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Comment se construit une guerre Raphael Mergui 18/02/

Deuxième partie : Marianne s’intéresse autant à la situation interne de l’Iran des ayatollahs qu’à son rôle international

C) Comment se construit une guerre Raphael Mergui 18/02/

« Dix-huit ans de travaux secrets, avec l'aide du fameux Pr Khan, père de la bombe pakistanaise. Dix-huit années de persévérance qui ont permis à l'Iran de réunir matériaux et pièces détachées nécessaires à la fabrication d'une dizaine de têtes

-133- nucléaires. Ce pays deviendra probablement dans trois ans la dixième puissance nucléaire mondiale. »

04/03/06 « Les Iraniens ont déjà sélectionné les cibles qu'ils attaqueraient en Israël avec leurs missiles à longue portée en cas de raids aériens américains contre leurs propres installations nucléaires. Parmi les sites visés figurent la centrale atomique de Dimona, dans le Sud d'Israël, le port d'Haïfa dans le nord du pays, ainsi que la base de Zakharya, près de Jérusalem »

Christian Hoche 22/04/06

« Le tic-tac de l'horloge atomique fait déjà un bruit apocalyptique. Envers et contre tous, la république islamique d'Iran a donc décidé de poursuivre son programme d'enrichissement de l'uranium, tandis que la communauté internationale réunie autour des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU n'en peut mais. »

Christian Hoche 22/04/06

« le gendarme américain n'a pas le pouvoir militaire pour s'opposer à ce que les héritiers de Khomeyni possèdent la «première bombe islamique». Quand? Toute la question est là.

Les expertises varient. Les chercheurs du Pentagone avancent une fourchette de cinq à dix ans. Les stratèges israéliens pensent que l'Iran maîtrisera le lancement d'un engin nucléaire dans trois ans à peine. Il faudrait donc agir vite contre cet «Etat voyou». Très vite, d'autant qu'il y a belle lurette que Washington ne croit plus aux vertus des sanctions internationales.

Selon un récent sondage, deux Américains sur trois considèrent l'Iran, aujourd'hui, comme le pays le plus dangereux pour les Etats-Unis. Sa capacité de nuisance doit donc être anéantie. Scénario noir: Téhéran ne répond pas aux injonctions de l'ONU de stopper avant le 28 avril son programme d'enrichissement de l'uranium. C'est le signal, et Bush autorise le déclenchement de plusieurs nuits de frappes de l'US Air Force sur une vingtaine de sites nucléaires. Pour autant, il n'est pas certain qu'elles

détruisent totalement l'arsenal atomique. Au mieux, elles ne feraient que retarder le programme de quelques années.

En revanche, la riposte des mollahs serait sans doute redoutable: utilisation de groupes terroristes, recrudescence d'attentats en Irak, tirs de missiles sur les bases américaines dans le Golfe, etc. D'ores et déjà, les responsables des pas-darans (les gardiens de la révolution) ont sélectionné 29 sites civils et militaires «sensibles» disséminés aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne. Ils pourraient servir de «cibles» au cas où Washington ferait décoller ses B52. »

Thomas Vallières 29/04/06 « Cette fois, personne n'ignore, à Washington, que les conséquences de cette troisième guerre de Bush seront catastrophiques; mais viendra un moment où les effets d'une non-intervention risquent d'être jugés encore pires. Désastre pour désastre, le président américain, victime de sa propre politique, devra alors choisir celui qu'il préfère. »

27/05/06 « Les responsables des services de renseignements israéliens ont abandonné l'espoir de voir les Etats-Unis attaquer l'Iran avant 2007. Selon eux, les Américains ont reporté l'opération militaire en raison de la faiblesse de Bush dans les sondages à la moitié de son mandat. Et surtout de l'absence de renseignements précis pour conduire des frappes aériennes efficaces contre les installations nucléaires de la République islamique. »

Martine Gozlan 16/12/06

« l'autre scénario militaire, celui que tous les conseillers à la sécurité des pays du Golfe ont évoqué ces jours-ci lors de leur dernière rencontre, c'est une frappe américaine contre l'Iran. Chacun, dans la région, est persuadé que Bush ne unira pas

son mandat sans ce coup d'état contre les sites nucléaires iraniens. »

20/01/07 « Le Wall Street Journal est le seul grand organe de presse américain à avoir approuvé le nouveau plan Bush pour l'Irak, tout en l'appelant à déclencher

-135- illico presto une nouvelle guerre contre l'Iran. Comme quoi l'ultralibéralisme économique conduit à devenir ultra en tout. »

François Bonnet 03/02/07 « La litanie des morts en Irak, le chaos en Palestine ne doivent pas masquer cet autre front qu'est devenu l'Iran. Une à une, les marches sont grimpées qui mènent à un conflit armé avec Téhéran, avec des conséquences que personne n'est en mesure d'appréhender. Plusieurs contentieux, plusieurs calendriers s'entrecroisent qui sont comme une marche inexorable vers la conflagration. Ils incitent le vice-président américain Dick Cheney à parler de l'Iran comme d'une «menace multidimensionnelle qui se renforce». En écho, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert l'assure: «2007 est l'année décisive, ça passe ou ça casse.» » « A cette «pression croissante» revendiquée par Washington, Téhéran répond par l'escalade. » « Qu'est-ce qui peut enrayer cette marche vers la guerre? A Davos, Mohammed ElBaradei, patron de l'AIEA, a crié «pause», demandant de nouvelles négociations et un dialogue direct entre Américains et Iraniens. Son pari, proche de celui des Européens, est que, comme pour la Corée du Nord, Téhéran serait prêt à «échanger» son programme nucléaire militaire contre une réintégration dans la communauté internationale. N'est-il pas trop tard? »

Martine Gozlan 02/10/07

« Le cauchemar recommence. Impossible de s’y tromper, les rumeurs se précisent, exactement comme avant la guerre d’Irak : l’attaque contre l’Iran pourrait se produire dans quelques mois. La Maison-Blanche hésite encore mais Dick Cheney, le vice-président, plus jusqu’aubushiste que Bush, brûle d’impatience. Selon Seymour Hersch, le célèbre chasseur de scoops du magazine The New Yorker, les fins stratèges du quartier général néo-con auraient opté pour « des frappes chirurgicales ». »

D) L'Iran est responsable de la guerre des 33 jours au Liban