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42 MENAGES POLYGAMES

Dans le document DE LA (Page 174-194)

42

43

2.7.4.

~~~~~~~~~_~~~~~_~~_~~~~ll=_~~_~~_~~~~_~~~~:~

Le tnble8u nous nontre que

43,5 %

deo couples sont nés sur le péri-:lètre dans les villoges où ils ont été reconsés,

68,9

~b des époux sont nés dans les villages pour

48,7 %

seulenent des épouses.

Conna nous l'avons déjà signalé à propos des nigrntions, pratique-Dent tout le reste des époux ct des épouses provient soit de la connune, soit dû ln sous-préfecture, les pourcentnges des ùpouses nées hors du périnètre étont toutefois supérieur à celui des époux

14,7 %

des époux nés dans la connune pour

24,4 %

des épouses

14,7

~

6galecont

des époux nés dans la sous-préfecture pour

25,3 %

des épouses

86 7~ des couph:s sont fornés de gens nés dans la connune 10,4 ~ do gens nés dans 10 sous-préfecture.

Sur 304 époux nés sur le p5rinètre, plus de ln noitié

(192)

ont 8pousé des feLlOes égalenent originaires du périnètre.

En ce qui concerne los 17 couples polyg~mes, 70 56 des époux sont origin3ires du périnètre contre sGulenent 38,8 des épouses.

2.7.5.

Etat natrioonial et nariagcs entre clans et entre ethnies

---~---~---Au cours de co rencenent, nous avons pu dénonbrer 33 célibataires dont 31 honnes et 2 fennes

17

honnes sans épouses et ovec enfants 11 fernes sans époux et avec enfants

-467

honnes nariés à une fonne

16

honnes nnriés à deux fermes 2 honmes nariés à trois fennes ;

Soit un total de

485

honncs nariés pour

504

fennes nariées.

44

Il existe chez Tanosy trois types de nar1ages:

- le Dariage dit "koznza" dont le pourcentage de réussite senble cssez faible. Conclu p~r les parents des protagonistes, il consiste à faire cohabitQt ; ceux-ci pronis de longue date l'un à l'&utre.

- le naringe "fnly" ou nnringe à l'essni dont le principal intérôt est pour l"horme de s'assurer de la fécondité de ln fonne.

- le nariego "ivenaly" qui consacre une union entre deux personnes d8 clans différents.

Ces fornes de naringe sont toutes sanctionnées par des sacrifices de boeufs 'taha) et des dons en espèces et en nature (pon-tsotroka) qui n'ont lieu dans la plupart dûS cas qu'après la naissance du prenier enfant. Le nariage est alors considéré COITOe définitivenent conclu.

Cependant, il faut souligner ln grande instabilité des couples tanosy déjà signalée par MOLLET :

"les fennes se nontrent volontiers capricieusos et quittent le doni-cile conjugal au noindre prGtexte. Elles ne le réintègrent qu'après avoir reçu des cadeaux de leurs naris et lorsqu'elles jugent que ceux-ci se sont nontrés Dssez généreux.

"l'adultère du nari n'ost pas sa:::w~:ionn6~cependant,ln feTh"Je offensée pout choisir de ~entrer chez son père et de ne rGb~gner le donicile conjugal qu'après avoir reçu un dédouongenent (en général sous forne de boeufs). Dans le cas invsGrse (adultère de ln fonne) si le nnri décide de garder ln fenne, il exige égalenent ml rachat de plusieurs boeufs de la part du conplice. Enfin, en cos de séparation, le nari garde tous les biens et la fenne n'enporte que ses vêtenents. 1es enfants appartiennent toujours au clan du père. Les sépara-tions sont très fréquentes et les nénages présentent donc une grande nobilité.

Pour cette raison, les enfants sont souvent plus élevés par ln conmunauté que par leurs parents, ce qui est préférable pour leur équilibro~

...

45

2.7.6. Maringes antre olaD8 et entre ethnies

Nous avons déjà donné la liste des différents sous-clons Antesalo et Imt,':!lbolo. Los olJriages entre clnns sont évités par ses raisons de terres et de succession et

la

onjorité des unions est contrnctéeentre les différents sous-clans d'un o~ne clan. A plusieurs reprises nu cours du dépouilleoent des ques-tionnaires, nous avons pu constater la présence la prononce dans les facilles de fillettes d'une dizaine d'années considérées COJ:lDe "épouses" d'un des fils de n~me ôge. Ceci correspond en fait qU'il est possible de retenir très t6t une jeune fille qui vient souvent habiter dans la fouille de celui auquel elle est destinée. (Ceci aboutit nu nariage dit "kl.1zazat~. Les clans et sous-clans étant la plupart du tanps nal indiqués sur les questionnnires, il ne nous a été pos-sible de dresser qu'un tableau des lli~ri~ges entre ethnies. Il fait apparaitre une écrasante oajorité de couples tanosy, ce qui est logique, vu le faible nonbre d'étrengers résidant sur le périoètre et pernet encore de constater que le peu de Merina présents ne s'assinilent pas au contraire des Betsileo qui épousent fncileoent des fennes d'une ethnie différente de la leur de oêne que les Vezo d'ailleurs.

MARIAGES ENTRE ETHNIES

Ethriie

,

!Eth- epouse, TAN'OSY TANDROY !IffiHAFALY! BETSILEO! MERINA ;VAKINAN- VEZO TAN.ALA BARA UMNA!

!nie C.F. ! !

,

!°K.ARATRA !

TANOSY 400 ! 3 !!

TANDROY 13

MAHAFALY 2 5 1

BETSILEO 3 3

f·ŒRINA 3

! VAKlNANKL\RATRli

VEZ0 5 5

TANALA 2 2

BARIl lCARANA

+ 16 IJénlJ.ges polygnues à 2 feIIDes t

(dont 15 nénages entièrenent T~nosy, 1 ménage TQndroy (Totidroy-Tanalo) 2 ménages polygames à 3 femmes :

(dont tous les nembres sont tous Tanosy)

47 2.8. Scolarisation

On dénonbre 5 EPP sur l'étendue du périnètre qui présentent les ef-fectifs suivants en élèves et en instituteurs:

Elèves inscrits Instituteurs

- Antsnvon 60 1

- Bendabo 65 1

- Belnnoty 311 5

- FenonndDln 100 2

- Snloanbany 187 2

Ces chiffres senblent, d'une onnière générale, supérieurs à la réa-lité. Il faut d'outre pürt noter un pourcen~ge élevé d'nbsentéisne, les en-fonts étant utilisés conne nain d'oeuvre d'appoint pendant la période des récolte et pour le gardiennage des boeufs.

Si nous en jugeons d'après les résultats de notre enqu~te qui a porté sur cinq villages, l'!1ge des enfnnts ;col.::.rinés (voir t:;\l~:-u ci-joint) varie de 6 à 20 ans et plus. 263 sont,scolarisés dont 25 dans les établissenents secon-daires de Tuléar et le reste, 238, sur place dans les écoles prinoires du péri-nètre.

Sur 860 enfants de 6 à 19 ans, 259 sont scolarisés, soit 30,1 5~ qui se déconposent conrle suit

6 ,a 9 ans 72 - 8,3 ;~

10 ,a 14 ans

. .

98 - 11,3

fl

- 15 ,a 19 ans 89 - 10,3 7

6

~B enfants de ln classe 6 à 14 ans représentent 64,5

%

du total des enfants scolarisés. Les individus ayant fréquenté l'école (187) fornent seule-Dent 9

%

du total de 10 population !1gée de plus de 6 ans pour 78

%

d'illétrés, soit 1.607 personnes.

12,6

%

des honnes ont été à l'école contre 8,4

%

des fennes.

Scolarisation des chefs de fanille

- sur 521 chefs de fanille, 99 ont déclaré avoir fréquenté l'école, soit 19 ~6.

•••

co SCOLARISJiTION

"'" ,

!

CLlISSES Dt1\GE SCOIJŒISES

i

.ùYANT FREQUENTE L'ECOLE

! NIAYANT PAS FREQUENTE L'ECOLE

JI[ , TOT1\L !

%

F ! !Ii ! TOTAL !

;0

--" 1 F

,

1i1 ! TOTAL !

%

F

---,---T---,---T---T---,---,---T---,---,---ï---6 - 9 42 72

! 27,'37

,

'30

,

! 105 208 12,94

!

10'3

! 1

10 - 14 48 98 '37,26 50

! 109 200 12,44 0, 91

15 - 19 55 89 '3'3,84 '34 4 6 ! ~,20 2 91 195 12,1'3 104

20 - 24 4 4 1,52 0 18 '38 20,'32 20 74 16'3 10,14 89

25 - 29 14 '30 16,04 16 6'3 1'39 8,64 76

'30 - '34 1'3 21 11,22 8 55 152 9,45 97

'35 - '39 12 22 11 ,76 10 '31 75 4,66 44

40 - 44 15 19 10,16 4 78 158 9,8'3 80

45 - 49 1'3 20 10,69 7 42 73 4,54 31

50 - 54 7 10 5,'34 '3 49 82 5,10 '33

55 - 59 '3 5 2,67 2 16 29 1,80 1'3

60 - 64 8 9 4,81 '3'3 71 4,41 '38

65 - 69 '3 4 2,1'3 7 14 0,87 7

70 - 74 2 2 1,06 2'3 '34 2,11 11

75 - 79 0,5'3 2 0,12

80 - 84 6 12 0,74 6

,

TOTl!L 149 26'3 99,99 114 11 '3 187 99,99 74 78'3 ;1.607 99,92 824

49 cruœITRE III - STRUCTURES FONCIERES

3.1. ~'Accessionà la terre

Les noyens d'accéder à la propriété du sol que nous trouverons chez les Tnnosy éDigrés ne présentent ~s d'originalité particulière par r~pport à ceux quo l'on peut rencontrer dans le reste de l'Ile.

Vers 1880, après avoir chassé les Mahafaly qui occupaient la plaine, les Tlnosy prirent possession des terres qu'ils se répartirent d'abord entre clans (Antnnbolo et ~ntesnlo) puis entre lignages ou sous-clans (voir ci-joint la carte de répartition des sous-clans). ~u fur et à nesure de ltéclatenent des sous-clans qui essaioèrent dans toute la plaine et fondèrent de nouveaux vil-lages, 19 surface entière du périnètre fut peu à peu occupée. Plusieurs sous-clans ou fractions de sous-sous-clans fomaient la population d'un village, ce qui est d'ailleurs toujours 10 CDS, et s'attribuaient chacun une portion du terri-toire. De cette façon, les terres furent bientôt partagées entre les villages, chaque nenbre d'un lignage se voyant attribuer au sein de sa fraction un ter-rain de culture.

Originellenent, le preuier noyen d'acquérir la terre fut donc de la défricher ot de l~ cultiver (droit du prenier occupant). ~u fil des années, le cultivateur tenant du sous-clan, l'usage d'un terrain qu'il avnit nis en VEleur le cOl~idérnit conne sa propriété, trnnsuissible par héritage. L'arrivée des Français et la loi sur la propriété foncière de 1896 provoquèrent encore un Ilffaiblisse:lent des structuros cOllIJunnut.:" ires et ne firent que renforcer cette tendrmce à l'appropriation individuelle des terres. Actuellenent, tout est ainsi pr8tiquenent défriché et approprié sur la surface du périnètre. Notons que la terre appartient aux hoones et n'est trnns~ssiblequ'à ceux-ci. Une fonne ne peut hériter d'une terre qu'en cns d'absence totale de descendnnts 081es dnns la fouille. "Elle en cède nlors la propriété à son uari pour la durée du nariage, ou jusqu'à 10 najorité des enfants nales" (cf. i{OLLET).

Ln situation 3tait déjà snns doute celle que nous venons de décrire lorsque M. CART, le colon helvétique cité au chnpitre II, vint s'installer, en 1929, sur le périuètre et introduisit une procédure d'inuatriculation pour deux donaines qu'il acheta, l'un de 167 ha en deux parcelles et l'autre de 213 ha en trois parcelles. Or il senble, d'après les explications des nutochtones, que

...

50 toutes les torres étaient déjà, sinon cultivées, du noins virtuellenent réparties entre les fokonolona de plusieurs villages qui pens~ient en être les détenteurs.

Cependant, au regard de la loi française, ces terres, sans doute en grande partie incultes, étaient considérées conne donaniales, et M. CART, fort de l'nppui de l'adDinistration coloninle et de la loi, s'installa quand nêne contre le gré des Tonosy sur les terres qu'il détient encore aujourd'hui. De là, l'origine du conflit qui l'oppose à la population locale.

Sur sa concession, M. C~RT institua d'abord un système qui s'apparen~

tait à la fois [lU n8 tayago et au fornage.

1\u llétayage, dans la nesure où i l fournissait los senences, payait les inpôts et la t~xe de litrage (1) en échange du travail des "nétayers".

Au fomage, du fait que 10 loyer du "nétayer" en paddy était fixe, quelle que soit la récolte.

D'après MOLLET, cc systène de location lui pernit de récolter environ 300 tonnes de paddy par an.

~ la D~De époque, sur les autres concessions L~atériculées, à savoir deux donaines de 60 et 4 ha,fonctionnait un systène classique de nétaynge au 1/3.

En 1960, M. CliRT vioillissant décida do s'fissurer une rente lui pernet-tant de se retirer. Il céda à un groupe de cent soixante de ses nnciens nétayers pClr un systène de location-vente, échelonée sur dix ans son domine "Ednonynr"

(T. nO 95 CK) de 250 hectares, soit 214 hectares bornés cultivables et 36 hec-tares occupés par les canps de trovnilleurs à la périph6rie du donaine, sys-tène à l'issue duquel les intéressas devaien~ accéder à la propriété. Il cons-titua les cultivnteurs en une nssociation, qui prit le non de "Coopérative des Tenanciers 1:Igricoles de 110r~feno" et fixa un loyer uniforne de 5.000 FMG par récolte et par lot de 1,25 ha.

Tout aurait été pour le nieux si ~i. Clill.T, tout puissant sur la coopé-rative, n'avait réussi à faire exclure un certain nonbre de coopérateurs dès que ceu:;~-ci présentaient quelque retard dans 10 paienent

œ

leurs échéances, pour les renplacer innédiatenent pnr de nouvenux venus qui, bien entendu, reconnen-çnient les paienents ou point de doport, instituant ainsi une sorte de "noria"

de revenus.

(1) cf. chapitre V.

51

Dans ces conditions, personne ne sait actuellanent quand ni connent pourra ôtre prononcée una accession définitive des coopérateurs à ln propr~été,

accession que devrait régulièrenent intervenir en 1973.

En tout état de cause, étant donné le caractère enbrouillé des si-tuations individuelles, il est probnble que cette accession n'ira pas sans dif-ficultés et que les revendications seront nonbreuses de la part des "anciens"

at des "nOUVGDUX" coopérateurs, chacun prétendant avoir des droits sur 1tJ terre.

Le dernier noyen d'acquisition et le plus siople est l'achat qui, sous ln colonisation, donnait lieu à un acte écrit devant téuoine et à un enregistre-nent nu gouverneenregistre-nent local nais qui, de nos jours, s'effectue la plupart du tenps ~ l'aniable. Il faut toutefois signaler ici que, très souvent, des par-celles que leurs propriétaires disent avoir achetées ont en réalité été acquises ou titre de gages pour des pr~ts consentis en nunéroire. Conne il est courant que les paysans endettés soient dans l'L~possibilitéde renbourser, ces gages reviennent alors au prêteur. Ln pratique n'est pas pnrticulière à la région 8tudiée et se retrouve dans tout le reste de l'île.

Il est donc possible de dénonbrer sur le périoètre plusieurs catégories da propriétaires, suivant la nanière dont ils ont acquis leurs terrains de culture:

- les propriétaires traditionnels dont les terres ne sont pas innatri-culées et qui ont hérité de parcelles déjà cultivùes par leurs parents (qui en avaient eux-n~nes hérité ou qui les avaient défrichées). Ils constituent la catégorie 10 plus nonbreuse. Viennent ensuite:

- les propri6taires qui ont acheté leur terre sans satisfaire aux fornnlités da l'innatriculation et qui peuvent être originaires de la plaine ou d'ailleurs;

- les propriétaires ayant ncquis leur terre par don ou pAr défrichenent.

Ils constituent una infine ninorité

- les propriétaires ayant fait innatriculer leurs terres peuvent se diviser en deux catégories (voir liste des propriétés titrées)

- les ùtrangers au pérll1ètre, tels M. C~R~, qui font cultiver leurs terres pnr des uétayers ou des salariés agricoles ou encore les exploitent en faire-vnloir direct ;

•••

52

- les fokonolono qui ont fnit borner leurs terres ancestrales (deux cns à Bolanoty)

- l'Etat qui possède quatre doonines d'une superficie totale de

87

ha

13

ares.

Enfin, une dernière catégorie des propriétaires s'apprête à voir le jour les anciens nétayers de M. CART ayant acquis leur bien par le systène de location-vente décrit plus haut.

tu totnl,

707

hn

12

0

67

cn sont ionntriculés sans tenir conpte des

1.988

ha

31

a

47

co do ln réserve indigène

(1),

soit

15,4 %

de ln superficie totale et des proc8dures d'iruJotriculation sont en cours pour une superficie globale do

119

ha

51

0 dont deux concernent des terres de fokonolonn.

Nous donnons ci-dessous ln répartition des lots de parcelles, suivant leur Dode d'acquisition, pour les exploitations que nous avons recensées dans les villages de BeloDoty, Beadobo, Besatra, BetaDenoka, Befanoty.

1Parcelles !Parcelles!

, , , , ,

!n1appart.!n'appart.!

; Nonbre de;I~oDbro de; Nonbre de; Nonbro de;

!pas aux !pas aux !

~ parcenes~parcellas; parcelles; parcelles; Dons

!cultiv. !exploit. 1

fecens5e~héritées ;achetées fiéfrichées; lnois expll(nét.fcr)!

1gratuit.

,

!

,

!

; Belanoty

273 181 52 21 18

,

iBeadabo

191 107 47 10 9 18

,

iBesotra

88 3 2 36 47

, ,

iBetononakai

96 56 13 2 25

!

307 218 85 4

1Befanoty

TOT1l.L

955 565 199 35 29 36 91

(59, h b) (20,85~)

(3,

6;~)

(35") (3,6%) (9,5%)

...

(1) Voir en annexe note sur les "Réserves indigènes".

53 TABLE1aU DES PROPRIETES TITREES SUR LE PERIMETRE DE BELJü'iIOTY

i

.!

!Relity J.

!

! N° Non Non !Date du! Surfnces ! Nonbre Mode

i du de la du !titre dé! inna tricul. ! de d e ! Cultures

!jJJ~ propriété !propriétaire!finitif !en hectare ! parcelles !foire-vnloi~!

! 1 l ' 1 ! !

r ;Réserve

in-; . .

!

il05CK;digène.de . Etat 1.988t3147! !Rizières

1 1la pla~ne ,nalga che ! ! !

ide Belon.otY.:-i ..-:.. ----: , :.._ ~_:.._ !

t , " I I !

; 36îCKilJIandnbe -"~. i13/05/71; 5,8000; 2 iRizières _)

!

!26/02/64! 0,5316! F.V.D. !Rizières

! ! ! !

1

" ;Etat nnlg., 1

:,30'~CI"~~.; T t ; lns t.'mcesarosao ra. t · l t

10-;

.16/12/63 ;.

1 f 1na r~cu a • , 1

. . iM. RAKOTOSON

i

°

, ,

71CK;Vineta ;Etat nolg.

1 1

3CK;Belafiky

iHOVA ],ngèle

4,7537!

!

,

59,1080;

,

8g5520;

F.V.D. !Rizières

1

,Rizières

,

1

;Rizières

'j4CK! Foncine

!

!CART Amand !14/12/36!

! ! !

167~1750!

!

2

, 1

1 ;75ha:rizière;

;F.V.D. avec ;15ha:potnte °

;salar.agric.;20ha:nnnioc

, ;24hc:satrn

,!

95CK!Ednonyor

!

!CART llmand !02/08/45!

, ! !

!

, 3 1

213 9500;1-21 ha !Loc.-Ventre !Rizières

, ,'2-56 ha , !

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1;Ejignty

,

2~6970i

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! iFonjnlca !Etnt nalg.

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5,8945'

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! !R~t:]ona

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!. l1!.asopnky

:

,

'352CKo

1 !

!Ranono

T.

,

!Propriété in!

!divise de 10!

!pers.de Sa- !

!lonnbnn:r !

!Prop.ind.9p.!

!Fenoandaln

,

! iEtat Ilalg.

2,4199!

!

,

160,5000;

,

15,7160;

1

17,5020;

!

!

!

54 Dar..s l'ensenble, les parcelles héritées ne constituent que 59,1 I~ du total, les pDrcelles achotées, 20~8 O/OOf les parcelles défrichées, 3,6 ), les pnr"lelles données 3 ~~o

Pour Belnnoty, ie nonDre de parcelles d6frichues qui parnit ioportant, cOl"respol1d pour ln m.jeure partie à deG plantn tians de w·.lioc ct de patates d,YI:ce8 quo les habitants font sur les bour::-elets do berge sableux.

C!e8t à Bei'nno'cy, ùont 18 t8r~0:'r se tl-ouve S"J1' la "Résel"Ve indigène"

quo l'on ·c.i"ouve à. la lois le pl1~s grand nonbre de parcelles hé rit50S et le plus grand nonbro ùe parcelles achetées. Ln plu~.lo'':1rt de celles-ci sont ncquices par des nigrnnts (sans liens de parenté avec les anciens propriétnires) et surtout dopuis 10 ans. Ce qui ir:plique que presque touteFl les terres sont défrichées ct qu'un nigront qui veut s'installer est obligü d!acheter. I,~ nêo.ü rCllllrqué est valable aussi pour les outres villngûs. D'une nnnière ~néralo, 10 pourcentage do 20,8 ~ des terres achetées parait assez élevé.

Enfin, 9, 5 >~ des pnrcelles n' uppnrtien."1ünt pDs à ce1.l.X qui les cul ti-vont,ce qui constitue quand nên8 lUl pourcentoge non négligeobleo

139

139

,

-

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--_.~--~--! nOMBRE DE ! umœRE DI !NB.DJtJ PROFlL! NOIiffiRE DE LOCATION

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~ ~_~ ~~., 112 __

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~ 139

,

; Bendobo

---,-~~

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; Besn'l;rn

8 30

__ .._9-=

! _~_3_ __'____3_0_ _~

1

; Bel:1:.loty 192 155

---,

; TOTllL

---_._,

521 481

.: 100

iD 1,

! !

153 2

6,2 cl{o

.l

55 82,7 ) des cultivateurs enquêtés exploitent leurs terres en faire-valoir direct. Le systène originnl d'accession à la propriété 6tabli dans l' nncienne concession CART n déterDiné, du fait de ln location-vente, un deuxiène uode d'exploitation qui s'apparente plutôt nu fernage et concerne 6,2

%

des

exploitants. Ceux-ci résident '~ous dans les villages linitrophes de ln con~es­

sion CART: Betanenaka, ~ndranovory, Morafeno. Enfin, les nûtayers de ~ï. CART, nu sens réel du terne, (nét8yage au 1/3) représentont 11 ~0 des exploitants enquêtôs. Notons qu'à Besatra, los p<-'trcelles de cultures pluviales leur sont

"prêtées" grntuitenent.

Un recenseuent cODplet de tous les exploitants du périnètre serait nécessaire pour conna1tre lu r0partition exacte des Dodos de faire-valoir.

Cepondant, il ost vrnisenblable que le n6toyage ne représente pas plus de 10

%,

ln règle générale étant le faire-valoir direct.

56 CHAPITRE

rv -

LE SYSTEME DE PRODUCTION AGRICOLE

4.1. Le systène cultural et les activités agricoles

4.1.1. Los différents types dp culture et leur inportnnce conpnrée

---La principale spéculation du périnètre est ln riziculture. Les riziè-res représentent une superficie de 1.816 hectares dont 1.600 irriguées, contre 727 hectares pour les cultures pluviales qui sont par ordre d'ioportance

..

le nnnioc

ln pn tate douce - ln cnnne à sucre

le hnricot en très petite quantité

Los terr~ins réservés à ces doux types de cultures sont différents - les sols linoneux à linoneux sableux sont exclusivencnt cultivés 0n rizières, tandis que les cultures pluviales prennent pInce sur les sols sableux hunides

• soit en bordure du fleuve sur le bourrelet de berge, soit sur les cÔtles de déjection, des "s nka-snka", dans le Nord de ln plaine, irriguées par les eaux de ces ruisseaux ;

soit sur les anciens bancs de sable du lit paroi les "bara-rata.", conne aux alentours de Besatra par exenple ;

• soit encore sur les épandages snble~~ des abords du périnètrc.

Il n'existe pas d'assolonent et les n~nes cultures sont toujours re-conoencées sur les Dênes pnrcelles. Dès que la récolte est fnite, la parcelle est aussitÔt replantée. Les habitants jouissent ainsi toute l'année d'un appro-vie10nnenent continu en nonioc et en patates qui constituent pour eux un appoint alinentaire et sont les principales denrées vendues sur le narché de Belnnoty ; la production étant entièrenent autoconsouu6e et ne faisant pos l'objet d'expor-tation hors du périnètre.

57 La najeurû partie des exploitnnts enquêtés ont répondu qu'ils prati-quaient sur les nênes parcelles une double culture ap-Il~8J.le de riz. selon le

c~lendrier agricole suivant :

- Cnnpagne de ITsi:!Jola"

- Cllopagne do "Godè'u"

Sonis en décenbre

Repiquage en janvier-février Rôcol te en a vril·-mJi

Senis on jujn

Repiquage en juillet Récolte en noveubre

Certaines années, lorsque les rizières n'ont pu être irriguées à teups et que le cl11endrier ost décaléf une des dou~·~ saisons étn..."1'" .::onpronisel J.es cul-·

tivate'~s réussissent à rattraper en faisant une canpaVle Intcrnodiaire dite

"Tsivnla-taona~! (en travers de l'année) qui enpiète sur les da·~ef. théori.ques des deux snisons traditionnelles.

En réalité, il eenble que les seuls agl.'icnl bur:::; qui pu:'ssent pra ti-quor couronnent la double cultlœe annuelle soient ceux dont les par~elles o~_·

frent les neilleures possIbilités dl i:,:,rigntlon. Il s'aGit, du fo5.t de l' absen:}e dianénogenents terninoux~ des rizières en aDont de ~u ploine et en bordure des canaux. Le.'] ~:_r:--"""~q - conte;ltent d iU:le 201'Je culture par an, ou du noins ne pratiquc..n-c ur.9 deuxlèLlc cu::,';ure quo 3'l'.r ~el·toine3 de le1L.~s r:'.zières qu'il leur est possiblE: d'irrig'.le:!'. 1\ ce proposi on peut considére:!' que le débit du canal princ:i.pal devient insuf'ficant à pnr·~'i.r de Boadùoo. l!.u-delà. de cotte liuito, la deuxièDH culture est probl()natiq'.le.

Pour le nonent, les culti'lllteurs n1envisngen"l; :Das de p:i.~at:tqner sur la plnine une outre culture que le riz et leur souhoi~ 'U1~nine Gst de parvenir à faire tous une deuxiène saison grllce à des ané:'1acenentE'1 S'~1)pJ.8nenÜ).'l'es qui leur pernettro.ient de disposer de l'onu à volon·;;ù.

Les rende:::tonts en culture traditionnelle se sitl,ent actuellenen-::

autour de 1,5 T à l'hectare, ce qui donTie pour 1.8CO hoc-::ares de rizière une produstion d'environ 2.700 Tu

58 La plaine nourrit ~nviron 9.000 personnes, soit 1.800 fanilles, la fauille Doyenne couprenant 5 personnes. Ln consonnation uoyenne annuelle de paddy de chaque fouille étant par ailleurs de 912,5 Kg (le chiffre de conson-:lntion noyenne de riz/jour/habitant cité par P. FRl.NCOIS est de 500 g), soit 1.642,5 T pour 1.800 faDilles, la production actuelle pernet de dégager un exc&dent de 1.058 Tp dont on peut estiner que la noitié environ est connercia-lisée, le reste étant absorbé par le notnynge, les dettes, les services des Vezo et ~~8sikoro , ou transforIlé en galettes de riz vendues sur le nnrché.

En culture t:ro di tionnelle, le repiquage qui n lieu deux nois après le senis pour les variétés locales (contre 20 jours pour le nnkalioka en culture

nU51iorée), se fait à un brin, avec un écnrtenent de 20 cn environ entre les brins, chaque rangée étant décalée par rapport à la précédente, dans un aligno-nent approxinatif.

Lorsque 1~1 terre est de bonne qunli té, on obtient avec les vnriétés locales un tallage de 10 brins à n~turité. Si lA terre est de qualité rlédiocre,

l~s brins repiqués sont rapprochés et le tallage n'est que de cinq brins.

Les variétés locnles utilisées sont pour la cnnpagne "Tsipala" : le 'vary fotsy"

le "vary heriky"

le "tonpo tsinalao"

pour ln cnnpagne "Godre"

le "tsipnla tsinanntD.o"

le "tsipala fotsy"

- le "sonizy".

Un seul snrclage intervient pendant toute la durée de la croissance (contre deux en culture anéliorée, dont le prenier deux seDaines après le repi-quage pour laisser à la plante le tCllpS de s'enrcciner). Les épis arrivent

à

nlHuri té quatre nois après le repiquage pour le "Tsipnla" et le "Tsivala-taonn".

cinq Dois après la ropiqilllge pour le "God:o:-n" .. En culturo nreliorée, le délai avec le "nakaliokll" est de quatre nais égnlenent.

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Dans le document DE LA (Page 174-194)