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5 - Améliorer la prise en charge des maladies du métabolisme : diabète et obésité

Diabète

+ Objectifs de prise en charge du diabète en Basse Normandie

Le volet médecine du PRS SROS 2013 2018 a pour objectif d’améliorer l’équilibre glycémique moyen (HbA1C) des patients diabétiques en :

- Améliorant l’information des patients sur la prise en charge en particulier du diabète et de la surcharge pondérale,

- Généralisant le dépistage de la rétinopathie diabétique.

+ Organisation de la prise en charge du diabète en Basse-Normandie

En 2011, dans le cadre des travaux d’élaboration du PRS SROS 2013 2018, cette organisation reposait sur : - une offre de soins de proximité reposant essentiellement sur les professionnels de santé libéraux (avec

le médecin généraliste le plus souvent comme porte d’entrée et coordonnateur du parcours de soins du diabétique nécessitant une grande coordination compte tenu de la multidisciplinarité des intervenants : infirmiers, médecins spécialistes, dentistes, podologues, diététiciennes) avec des endocrinologues sont peu nombreux et inégalement répartis dans la région

- Et une offre hospitalière ; en référence à la circulaire de 1999 (qui précise les prestations que doivent offrir les sites orientés vers la diabétologie : une consultation spécialisée, la réalisation d’examens complémentaires et l’accès à un programme d’éducation thérapeutique et les missions de recherche clinique et d’enseignement d’un pôle de référence régional), le CHU de Caen constituait le centre référent en Diabétologie pour la Basse-Normandie ; il proposait déjà :

o des modules d'éducation du diabétique, l'insuline, de la prévention des complications, de l'équilibre nutritionnel du diabétique.

o Une unité de soins ambulatoires en Diabétologie ouverte en avril 2001, accueillant quotidiennement les diabétiques pour des consultations infirmières d'éducation thérapeutique de 30 à 45 mn.

o Une unité mobile de Diabétologie animée par les membres du service d’Endocrinologie (une infirmière, un interne et un senior diabétologue) qui assurent une activité de consultation transversale auprès des services de médecine et de chirurgie.

o Une unité de télémédecine assurant la télésurveillance d’une soixantaine de patients équipés d’un dispositif permettant de télétransmettre les données glycémiques au centre de diabétologie référent.

o Et le service de Diabétologie du CHU de Caen était centre référent pour les pompes à insuline, et reconnu au plan national et international pour l’utilisation des pompes à insuline dans le diabète de type 2.

En Basse-Normandie, étaient répertoriés 4 centres initiateurs (CHU de Caen, CH Granville, Flers et Alençon).

Dans la région, les services de pédiatrie prenaient déjà en charge les enfants diabétiques.

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+ Progression du taux de dépistage de la rétinopathie diabétique

En 2013, en Basse-Normandie, 22 % de patients diabétiques ont bénéficié d’une consultation ophtalmologique et 16 % d’un FO.

En 2014, Le taux de patients diabétiques ayant bénéficié d’un fond d'œil dans l'année et/ou d’une consultation ophtalmologique progresse peu.

Territoire de santé Taux de diabétiques ayant

eu un fond d’œil en 2014 Taux de diabétiques ayant eu une consultation ophtalmologique en 2014

TS Calvados 18% 19%

TS Manche 15% 22%

TS Orne 17% 22%

Ex Région BN 17% 20%

Parallèlement, le nombre de praticiens spécialistes en ophtalmologie était en 2014 de 90 avec une répartition inégale entre les 3 départements (53 dans le Calvados, 21 dans la Manche et 16 dans l’Orne) 1.

Cependant, en 2013, les bassins de vie de la région Basse-Normandie comptaient 88 ophtalmologistes (âgés en moyenne de 53 ans, avec une plus faible densité dans l’Orne) inscrits aux tableaux des Ordres départementaux en activité régulière avec un mode d’exercice libéral ou mixte. Sur la période 2007-2013, les effectifs ont augmenté de 4,8%, et cette tendance va se confirmer sur la période 2013-2018 (+3,4%)2.

+ Perspectives

La démographie médicale en ophtalmologistes reste un enjeu pour améliorer le dépistage de la rétinopathie chez les patients diabétiques.

Les actions de sensibilisation et d’information des patients sur la prise en charge en particulier du diabète et de la surcharge pondérale sont à poursuivre.

Obésité

+ Objectifs de prise en charge de l’obésité en Basse Normandie

Le volet médecine du PRS SROS 2013 2018 a pour objectif de stabiliser la prévalence et améliorer la prise en charge de l’obésité en :

- Développant une filière obésité enfant-adulte par :

o la création d’une consultation pédiatrique au sein du service de nutrition d’Equemauville, o le développement de l’hospitalisation de jour (bilans, éducation thérapeutique),

o l’implantation d’un centre régional spécialisé pour la prise en charge des obésités sévères, o le développement des partenariats avec les CH de proximité et la médecine scolaire et libérale ;

1 Source : Atlas de la démographie médicale en France – situation au 1er janvier 2014 – Conseil national de l’Ordre de Médecins.

2 Source : la démographie médicale en région Basse-Normandie – situation en 2013 – Conseil national de l’Ordre des Médecins.

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- Formant les médecins, notamment généralistes, au dépistage des complications (dépistage du syndrome d’apnées du sommeil, augmentation du recrutement en DESC de nutrition).

- Développant les partenariats avec les associations sportives.

 I m p la n t a t io n d’un centre spécialisé régional pour la prise en charge des obésités sévères : En 2011, l’obésité concernait 16% de la population en Basse-Normandie, plus souvent les populations précaires.

L’offre de soins actuelle au CHU ne répondant pas à la demande des médecins de ville et des praticiens hospitaliers, et la filière de soins n’étant pas bien définie et peu lisible, en octobre 2011, le CHU de Caen proposait un plan obésité dont les objectifs étaient de :

- dépister l'obésité et en améliorer le codage,

- structurer et développer la prise en charge (consultations, hospitalisation de jour, éducation thérapeutique, filières intra-hospitalières, chirurgie de l'obésité),

- développer la coopération avec les EPS (disponibilité, consultations avancées) et créer de nouveaux partenariats (formalisation des liens avec les réseaux),

- intensifier la formation (programme annuel d'enseignement postuniversitaire) et la prévention (interventions grand public et en milieu scolaire),

- développer la recherche (clinique) et évaluer (les prises en charge, les activités, les organisations et le plan obésité).

Dans ce cadre, un centre spécialisé régional pour la prise en charge pluridisciplinaire de l’obésité sévère mis en place au CHU de Caen, reconnu par l’ARS de Basse-Normandie en décembre 2011.

 P e r s p e c t i v e s

- Formalisation d’une filière de prise en charge de l’obésité de l’adulte et de l’enfant, en se référant aux recommandations de la HAS pour la construction d’un parcours de soins.

- Harmonisation des prises en charges et des pratiques dans le cadre de la nouvelle région Normandie.

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Préambule

L’hospitalisation à domicile (HAD) est une modalité d’hospitalisation, sur prescription médicale, qui dispense certains soins complexes et techniques en permettant aux personnes de rester dans leur environnement. C’est une modalité de prise en charge particulièrement adaptée pour les personnes porteuses de maladies chroniques, âgées ou vulnérables et/ou en soins palliatifs. Elle permet également d’éviter et/ou de raccourcir une hospitalisation conventionnelle.

Les structures d’HAD sont des établissements de santé soumis aux mêmes obligations que les établissements d’hospitalisation conventionnelle. Elles sont notamment tenues d’assurer la qualité, la sécurité et la continuité des soins 24h/24 (y compris les dimanches et jours fériés), et sont certifiées par la haute autorité de santé (HAS).

La complexité, l’intensité, la technicité et la continuité des soins qu’elle met en œuvre ainsi que l’équipe pluridisciplinaire coordonnée et médicalisée qu’elle mobilise, la distinguent des interventions au domicile des services médico-sociaux (SSIAD ou SAD) ou des autres acteurs de l’ambulatoire.

Ce mode d’hospitalisation est règlementé par des critères d’éligibilité :

 Au préalable accord du patient et du médecin traitant.

 Sont admis en HAD des personnes qui nécessitent des soins complexes et coordonnés comportant une évaluation médicale au moins hebdomadaire et des soins techniques quotidiens (infirmiers, Aides-soignants, kinésithérapie,...) complétés par des soins de supports (psychologues, diététiciens, assistants sociaux ....) formalisés dans un projet thérapeutique.

 Les patients peuvent bénéficier de 3 catégories de soins :

- soins ponctuels, techniques et complexes qui peuvent être fréquemment réitérés (chimiothérapie par exemple),

- soins continus concernant des patients ayant une pathologie évolutive (maladies chroniques par exemple),

- soins de réadaptation à durée déterminée (après une phase aigüe d’une pathologie neurologique, orthopédique, cardiologique ou d’une poly pathologie).

Dans un contexte en évolution, vieillissement de la population, avancées thérapeutiques engendrant une augmentation des pathologies chroniques, contraintes économiques fortes avec la mise en œuvre du plan triennal, du virage ambulatoire et le souhait des personnes d’être soignées le plus possible à domicile, l’hospitalisation à domicile est un atout majeur de la réorganisation du système de santé.

HOSPITALISATION à