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METHODE : PARTICIPANTS, MATERIEL ET PROCEDURE 1 Participants

CHAPITRE 5 : UNE COMPARAISON DU PARTAGE SOCIAL DES EMOTIONS CHEZ LES PATIENTS

3. METHODE : PARTICIPANTS, MATERIEL ET PROCEDURE 1 Participants

L’échantillon de cette étude a été composé d’un total de 104 patients divisés en trois groupes: 35 patients atteints du VIH/SIDA, 35 patients atteints du diabète et 34 patients atteints du cancer. Les trois groupes ont été appariés à partir de 3 critères: l’âge, le sexe et le niveau éducatif. La moyenne d’âge pour la totalité de l’échantillon a été 42,24 ans (ET = 11,40), oscillant entre 20 et 60 ans. Dans la totalité de l’échantillon, 55,77% (n = 58) des patients étaient des femmes et 44,23% (n = 46) des patients étaient des hommes. Pour évaluer le niveau d’études, nous avons choisi de considérer le dernier diplôme obtenu, la totalité de l’échantillon a été distribuée de la façon suivante: 4,81% (n = 5) des participants n’ont pas été scolarisés, 72,12% (n = 75) des participants ont achevé leurs études primaires, 14,42% (n = 15) ont achevé leurs études secondaires (niveau Baccalauréat), 4,81% (n = 5) ont achevé une formation technique, et 3,85% (n = 4) ont achevé une formation universitaire. Les trois groupes ne se sont pas différenciés significativement en ce qui concerne les trois critères d’appariement: âge (F (38, 65) = 1,12; NS), sexe (χ2 (104, 2) = 0,19; NS) ni niveau éducatif (χ2 (104, 2) =4,89; NS).

L’ancienneté du diagnostic a été répertoriée dans la totalité de l’échantillon, 80% (n = 83) des patients avaient un diagnostic assez récent (0-10 ans) et 20% (n = 21) des patients avaient un diagnostic plus ancien (au-delà de 10 ans). Des différences significatives ont été retrouvées entre les trois groupes concernant l’ancienneté du diagnostic mesurée en nombre de mois (F (2,101) = 11,85; p < 0,01; ηp2 = 0,19). Les Tests Post Hoc Scheffe (p < 0.01) ont mis en évidence que le groupe cancer (M = 20,62;

ET = 26,88) constitue le groupe ayant un diagnostic plus récent, comparé au groupe

VIH/SIDA (M = 66,40; ET = 64,89) et au groupe diabète (M = 94,66; ET = 84,44). En outre, les trois groupes ne se sont pas différenciés de façon significative concernant le statut marital (χ2 (104, 2) = 3,13; NS). Les différentes caractéristiques des participants (âge, sexe, niveau d’études, ancienneté du diagnostic et statut marital) sont présentées par groupe au Tableau 18.

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Tableau 18 : Age, sexe, niveau éducatif, ancienneté du diagnostic et statut marital par groupe

VARIABLE Groupe VIH/SIDA

(N = 35) Groupe Diabète (N = 35) Groupe Cancer (N = 34) AGE Moyenne Ecart-type 42,09 11,24 41,77 11,27 42,91 12,00 SEXE Hommes Femmes 45,71% (n = 16) 54,29% (n = 19) 45,71% (n = 16) 54,29% (n = 19) 41,18% (n = 14) 58,82% (n = 20) NIVEAU D’ETUDES Ecole Primaire Ecole Secondaire Formation Technique Formation Universitaire Aucune Scolarisation 68,57% (n = 24) 11,43% (n = 4) 5,71% (n = 2) 8,57% (n = 3) 5,71% (n = 2) 77,14% (N = 27) 14,29% (N = 5) 5,71% (N = 2) 0 2,86% (N = 1) 70,59% (n = 24) 17,62% (n = 6) 2,94% (n = 1) 2,94% (n = 1) 5,88% (n = 2) ANCIENNETE DIAGNOSTIC < 10 ans > 10 ans 80% (n = 28) 20% (n = 7) 62,86% (N = 22) 37,14% (N = 13) 97,06% (n = 33) 2,94% (n = 1) STATUT MARITAL Célibataire En couple 54,29% (n = 19) 45,71% (n = 16) 37,14% (n = 13) 62,87% (n =22) 35,29% (n = 12) 64,15% (n = 22) N.B.Le niveau d’étude se réfère au dernier diplôme obtenu.

L’activité professionnelle des patients participant à cette étude a été prise en compte dans le but d’obtenir une description des caractéristiques de leur environnement socioéconomique. Pour la totalité de l’échantillon, 19,23% (N = 20) des participants ont déclaré être femme au foyer, 49,04% (N = 51) des participants ont déclaré avoir un emploi, 2,88% (N = 3) des participants étaient des étudiants et 28,85% (N = 30) des participants n’avaient pas d’activité professionnelle au moment de l’étude. L’activité des participants par groupe est présentée au Tableau 19.

Tableau 19 : Activité professionnelle des participants par groupe

VIH/SIDA (N = 35) Diabète (N = 35) Cancer (N = 34) Femme au Foyer 22,86% (n = 8) 22,86% (n = 8) 11,76% (n = 4) Ayant un Emploi 57,14% (n = 20) 62,86% (n = 22) 26,47% (n = 9) Etudiant 5,71% (n = 2) 2,86% (n = 1) 0 Sans Occupation 14,29% (n = 5) 11,43% (n = 4) 61,76% (n = 21)

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Groupe VIH/SIDA

Le groupe VIH/SIDA a été composé de 35 patients (16 hommes et 19 femmes) ayant une moyenne d’âge de 42,09 (ET = 11,24) ans. Dans ce groupe, 68,57% (n = 24) des patients ont achevé leurs études primaires, 11,43% (n = 4) des patients ont accompli des études secondaires, 5,71% (n = 2) des patients ont obtenu un diplôme technique, 8,57% (n =3) des patients ont obtenu un diplôme universitaire et 5,71% (n = 2) des patients n’ont pas été scolarisés. Au sein de ce groupe, 54,29% (n = 19) des patients ont déclaré être célibataires et 45,71% (n = 16) des patients ont mentionné être en couple. L’orientation sexuelle a été abordée pour ce groupe; 97, 14% (n = 34) des patients ont déclaré avoir une orientation hétérosexuelle et un patient (2,86%) a déclaré avoir une orientation bisexuelle.

En ce qui concerne l’ancienneté du diagnostic (temps écoulé depuis la découverte de la séropositivité au VIH), 80% (n = 28) des patients connaissaient leur séropositivité depuis au moins dix ans et 20% (n = 7) des patients connaissaient leur séropositivité au-delà de dix ans avant l’étude. Tous les patients de ce groupe étaient sous thérapie ARV (condition d’inclusion dans l’étude); 57,14% (n = 20) des patients étaient sous thérapie ARV depuis moins de deux ans et 42,86% (n = 15) des patients étaient sous thérapie ARV depuis plus de deux ans. Les détails concernant le temps depuis le début du traitement pour le groupe VIH/SIDA sont présentés au Tableau 20. Pour les patients de ce groupe, la moyenne des taux des Lymphocytes T CD4 a été 233,20/mm3 (ET = 198,24). Ces taux ont été mesurés en moyenne 5,37 (ET = 3,75) mois avant l’étude.

Tableau 20 : Temps écoulé depuis le début de l'ARV groupe VIH/SIDA

Temps n Pourcentage

Moins d’un mois 2 5,71%

Moins d’un an 7 20 % 1-2 ans 11 31,43% 3-4 ans 9 25,71% 5-9 ans 5 14,29% 10 ans ou plus 1 2,86% N.B. N = 35 Groupe Diabète

Le groupe diabète a été composé de 35 patients (16 hommes et 19 femmes) ayant une moyenne d’âge de 41,77 (ET = 11,27) ans. Dans ce groupe, 77,14% (n = 27) des patients ont achevé leurs études primaires, 14,29% (n = 5) des patients ont accompli des

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études secondaires, 5,71% (n = 2) des patients ont obtenu un diplôme technique et 2,86% (n = 1) des patients n’ont pas été scolarisés. Dans le groupe diabète, 37,14% (n = 13) des patients ont rapporté être célibataires et 62,87% (n = 22) ont déclaré être en couple.

En ce qui concerne l’ancienneté du diagnostic, 62,86% (n = 22) des patients du groupe diabète avaient un diagnostic récent (moins de 10 ans) et 37,14% (n = 13) des patients avaient un diagnostic ancien (au-delà de 10 ans). Parmi ce groupe, 62,86% (n = 22) des patients suivaient un traitement avec insuline et 37,14% (n = 13) des patients suivaient un traitement sans insuline.

Groupe Cancer

Le groupe cancer a été composé de 34 patients (14 hommes et 20 femmes) ayant une moyenne d’âge de 42,91 (ET = 12,00) ans. Dans ce groupe, 70,59% (n = 24) des patients ont achevé leurs études primaires, 17,65% (n = 6) des patients ont accompli des études secondaires, 2,94% (n = 1) des patients ont obtenu un diplôme technique, 2,94% (n = 1) des patients ont obtenu un diplôme universitaire et 5,88% (n = 2) des patients n’ont pas été scolarisés. En ce qui concerne le statut marital, 35,29% (n = 12) des patients du groupe cancer ont rapporté être célibataires et 64,15% (n = 22) ont déclaré être en couple.

À propos de l’ancienneté du diagnostic, 97.06% (n = 33) des patients du groupe cancer avaient un diagnostic récent (moins de 10 ans) et un seul patient (2.94%) avait un diagnostic ancien (au-delà de 10 ans). Dans ce groupe, 58,82% (n = 20) des patients (la totalité des femmes) avaient un diagnostic de Cancer du Sein, 14,71% (n = 5) des patients avaient un diagnostic de Cancer Colon-rectal, 5,88% (n = 2) des patients avaient un diagnostic de Lymphome, 5,88% (n = 2) des patients avaient un diagnostic de Cancer de la Prostate et 14,71% (n = 5) des patients avaient comme diagnostic un autre type de cancer (ex : Cancer Pulmonaire, Cancer Hépatique). Les types de traitements suivis par les patients de ce groupe sont présentés au Tableau 21.

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Tableau 21 : Types de traitements suivis par les patients du groupe cancer

Traitement n Pourcentage Chimiothérapie 14 41,18% Radiothérapie 4 11,76% Chimiothérapie et Radiothérapie 13 38,24% Chirurgie et Chimiothérapie 1 2,94% Aucun traitement 2 5,88% N.B. N = 34 3.2 Matériel

Un questionnaire, en espagnol, a été conçu. Ce questionnaire est présenté en annexes (cf. Annexe B). Les différentes mesures prises en compte ont comporté des items développés en espagnol pour cette étude et des mesures existantes qui ont été traduites du français à l’espagnol (ex. PSE) ou de l’anglais à l’espagnol (ex. contraintes sociales). La mesure d’affectivité positive et négative et la mesure du soutien social ont été les seules pour lesquelles une validation préexistante en espagnol a été employée. Le questionnaire, dans sa majorité, a été composé par des items de type likert. La version finale a été soumise à l’évaluation de trois dominicains tout-venant pour s’assurer de la compréhension conceptuelle des différents items.

Etat Emotionnel, Emotions liées à la Maladie et perception de la Maladie

L’état émotionnel actuel a été obtenu à partir des réponses des participants à l’échelle d’affectivité positive et négative (PANAS). Les participants ont répondu aux dix items (échelle likert 1-5 ; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement) de la validation espagnole (Robles & Paéz, 2003), de la version courte internationale (Thompson, 2007), de la

Positive and Negative Affect Schedule (Watson, Clark & Tellegen, 1988). Cette mesure

auto rapportée vise à évaluer l’état d’humeur. Dans le cas de la présente étude, les participants ont reçu la consigne de répondre aux items faisant allusion à leur état émotionnel pendant la dernière semaine précédant l’étude. L’alpha de Cronbach pour les cinq items de la dimension d’affectivité positive a été de 0,66 et pour les cinq items de la dimension d’affectivité négative de 0,70.

Six items (α = 0,84) ont été développés en espagnol pour cette étude dans le but d’évaluer les émotions négatives suscitées par la maladie. Il a été demandé aux participants d’évaluer, sur une échelle likert 1-5 (1 = pas du tout, 5 = extrêmement), dans

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quelle mesure la maladie suscitait chez eux : l’anxiété, la crainte, la peur, la colère, la culpabilité et la honte (ex. Quand je pense à ma maladie je ressens de la honte).

La perception de la gravité de la maladie de la part des patients a été abordée par trois items (α = 0,68) crées pour cette étude. Les participants ont répondu à ces items (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement) évaluant la mesure dans laquelle: (1) ils percevaient l’impact de la maladie sur leur vie quotidienne, (2) ils percevaient la gravité de la maladie, (3) ils se percevaient comme étant malade. Un item à réponse ouverte, traduit en espagnol du Brief Ilness Perception Questionnaire (Broadbent, Petrie, Main & Weinman (2006), a abordé la notion de l’attribution causale de la maladie. Cet item demandait aux participants de désigner quelle était pour eux la cause la plus importante à l’origine de leur maladie. Par ailleurs, un autre item (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout ; 5 = extrêmement) a abordé la préoccupation des patients concernant la perception de leur maladie par les autres personnes: Etes-vous préoccupé par ce que les

gens autour de vous pensent du fait que vous soyez malade?

Révélation du Diagnostic

La révélation du diagnostic a été estimée par le biais d’une question à réponse ouverte. Il a été demandé aux participants de rapporter le nombre de personnes connaissant leur diagnostic.

Indicateurs du PSE : PSEM, PSE non-liées à la Maladie et Non-PSEM

Plusieurs items ont abordé les différents indicateurs du PSEM: (1) l’envie de partager les émotions en lien avec la maladie (Au cours de la dernière semaine, avez-vous

ressenti l’envie de parler des émotions liées à votre maladie; échelle likert 1-5; 1 = pas du

tout ; 5 = extrêmement), (2) la fréquence du PSE pendant la semaine précédant l’étude (Au cours de la dernière semaine, combien de fois avez-vous parlé de vos émotions en

lien avec vote maladie; item à réponses catégorielles), (3) le nombre de partenaires du

partage pendant la semaine précédant l’étude (Au cours de la dernière semaine, avec

combien de personnes différentes avez-vous parlé de vos émotions en lien avec votre maladie; item à réponses catégorielles) et (4) le nombre de partenaires du partage pendant

le mois précédant l’étude (Au cours du dernier mois, avec combien de personnes

différentes avez-vous parlé de vos émotions en lien avec votre maladie; item à réponse

ouverte). Ces items ont été traduits du français (Rime et al., 1991) en espagnol et adaptés au contexte de la maladie.

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Un item (échelle likert 1-5), développé en espagnol pour cette étude, a abordé la propension des participants au PSE négatives non-liées à la maladie : Généralement, je

parle de mes problèmes, difficultés, émotions et préoccupations de la vie quotidienne (non-liées à ma maladie) avec les autres personnes (1 = pas du tout, 5 = extrêmement).

Trois items (α = 0,88), développés en espagnol pour cette étude, ont abordé les émotions liées à la maladie et mises à l’écart du partage social (non-PSEM). Ces trois items (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement), ont été formulés de la manière suivante: (1) Y a-t-il des sentiments, des pensées ou des émotions que vous

ressentez en lien avec votre maladie dont vous n’avez jamais parlé? (2) Y a-t-il des sentiments, des pensées ou des émotions que vous ressentez en lien avec votre maladie dont vous ne voulez pas parler? (3) Dans l’actualité, évitez-vous de parler de votre maladie de façon délibérée?

En outre, deux items (réponse ouverte) traduits du français (Rime et al., 1991) et adaptés au contexte de la maladie, ont été soumis aux participants : (1) S'il y a certains

sentiments, pensées ou émotions que vous ressentez en lien avec votre maladie et dont vous ne voulez pas parler, pouvez-vous les exprimer en quelques mots? (2) S'il y a certains sentiments, pensées ou émotions que vous ressentez en lien avec votre maladie et dont vous ne voulez pas parler, pouvez-vous exprimer en quelques mots les raisons qui ont motivé votre silence ?

Partenaires du PSE

Dans le but d’aborder la question des cibles du partage social, nous avons mis en place une procédure similaire à celle décrite par Herbette (2002). Il a été demandé aux participants d’identifier les partenaires du partage social avec lesquels ils ont parlé de la maladie au cours du mois précédant l’étude. Une liste allant jusqu’à dix partenaires leur a été proposée. Dans cette liste, ils devaient identifier le partenaire du partage par les initiales de son nom et prénom, et ensuite indiquer leur relation avec cette personne (7 catégories possibles : époux/conjoint, père/mère, enfant, autre membre de la famille, ami, personnel soignant ou autre type de relation).

Ensuite, sur une échelle likert 1-5 (1 = pas du tout ; 5 = extrêmement), les patients ont dû indiquer pour chaque partenaire du partage: (1) la mesure dans laquelle les conversations se sont centrées sur de thématiques pragmatiques (ex. traitements

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médicaux, informations médicales), (2) la mesure dans laquelle les conversations se sont centrées sur de thématiques émotionnelles (ex. peurs/espoirs liés à la maladie), (3) la perception de la disponibilité du partenaire, (4) la perception de l’intérêt du partenaire pendant les conversations, (5) la perception (1 = négative ; 5 = positive) des réponses du partenaire (6) le degré de satisfaction ressenti lors des conversations qui ont eu lieu avec le partenaire. Ultérieurement, il a été demandé aux participants de sélectionner, parmi la liste des partenaires, la personne avec laquelle ils estimaient que le PSE était le plus bénéfique (partenaire privilégié). Enfin, les participants ont indiqué leur perception des bénéfices du PSE pendant la dernière discussion ayant eu lieu avec ce partenaire privilégié (échelle likert 1-5 ; 1 = pas du tout ; 5 = extrêmement).

Perception des contraintes sociales et Perception des réponses négatives

La perception des contraintes sociales a été évaluée à partir du Social Constraints

Questionnaire (Lepore et al., 1996). Les cinq items (α = 0,55) du questionnaire ont été

traduits de l’anglais en espagnol et adaptés au contexte de la maladie comme dans l’étude de Herbette (2002). Les participants ont répondu aux items à partir d’une échelle likert 1-5 (1 = pas du tout ; 1-5 = extrêmement).

Quatre items (α = 0,85) ont été développés en espagnol pour étudier la perception des participants aux réponses négatives des autres face à la verbalisation liée à la maladie. Ces items, (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout ; 5 = extrêmement) ont abordé: (1) la peur du rejet comme conséquence de la verbalisation liée à la maladie, (2) la perception du manque de compréhension de la part des autres des expériences liées à la maladie, (3) la peur de l’indiscrétion des autres suite à la verbalisation liée à la maladie, (4) la peur de refléter une image négative suite à la verbalisation liée à la maladie.

Croyances sur les Bénéfices Perçus du PSE

Les croyances sur les bénéfices du PSE ont été abordées à partir de cinq items (α = 0.83) sur une échelle likert allant de un à six (1 = pas du tout; 6 = extrêmement). Ces items ont évalué dans quelle mesure les patients considéraient le PSE comme étant bénéfique : (1) pour tout le monde, (2) pour eux-mêmes, (3) pour l’auditeur et (4) dans le cas du PSEM. Ces items ont été traduits du Français (Herbette, 2002) en espagnol.

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Indicateurs du Soutien Social, d’Intégration Sociale et du Sentiment d’exclusion Sociale

Le soutien social et l’intégration sociale ont été abordés par le biais de six items. Dans un premier temps, un item (réponse ouverte) a abordé le soutien social effectif: il a été demandé aux participants de rapporter le nombre de personnes sur qui pouvoir compter en cas de difficultés liées à leur maladie. Par la suite, les cinq items (α = 0,81) de la version espagnole et abrégée (Basabe, 2003) de la Social Support Appraisals Scale (Vaux et al., 1986) ont évalué le soutien social perçu ainsi que la perception de l’intégration sociale (échelle likert 1-5 ; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement ; ex. Êtes-vous généralement satisfait

du soutien pratique que les gens de votre entourage vous donnent ; par exemple, ils vous aident dans les tâches ménagères ou au niveau financier ?).

Pour évaluer le sentiment d’exclusion sociale lié à la maladie, quatre items (α = 0,81) ont été développés en espagnol pour cette étude (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement): (1) Actuellement, dans quelle mesure vous sentez-vous jugé par les

autres à cause de votre maladie, (2) Dans l’actualité, dans quelle mesure vous sentez-vous rejeté par les autres à cause de votre maladie, (3) Dans l’actualité, dans quelle mesure vous sentez-vous discriminé par les autres à cause de votre maladie, (4) Dans l’actualité, dans quelle mesure vous sentez-vous seul à cause de votre maladie?

Manifestations Cognitives : ruminations mentales, évitement mental et recherche de sens

Les ruminations mentales en lien avec la maladie ont été évaluées à travers trois items (α = 0,82). Ces items ont été traduits du français (Finkenauer & Rimé, 1998) en espagnol et ont été adaptés au contexte de la maladie: (1) Actuellement, vous arrive-t-il

d’éprouver des pensées, images mentales, souvenirs à propos de votre maladie? (échelle

likert 1-5 ; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement), (2) Au cours de la dernière semaine,

combien de fois ces pensées, images mentales et souvenirs à propos de votre maladie vous sont-ils revenus en mémoire? (réponse catégorielle) et (3) Au cours de la dernière semaine, j'ai pensé à ma maladie quand je n'en avais pas l'intention (échelle likert 1-5 ; 1

= pas du tout, 5 = extrêmement).

Deux items (α = 0,71) ont abordé l’évitement mental lié à la maladie. Ces deux items (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement) ont été traduits du Français (Zech & Rimé, 2005) en espagnol et ont été adaptés au contexte de la maladie: (1) Au

cours de la dernière semaine, j'ai essayé de ne pas penser à ma maladie et (2) Au cours de la dernière semaine, j'ai essayé d'ôter ma maladie de ma mémoire.

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L’impact actuel de la maladie (au moment de l’étude) sur les croyances de base a été étudié à travers cinq items (α = 0,86). Ces items (échelle likert 1-5; 1 = pas du tout, 5 = extrêmement) ont été traduits du Français (Zech & Rimé, 2005) en espagnol et ont été adaptés au contexte de la maladie: (1) Quand je pense à la maladie aujourd'hui, je

ressens le besoin de comprendre le pourquoi, le comment, (2) Quand je pense à la maladie aujourd'hui, je ressens le besoin d’y trouver un sens, une signification, (3) Quand je pense à la maladie aujourd'hui, je ressens le besoin de modifier le cours des choses (4) Quand je pense à la maladie aujourd'hui, je ressens le besoin de m'imaginer comment les choses auraient évolué si l'événement ne s'était pas produit et (5) Quand je pense à la maladie aujourd'hui, je ressens le besoin de trouver de la compréhension, une écoute.

Variables socio-éducatives et Histoire de la Maladie

Après avoir complété le questionnaire, il a été demandé aux participants de répondre à quelques questions d’ordre sociodémographique : âge, sexe, niveau éducatif, occupation, statut marital et orientation sexuelle (exclusivement pour le groupe VIH/SIDA). Par la suite, d’autres questions ont visé à obtenir des informations sur l’histoire de la maladie : temps du diagnostic, type de traitement et type de diagnostic (exclusivement pour le groupe cancer). Suite à l’accord des participants, les dossiers médicaux des patients du groupe VIH/SIDA ont été consultés pour obtenir le temps écoulé depuis le début de la thérapie ARV ainsi que les taux des CD4.

3.3 Procédure

Cette étude a eu lieu entre le 18 octobre et le 20 décembre de l’année 2010. L’ensemble des patients a été enquêté dans six institutions de soins des deux villes principales de la République Dominicaine : Santiago et de Saint Domingue. Avant le recueil des données, une autorisation de la part du conseil administratif et médical pour chacune des six institutions nous a été accordée. Nous avons eu accès aux patients séropositifs à Santiago dans deux Unités de prise en charge intégrale des patients atteints de VIH/SIDA du programme dirigé par DIGECTISS. Quant aux patients atteints du diabète, nous les avons recrutés à Santiago dans une Clinique privée sans but lucratif spécialisée exclusivement dans la prise en charge du diabète. Par ailleurs, nous avons eu accès aux patients oncologiques dans deux Cliniques oncologiques privées sans but

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lucratif (une à Santiago et une à Saint Domingue) et dans une Clinique oncologique privée (à but lucratif) à Santiago.

Comme expliqué précédemment, pour recruter les patients diabétiques et les patients oncologiques nous avons effectué un appariement avec les patients du groupe VIH/SIDA prenant en considération les variables d’âge, de sexe et de niveau éducatif. L’étude a démarré par l’interrogation du groupe des patients atteints du VIH/SIDA. Après avoir récolté les données pour les premiers 10 patients dans ce groupe, nous avons commencé à chercher les patients diabétiques et oncologiques ayant les mêmes caractéristiques que nous avions pris en compte pour les critères d’appariement (âge, sexe et niveau éducatif). Par la suite, nous avons continué à recruter de façon concomitante les