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D. Attitudes thérapeutiques des femmes

2. Les « médecines douces »

Plusieurs participantes se déclarent spontanément favorables aux médecines douces. Pour certaines, cela s’inscrit dans une ligne de conduite définie il y a bien longtemps. D’autres ont effectué ce choix sans véritable conviction, parfois au gré des qualifications de l’interlocuteur choisi pour traiter leurs bouffées de chaleur. L’une de nos participantes explique en effet qu’elle a bénéficié d’une prise en charge par son gynécologue homéopathe et déclare : « Je suis pas complètement fana de ces techniques-là, mais ça m’arrangeait quand même d’avoir de la médecine douce ». (070801)

Toutefois, si certaines sont favorables aux médecines dites « parallèles », selon la thérapeutique choisie, il n’en demeure pas moins qu’elles bénéficient d’un suivi rigoureux. L’une d’elles déclare effectivement : « Les médecines qu’on dit parallèles (…) je suis 100% pour (…), mais (…) je gère ça aussi avec un vrai médecin, je ne vais pas le gérer toute seule ».

- 64 - a. La phytothérapie

i. Une large gamme de produits

La phytothérapie a été largement évoquée dans nos entretiens. Effectivement 17 informantes connaissaient les vertus des plantes pour traiter les bouffées de chaleur.

Les plantes citées sont variées.

Six informantes ont parlé du soja, produit largement connu du grand public. Ses vertus sur les bouffées de chaleur ont été vantées dans l’un de nos entretiens, une participante déclarant : « J’ai lu aussi que des femmes asiatiques étaient moins sujettes à avoir des troubles de la ménopause, parce que dans leur alimentation, elles mangeaient du soja ». (070401)

Toutefois, lors de nos entretiens, son efficacité sur les chaurées n’a pas été décrite comme supérieure à toutes les autres.

Le deuxième produit le plus énuméré est la sauge. Son utilisation se fait sous différentes formes, en tisanes pour certaines (070702 / 070801),en huiles essentielles appliquées sur la peau pour une autre. (070801)

Enfin, la graine de lin est également connue pour ses propriétés sur les bouffées de chaleur par 2 des femmes rencontrées. D’autres produits sont cités de manière plus isolée, comme l’huile d’onagre (070703), plutôt connue pour ses qualités d’action sur la peau, la violette ou le romarin. (062901)

Ces différentes substances sont évoquées par plusieurs informantes comme des « remèdes de grand-mère » (062901) ou « de bonne femme » (070401), thérapeutiques initiées préférentiellement en automédication, selon les conseils de membres de leur entourage ou selon leurs informations personnelles.

Nous noterons tout de même que deux informantes ont connu la plante utilisée par le biais de professionnels de santé. En effet, un ostéopathe a conseillé à sa cliente l’utilisation de l’huile essentielle de sauge (070801) et un acuponcteur a prescrit à l’une de nos informantes des herbes chinoises (062801) ; mais ces cas semblent rester plutôt sporadiques.

Il n’en est pas de même pour les produits conditionnés. Ainsi, si certaines de ces plantes, comme la sauge, sont cultivées et cueillies dans un jardin, d’autres produits sont achetés en magasin de produits naturels, en parapharmacie ou en pharmacie. Et, dans ces derniers cas, les plantes sont bien souvent conditionnées sous la forme de compléments alimentaires, produits « miracles » vantés par les publicités, contribuant à influencer les femmes dans leurs choix. Pour preuve, 4 participantes ont cité la thérapeutique Ménophytéa® dont 2 qui l’ont prise pendant quelques mois, attirées par les prétendus bienfaits énumérés dans les publicités. L’une d’elles déplore toutefois le coût financier de ce recours : « Je vais pas en prendre tout le temps », « c’est pas donné non plus les trucs à la pharmacie », (070402) ce qui l’a engagée à envisager d’autres moyens thérapeutiques.

ii. Un moyen de prise en charge des chaurées qui n’est pas perçu comme un

traitement

Nous avons remarqué que 7 participantes parmi les 17 femmes qui connaissaient ce moyen de prise en charge des bouffées de chaleur, ont parlé spontanément de phytothérapie. Et, seulement 5 des 9 informantes utilisatrices de cette thérapeutique ont relaté qu’elles y avaient eu recours lorsque le thème de la thérapeutique a été abordé au cours de l’entretien.

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Il semblerait que la phytothérapie ne soit pas perçue comme un véritable traitement par certaines des femmes rencontrées. En effet, l’une d’entre elles déclare : « J’ai jamais pris quoi que ce soit comme traitement » (061502) puis se souvient d’avoir pris du Ménophytéa®, produit de phytothérapie distribué en pharmacie.

Cette perception tient peut-être au fait qu’il s’agit de produits bien souvent pris en automédication, mais pourrait également s’expliquer par le fait que les plantes sont perçues comme une thérapeutique non agressive et non nocive.

iii. Une efficacité modérée jugée comme acceptable par les utilisatrices

Plusieurs informantes utilisatrices de plantes rapportent une action bénéfique sur leurs bouffées de chaleur, qui diminuaient pour certaines en intensité et en fréquence (061502), mais cette action n’est pas décrite comme radicale. L’une d’elles dira : « C’est vrai que ça m’aidait, ça se calmait quand même ». (070402) Une autre raconte : « Je peux pas dire à 100% efficace, mais bon c’était un support ». (070702)

Nous pouvons néanmoins nous demander si certaines utilisatrices de ces thérapeutiques sont véritablement en recherche d’une efficacité radicale ou si elles désirent simplement un certain degré de soulagement. En effet, une informante déclare : « Je faisais des tisanes, mais pas véritablement tous les jours, comme ça se présentait » (070702), témoignage notable d’un manque d’assiduité.

Cette tolérance vis-à-vis d’une efficacité modérée peut parfois s’expliquer par une balance bénéfices / risques ou bénéfices / effets secondaires jugée acceptable par les femmes. Une informante évoque les plantes comme quelque chose de « sain », « même si on en avale, on détruit rien ». (061501) Leur action est perçue comme bienfaisante dans la mesure où elles « nettoient » l’organisme. (061501)

Mais, il semblerait que pour certaines de nos informantes, l’usage des plantes soit une étape initiale dans la prise en charge thérapeutique. Certaines semblent en effet les utiliser préalablement à l’emploi de tout autre traitement. Ces propos tendent à illustrer cette impression : « Je sais qu’y en a qui sont allées vers les produits naturels avant peut-être de penser à l’étape des hormones ». (070701) Cela peut donner à penser que la phytothérapie est perçue comme un traitement léger, que l’on peut prendre sans risque avant de tester d’autres traitements plus contraignants, exposant en outre les patientes à d’autres types d’effets indésirables.

iv. Perception des « non-utilisatrices »

Quant à celles qui n’ont pas choisi cette thérapeutique, les avis sont partagés.

Si certaines reconnaissent aux plantes l’avantage d’être moins porteuses d’effets secondaires, nous notons un réel degré de doute quant à leur efficacité. Une informante explique : « Les plantes, bon c’est sûr que c’est des fois moins nocif, mais faut voir si ça a la même impact ». (052701)

Par ailleurs, une participante déplore leur lenteur d’action, frein selon elle à leur utilisation : « Les plantes, c’est peut-être efficace, mais (…) c’est plus long quand même ».

(052701)

Enfin, une informante ne se dit pas favorable à l’usage des plantes car « on atténue (…), on peut soulager, mais guérir non ». (052501) Elle semble juger ces résultats comme insatisfaisants. Il faut tout de même relever que cette informante nous a narré le comportement de ses collègues qui, face à ce manque d’efficacité, « augmentent les doses » sans pour autant noter un résultat. Ces constats et attitudes qu’elle déplore sont probablement en partie à l’origine de son jugement.

- 66 - b. L’homéopathie

Lors de nos entretiens, nombreuses sont les informantes qui mentionnent l’homéopathie comme solution thérapeutique adaptée à la prise en charge des bouffées de chaleur. Nous avons en effet constaté que 16 participantes sur 21 citent ce moyen de traitement, parmi lesquelles 9 l’évoquent spontanément.

i. Des modes d’accès différents

i-1 - Une prise en charge initiée de longue date

Par ailleurs, nous remarquons que l’accès à l’homéopathie se fait de différentes façons. Certaines sont suivies par un médecin traitant homéopathe, l’une racontant que « ça fait déjà longtemps qu’(elle) a fait le choix de se traiter comme ça ». (062001) Ainsi, cette informante explique : « Je ne me suis même pas posé la question de savoir si c’était bien ou pas (le traitement hormonal), (…) pour moi ça paraissait naturel que homéopathiquement, je trouverais un traitement ad hoc à cette période de la vie ». (062001) Ce choix semble avoir été pour elle une évidence, l’option du traitement homéopathique ayant déjà été validée de longue date et s’intégrant à part entière dans une philosophie de soin.

Pour d’autres, cette option thérapeutique s’est imposée d’elle-même, ces femmes ayant choisi depuis longtemps un praticien qui, par un certain hasard et non par un choix délibéré, exerce l’homéopathie.

Une informante déclare qu’elle a décidé de changer de médecin généraliste sur les conseils d’une amie et a choisi son praticien homéopathe pour des raisons de convenance personnelle et non pour ses qualifications en homéopathie. Ainsi, elle a bénéficié d’un traitement homéopathique pour ses chaurées du fait du « statut » de son généraliste et non en raison de motivations personnelles pour ce type de traitement. (062002)

Une autre participante raconte une situation analogue, mais dans le cadre d’un suivi par un gynécologue homéopathe. (070801)

i-2 - Le choix délibéré d’initier une nouvelle forme de thérapeutique

Dans le cas de deux autres femmes rencontrées, la prise en charge par homéopathie est motivée par une démarche volontaire.

En effet, une patiente raconte qu’elle a consulté sa généraliste qui la suivait sur le plan gynécologique, en ayant pris quelques informations au préalable, afin de faire un certain tri dans les traitements. Si elle savait que ce médecin prescrivait de l’homéopathie dans certaines indications, il n’en demeure pas moins que cette femme n’en avait jamais pris jusque-là. Elle explique : « Je savais pas par contre, si l’homéopathie ça existait pour la ménopause (…) je lui pose la question … et comme elle m’a dit oui, j’ai dit : « Bon bein, on part là-dessus » ».

(063001)

Cette demande explicite, inscrite dans le cadre de recherches préalables, est due à la peur du traitement hormonal, comme nous le verrons plus tard et dénote une motivation importante pour tester les bénéfices d’une prise en charge par homéopathie.

Une autre informante, novice en matière d’homéopathie, a connu cette thérapeutique par le biais d’une amie et l’a testée sur les conseils de celle-ci. Après un essai jugé fructueux et afin d’obtenir une ordonnance, cette participante est allée consulter spécialement un médecin homéopathe qu’elle ne connaissait pas jusqu’alors, lui demandant une prescription des traitements testés. (070402)

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ii. Différentes manières de traiter

ii-1 - Une prise en charge dans la globalité

Deux participantes expliquent qu’elles sont suivies sur le plan général par leur médecin homéopathe et racontent que celui-ci a réadapté leur traitement de fond en fonction des nouveaux symptômes décrits, sans pour autant leur prescrire un traitement spécifique pour les bouffées de chaleur ou autres troubles climatériques. (062802 / 070401)

ii-2 - Un traitement spécifique initié selon des modes variables

Dans d’autres cas, un traitement particulier, en lien avec les bouffées de chaleur décrites, aurait été introduit.

Les médications prescrites sont, selon les patientes rencontrées : Lachesis, Progesterinum et Folliculinum d’une part, Folliculinum / Sanguinaraia et Progesterinum d’autre part, ou encore Lachesis et FSH.

Nous remarquons que ces produits sont cités plusieurs fois, les prescripteurs de ces thérapeutiques étant des médecins différents. (062001 / 062002 / 070402)

De plus, le mode d’utilisation est variable, certaines suivant un « traitement de fond sur la durée » (062001), d’autres le prenant de manière discontinue. Ainsi, une informante explique : « Si j’en (des bouffées de chaleur) n’ai plus tellement ou j’en n’ai plus du tout, j’arrête (…) je le sens de moi même quand je dois en prendre ou quand je dois arrêter ».

(070402)

ii-3 - Des situations de recours variable

Ainsi que nous l’avons vu, si certaines patientes ont choisi d’initier cette thérapeutique d’emblée, d’autres ont eu un parcours plus complexe.

Une informante explique en effet qu’elle a eu recours à l’homéopathie après 5 ans de traitement hormonal. La raison de ce changement de mode de prise en charge est la survenue d’effets secondaires répétés, mais aussi le vent de polémique créé par les résultats de l’étude américaine WHI. Le traitement homéopathique a donc été instauré en relais et a contribué à soulager ses troubles. (061402)

Ailleurs, la prise en charge par homéopathie a été démarrée dans un deuxième temps, une autre thérapeutique ayant été testée au préalable et jugée non satisfaisante. (070402)

Enfin, une informatrice raconte qu’elle a débuté un traitement homéopathique en même temps que d’autres moyens de traitement, afin de s’assurer une efficacité sur ses bouffées de chaleur, jugées comme très invalidantes. (062801)

Aussi, l’utilisation de l’homéopathie se fait de différentes manières.

iii. Une certaine efficacité

L’efficacité du traitement homéopathique sur les bouffées de chaleur est variable. Trois informantes ont jugé que l’impact du traitement homéopathique sur leurs bouffées de chaleur était insuffisant.

Une participante déclare : « Je me rappelle pas que ça ait tellement d’effet », ce qui laisse à penser que ce traitement ne l’a pas soulagée de manière notable, (070801) sentiment partagé par une autre informatrice. (070703)

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Nous remarquerons que ces deux patientes étaient suivies par un gynécologue homéopathe et que cette thérapeutique semble plutôt avoir été introduite à l’initiative de leur praticien au cours de leur suivi, que sur la base d’une démarche volontaire de leur part.

Par ailleurs, une des femmes rencontrées, traitée conjointement par homéopathie et par acuponcture, rapporte qu’elle « avait tout de même moins de bouffées de chaleur, mais (qu’elle) en avait toujours ». (062801) Elle décrit donc un certain degré d’efficacité de ces thérapeutiques, résultat qu’elle attribue, au fil de son discours, plutôt au traitement homéopathique. Toutefois, face à ce soulagement seulement partiel, elle a opté pour une hormonothérapie substitutive.

Pour 6 des 7 autres utilisatrices d’homéopathie rencontrées, l’efficacité de ce traitement est indiscutable, la dernière ne se prononçant pas.

iii-1 - Paramètres d’efficacité

Une informante explique que suite à son traitement homéopathique, les bouffées de chaleur ont diminué en fréquence et en intensité. (070402) Elle rapporte en outre une diminution durable de ses bouffées de chaleur malgré une interruption temporaire du traitement. Selon ses dires, « Au fil des jours (qu’elle) prenait ça, ça s’est atténué, à moment donné (elle) en avait même plus pendant 2-3 mois ». (070402) Ce constat lui a permis d’espacer les prises médicamenteuses en fonction des périodes de recrudescence ou d’accalmie des chaurées, ce qu’elle décrit comme source d’une véritable satisfaction.

Quant au délai d’action du traitement homéopathique, il est relativement variable. Outre le scepticisme sur l’efficacité du traitement homéopathique, ce facteur temporel semble être un frein à son utilisation. Une informante, qui n’y a pas eu recours, s’exclame en effet : « C’est long, faut les prendre au moins deux trois mois avant que ça fasse effet ». (061503)

A la lecture des déclarations de nos participantes utilisatrices d’homéopathie, cette réputation paraît surfaite. Une informante déclarera qu’il « faut attendre quand même que le médicament agisse ». (063001) On comprend par-là que le délai d’action semble être raisonnable et tolérable. L’une rapporte un délai « d’une dizaine de jour à peu près » avant de noter un changement. (070402) Une autre parle de une à deux semaines, ce qu’elle juge comme étant « très rapide ». (062001)

iii-2 - Une efficacité satisfaisante

Certaines femmes se disent particulièrement satisfaites du soulagement procuré par leur traitement homéopathique sur leurs chaurées. L’une s’exclame au sujet de ses bouffées de chaleur : « Je ne vais pas dire que je n’en ai plus du tout, mais c’est rare et d’une intensité vraiment très limitée, à la limite, c’est un petit peu anecdotique (…) par rapport à ce que ça a été ». (062001)

Une participante raconte le vécu d’une de ses copines : « Elle en avait depuis quelques années (des bouffées de chaleur) et (…) elle a essayé plusieurs trucs aussi et y a que ça qui fonctionnait ». (070402) Cette expérience positive a convaincu notre informante de tester cette méthode de traitement, laquelle lui a apporté également le soulagement attendu. Elle conclut en disant : « C’est vrai que ça marche bien (...) je changerai pas pour l’instant »

(070402), preuve de sa satisfaction.

Nous avons pu également noter que ces patientes soulagées ont parfois fait part de leur vécu à leur entourage en leur recommandant d’essayer l’homéopathie. Un autre témoignage de leur satisfaction. (063001)

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Toutefois, si plusieurs utilisatrices sont satisfaites de ce traitement, elles revendiquent tout de même un certain recul.

iv. Un certain recul

Bien que convaincue par l’efficacité du traitement homéopathique, certaines informantes modèrent leurs propos.

iv-1 - Une efficacité propre à chaque femme

Une patiente précise en effet : « Bon en l’occurrence, le traitement me convient, donc bon, je dis pas qu’il conviendrait à quelqu’un d’autre, mais moi, il me convient tout à fait, donc c’est le principal ». (062001) Une autre conclut : « Peut-être moi ça marche aussi et d’autres, ça marchera pas ; chaque individu est différent ». (070402)

Ces propos se rapprochent d’un autre constat fait précédemment qui consiste à dire que les bouffées de chaleur sont propres à chacune en termes de vécu, mais aussi en termes d’efficacité thérapeutique.

iv-2 - Un certain pragmatisme

Plusieurs femmes rencontrées ont fait le choix de se traiter préférentiellement par homéopathie pour les différents maux qu’elles présentent dans leur vie quotidienne, convaincues « par l’homéopathie pour plein d’autres choses ». (061402)

Toutefois, certaines parmi elles revendiquent un certain pragmatisme. L’une dit en effet : « Je sais très bien que l’homéopathie ne soigne pas tout et qu’il y a des moments où on est obligée de repasser à la médecine dite « traditionnelle », mais dans la mesure où cette solution-là existe autant (…) l’utiliser et garder la médecine dite « traditionnelle » pour des cas où on peut pas faire autrement ». (062001)

Ainsi, les utilisatrices d’homéopathie déclament une liberté de choix thérapeutique raisonnée en disant : « C’est pas parce qu’on se soigne en homéopathie qu’on peut pas prendre d’autres choses ». (061402)

iv-3 - Une philosophie du "moindre mal"

Outre l’efficacité de ces thérapeutiques, certaines patientes ont opté pour l’homéopathie, dans le but d’utiliser un traitement ayant le minimum d’effets secondaires. Nous avons en effet pu remarquer qu’aucune des femmes rencontrées n’a décrit des phénomènes d’intolérance à cette thérapeutique.

Une informante explique ainsi qu’elle n’est pas radicalement opposée à prendre de l’allopathie quand cela est vraiment nécessaire, mais elle estime que lorsqu’elle est traitée par homéopathie « en attendant (elle) prend pas de la chimie ». (061402)

Cette attitude rejoint l’opinion déjà exprimée par certaines vis-à-vis des plantes et des médecines douces. Il s’agit en effet de choisir la thérapeutique qui permet de soulager les symptômes sans être néfaste par d’autres aspects.

v. Regard des non-utilisatrices.

Les avis des non-utilisatrices sont partagés.

Certaines ne se disent pas opposées à tester l’homéopathie si le choix devait se représenter aujourd’hui, dans la mesure où cette thérapeutique peut soulager les chaurées.

(060801)

D’autres ne sont pas particulièrement favorables à son usage, une informante expliquant là encore, que ces thérapeutiques ne guérissent pas les bouffées de chaleur. (052501)

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Ainsi, le traitement homéopathique, initié et suivi de différentes manières, semble constituer, pour certaines femmes, un bon compromis, apportant un bénéfice indéniable en permettant d’atténuer les bouffées de chaleur sans développer d’effets secondaires.

c. L’acuponcture

i. Une thérapeutique semblant méconnue

Si de nombreuses femmes connaissent l’acuponcture, voire l’utilisent dans diverses indications, seules 3 de nos informantes savaient que l’acuponcture peut être un mode de prise en charge des bouffées de chaleur. Et, parmi elles, une informatrice nous a évoqué spontanément cette méthode de traitement.

La première rapporte avoir connu cette thérapeutique par le biais de son acuponcteur habituel qui la prenait en charge pour d’autres troubles. (070703)

Les deux autres, quant à elles, ont été informées de cette possibilité de prise en charge en lisant un article qui en vantait les bénéfices dans une revue. (070402 / 062801)

ii. Deux utilisatrices insatisfaites