorsqu‘il se trouvait sur différentes bases militaires canadiennes ou en région afin d‘annoncer des acquisitions ou des développements en rapport à la transformation des FC.

1.4. Pour le MAIN

De tous les discours du ministre des Affaires indiennes et du Nord Canada, seulement un porte une attention particulière au thème de sécurité & défense. Il s‘agit d‘une allocution qui a été faite dans le cadre d'un atelier sur les questions relatives au Nord à Calgary le 23 octobre 2009 où il trace les grandes lignes de la Stratégie pour le

Nord et énonce les différentes mesures à être prises par Ottawa dans l‘exercice de sa

souveraineté. (MAIN56) Les autres ont été prononcés de manière équivalente dans la région de la capitale nationale et dans le Nord du pays. Ces derniers font tous au maximum une référence à l‘environnement, mais ils font pratiquement tous de nombreuses références à l‘économie et l‘identité. En voici trois bons exemples :

96 Mesdames et Messieurs, le Nord est notre héritage et notre avenir. Il détient les clés non

seulement de notre prospérité économique, mais encore d'un avenir écologiquement durable pour notre pays. (N57.3)

Enfin, diriger l‘élaboration et la mise en œuvre d‘une Stratégie intégrée pour le Nord qui affermit la souveraineté du Canada, protège notre patrimoine environnemental, favorise