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Inter Bio Bretagne, 33 avenue W. Churchill, BP 71 612, 35016 Rennes cedex Contact : stanislas.lubac@interbiobretagne.asso.fr

Résumé : ProtéAB vise à développer la production de légumineuses à graines biologiques pour sécuriser les filières animales et diversifier les systèmes de culture. Le poster présente les moyens déployés pour y parvenir, alliant expérimentations techniques, enquêtes, construction de cas-types et expertise des partenaires, en favorisant les synergies entre productions animales et productions végétales

Mots-clés : légumineuses à graines, alimentation animale, monogastriques Projets dans lesquels s'intègrent les travaux :

Projet CASDAR ProtéAB 2010-2013 (Partenariats et innovation n°10025)

Lien avec d’autres projets portant sur le thème de l’alimentation 100% biologique : Avialim Bio, Porc Bio, ICOOP, Monalim Bio

Partenaires impliqués : Chambres d’agriculture Pays de la Loire, Yonne et Drôme ; ITAB ; Arvalis – Institut du végétal ; ITAVI ; IFIP – Institut du porc ; Agrobio35 ; Agrobio Poitou-Charentes ; Ferme expérimentales de Thorigné d’Anjou ; CREAB ; PAIS ; INRA Dijon : SOLAGRO ; CEREOPA

Contexte

Au 1er janvier 2015, les porcs et volailles biologiques devront être nourris avec un aliment 100% Bio. Cette contrainte technique forte pourrait avoir un impact économique et zootechnique conséquent sur les filières concernées. Le projet ProtéAB cherche à évaluer la contribution potentielle des légumineuses à graines biologiques, en privilégiant la production sur le territoire français, pour répondre à cet objectif.

Objectifs et enjeux du travail de recherche

Le programme ProtéAB cherche à préciser dans quelle mesure les légumineuses à graines permettront de répondre aux enjeux liés à l’alimentation 100% biologique. Les objectifs du programme sont donc (i) d’évaluer les gammes variétales disponibles ainsi que les itinéraires techniques permettant de répondre aux principaux freins, (ii) de proposer et tester des formulations équilibrées à base de légumineuses à graines produites régionalement, et (iii) d’évaluer leurs impacts économiques et environnementaux.

Démarche scientifique

La démarche choisie pour répondre aux objectifs du projet est la combinaison de plusieurs dispositifs et méthodes de travail, à savoir : des évaluations variétales et essais agronomiques, un travail a priori de formulation d’aliments 100% Bio équilibrés et performants, testés ensuite en station expérimentale et en élevage, l’élaboration de cas-types régionalisés, avec simulations de scénarios, et enfin une évaluation environnementale à l’aide de l’outil Dialecte. L’ensemble de cette démarche est suivie annuellement par une plateforme scientifique composée d’experts internes et externes au projet.

Acquis scientifiques

La proposition consiste à présenter la démarche du projet, plus que ses résultats. Une originalité réside notamment dans la création de liens forts entre experts des productions animales et leurs homologues des productions végétales. Ce lien fait souvent défaut dans les projets de ce type, alors qu’il est central, si ce n’est crucial dans la question traitée. Ces échanges, en identifiant les contraintes relevant du domaine de l’agronomie et de la zootechnie, permettent de mieux aborder la complexité de la question posée, et au final, de proposer des solutions techniques réalistes. Par exemple, certaines variétés de protéagineux qui sont intéressantes d’un point de vue agronomique ont un taux d’incorporation limité dans l’alimentation animale à cause de la présence de facteurs antinutritionnels. Inversement, certaines variétés ont des caractéristiques nutritionnelles recherchées par les formulateurs, mais s’avèrent très décevantes en culture.

Une seconde originalité du projet est de raisonner à l’échelle des territoires, en intégrant une réflexion sur l’allocation des ressources en matières premières riches en protéines en fonction des bassins de consommation (réflexions à l’échelle de la ferme – recherche de l’autonomie alimentaire -, de petits territoires, des régions, du territoire national). Ces originalités du projet ProtéAB méritent d’être mises en exergue. La mise en place d’une plateforme scientifique est également une originalité qui justifie une communication spécifique.

Parmi les premiers acquis du programme, il ressort que l’une des conséquences du passage à l’alimentation 100% Bio des monogastriques est (i) un risque d’augmentation du déficit des surfaces en soja biologique et (ii) une augmentation des excédents de surfaces en pois et féverole biologiques (Figure). Ces données, basées sur des statistiques 2009, seront mises à jour en fin de programme.

Figure : Déficits et excédents en surfaces selon plusieurs hypothèses de formulation d’aliments (surfaces de référence = 2009, source Agence Bio)

Impact des résultats/applications/résultats opérationnels

Les résultats issus du projet sont destinés à objectiver le conseil auprès des producteurs sur les choix variétaux à privilégier en fonction des secteurs géographiques et de leur intérêt zootechnique. Malgré une difficulté certaine à trouver des solutions efficaces, le programme ProtéAB vise également à identifier des pistes pour lutter contre les importants problèmes liés aux ravageurs, aux maladies et à l’enherbement. Pour répondre aux contraintes techniques, économiques et réglementaires à venir, des propositions de formulations 100% Bio maximisant le recours aux légumineuses à graines pouvant être produites régionalement seront proposées aux éleveurs. Enfin, dans l’objectif de garantir une durabilité des filières, des scénarios économiques et environnementaux liés à la maximisation de la part de légumineuses à graines dans les assolements seront étudiés et diffusés à l’ensemble des catégories de professionnels.

Perspectives

Les variétés disponibles n’étant pas pleinement satisfaisantes, il semble d’ores et déjà nécessaire d’approfondir le travail de sélection spécifiquement orienté pour l’AB. Un autre axe de recherche majeur concerne la connaissance et l’évaluation des cultures associées pour la production de protéines. Cette voie constitue en effet l’une des pistes pour limiter maladies et ravageurs. Enfin, la poursuite des essais de formulation en élevage et station, favorisant les matières premières produites régionalement ou des matières premières innovantes, demande à être renforcée.

Publications

Dupetit C., 2011. Etat des lieux des besoins des filières animales monogastriques biologiques et potentialités de production en légumineuses à graines biologiques en vue du passage à une alimentation issue à 100% de l'Agriculture Biologique. Mémoire de fin d’études, ingénieur Agrocampus Ouest. 93 p. http://www.interbiobretagne.asso.fr/grandes-cultures-2-43.html

Dupetit C., 2012. Le défi du passage à l'alimentation 100% bio en élevage biologique : maîtriser le déficit en protéines. Alter Agri 111, janv.-fév. 2012, 24-26.

Bouviala M., 2012. Produire des légumineuses à graines biologiques pour l’alimentation animale. Evaluation multicritère de rotations céréalières à partir de sept cas-types régionalisés. Mémoire de fin d’études, ingénieur AgroParisTech. 52 p. http://www.interbiobretagne.asso.fr/grandes-cultures-2-43.html

Session " Innovations en élevage" Poster 37

Résultats

L’utilisation de cartes causales pour apprécier les facteurs de maîtrise de la reproduction en

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