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Méthodologie d’enquête auprès des établissements agroalimentaires de la région

Languedoc Roussillon 2010-2011 :

sondage, bilan de la collecte

et extrapolation des résultats

Marjorie DOMERGUE Montpellier SupAgro, UMR1110 MOISA, F-34000 Montpellier, France Jean-Pierre COUDERC Montpellier SupAgro, UMR1110 MOISA, F-34000 Montpellier, France

Introduction . . . . 184 1 . Organisation du projet . . . . 184 1 .1 . Gouvernance . . . . 184 1 .2 . Déroulement . . . . 185 1 .3 . Passage en comité du label . . . . 185 2 . Ingénierie statistique . . . . 185 2 .1 . Champ de l’enquête . . . . 185 2 .2 . Nomenclature des activités retenues : regroupement en branches d’activités, puis en filières . . 187 2 .3 . Unité enquêtée et base de sondage . . . . 187 2 .4 . Description du plan de sondage . . . . 189 2 .5 . Tirage . . . . 190 2 .6 . Hors champ . . . . 192 3 . Enquête . . . . 193 3 .1 . Le questionnaire . . . . 193 3 .2 . Préparation et déroulement de la collecte . . . . 193 3 .3 . Résultats de l’enquête . . . . 194 4 . Extrapolation des résultats de l’enquête . . . . 195 4 .1 . Examen a posteriori des caractéristiques des établissements non répondants : . . . . 196 4 .2 . Calcul des coefficients d’extrapolation des établissements : 2 modes de calcul pour l’échantillon

constant et le non constant . . . . 199 4 .3 . Contrôle de la représentativité de l’échantillon ancien . . . . 200 4 .4 . Caractéristiques de l’échantillon redressé . . . . 200 5 . Passage à la base de données « entreprises / ou établissements autonomes » . . . . 201 5 .1 . Constitution de la base « entreprises » . . . . 201 5 .2 . Calcul du coefficient d’extrapolation entreprise . . . . 202 6 . L’exploitation des résultats . . . . 202 Bibliographie . . . . 203 Annexe : questionnaire d’enquête . . . . 204 Annexe : données financières annexes au questionnaire . . . . 217

IntRoDuctIon

en languedoc roussillon, l’industrie agroalimentaire pèse plus de 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires et emploie près de 20 000 salariés permanents. Ces per- formances en font le premier secteur industriel régional hors BTP, tant au niveau du chiffre d’affaires que des investissements engagés, de la valeur ajoutée et des exportations.

or, cette activité se compose de beaucoup d’entreprises de petite taille (près de 80 % d’entre elles ont moins de 20 salariés), non prises en compte dans le cadre natio- nal des études de la statistique publique, qui s’intéresse aux entreprises de 20 salariés et plus.

l’enjeu des enquêtes eAA-lr 1998, 2003 et 2010 est donc à la fois d’élargir la connaissance aux établisse- ments de 3 salariés et plus, et à tous ceux qui parti- cipent à la transformation et ne sont pas inclus dans la nomenclature insee de l’industrie agroalimentaire. il s’agit en amont, des agriculteurs qui transforment eux même leurs produits, avec également l’intégration des artisans des métiers de bouche (boulangers, charcu- tiers, traiteurs, etc.) à partir de 6 salariés, et en aval, des grossistes distributeurs qui interviennent dans la transformation, la valorisation ou le conditionnement (Couderc, rastoin et remaud, 1998).

enfin, le champ de questionnement de notre enquête est également beaucoup plus large que celui des enquêtes nationales, s’intéressant à tous les aspects de l’entre- prise (ressources humaines, produits, relations avec les clients, fournisseurs, gouvernance, stratégie, aspects financiers, innovation) afin d’apporter une cartographie la plus complète possible des moteurs du dynamisme de ces PMe agroalimentaires.

Ce projet est une action collaborative, à l’initiative de l’association lriA (languedoc-roussillon industries Agro-alimentaires), associant les PMe et TPe agroali- mentaires et les coopératives, via la Fédération régio- nale de Coopération Agricole (FrCA, devenue Coop de France lr), la recherche (uMr Moisa, Montpellier SupA- gro) et les pouvoirs publics : europe, Direction régionale

de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (Draaf), et région languedoc roussillon.

le projet a été labellisé par le pôle de compétitivité Qualiméditerranée.

l’enquête eAA-lr 2010 s’inscrit dans la continuité de la réflexion engagée lors l’étude de 1998, renouvelée en 2003, avec l’objectif de mettre à jour les connaissances sur les évolutions des entreprises agroalimentaires ré- gionales, dans le but de définir les thèmes d’actions collectives et individuelles prioritaires, destinées à ren- forcer leurs stratégies de développement.

1. oRgAnISAtIon Du PRojEt

1.1. gouvERnAncE

le projet est encadré par un comité de pilotage, com- posé des financeurs et initiateurs de l’étude : la Direc- tion régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (Draaf), la région languedoc roussillon, languedoc-roussillon industries Agro-alimentaires (lriA), la Fédération régionale de Coopération Agricole (FrCA), et le Centre international d’etudes Supérieures en Sciences Agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro) dans le cadre de l’uMr Moisa.

un comité d’orientation, regroupant les acteurs régio- naux intéressés pour participer à la réflexion sur l’évo- lution du questionnaire a travaillé sur les nouveaux thèmes à aborder en 2010 et validé sa pertinence. De nombreux organismes ont composé ce comité d’orienta- tion : l’insee, le pôle de compétitivité Qualimediterranée, l’observatoire régional de l’emploi et de la Formation, l’Association Transfert lr, la Chambre régionale des Métiers et de l’Artisanat, oSeo languedoc roussillon, vinseo (Association des fournisseurs de la filière viti- vinicole lr), la Direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement (Drire lr), la Direction régionale du travail de l’emploi et de la formation pro- fessionnelle (DrT eFP lr)

enfin, un comité scientifique composé d’une vingtaine de chercheurs de différentes disciplines a été mis en place.

Chargé de la réflexion, puis des travaux de restitution et de recherche sur différents thèmes, il implique des membres des laboratoires et organismes suivants : Montpellier SupAgro : uMr Moisa, université Montpel- lier 1, université Montpellier 2, vetAgro Sup – campus agronomique de Clermont Ferrand, institut Supérieur de gestion Paris, AgroSup Dijon – CeSAer.

1.2. DÉRouLEMEnt

le projet, prévu pour une durée de 3 ans, s’organise en 3 phases :

1. phase de préparation de l’enquête : élaboration du questionnaire et de la méthodologie d’échantillon- nage, mise à jour de la base de sondage, sélection de l’institut de sondage prestataire, présentation de l’enquête en Comité du label pour obtention du label d’intérêt général et de qualité statistique (d’octobre 2009 à mai 2010).

2. phase de collecte et de livraison des premiers ré- sultats : réalisation de la collecte par l’institut de sondage, accompagnement et suivi des enquêteurs, premières restitutions (mai 2010 à avril 2011) 3. phase d’exploitation/ valorisation des résultats : publi-

cation des résultats régionaux sur les établissements (Agreste), valorisation de ces résultats avec l’organi- sation d’une conférence régionale (et conférence de presse) devant un public d’élus, de dirigeants d’entre- prises et d’enseignants chercheurs, puis exploitation de la base de données par les équipes de recherche (une vingtaine de chercheurs et enseignants cher- cheurs) pour des publications scientifiques, partici- pation à des colloques, transfert et enseignement. (mai 2011 – fin 2012),

le calendrier suivant détaille le déroulement des phases de préparation de l’enquête, de collecte et des restitu- tions (cf. page 184).

1.3. PASSAgE En coMItÉ Du LAbEL l’enquête a été présentée au comité du label le 30 mars 2010. Le Comité du label lui a attribué le label d’intérêt général et de qualité statistique (Avis de

conformité n° 30/D131 du 2 avril 2010).

2. IngEnIERIE StAtIStIquE

2.1. chAMP DE L’EnquêtE

Afin d’assurer la comparabilité de cette enquête avec les précédentes, la méthodologie des enquêtes de 1998 et 2003 a été reproduite en 2010.

le champ, que nous nommerons « eAA » (entreprises AgroAlimentaires), est défini en privilégiant une ap- proche de type « système alimentaire », soit l’ensemble des activités qui concourent à la satisfaction des be- soins alimentaires d’une population : agrofournitures, agriculture, industries agroalimentaires, appareils de distribution, industries et services connexes ont donc été recensés dans la nomenclature des activités. la sphère agroalimentaire est constituée de l’industrie agroalimentaire élargie au système alimentaire. elle correspond à une vision du type « du champ de l’agri- culteur à l’assiette du consommateur ».

Pour cela, le champ a été délimité en ajoutant à la liste des codes nAF des activités agroalimentaires définies par l’inSee :

· en amont, les exploitations agricoles qui par- ticipent significativement à la transformation (par exemple qui fabriquent du fromage ou vinifient eux même leurs raisins)

· en aval, les acteurs de la distribution qui, eux aussi, peuvent intervenir dans la transformation ou le conditionnement des produits.

A noter qu’avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2008 des nouvelles nomenclatures d’activités et de produits français (nAF rev 2), certaines activités qui faisaient partie de « l’amont » pour les précédentes enquêtes entrent désormais dans la liste des activités iAA au sens de l’inSee (donnant ainsi « raison » aux promoteurs des

Figure 1 : Calendrier des travaux du projet enquête EAA-LR 2010 (octobre 2009 – décembre 2012)

2009 2010 2011 2012

10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Phase 1 : Préparation enquête

elaboration nouveau questionnaire (réunions comités de pilotage, d’orientation et scientifique) emission d’un appel d’offre pour sous traitance de la collecte

Commande de la base de sondage (Sirene inSee)

réalisation d’enquêtes pilotes / questionnaire test Délibération de l’avis d’opportunité de réalisation de l’enquête

Sélection d’un prestataire chargé de la collecte

Passage en Comité du label (CNIS)

echantillonnage

Préparation du livret d’instruction aux enquêteurs remise des éléments iPSoS

Contrôle informatisation questionnaire sous CAPi Formation des enquêteurs

routage lettre annonce aux enquêtés

Phase 2 : collecte et premiers résultats

encadrement iPSoS/ collecte

envoi 2d routage : courrier de relance refus/ non répondants

Comité de pilot : pb rencontrés par le terrain/ mesures d’appui

Appui aux enquêteurs : prises de rendez-vous téléphoniques par M.SupAgro et partenaires

Fin du terrain/ livraison base de données SPSS

Mise en forme base/ contrôles données extrapolation/ redressement échantillon elaboration premiers tableaux de tris à plats

Phase 3 : restitutions

Comité de pilot : organisation des restitutions écrites et orales

elaboration de la restitution 20 pages Agreste : maquette/ impression/ routage aux entreprises elaboration autres supports de restitution selon demande partenaires : page écran internet, doc synthétique 4 pages

Préparation d’un « pack » chercheur : élaboration de Cdrom base de données anonymisée / charte de confidentialité

Comité scientifique – constitution de groupes de travail recherche / thème : début de travail recherche

organisation d’une journée de restitution régio- nale campus SupAgro : partenaires + invités + conférence de presse

Approfondissements sujets spécifiques : réponse demande partenaires

Travail de recherche sur différents thèmes : éla- boration articles, préparation des ‘working papers’ 200 pages, livraison fin 2012

Travail de thèse : facteurs de disparition entre- prises agroalimentaires

livraison restitution scientifique : working papers, environ 200 pages et articles scientifiques

enquêtes de 1998 et 2003 en languedoc roussillon). le schéma présenté en figure 1 illustre le champ de l’enquête.

Remarque : tout comme pour les deux enquêtes pré-

cédentes, l’établissement de la générale de grandes Sources (Source Perrier) à vergèze dans le gard, excep- tionnel par sa taille (plus de 1 000 salariés) ne figure pas dans les résultats de l’enquête. Cette absence influe fortement sur les données quantitatives du département du gard, et de la filière produits divers.

2.2. noMEncLAtuRE DES ActIvItÉS REtEnuES : REgRouPEMEnt En

bRAnchES D’ActIvItÉS, PuIS En fILIèRES les activités retenues sont regroupées en 9 branches d’activités, correspondant à la liste des codes naf clas- sés dans le tableau suivant. Ces 9 branches d’activités ont permis d’examiner à posteriori les caractéristiques

des établissements non répondants. Pour l’exploitation des résultats de l’enquête, afin de respecter le secret statistique dans la présentation des résultats, ces 9 branches d’activités ont ensuite été regroupées en 5 filières de production, identiques à celles définies lors des 2 précédentes enquêtes, afin de comparer les évo- lutions par filière (tableau 1).

2.3. unItÉ EnquêtÉE bASE DE SonDAgE

l’unité enquêtée est l’établissement. l’objectif étant d’avoir une meilleure connaissance de l’activité agroa- limentaire régionale, il est indispensable de se situer au niveau des établissements et non des entreprises, afin de ne pas exclure de la sphère agroalimentaire régio- nale des établissements qui produisent dans la région alors que l’établissement siège social de l’entreprise est situé hors région (symétriquement, il n’est pas pertinent d’ajouter une information sur des établissements situés

Figure 2 : Constitution du champ de l’enquête « EAA 2010 »

IAA au sens INSEE