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C. Interlocuteurs choisis par les femmes

1. L’entourage

a. Interlocutrices concernées

Beaucoup de nos informantes déclarent s’être entretenues de leurs bouffées de chaleur avec des gens de leur entourage. Les liens qui les unissent peuvent être ceux de la famille tout comme des liens plus affectifs ou simplement cordiaux.

Par ailleurs, on remarque que la plupart de ces confidentes sont des femmes. En effet, plusieurs participantes décrivent le thème de la ménopause et ses symptômes comme un sujet dont « on parle entre femmes ». (062802) Cette réflexion tend à faire penser qu’il faut vivre cette condition de femme ménopausée ou en devenir de l’être, pour pouvoir avoir voix au chapitre. On pourra même entendre qu’il s’agit de « secrets de femmes » (062802) ce qui reflète le côté « tabou » du débat, que nous expliciterons un peu plus loin, mais encore plus la dimension exclusivement féminine de ces dialogues. Une autre patiente explicitera même : « On ne peut pas se confier à un homme (…) je pense qu’ils ne comprendraient pas, ils ont leurs problèmes à eux ». (052501)

Toutefois, deux informantes déclarent avoir discuté avec leur mari à cette période de leur vie, mais le thème de ces discussions n’est pas celui du partage d’une expérience ou d’un vécu, mais plutôt celui des changements induits au sein du couple par ce nouveau statut de femme ménopausée. (062901 / 070401)

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i. Le milieu familial

i-1 - La mère

Parmi les nombreux interlocuteurs cités, la mère tient une place non négligeable.

Effectivement, on constate que quinze de nos informantes ont évoqué spontanément leur mère au cours de nos entretiens. Cette référence à la mère témoigne d’un lien trans-générationnel conséquent, mais qui toutefois peut prendre différents aspects.

 Une source d’information « familiale » par un témoignage de vie

Parmi nos informantes, certaines rapportent de véritables discussions qu’elles ont pu avoir avec leur mère, reflet d’un témoignage, de la transmission d’un vécu. « Comme une mère parle à sa fille », (070401) certaines ont reçu une information approfondie quant à la pénibilité des chaurées et les changements de l’être à cette période de la vie.

En outre, une informante explique, qu’au-delà des symptômes, sa mère lui a transmis un enseignement, une manière de prendre en charge ses bouffées de chaleur par des « remèdes de grand-mère ». Ces connaissances, elle les a acquises par la transmission orale lors de discussions avec sa mère, mais aussi en « écoutant les vieilles femmes qui discutent entre elles », (062901) témoignage d’une transmission trans-générationnelle.

Une autre patiente décrit sa façon de penser et de percevoir ses troubles du climatère comme façonnée, dictée par l’éducation et l’exemple maternel. Ainsi, elle déclare : « L’exemple familial ne m’aidait pas à penser autrement », (070801) non sans une certaine critique : « Franchement, je suis pas très éclairée, on n’a pas été bien élevée. » (070801)

Enfin, d’autres ont eu des échanges verbaux plus limités, les informations échangées se limitant à connaître l’âge de la ménopause maternelle ou la prise ou non d’un traitement pour 4 d’entre-elles. Toutefois, ceci montre tout de même une recherche, un besoin de filiation dans la lignée des générations antérieures. 8 participantes citent spontanément l’âge de la ménopause de leur mère et s’inscrivent ainsi dans l’histoire familiale.

Ainsi, une informante résume : « Quand elle (sa mère) avait ces symptômes, elle m’en a parlé comme une mère peut parler à sa fille de choses qui sont d’ordre féminin et pour lesquelles on demande un avis, pour lesquelles on demande autour de soi, des conduites à tenir ». (070401) Aussi, ces discussions avec la mère, bien qu’elles puissent être plus ou moins approfondies, revêtent bien souvent sous la forme d’un témoignage de vie, une source d’information certaine pour nos informantes. Mais, les différents témoignages que nous avons recueillis nous donnent à penser qu’au-delà du côté informatif de ces confidences, celles-ci sont perçues comme un patrimoine familial. De plus, plusieurs d’entre elles ont ou ont prévu de poursuivre cette transmission de mère en fille, telle une hérédité familiale.

 L’observation comme source d’information

Huit de nos informantes, par contre, déclarent ne pas avoir parlé de bouffées de chaleur ou de la ménopause avec leur mère. 2 d’entre elles évoquent pour cause un décès maternel précoce. Mais, l’explication la plus souvent fournie est celle d’une génération différente, rendue muette par le tabou. Une informante témoigne : « A notre époque, on ne discutait pas avec les parents (…), les parents n'étaient pas ouverts comme les parents de maintenant ».

(052701) Une autre surenchérit : « Les parents de notre génération, on ne sait rien du tout sur eux (…) c’est leur vécu ». (063001) Cet état d’esprit est bien souvent mis en opposition avec celui de la génération de nos informantes, qui prétendent parler plus librement de ce sujet et prônent le « non tabou ». Ces mêmes femmes déclarent avoir créé une communication plus étroite avec leur(s) fille(s) que celle qu’elles ont pu établir avec leur mère, ou tout au moins, être prêtes à le faire. Cette réaction aux antipodes de leur vécu reflète probablement une

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souffrance face à ce manque de communication verbale, comme cette informante qui déplore : « On n’était pas préparées ». (062002)

Toutefois, outre le dialogue, ces femmes ont tout de même pu recevoir une autre forme de témoignage : celui de la représentation de leur mère dans le vécu de ses bouffées de chaleur. Cette image semble avoir autrement marqué les esprits en imprégnant les souvenirs de représentations fortes, traduisant la pénibilité des chaurées. Une informante décrit : « Je me rappelle d’avoir vu ma mère avoir des bouffées de chaleur et devenir toute moite et une minute après passer au froid ». (070701) Pour d’autre, c’est une phrase, récurrente, relevée au fil du quotidien, et n’ayant pas de destinataire précis, qui annonçait l’arrivée d’une bouffée de chaleur : « Oh ça y est, en voilà encore une qui passe ... ». (052701)

Or, si certaines se souviennent précisément de ces moments de partage de l’expérience maternelle, d’autres avouent : « On faisait pas trop attention non plus, parce que ça nous concernait pas … on était jeune … ». (072002) Une autre informante déclare : « J’ai souvenir et je l’ai compris qu’après, sur le coup j’avais pas trop réalisé, parce que j’avais pas l’âge ... ».

(070801)

Ainsi, quand l’information n’est pas donnée verbalement par la mère, il s’agit aussi d’avoir la réceptivité nécessaire pour pouvoir la distinguer dans l’environnement maternel et l’analyser avec toute la maturité indispensable pour en comprendre le sens profond. Et, comme le précisent ces 2 patientes, un certain nombre d’informations non verbales ont tout aussi bien pu ne pas être reçues par les femmes, parce qu’elles ne les ont pas distinguées dans le vécu maternel, du fait qu’elles n’étaient pas encore concernées par le sujet.

A la vue de tous ces éléments, on constate que la mère est véritablement un interlocuteur non négligeable pour les femmes et qui, au-delà de l’information brute, a valeur de référence, de modèle.

i-2 - Les sœurs

Neuf participantes de notre étude déclarent en effet avoir discuté avec leurs sœurs. Pour certaines, les sœurs ont été des confidentes : plusieurs patientes déclarent en effet avoir discuté avec plusieurs d’entre elles de leurs bouffées de chaleur et relatent même en détail l’expérience de chacune d’elle, ce qui témoigne d’entretiens approfondis et détaillés. Une informante explique que l’une de ses sœurs a souffert de sécheresse vaginale, ce qui démontre un certain degré de proximité. (061502) Outre cette dimension de condition de femme ménopausée, parfois commune à la fratrie, la sœur peut donc être un interlocuteur à qui l’on confie des choses de l’ordre de l’intime, que certaines femmes n’iront pas raconter à quelqu’un d’autre.

Pour 2 de nos informantes, la sœur aînée uniquement a été sollicitée. Cela peut dévoiler, au-delà du partage de son vécu, la recherche de conseils ou de réassurance de la part d’une toute proche, qui a probablement déjà passé cette étape de la ménopause. (062801 / 061503)

L’une parmi elle a eu pour unique interlocutrice sa sœur aînée, ce qui révèle tout de même une relation particulière et privilégiée, celle-ci ayant eu le rôle de la confidente.

Par ailleurs, certaines femmes ont discuté avec leurs sœurs de leur vécu et de leurs bouffées de chaleur, mais du fait de leur statut d’aînée, c’est elles qui ont « ouvert la voie » et ont été la source d’information. (070702 / 062002).

L’ensemble de ces réflexions nous donne à penser que la sœur a une place privilégiée de confidente parmi les interlocutrices mentionnées.

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i-3 - Les autres interlocutrices issues du milieu familial

Deux participantes citent également leurs belles-sœurs comme interlocutrices. A noter que ces patientes n’ont pas signalé avoir discuté avec leurs sœurs. Pour l’une d’elles, cela s’explique par un manque de proximité sous-entendu dans son discours. (063001)

Par ailleurs, la tante a aussi été mentionnée par une de nos participantes comme l’une des informatrices. (062901)

ii. Le milieu affectif

ii-1 - Les amies

Nombres des femmes rencontrées indiquent que leurs amies sont également les protagonistes de cette quête d’information. Cette relation peut revêtir différents aspects.

D’une part, l’amie peut être vue sur un plan d’égalité, une participante se décrivant comme intégrée à un groupe où chacune, à tour de rôle, vit cette transition ménopausique et est accompagnée par ses paires. Tel un signe de ralliement, les bouffées de chaleur sont le signe d’appartenance à une nouvelle caste, déjà réunie par une tranche d’âge commune, qui motive la compassion et renforce la solidarité et la cohésion du groupe. Ainsi, une femme décrit : « On est le même âge, alors chaque fois … (… c’est) le tour de quelqu’un, le tour d’une femme (d’entre) nous ». (062901)

Pour d’autres, le ton de la discussion est celui de la confidence entre amies, mais cela nécessite un certain degré de proximité et de réciprocité dans les révélations : « Elle se livre à moi (…) dans ce cas alors, moi je livre quelque chose de moi ». (070703)

D’autre part, l’amie peut être perçue avec un certain ascendant psychologique ou tout du moins comme ayant une certaine influence sur les choix des patientes. Une participante explique en effet que ces discussions permettent d’avoir connaissance de solutions diverses dans la gestion des bouffées de chaleur et servent au moins à confronter les points de vue par l’échange. Ces entretiens semblent aussi avoir un impact non négligeable dans les attitudes thérapeutiques de certaines, l’une d’elles de déclarer : « Quand je discute avec mes amies, si elles me conseillent un truc (…) je suis capable de l’entendre (…) de dire « Ah oui, tiens, elle a peut-être raison, je peux peut-être essayer » ». (061402)

Enfin, parmi leurs relations amicales, trois informantes signalent des conseillers particulièrement avisés, issus du milieu médical et paramédical, (062801 / 070701 / 072001)

ce qui probablement leur donne, de par leur statut, un certain pouvoir d’influence, conscient ou non, sur les décisions de certaines.

Ainsi, l’amie semble être une source privilégiée de conseils, la clé de voûte de cette relation d’échange étant basée sur la confiance mutuelle accordée.

ii-2 - Les voisines : une proximité géographique propice à la création de liens affectifs

Quelques-unes des femmes rencontrées, deux pour être exacte, (070402 / 063001) nous ont rapporté avoir discuté avec elles du sujet des bouffées de chaleur. En effet, certaines patientes, qui côtoient quotidiennement leurs voisines, sont probablement enclines à converser facilement avec leur voisinage. De cette proximité géographique peut naître une certaine amitié, forgée au fil des années et propice aux confidences.

D’autres, au contraire, n’ont pas tissé de lien affectif avec les femmes habitant à côté d’elles et, du fait qu’elles ne « leur parle pas plus que ça », n’abordent pas ce sujet de conversation avec elles. (052501)

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ii-3 - Les collègues : un temps partagé propice à la discussion Elles ont été citées par un tiers des informantes.

Celles-ci sont des « compagnes de travail » (070701), terme qui illustre bien l’image d’une collègue qui partage un vécu commun quotidien par le biais du travail. Ce temps partagé donne, par une certaine proximité physique, l’opportunité de se découvrir des points communs dans des domaines extra-professionnels. Ainsi, certaines participantes développent des liens d’amitié avec leurs collègues de travail, qui côtoyées tous les jours, deviennent les interlocutrices privilégiées pour converser du sujet des bouffées de chaleur. Une informante de dire : « Les collègues, on travaille quand même toute la journée ensemble et toute la semaine, tout le temps donc on a plus tendance à se confier à une collègue qu’à la voisine d’à-côté ». (052501)

Par ailleurs, nombres des patientes rencontrées ont évoqué des bouffées de chaleur en journée, dont leurs collègues ont pu être les témoins et vice versa. Ainsi, la discussion a parfois été amorcée du fait de la constatation de ces symptômes par une tiers. (070402 / 061502)

iii. Autres rencontres par le biais du cercle professionnel

Une de nos informatrices, agricultrice, nous a dit avoir fait partie d’un groupe de développement agricole féminin, (060801) groupe associatif de femmes qui discutent de sujets divers et variés. Par ce biais, elle déclare avoir reçu de l’information sur la ménopause et les bouffées de chaleur.

D’autres, par le biais de leur travail, ont pu converser avec des femmes qui ne font pas partie de leur entourage personnel.

Ainsi, une participante aide-soignante déclare avoir beaucoup écouté le vécu de certaines patientes ce qui, selon ses dires, a même eu une influence certaine sur ses décisions de prise en charge de ses bouffées de chaleur. (061502) Une autre, commerçante, a vu en ses clientes des informatrices de premier rang : « Je vous dis, j’étais préparée … non pas par maman (…) mais de par mes clientes, je savais qu’il y avait l’inconvénient des bouffées de chaleur ».

(070801)

Nous constatons ainsi que les femmes trouvent de nombreuses interlocutrices dans leur entourage personnel et entretiennent avec elles des liens plus ou moins étroits, source d’information, d’exemples, de confidences ou de conseils.

Outre le type d’interlocuteur, on note également que le nombre d’interlocuteurs impliqués dans leurs échanges est tout à fait variable en fonction de leur besoin ou non de partager leur expérience.

b. Place de l’entourage en fonction du besoin de partager.

Nous pouvons affirmer que plus l’envie de communiquer sur le sujet du vécu de leurs bouffées de chaleur est grande, plus les interlocutrices sont nombreuses et variées.

i. Une communication restreinte

Certaines informantes déclarent ne pas ressentir la nécessité de dialoguer avec d’autres femmes. Leurs conversations sur le sujet des bouffées de chaleur sont limitées et réservées à une ou deux femmes très intimes, voire même uniquement aux professionnels de la santé. Nous détaillerons cette autre catégorie d’interlocuteurs ultérieurement, car les relations qui les relient aux femmes sont d’une autre nature.

- 54 - i-1 - Une retenue par la pudeur

Pour cause de ce comportement, une informatrice raconte que ce sujet n’est pas abordé spontanément dans une conversation, contrairement à d’autres sujets de santé, ce qui peut laisser penser qu’elle éprouverait une certaine gêne à évoquer le thème des bouffées de chaleur avec d’autres femmes. (052701)

Certaines participantes prétextent ouvertement une certaine pudeur, car ce sont des choses « qu’on ne livre pas comme ça » (070703),qui sont « personnelles quand même (…) on va pas en parler à des copines ». (061503)

L’une d’elles va même expliquer cette culture du « tabou » par l’exemple de sa mère, comme s’il s’agissait d’un héritage de son éducation. Ainsi, elle raconte : « Maman a toujours été tellement discrète avec ça (…) on a été élevée comme ça ... et elle disait : « je comprends pas mes amies qui parlent de ça … » (…) ça la choquait un peu (…) moi-même j’aimais pas trop en parler non plus ». (070801)

Par ailleurs, une informante explique le silence de ses congénères sur leurs troubles comme une volonté de ne pas dévoiler son âge, parce que « Qui dit ménopause, dit un certain âge et qu’on est des vieilles femmes ». (062802) Ceci fait également référence à une forme de pudeur. Cette représentation de la ménopause comme l’image d’une femme âgée est bien souvent présente à l’esprit des femmes que nous avons rencontrées, comme nous l’expliciterons ultérieurement.

Toutefois, même si elles avouent une certaine retenue, on remarque que les femmes se défendent volontiers de considérer leur ménopause comme un sujet « tabou », terme qu’elles renvoient plutôt à l’époque de leur mère où les bouffées de chaleur et autres troubles ménopausiques étaient bien souvent cachés de la vue de tous.

i-2 - Une absence de nécessité

D’autres estiment qu’il n’y a pas eu lieu de parler de leurs bouffées de chaleur avec des tierces personnes de leur entourage car celles-ci ont été gérées facilement et n’ont donc pas constitué un véritable problème à résoudre. (062001 / 060801) Pour d’autres, l’argument est qu’il s’agit de choses naturelles, normales et faisant partie de la vie. (052501 / 062801)

Une autre informante, plus virulente, affirme que le thème de la ménopause et des bouffées de chaleur n’est absolument pas un thème intéressant à aborder entre femmes et s’emporte ainsi : « Pour parler de sa ménopause tout le temps, il ne faut rien avoir à dire ».

(061401) On notera que cette femme a vécu des épisodes familiaux douloureux pendant sa transition ménopausique, ses troubles du climatère, qu’elle estime comme peu gênant, ayant été de ce fait, relégués au second plan.

i-3 - La « peur de faire peur » à tort

Enfin, considérant que ses troubles ménopausiques sont imbriqués avec d’autres problèmes de santé, une des personnes rencontrées n’a pas souhaité communiquer avec d’autres femmes, afin de ne pas les « déstabiliser », la part de responsabilité de la ménopause dans l’ensemble de ses symptômes étant difficile à établir. (061501)

Mais, si pour certaines, il ne s’agit pas de multiplier les intervenants, d’autres éprouvent le besoin de communiquer sur leurs symptômes.

ii. Discuter pour comparer

Au-delà de la dimension d’échange entre femmes du même âge et de la recherche d’informations et de conseils, thèmes que nous avons déjà abordés, nous constatons que la dimension de comparaison est essentielle chez la plupart des participantes qui signalent une

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communication importante et libre au sujet de leurs bouffées de chaleur. Ces comparaisons peuvent être vues à différents niveaux.

ii-1 - Des comparaisons familiales trans-générationnelles

Les informantes qui nous rapportent avoir observé ou discuté de bouffées de chaleur avec leur mère ou leur(s) sœur(s), nous décrivent leurs expériences ainsi que celles de leur famille et les comparent sous différents aspects.

Le premier point de comparaison concerne l’occurrence du symptôme « bouffée de chaleur » dans l’histoire familiale. Ainsi, une informante nous explique que contrairement à elle, ni sa mère ni ses sœurs n’ont présenté de bouffées de chaleur. Elle conclut avec humour sur cette distinction qui l’isole de reste de sa famille : « Faut bien que ça tombe sur une … ». (070402)

Une autre met en opposition sa mère d’une part, qui a souffert de bouffées de chaleur pendant des années et d’autre part ses sœurs et elle-même qui n’ont pas eu ces symptômes. (070701)

Pour d’autres, il s’agirait presque d’une certaine hérédité des chaurées, puisque, comme leur

mère, elles n’ont été gênées que par ce trouble du climatère. (052501 / 061402)

Enfin, sur ce plan, une informante distingue les moments d’apparition des chaurées entre sa mère qui présentait préférentiellement des bouffées de chaleur en journée et elle-même qui n’en avait que la nuit. (052701)

Ces comparaisons qui sont faites spontanément par nos informantes, montrent une réflexion quant à l’histoire familiale de ces chaurées. Ainsi, les femmes caractérisent leurs