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99 Les taux d'accroissenent calcu~pour la ~riode 1958-1968 donne

Dans le document DE LA (Page 102-110)

3,67

~ pour la sous-préfecture d'Antsirabe et

3,46

~ pour celle de Betefo. Le

m~me calcul pour l'ensemble de la Province de Tananarive fait ressortir un taux d'accroissement fort élevé de

3,85

~~. Il Y a lieu de tenir coupte d'un accrois-sement des centres urbains par apport de population venant d'ailleurs nais cela ne justifie pas des taux aussi élevés probablement d&à des surestinations de la population. Il s'agit là en effet de calculs basés sur des chiffres adninistra-tifs dont on ne peut être absolument sOr. Les taux d'accroissenent

1952-1972

sont de

3,8 %

pour les sous-préfectures d'Antsirabe et de Betafo.

Ils confirnent cependant les taux d'accroissenent élevés observés par enquête. De plus, pour en revenir à la région d'Antsirabe-Betafo, on doit noter une forte élévation de la population d'Antsirabe-ville et de sa banlieue dont on peut estiner que la moitié orientale de la plaine dtAndratsay fait partie inté-grante. En

1953,

la population d'Antsirabe-ville se nontait à

13.453

habitants~

celle d'Antsirabe-banlieue à

12.966

en

1968,

ces chiffres se nontent respecti-vement à

29.914

et

27.791

habitants en

1972

à

33.287

et

37.107

habitants; en 20 ans l'agglomération d'Antsirabe est passée de

26.500

habitents à

70.500,

soit un taux d' accroissenent annuel de 5 ~t

2.4.

Taille des ménages

La taille noyenne des nénages ruraux dans la Province de Tananarive est de

5,1

personnes par nénage dont

2,5

enfants de moins de

15

ans ; la répar-tition des nénages selon la taille est la suivante :

1

!

2 3 4

5

6 7

8

9 1 10

! fet + !

,

!

,

'Nb.nénoges

24 133 162 179 121 109 90 72 48

! 62

,1.000

10

cumulé

, ,

157 319

498

619 '128 31G

ago

938 j1.000j1.000

Les ménages de

4

personnes sont les plus nOTIbreux et

50 P

des né nages sont conposés de 4 personnes et noins,

50

~ de

5

personnes et plus. La propor-tjon élevée de moins de

15

ans fait que le nonbre noyen d'actifs par nénage se nonte à 2,5, ce qui nécessite, pour un certain nonbre de travaux agricoles, un appel de nain~'oeuvre étrangère à la cellule fauiliale de base, 10 nénage et

...

100 qui provient soit du groupe fanilial plus étendu sous forne d'6chQnges de pres-tations soit de salariés de toutes origines.

2.5. Activité de la popu~ation et scolarisation

La population de la petite région d'Antsirabe-Betafo se démarque net-tement du reste de l'Inerina rural en ce sens qu'elle présente tous les degr~s

divers d'intégration à une écononie urbaine nonétarisée. On peut schénotiquenent la répartir ùn cinq groupes selon ce critère:

Groupe 1 - population vivant uniquenent de la terre ancestrale et regroupée en petits haI!leoux sur la base du "foko", ou groupe de descendance. L'oc-tivité agricole est principale, secondée par des petits nétiers divers de type artisanat à la naison ;

Groupe 2 - population vivant de ln terre et d'outres activités surtout rurales.

Ln terre ne suffit plus au groupe fnnilial qui est obligé d'aller chercher ailleurs quelques conplénents pour son alinentation et ses besoins nonétaires. Ces activités sont de l'artisanat, du petit coo-ueree et du salariat agricole dans les villages voisins.

Groupe 3 - populn tion vivont de ln terre et d'autres ressources procurées par unt' extension des nétiers annexes qui n'est possible que gr8ce à ln prv-sence de ln ville d'Antsirabe.

GrQupe 4 - population vivant de l'agriculture et dû solaires obtanus en ville;

Groupe 5 population vivant de salaires obtonus en ville nai3 gardant quelques parcelles de cultures cultivées soit en nétnyage, soit en fnire-valoir

direct.

Ces cinq groupes illustrent la diversité des nctivit8s do ln popula-tion dans une région où l'influence de Ir. ville se fait sentir casez profondénent.

Pour ce qui concerne Andratsay, on peut dire que tous les villages et haueaux situés sur la bordure Est de ln partie orientale de ln plaine appartien-nent aux groupes

3, 4

et

5,

de nône quo tous ceux qui sont placés le long de ln route Antsirabû-Betafo ; le quartier d'AlaY~nisyse trouve plutet dans l'orbite de Betafo, pele cependant beaucoup noins inportant et attirant qu'Antsirabe.

101 Les villages et haneaux cernant la partie orientale de la plaine et le Nord de la partie occidentale appartiennent aux groupes 2, 3 et 4_rareuent 5. Par contre, la plupart des petits haneaux situés sur la bordure Sud de la partie occidentale de la plaine appartiennent aux groupes 1, 2 et quelquefois 3 ; il faut souligner d'ailleurs la très grande nédiocrité des voies de connu-nication qui interdit l'accès de ces villages nQne aux charrettes.

En

l'absence de statistiques valables à l'échelon sous-préfecture il est inpossible de donner une répartition ex~cte de la population selon ces cinq groupes. On peut cependant approxinativenent indiquer les ordres de grandeur suivants

- 6.000 individus pour les groupes 1 et 2 dont on peut dire qu'ils ne sont pas du tout insérés dans l'éconooie nonétaire et qui échappent à l'attrac-tion urbaine ; soit 35

%

de la population intéressée par la plaine. Cette pro-portion peut para1tre élevée si l'on se réfère au fait que ces villages sont proches d'Antsirabe. Effectivenent, les paysans y fréquentent le grand oarché du sanedi nais on peut affimer que la fonction urbaine se linite pour eux à la fonction "connercialisation" d'une part infine de leur production agricole.

Nous le verrons plus tard, cette proxioité d'un oilieu "noderne" n'a n~oe pas influencé la diffusion du progrès technique et la plupart des haneaux de la rive Sud de la partie occidentale de la plaine n'ont janais eu la visite des noniteurs de l'U.R.E.R. (1).

- 7.600 individus, soit environ 45

%

de la population totale intéres-sée par la plaine, appartiennent au groupe 3. Il s'agit là de paysans situés à la charnière des nondas urbains et ruraux et qui sont dans l'obligation de tirer une partie de leum ressources de la ville.

- 3.500 personnes, soit 20

%

de la population de la plaine, appartien-nent aux groupes 4 et 5 ; pour ceux-là et en particulier ceux du groupe 5, soit

environ 1.500 personnes, l'agriculture n'est plus qu'une activité annexe par rapport au critère "revenus" et on peut n~ne affimer que dans une certaine nesure les salaires viennent subventionner l'agriculture en pernettant des achats de terres, d'engrais, de natériel ou d'aninaux. Si la part agricole des

•••

(1) Uni té Régionale d'Expansion Rurale. Organisne chargé de la vulgarisation rizicole.

102

revenus est nince, les activités liées à la terre et surtout à la rizière de-oeurent psychologiquenent inportantes car elles ~rnettent à cette fraction de la population de rester insérée au Donde ruralet-àson organisation qui deneure la base de la société nalgache des Hautes Terres.

Le cinquiène de la population du périnètre appartient à cette caté-gorie assez particulière de "paysans-salariés" que nous trouvons aux abords de tous les grands centres urbains des Hautes Terres. Son attachenent à la terre ancestrale ne lui fait pas abandonner ses rizières et n3ne c'est par ce groupe que l'enprise foncière de la ville se fait sentir car possédant de l'argent il peut acheter des parcelles.

Le taux de scolarisation de cette zone est très élevé et peut se situer aux environs de 90

%

pour les enfants de 6 à 15 ans. La plupart des adultes ont été à l'école et savent lire, écrire et coopter. Cependant, l'ina-daptation du systène scolaire et l'absence d'un véritable nilieu culturel lettré font que les notions apprises à l'école se perdent vite et on ne peut véritablenent pas parler d'un paysannat très instruit. Cela s'ag~ve par le fait que les neilleurs élénents, c'est-à-dire ceux dont le niveau d'instruction est le plus élevé,quittent définitivenent l'agriculture pour des eoplois salariés en ville.

10' CHAPITRE III - LE SYSTEME DE PRODUCTION ANALYSE AU NIVEAU D'UN

HAMEAU

Nous allons étudier dans ce chapitre les facteurs de production au niveau du haneau d'Anbalavato situé dans le quartier de Masinandraina. Ce haneau appartient aux groupes 1 et 2 que nous venons de définir. Il se trouve au Sud-Est de la partie occidentale do la plaine ; bâti au contact des alluvions et des collines nigoatitiques, il donine légèrenent ses rizières tandis que les cultures pluviales sur colline l'enserrent. Anbalavato est constitué por seize fanilles appartenant au n~I:le "foko", c'est-à-dire au nAne.groupe de descendance.

Le terroir dont elles tirent leur subsistance est relativenent conpact et les parcelles sont bien groupées autour du haneau. Aucun chenin carrossable n~ne

pour les charrettes ne le dessert et toutes les relations se font à pied dans deux directions : soit à travers la nontagne pour rejoindre directenent Belazao, soit par d'étroits sentiers serpentant sur les diguettes ou sur les colluvions de bas de pente pour gagner la route goudronnée à Anpahitrinaha.

Cet isolement ne senble pas peser aux paysans pour qui les préoccu-pations cajeures se situent ailleurs. Au niveau de la production, ils se trou-vent aujourd'hui handicapés par la défectuosité de deux canaux qui ont pour but d'assurer l'évacuation vers le drain central des eaux de ruissellenent dûs nul-tiples vallons qui se déversent dans la plaine. En effet, des brèches inportantes se produisent fréqueonent et cocne ces œnaux-évacuateurs de crues sont calés au-dessus de la plaine, il s'en suit d'une part des inondations inportante dif-ficiles à résorber puisque l'eau ne s'écoule pas vers le drain principal et d' autre part des phénonènes d'ensnblenent qui stérilisent des rizières par des apports qui peuvent dépasser un nètre d'épaisseur. Enfin, aucun systène d' irri-gation correcte ne pen.et une nise en eau rapide des rizières pour assurer des repiquages précoces. La récupération des eaux de ruissellenent des pentes auto-rise sinplenent l'irrigation de quelques rizières dans des conditions acrobati-ques. Une autre possibilité est offerte par le blocage des évacuateurs de crues pour faire déverser les eaux d'écoulenent des prenières pluies vers les rizières immédiatenent sous-jacentes. Mais dès que le régiI:le des pluies s'établit il faut détruire les petits barrages pour éviter la subnersion conplète de ces rizières et assurer l'évacuation des eaux.

•••

104

La riziculture s'effectue donc dans ces conditions précoires qui ne

pr~tent guère à une poeêible intensification. Ces problènes se posant de façon presque identique au niveau de toute la ploine l'exenple d'Aobalavato est par-faitenent signifCotif.

Les cultures pluviales s'effectuent sur les colluvions de bas de pente et sur les pentes elles-n~nes. Les sols de pentes sont de type forralli-tique rajeuni .. et fortenent rajeuni. La structure est bonne et les racines pé-nètrent bien le sol dont 10 teinte d'ensenble est rouge. Chiniquenent très pauvres, ces sols ont cependant de bonnes propriétés physiques qui les rendent aptes à l'agriculture et à la réponse aux engrais chiniques. Le facteur linitar.t est la pente souvent très forte et que n'atténuent qu'inparfaitenent les anéno-genents en rideoux. Les lavako sont nonbreux et encore fonctionnels. Sur ce versant. il n'y 0 pas de recouvrenents cendreux.

Les seize fanilles qui habitent Anbalavato totalisent 96 personnes, ce qui donne 6 individus en Doyenne par fonille.

53 %

de cette population 0 nains de 15 ans et 38

%

seulenent est âgé de 15 à 60 ans, soit 36 personnes

"actives" auxquelles on peut en rajouter

5

dont l'age se situe entre 60 et 70 ans et qui travaillent encore.

Les superficies exploitées sont les suivantes

564

ares de riz, soit

35,2

ares par fanille ;

1.512 ares de cultures pluviales, soit environ 95 ares par famille.

TABLEAU :3

Ll"\

0 Ar1BllLAVATO

SUPERFICIE RIZIERES ' SUPERFICIE CULTURES PLUVIALES SUPERFICIE CULTIVEE TOTAL Nunbre

Nunéros Niées en ! Prises en Mises en Prises en

,

! individus/

nétayoge nétayage néta][.age nétayoge Riz

i

Cultures »luv. . ! fanille

1 2ha 548. 40 12a 10 2ha 32a 05 !

2 400 6C 1ho. 060 35 450. 2C 4

3 11 a 60 8

4 738 30 878 10 5

5 27a 90 1a 30 44a 90 7

6 80. 00 45a 40 1h8 220 55 758 60 6

7 140 20 5

8 350 50 390 35 12

9 90 60 48a 80 3ha 768 20 6

10 108 10 21a 25 668 40 13

11 168 10 2

12 2ha 540 40 138 65 2ha 540 40 5

13 640 20 1ha 140 65 5

14 550 50 83a 45 6

15 20a 45 5

16 Sa 00 45a 40 8a 00 45a 40 6

!

48a 60 3}la 09a 40 3ha 490 90 5ha 640 60 15ha 12a 85 96 !

TOTAL 8a 00 !

.

-P L A I N E D ' A N D R A T S A Y

VILLA.G"E D'AMBALAVATO

Croquis foncier des parce~1es d'exp~oi~a~ion

Les numeros corresponden~aux exp~oitaD~B agrico1es du vi~lage

Echel~e 1 / 5 000 C roqu.Ls n.. :3

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