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L'Iran, un enjeu politique en France Des élections présidentielles de 2007 à la critique de Nicolas Sarkozy

Deuxième partie : Marianne s’intéresse autant à la situation interne de l’Iran des ayatollahs qu’à son rôle international

E) L'Iran, un enjeu politique en France Des élections présidentielles de 2007 à la critique de Nicolas Sarkozy

06/10/06

A propos d'un éventuel troisième mandat de Jacques Chirac : « si Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express, estime qu’il faudrait « au moins une guerre mondiale », Eric Zemmour, lui, pense qu’une simple « crise internationale » suffirait à lui donner ses chances. « Si les Etats-Unis déclarent la guerre à l’Iran par exemple, Sarkozy va se retrouver en freluquet excité qui fera le Mickey avec George Bush, et Chirac va se poser en vieux sage, garant de l’indépendance française. La gauche le suivra, comme elle l’a toujours fait. Il se retrouve encore contre Le Pen au 2eme tour : il est sûr de gagner. » Un plan sans accroc. Si la guerre se déclare bien cet hiver… »

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18/11/06 « A propos des déclarations, plus que contestable», de Ségolène Royal, hostile a priori au nucléaire Iranien, Sarkozy a lancé: «Si quelqu'un d'autre avait osé dire cela, je vois déjà les articles enflammés!» Rappelons que Sarkozy a stigmatisé, quasiment devant Bush, «l'arrogance française», puis s'est prononcé en faveur d'une guerre pour empêcher l'Iran de se doter d'une arme nucléaire, et qu'il y a eu très peu d'articles enflammés... »

Philippe Cohen 23/01/07 « Enfin, la politique extérieure classique n’est pas le domaine le moins préoccupant pour notre futur immédiat. Il existe un risque d’embrasement majeur si le président Bush animé par sa logique folle déclenchait des frappes ciblées « classiques » ou nucléaires en Iran. Les conséquences en seraient désastreuses. Et si la présence de Jacques Chirac à l’Elysée ne nous protégeait plus pour longtemps de la folie bushiste ? Et si donc le président américain attendait l’arrivée d’un autre locataire à l’Elysée afin de relancer son offensive contre l’Iran ? Sur ce point, Ségolène Royal n’est peut-être pas aussi inquiétante que Sarkozy, dont chacun sait qu’il aurait entraîné la France derrière la coalition américaine en 2003. Mais elle a salué l’Irak comme une jeune démocratie et appelé à de sévères sanctions contre l’Iran, où elle propose en prime d’interdire le nucléaire civil, allant sur ce point plus loin encore que Bush. »

24/02/07 « Il faut que le président de la République puisse être en situation de faire face à un conflit international en Iran, et donc qu'il soit en situation de se représenter.» Cet appel du chiraco-villepiniste Jean-Pierre Grand a eu peu d'écho. «On me prend pour un doux rêveur, regrette-t-il, Pourtant, si la guerre éclatait, ce ne sont pas Sarkozy, Royal ou Bayrou qui pourraient faire face. Il faut donc récolter 500 signatures dès maintenant,..» En voilà déjà une! »

Nicolas Domenach 27/02/07 Après le passage de François Bayrou dans une émission politique sur TF1 : « Ce n’étaient plus « allo Maman bobo », avec des « moutons de panel » uniquement préoccupés de leurs souffrances individuelles. Nous assistions à un spectacle, incroyable et délicieux pour le professeur Bayrou, de Français qui

posaient de vraies questions de citoyens sur le communautarisme, l’emploi, la dette, la menace de l’Iran. »

François Bonnet 03/03/07 « L'Iran d'Ahmadinejad, ses appels à la destruction d'Israël et son obstination à acquérir la bombe atomique: c'est l'«un des dossiers les plus brûlants» - dixit Sarkozy - que le prochain président trouvera sur son bureau le 7 mai. Aussi faut-il aller chercher derrière les virgules, soupeser les formules de chaque candidat pour comprendre ce qui différencie leurs positions. Chacun l'affirme: il est plus ferme, beaucoup plus ferme que son voisin. La campagne électorale exige de se distinguer. »

17/03/07 « Ségolène Royal a discrètement renoncé à sa volonté d'interdire à l'Iran l'accès au nucléaire civil. «La France, a-t-elle déclaré, doit faire le choix d'une fermeté sans faille pour que l'Iran, qui a signé le traité de non-prolifération nucléaire, adopte un comportement de membre responsable de la communauté internationale et se soumette aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique.» Commentaire de Jean-Pierre Chevènement, qui lui a inspiré cette position plus classique: «Ca ne faisait pas mal de taper un peu fort pour marquer les esprits. Mais je me félicite que Ségolène sache tenir compte de l'avis des experts.»

Daniel Bernard 31/03/07 A propos de la campagne de Ségolène Royale : « La candidate n'évite aucun sujet, mais empile les prises de position apparemment contradictoires: la Marseillaise et la régularisation des parents d'enfants scolarisés, les 35 heures comme «objectif» à condition de protéger l'«agilité» des entreprises, pas de nucléaire civil pour l'Iran mais un mur entre Israël et les Territoires palestiniens... »

Sylvain Lapoix 15/04/07 « Le candidat du Front national a une fois de plus joué le contraste. A celui qui, selon ses mots, « méprise le sang français » et veut « faire de la France une grande maison du Bon Pasteur » par sa politique d’immigration, il a

-139- demandé s’il engagerait la France aux côtés des Etats-Unis et d’Israël dans une guerre contre l’Iran. »

Sylvain Lapoix 20/04/07 « Sur la question du nucléaire, Le Pen a revendiqué le problème de la lutte contre la prolifération nucléaire comme étant le plus grave au plan international. Bien plus grave, selon lui, que celui de la couche d’ozone « qui de toute façon s’est reconstituée. » Il a par ailleurs soutenu qu’il n’y avait pas de raison d’empêcher l’Iran d’avoir un usage civil de l’uranium et même militaire « puisque l’on n’a pas empêché les autres pays de la région, notamment Israël, d’obtenir l’arme atomique. » Relancé sur le projet d’Ahmadinejad de « rayer Israël de la carte », le candidat du FN a remarqué, cyniquement, que le président iranien n’avait pas spécifié la méthode qu’il voulait employer pour ce faire… »

Anna Borel 18/05/07

Philippe Douste-Blazy à Bernard Kouchner lors de la passation de pouvoir : « Lors de son discours, l’ex-ministre a mis en garde le nouvel entrant sur « le plus dangereux des précipices » : les risques de prolifération nucléaire en Iran. »

26/05/07 « Quoi de commun entre l'extrême droite française et Hugo Chavez? L'antiaméricanisme débridé et, surtout, une certaine tendresse pour le monde arabe, la cause palestinienne et l'Iran. »