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MOLLUSQUES TERRESTRES

Dans le document écologique des milieux naturels (Page 139-143)

GÉNÉRALITÉS

Ils sont assez rarement utilisés comme marqueurs du milieu. Ils peuvent être utilisés conjointement avec d’autres groupes, comme dans le cas de caractérisation de sites de carrière (DURAND, 2006).

D’après MAGNIN et al. (1995), plusieurs de leurs caractéristiques biologiques en font de bons indicateurs de l’histoire récente et de la structure actuelle du paysage. En effet, leur dispersion active est limitée, et leur vie souvent restreinte au niveau du sol. Leur répartition à l’échelle du paysage est très liée à la structure de la végétation et au recouvrement du sol (par de la litière, des pierres ou de la végétation) qui influent sur les ressources trophiques disponibles, les abris et le climat local.

La présence d’une liste de référence nationale continuellement mise à jour dans le référentiel taxonomique de l’INPN (FALkNER et al., 2002) est un autre argument pesant en faveur de leur utilisation. Enfin, une proportion notable d’espèces présente une forte valeur patrimoniale et bénéficie d’une protection légale (protection nationale notamment).

D’après CUCHERAT & DEMUyNCk (2008), il n’existe pas de véritable consensus quant à l’utilisation d’une méthode standardisée permettant de faire des comparaisons d’un site à l’autre, les caractéristiques du site influençant grandement la mise en œuvre des méthodes.

Les auteurs mettent l’accent sur la pertinence d’un échantillonnage stratifié.

Les méthodes utilisées sont :

• Les quadrats

Tous les individus de toutes les espèces sont ramassés au sein d’une surface délimitée, généralement quadrangulaire et de 0,25 m² (de quelques cm² à plusieurs dizaines de m²). La litière peut être prélevée et triée sur un tamis, ou par flottaison des coquilles en immergeant la litière.

La taille et le nombre des quadrats sont variables selon l’hétérogénéité du milieu, les densités observées de mollusques et la taille des individus recherchés. Un quadrat trop petit entraîne le risque de manquer des espèces de grande taille, alors qu’un quadrat trop grand masque la diversité des microhabitats, une surface de 0,25 m² pouvant par exemple contenir une touffe d’herbe, un bloc et un morceau de bois, abritant chacun des espèces différentes.

• La récolte d’un volume défini de litière Ces deux premières méthodes présentent l’avantage de donner une image assez juste du peuplement en place, en échange d’un temps de

tri long et laborieux. Elles sont inapplicables sur certains substrats, comme des substrats rocheux par exemple.

D’autres méthodes sont plus rapides en terme de temps de capture et de tri, mais beaucoup plus sélectives. Il s’agit de :

•La chasse à vue

cette méthode entraîne souvent l’oubli des petites espèces, ainsi que des espèces de la litière ou des fissures des roches. Elle est souvent utilisée en complément des quadrats. La récolte peut être faite selon un temps limité (15 minutes à une heure généralement), ou jusqu’à ce qu’aucune nouvelle espèce ne soit contactée.

•Les pots-pièges (pitfall traps) [fiche 13 - figure 32) sont assez rarement utilisés, car ils ne capturent que les espèces très mobiles.

•Les pièges à limaces donnent de bons résultats pour certaines grandes espèces mobiles.

Cela peut être des plaques (en PVC, polystyrène, brique…) qui fournissent des abris humides et

MOLLUSQUES

Zonite d’Alger,

dit encore Escargot Peson, fréquent en Provence.

O. Delzons

Caractéristiques d’application des méthodes d’étude des mollusques terrestres tempérés, attractifs pour les mollusques. Le recours

à des boîtes de Petri remplies de farine de son et d’aliments pour chat humidifiés fournit aussi des résultats intéressants.

• Le fauchage au filet ou le battage au parapluie japonais [fiche 13] ne permet la capture que des espèces escaladant la végétation.

Méthodes

Inventaire des mollusques terrestres Quadrats Volume de

litière Chasse à vue Pots-

pièges Piège à

limaces Fauchage et battage

Domaines d’application

Tous les milieux, mais peu applicable sur

les substrats rocheux

Tous les milieux, mais peu applicable sur

les substrats rocheux

Tous les milieux Tous les milieux

Limites Temps de tri long

Temps de tri long

Milieux peu accessibles (ronciers…) : espèces petites ou vivant dans le sol sous-échantillonnées

requises Très bonnes connaissances en écologie et en systématique des mollusques Coûts Variables selon l’accessibilité des stations et la complexité des milieux

Tableau 11

MOLLUSQUES

O. Delzons O. Delzons

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BIBLIOGRAPHIE

CUCHERAT x. – Les mollusques continentaux de la région Nord-Pas-de-Calais. Liste des espèces, échantillonnage et base de données. Diplôme supérieur de recherche en sciences naturelles. – Université des sciences et technologies de Lille, 2003.

CUCHERAT x., DEMUyNCk S. – Les plans d’échantillonnage et les techniques de prélèvement des mollusques continentaux. – MalaCo, 2008 – 5, p. 244-253.

DURAND O. – Carrières de roche massive, sablières, argilières des Mauges et biodiversité – Expérimentation 2002-2006, Résultats. – CPIE Loire et Mauges, 2006.

LAPRUN M. – Mise en place d’un protocole de suivi standardisé des invertébrés aquatiques sur douze carrières alluvionnaires et premières idées d’interprétation. Rapport de stage de master professionnel. – UPMC pour ANVL, 2008.

MAGNIN F. et al. – Gastropods communities, vegetation dynamics and landscape changes along an old-field succession in Provence, France. – Landscape and urban planning, 1995 – 31, p. 249-257.

PRIÉ v. et al. – Une population majeure de la très rare Grande Mulette Margaritifera auricularia (Spengler, 1793) (Bivalvia : Margaritiferidae) dans le fleuve Charente (France) – MalaCo, 2008 – 5.

PRIÉ v., PHILIPPE L., COCHET G. – Évaluation de l’impact d’un projet de canal sur les nayades de l’Oise (France) et découverte de valves récentes de Margaritifera auricularia (Spengler, 1793) (Bivalvia : Margaritiferidae) – MalaCo, 2007 – 4, p. 176-183.

Méthodes

Inventaire des mollusques terrestres Quadrats Volume de

litière Chasse à vue Pots-

pièges Piège à

limaces Fauchage et battage

Domaines d’application

Tous les milieux, mais peu applicable sur

les substrats rocheux

Tous les milieux, mais peu applicable sur

les substrats rocheux

Tous les milieux Tous les milieux

Limites Temps de tri long

Temps de tri long

Milieux peu accessibles (ronciers…) : espèces petites ou vivant dans le sol sous-échantillonnées

requises Très bonnes connaissances en écologie et en systématique des mollusques Coûts Variables selon l’accessibilité des stations et la complexité des milieux

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© Stocklib / Igor Dmitriev

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