• Aucun résultat trouvé

1 – Nécessité de poursuivre l’organisation des parcours de soins gradués

Principales orientations et déclinaison par territoire de santé

Afin d’améliorer l’accès aux soins, et pour répondre aux besoins de la population, l’organisation hospitalière d’offre de soins de cardiologie est structurée en trois niveaux de prise en charge définis ainsi (cf. volet Médecine) :

• le niveau de proximité dans les services de médecine,

• le niveau de recours dans les services de spécialités,

• le niveau régional.

L’organisation territoriale de la cardiologie est structurée autour de trois étapes de la prise en charge :

 L’étape pré-hospitalière : prise en charge des urgences cardiologiques en collaboration entre les SAMU/SMUR et les équipes de cardiologie sur la base d’un protocole élaboré dans le cadre du réseau régional urgence (cf. volet médecine d’urgence – soins non programmés).

La région Basse Normandie a, par une campagne centre 15, tenté d’améliorer l’information du public pour l’appel au 15 rapide, dans l’objectif

• D’une intervention rapide du SAMU pour la thrombolyse ou transfert rapide en USIC

• D’un transfert immédiat dans un centre d’angioplasties

avec mise en place de protocoles de fonctionnement entre les établissements des différents niveaux.

Les établissements autorisés en médecine d’urgence sont membres du réseau régional urgences, et organisent, en lien avec les SAMU, l’accès direct des patients sans passer par une structure d’accueil des urgences.

 L’étape hospitalière : accès direct à une unité de soins intensifs de cardiologie et accès à un plateau technique d’angioplastie H24 à compter de l’instant où le diagnostic est confirmé.

En cardiologie, le niveau de recours est représenté par l’Unité de Soins Intensifs Cardiologiques (USIC). Elle est caractérisée par la capacité à prendre en charge 24h/24h dans un service de cardiologie spécialisée toutes pathologies cardiovasculaires graves. De plus, il dispose et/ou organise l’accès à un plateau technique autorisé à la pratique de la cardiologie interventionnelle. Les unités de soins intensifs de cardiologie (USIC) sont localisées dans des centres hospitaliers de recours du Calvados, de la Manche et de l’Orne et nécessitent impérativement une présence médicale 24h/24h.

Avec le PRS SROS, le niveau de recours (USIC) est désormais présent dans chaque territoire de santé (cf.

volet Médecine) avec la création d’une USIC dans l’Orne priorisée.

La cardiologie interventionnelle ne peut s’exercer que dans des établissements disposant d’une USIC. Pour l’exercice de cette activité, les professionnels sont des cardiologues spécialisés dans l’une ou l’autre activité, très peu nombreux et majoritairement localisés sur CAEN.

Le niveau de référence régionale (CHU) offre des prestations spécialisées (chirurgie cardiaque) ainsi que des activités de recherche et de formation. Ce niveau assure également la prise en charge des actes de cardiologie interventionnelle nécessitant une expertise et une compétence spécifique.

 L’étape post-hospitalière : prise en charge soit à domicile par la médecine de ville, soit en soins de suite de réadaptation cardiovasculaire (cf. volet SSR).

Par l’amélioration de la filière de prise en charge et du suivi à domicile des patients ayant eu ou non un geste de cardiologie interventionnelle visant à prévenir les risques de ré-hospitalisation liés à l’insuffisance cardiaque chronique, la région Basse Normandie a généralisé l’outil SCAD (Suivi Clinique A Domicile) et a ouvert l’unité de suivi en hospitalisation de jour en service spécialisé (cf. volet Médecine).

La continuité des soins et la fluidification des parcours de soins constituent une priorité, notamment pour la prise en charge des infarctus du myocarde.

L’existence de conventions avec les structures de SSR cardiologie doit permettre de formaliser et de sécuriser les liens entre l’ensemble des professionnels impliqués dans la prise en charge de l’amont jusqu’à l’aval.

Si des conventions ont été passées entre les établissements de santé et ceux disposant d’un plateau technique de cardiologie interventionnelle, afin de créer une réelle filière de prise en charge (en région et hors région pour Avranches et Alençon), cependant, des coopérations restent à formaliser pour garantir la qualité des prises en charge en filières ainsi que les complémentarités de compétence nécessaires au fonctionnement des plateaux de cardiologie interventionnelle autorisés et notamment :

• Conventions entre les établissements de santé ne disposant pas d’autorisation de cardiologie interventionnelle et les établissements détenteurs des autorisations dans le but de garantir à tous les patients des différents territoires de santé de Basse-Normandie un égal accès dans les délais conformes aux recommandations de la Société Française de Cardiologie (SFC),

• Formalisation de l’articulation et de la coordination des prises en charge avec les SAMU : réseau régional urgences, protocole commun relatif à la thrombolyse pré-hospitalière, prise en charge du syndrome coronarien aigu, organisation des transports sanitaires (dont recours à l’HéliSMUR - hélicoptère).

En matière de prévention, le dépistage précoce et prévention des facteurs de risque (cf. volet Médecine et schéma régional prévention) est à poursuivre.

Un certain nombre de facteurs de risques cardiovasculaires peuvent être prévenus à condition d’être dépistés précocement : obésité, tabagisme, sédentarité, dyslipidémie, diabète, hypertension artérielle.

Ceci justifie pleinement le développement d’actions de prévention : correction des facteurs de risque avant apparition de la maladie pour des populations ciblées à haut risque. Les acteurs de cette prévention sont la médecine de ville, la médecine du travail, l’éducation nationale, les associations...

Elle est complétée par des actions de prévention secondaire pour améliorer la prise en charge de la maladie déjà installée. Elles peuvent avoir lieu pendant l’hospitalisation ou au décours de celle-ci (Cf. volet médecine).

Etat des lieux des reconnaissances contractuelles et des implantations

Afin d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, ces activités sont particulièrement concernées par des exigences qualitatives :

- les USIC doivent correspondre au décret du 5 avril 2002 et au cahier des charges de labellisation (cf. volet Médecine),

- les structures autorisées en cardiologie interventionnelle doivent remplir :

• des seuils d’activité attendus pour la pratique sécurisée des trois types d’actes relevant du champ de la cardiologie interventionnelle (Arrêté du 14 avril 2009),

• des conditions réglementaires et des recommandations de bonnes pratiques : La cardiologie interventionnelle est une discipline technique qui nécessite des compétences très spécialisées; la qualité et la sécurité des soins reposent sur le respect des conditions techniques de fonctionnement réglementaires (Décrets 409 et 410 du 14 avril 2009 portant sur le personnel, les équipements, l’environnement technique et arrêté du 27 octobre 2004 pour les DCI) et des recommandations des sociétés savantes (personnel, équipement, environnement technique, volume d’activité, formation et compétence des médecins).

Les établissements autorisés en angioplastie coronaire (activité 3) répondent notamment aux recommandations des sociétés savantes et doivent remplir les conditions réglementaires, seuil d'activité minimale (arrêté du 14 avril 2009) et conditions de fonctionnement définies par les décrets, notamment par :

o L’appartenance au réseau régional des urgences, matérialisée par une convention avec les autres acteurs de la prise en charge (SAMU, urgences, réanimation, chirurgie cardiaque, USIC, SSR...) o Les modalités pour assurer la continuité des soins et la permanence des soins,

o La rédaction de protocoles décisionnels, spécialement pour la prise en charge des syndromes coronariens aigus

o L’organisation d'une filière extra et intra hospitalière évitant les pertes de temps avec un dispositif d'accès direct au plateau technique spécialisé.

8 1

2012 : la région compte 4 USIC

2016 : elle totalise 5 USIC ayant fait l’objet d’une reconnaissance contractuelle, conformément aux orientations du PRS SROS Basse Normandie.

Territoire de

santé Lieu Cardiologie

interventionnelle

L’objectif de mise en place d’au moins une USIC dans chaque territoire de santé a ainsi été réalisé avec l’ouverture de l’USIC de l’Orne au CHIC Alençon-Mamers en octobre 2014.

La cardiologie interventionnelle

Afin de développer l’expérience des cardiologues interventionnels, les autorisations de ces activités sont concentrées sur deux établissements du territoire de santé du Calvados.

CHU de Caen HP Saint Martin

Activité type 1 X X

Activité type 2 X 0

Activité type 3 X X

À ce jour, seul le CHU exerce l’ensemble des trois activités (activités de type 1 dont ablation de tissus arythmogènes, stimulation de resynchronisation et pose de défibrillateur automatique implantable (DAI), activités de type 2

(interventionnel pédiatrique) et activités de type 3 (autorisation renouvelée).

Le Centre Hospitalier Privé St-Martin exerce, quant à lui, les activités de type 1 (partiellement : ablation de tissus arythmogènes) et 3 (autorisation de l’activité de type 3 accordée à l’institut de cardiologie (ICC)).

Evolution3 activité globale de 2011 à 2015

2011 2012 2013 2014 2015

type 2

• 92% des habitants du Calvados,

• 79% de la Manche,

• 63% de l’Orne.

Le Sud de la Manche se dirige sur le département frontalier d’Ille et Vilaine.

11% du territoire de l’Orne s’oriente en IDF, 20% sur les départements frontaliers des pays de la Loire.

Activités de type 3

Le CHU et l’HP St Martin drainent :

• 94% des habitants du Calvados,

• 80% de la Manche,

• 58% de l’Orne.

Le Sud de la Manche se dirige sur le département frontalier d’Ille et Vilaine.

12% du territoire de l’Orne s’oriente en IDF, 23% sur les départements frontaliers des Pays de la Loire.

Pour les actes soumis à seuil

Les implantations de cardiologie interventionnelle doivent respecter les conditions techniques et les volumes d'activité tant pour les ablations que pour les stimulateurs et les défibrillateurs définis par la Société Française de Cardiologie (SFC) et la réglementation :

• 50 actes pour les procédures d'ablation endo cavitaire (hors jonction)

• Mise en place de défibrillateurs cardiaques implantables DCI (arrêté du 27 octobre 2004) : 50 implantations par centre dans les trois ans de fonctionnement et 25 par opérateur dans un centre qui réalise au moins 100 implantations de stimulateurs par an et 30 par opérateur et remplit les autres critères du § 3 (dont l’astreinte de rythmologie 24 H/24).

• 350 actes d’angioplastie coronarienne

Evolution4 de l’activité 2011 à 2015 pour les actes soumis à seuil :

2011 2012 2013 2014 2015

• Développer les conventions entre établissements de santé. Ces conventions permettent d’assurer la continuité de la prise en charge des patients sur l’un des deux établissements disposant de l’activité

4 Source :

8 3

interventionnelle en cardiologie. Notamment pour les syndromes coronariens aigus, une convention avec les établissements disposant d’un service d’urgence permet une prise en charge rapide et adaptée. Les conventions passées avec les établissements disposant d’une USIC permettent également d’assurer la fluidité du parcours patient.

• Respecter les recommandations de la SFC en termes de personnel médical, notamment la présence de 2 rythmologues confirmés par centre autorisé.

• Prévenir les risques de réhospitalisation liés à l’insuffisance cardiaque chronique en améliorant le suivi à domicile des patients ayant eu ou non un geste de cardiologie interventionnelle par l’amélioration de la filière de prise en charge, la généralisation de l’outil SCAD et l’ouverture d’unité de suivi en hospitalisation de jour en service spécialisé.

2 – Le constat d’une démographie médicale à favoriser pour