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Une menace physique pour la région

Deuxième partie : Marianne s’intéresse autant à la situation interne de l’Iran des ayatollahs qu’à son rôle international

A) Une menace physique pour la région

a) Les capacités militaires de l'Iran

10/12/01 « l'existence d'Israël est-elle vraiment menacée? » La menace iranienne se dessine selon Guy Konopnicki et Martine Julien : « Téhéran dispose, par ailleurs, d'un centre d'énergie nucléaire dont il souligne avec trop d'insistance pour être tout à fait honnête les objectifs «strictement pacifiques et civils». Israël, de son côté, fait valoir que la richesse en pétrole de l'Iran rend «inexplicable» ce programme nucléaire iranien... »

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27/05/02

« La capacité objective d'agression de l'arsenal iranien est encore majorée par la constante idéologique du régime. Certes, l'élection du président Mohamed Khatami a modifié la politique étrangère de Téhéran. L'ex-«Etat terroriste» s'est donné pour objectif de reconquérir sa place et sa légitimité sur la scène internationale. Si, depuis le 11 septembre, l'Iran a condamné sans équivoque les attentats de New York, la position de Khatami sur Israël, décrété ennemi numéro un du monde arabo- musulman, est la même que celle du «guide de la révolution», Ali Khamenei. Les appels à la disparition de l'Etat sioniste n'ont jamais cessé. »

« La République islamique d'Iran a commencé la production de missiles de moyenne portée de type Sihab-3, capables notamment d'atteindre la Turquie et Israël, à la suite d'un test réussi le mois dernier, affirment les services de renseignements turcs. Téhéran prévoit de produire 150 de ces missiles qui peuvent transporter une charge de 1 tonne »

17/06/02 « Les services de renseignements militaires iraniens ont demandé au Pakistan de vérifier des informations selon lesquelles une escadrille de bombardiers israéliens se trouverait sur une base aérienne, dans le sud de l'Inde. Elle se serait positionnée en vue d'une attaque contre la centrale nucléaire de Busher, construite en Iran avec l'aide de la Russie »

Atmane Tazaghart 08/07/02 « le trafic d'uranium prospère partout depuis huit ans. Clients: Al-Qaida, bien sûr, mais aussi la Libye, l'Iran, l'Irak et la Corée du Nord, tous pays aux ambitions nucléaires secrètes. »

J.-F. Kahn 9/09/02 « Ariel Sharon a désigné deux nouveaux objectifs qui justifient de déclencher une guerre: l'Iran et la Libye. Ces deux pays pourraient, en effet, accéder à l'armement atomique. On se demande pourquoi, dans ces conditions, aucune

attaque n'est prévue contre la Chine, l'Inde ou le Pakistan, pays autrement plus dangereux, et qui détiennent, eux, vraiment, l'armement nucléaire »

Thomas Vallières 16/09/02

« Ariel Sharon, a fort ingénument indiqué qu'après l'Irak il faudra s'occuper de la Libye et de l'Iran, puisque ces deux pays «hostiles» sont, eux aussi, soupçonnés de chercher à se doter d'armement de destruction massive. Puis la Corée du Nord ? Puis Cuba ? Ce serait une terrifiante boîte de Pandore qui serait ouverte. »

10/02/03 « Lors de son message au Congrès, le président Bush a porté contre l'Iran les mêmes accusations que celles réservées à l'Irak de Saddam. La logique voudrait donc qu'après l'attaque de l'Irak il lance une guerre contre l'Iran. Mais pourquoi en rester là? »

03/03/03 « Pour les services de renseignements israéliens, le «grand Satan», ce n'est pas l'Irak de Saddam Hussein mais l'Iran des mollahs. Téhéran aurait, en effet, accéléré ces derniers mois son programme d'armement nucléaire. La république islamique a admis s'être procurée auprès de la Chine de l'UF 6, un gaz spécial pouvant être utilisé pour la production d'uranium enrichi. L'existence de deux nouvelles installations atomiques secrètes, dont l'une à Arak, au sud-ouest de Téhéran, a été aussi révélée. «La question n'est plus de savoir si l'Iran a l'intention de se procurer des armes de dissuasion massive, mais plutôt si ce pays a d'ores et déjà franchi un point de non-retour dans la production», estime un expert israélien. Selon lui, Téhéran profite du fait que l'attention du monde est portée sur Bagdad pour accroître les cadences. «D'ici un an ou deux, affirme-t-il, l'Iran disposera de ses bombes atomiques.» »

28/07/03 « L'Iran vient de se munir d'un nouveau missile, d'une portée de 1300 km, capable d'atteindre Israël, le Shahab 3. Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, a déclaré qu'il s'agissait d'un moment clé dans la défense de la cause palestinienne. Jérusalem estime que ce missile fabriqué avec la coopération de la Corée du Nord,

-109- «représente un danger pour toute la région» et exige que la communauté internationale prenne des mesures pour faire cesser la production d'uranium enrichi par la République islamique. »

03/11/03 « En promettant de respecter ses engagements en matière de non-

prolifération nucléaire, Téhéran cherche à gagner du temps. Selon les services de renseignement israéliens, les nouvelles dispositions de la république islamique permettent de retarder d'un an le moment où les Iraniens atteindront le«point de non- retour»et disposeront alors de l'arme fatale. «Si la communauté internationale échoue dans ses tentatives pour empêcher l'Iran de devenir une puissance nucléaire, nous devrons trouver d'autres moyens d'action», préviennent les responsables israélien »

Martine Gozlan 10/11/03

« Le 21 octobre, la visite à Téhéran des chefs de la diplomatie française, allemande et britannique débloque la crise qui oppose l'Iran à l'Occident sur la question du nucléaire. Le régime s'engage à montrer«une transparence totale»vis-à-vis de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). La position française a triomphé. Car, contrairement à Washington, Paris refuse d'humilier Téhéran en barrant la route à son programme nucléaire civil. La France joue le dialogue à fond pour obtenir l'essentiel : l'arrêt du programme militaire. »

10/11/03 « La nouvelle génération de responsables des services de renseignements et de sécurité russe, mise en place ces derniers mois par Vladimir Poutine, est beaucoup moins favorable à la poursuite de la coopération nucléaire avec l'Iran. Elle craint de voir la république islamique disposer rapidement de l'arme fatale et de missiles susceptibles de menacer le Caucase, selon les estimations des experts occidentaux » Julien Lacorie 19/04/04 « La guerre s'enlise et réveille en Israël le spectre d'une déstabilisation générale de la région au profit de l'Iran, considéré par le

gouvernement israélien comme l'ennemi numéro un, en raison de son programme nucléaire. »

b) Le terrorisme

Marianne critique la rhétorique de l' « axe du mal » de G.W. Bush - rhétorique à laquelle souscrit largement Ariel Sharon (dont on critique sèchement l' « activisme superfétatoire en faveur de la guerre, relayé par certains faucons de l'entourage du président Bush qui sont très proches de la droite du Likoud ») - car elle induit la possibilité d'une intervention en Iran ou en Syrie au motif qu'ils seraient des « Etats Terroristes ». En revanche, les journalistes ne contredisent pas clairement cette image d'un Etat qui apporte un soutien moral, financier et logistique au terrorisme. Ainsi persiste l'idée que l'Iran est directement lié aux activités terroristes. Cette image est constante tout au long de la période.

P.M.O. 24/03/03 « le régime de Saddam Hussein n'a, sans doute, aucun lien avec la secte de Ben Laden, mais en a, en revanche, avec des groupes radicaux palestiniens qui pratiquent ou ont pratiqué le terrorisme. C'est également le cas de la Syrie, du Liban, du Yémen et du Soudan, ainsi que d'autres pays arabes et musulmans, tel l'Iran, très lié au mouvement Hezbollah. »

Julien Lacorie 14/04/03

« Désignée par Bush comme l'un des trois pays de «l'axe du mal», la République islamique d'Iran appréhende l'après-Saddam et s'efforce de se faire oublier. Pourtant, aux yeux de Washington, le dossier d'accusation est épais. Non seulement Téhéran représente une des plaques tournantes du terrorisme, mais encore L'Iran mène un programme nucléaire qui pourrait lui permettre de disposer d'ici à trois ou quatre ans de la bombe atomique. Hasard du calendrier: quelques jours avant le déclenchement des hostilités en Irak, la justice argentine a lancé des mandats d'arrêt internationaux à l'égard de quatre Iraniens, soupçonnés d'être impliqués dans le terrible attentat contre une institution juive de Buenos Aires en 1994 (85 morts et 300 blessés). L'opération, planifiée depuis la capitale iranienne, avait été conduite par un

-111- activiste du Hezbollah, la milice chiite libanaise soutenue par le régime des mollahs. Le dossier nucléaire paraît plus accablant encore. L'an dernier, les Américains ont découvert en Iran l'existence de deux installations secrètes spécialisées dans la production d'uranium enrichi. Cette filière est en cours d'achèvement, comme a pu le constater Mohamed ElBaradei, chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Pris de court, les Etats-Unis exigent que les autorités iraniennes acceptent de la part des inspecteurs de l'AIEA des visites surprises de ses usines nuclaires. »

Thomas Vallières 26/05/03 « un peu partout dans le monde se multiplient des actes de violence terroristes qui impliquent de nombreux pays, y compris l'Iran et l'Arabie Saoudite, y compris le Maroc et la Malaisie, y compris l'Angleterre et la Belgique, mais jamais l'Irak ! »

28/04/03 Thomas Vallières

Même dans l'opposition, les Iraniens restent associés à l'image du terrorisme : « Les moudjahidin du peuple sont des opposants extrémistes iraniens, réfugiés en Irak, qui organisent des attentats et des coups de main en Iran, et que les Etats-Unis ont fini par coucher sur leurs listes des organisations terroristes »

30/06/2003

Un avis partagé par Christian Hoche qui présente Maryam Radjavi comme une « madone terroriste », « placée en détention provisoire à Fleury-Mérogis pour appartenance à une «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste»

B) Le chiisme iranien est présenté comme une menace politique pour le