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La littérature écrite, une littérature inspirée des œuvres orales

D’APPARITION DE LA LITTÉRATURE ÉCRITE

II.1. Écriture et littérature, une combinaison aux abords complexes complexes

II.1.2 La littérature écrite, une littérature inspirée des œuvres orales

a) Les débuts de la littérature écrite

Certains chercheurs, soucieux de constater la pénurie d’archives concernant les textes et les genres littéraires de l’archipel, s’alarment en voyant, avec les années qui passent, disparaître les détenteurs de ces vestiges, monuments d’histoire que sont les vielles personnes.

"Souviens-toi qu’en Afrique un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle." disait Amadou Hampate Bâ. En référence à ce proverbe africain qui se pose sur la situation comorienne avec malheureusement trop d’actualité, les chercheurs s’inquiètent, effrayés de voir que les mythes, les contes, les proverbes, les récits dits véridiques, l’histoire du pays tendent à se perdre. Chaque personne âgée qui disparaît, c’est un bout de l’histoire d’un peuple qui fuit car la transmission ne se fait plus, que les jeunes regardent et redécouvrent le monde au travers de la télévision. Face à cette réalité, nombreux sont ceux ayant amorcé la production d’un travail dessus. La plupart sont des écrivains ou des chercheurs comoriens des îles indépendantes ou de Mayotte qui, soucieux du devenir de ce patrimoine culturel unique, ont décidé d’y consacrer leurs travaux. Ils reprennent les récits des vieilles grands-mères et les gravent pour une éternité plus statique, une mémoire moins mobile et moins encline à disparaître. A ce propos, l’ouvrage de Damir Ben Ali, G. Boulinier et P.Ottino101, rend bien compte de ce fait d’une histoire à écrire car plus présente dans les mémoires que dans les bibliothèques ou archives. Il dit ceci de très parlant :

« Ainsi, l’histoire que nous avons pu reconstruire a-t-elle été véritablement une histoire anthropologue. Elle s’est faite en dialoguant avec les hommes et en revivant avec eux l’idéologie des hommes du passé »102

Il expliquait auparavant :

« Le but que nous nous sommes proposé, dans cet ouvragea été, au contraire, de nous mettre à l’écoute des anciens et de n’accepter une parole provenant des profondeurs du passé que si elle

101

Damir B.A, Boulinier G. et Ottino P., Traditions d’une lignée royale des Comores, l'Inya Fwambaya de Ngazidja. Paris, L’Harmattan, 1985, p.12

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était vraiment jugée « bonne » par les comoriens.»103

On a pu remarquer que l’art de la parole est un élément majeur dans une société où les lois et les rites coutumiers passent davantage par le consensus social que la codification transposée à l’écrit sur un support livre ou cahier.

Force est de constater, et nous ne pouvons que le répéter, que la littérature comorienne orale connaît une forte influence et détient le monopole quant à l’expression de celle-ci. La littérature écrite est un genre qui existe depuis de longues années aux Comores. Toute aussi travaillée que la littérature orale elle reste néanmoins quantitativement extrêmement insignifiante. Si on chante facilement lors des cérémonies, on lit beaucoup plus rarement des textes poétiques ou des textes tout court.

Le genre écrit était comme nous l’avons démontré plus haut, un art réservé à une élite aristocratique, ceux qu’on appelait les « wasta’arab » c'est-à-dire les intellectuels. Appartenant dès leur plus jeune âge à ce cercle particulier qui faisait d’eux des initiés, voire des privilégiés, ils étaient peu à avoir accès à cette littérature. En comparaison, le genre oral était plus ouvert car plus accessible au nombre. Ces données sont souvent différentes suivant les ouvrages mêmes spécialisés. Dans les Littératures de l’Océan Indien, Jean Louis Joubert soutient que :

« Une culture savante comorienne s’est déposée dans des manuscrits, écrits en caractères arabes, mais rédigés aussi bien en arabe qu’en comorien ou en swahili. Les manuscrits anciens, retrouvés sur l’archipel comme à Zanzibar, restent en nombre relativement faible. Ils consignent des légendes historiques ou développent des traités théologiques. »104

lors que dans son Anthologie d’introduction à la poésie comorienne d’expression française, Carole Beckett105 nous explique que la littérature écrite était, dans un premier temps, exclusivement exprimée en comorien. Cela la rendait alors complètement hermétique car seulement accessible aux comoriens et même, aux lettrés comoriens. Le comorien étant une langue bantoue, voisine du swahili avec de nombreux emprunts à l’arabe, son écriture était donc réservée à une élite d’intellectuels, en ce sens, les sultans. Ceci expliquant cela, beaucoup de poèmes appartenant aux premiers écrits d’expression poétiques sont tous de sultans différents, de grands religieux ou de quelques notables de l’époque. Il est important de souligner aussi qu’il existait des distinctions liées au statut ou au rang des auteurs de cette même époque mais non au genre de ces auteurs. Ainsi, parmi les poèmes justifiant d’une

103

Id

104 Joubert Jean-Louis, op.cit, p.283

90 période de production littéraire reculée, un bon nombre a été écrit par des femmes, et notamment des princesses.

Avec le temps, et le besoin toujours vif des comoriens de revenir aux sources et de les découvrir, beaucoup d’étudiants et de chercheurs se sont intéressés à ces écrits. L’un d’entre eux, Damir Ben Ali que nous citons en référence depuis le début de nos travaux, et Masséande Chami Allaoui ont travaillé sur les textes de Mbaé Trambwé, faisant une traduction de ses poèmes et pensées. Mbaé Trambwe est l’un des poètes les plus connu de l’histoire des Comores. Souverain du Washili, ce sultan poète était lui-même fils d’une princesse très cultivée sur laquelle nous revenons plus loin. Il est resté célèbre pour la sagesse ainsi que la beauté dont s’imprégnait sa poésie. En effet, dans les quelques fragments de son œuvre, reconstitués et rendus accessibles aux lecteurs francophones grâce aux chercheurs cités ci-dessus, on y retrouve une visée commune à un certain art, celle de lier instruire et plaire.

b) De la nécessité de graver l’histoire

Il apparaît que la société, consciente de son fond communautaire véhiculé au travers de la littérature orale est effrayée à l’idée de voire disparaître cette culture propre à elle-même. Il lui faut alors la conserver afin de la protéger, de l’empêcher de fuir avec les vielles conteuses ou les grands-mères. Lorsqu’on s’aperçoit qu’aujourd’hui encore, beaucoup de jeunes comoriens ne connaissent rien des fondements de nos origines parce que l’histoire ou la mythologie n’est pas écrite, on ne peut qu’appuyer le mouvement qui s’est amorcé et qui consiste à graver ce fond culturel. Il en va du devoir de chaque intellectuel de se poser la question de la légitimité de son travail d’artiste, d’écrivain, de chercheur, d’homme politique ou autre s’il ne contribue pas à protéger l’art oral. Chacun sait ou se doit de savoir que tout est à faire dans ces îles longtemps « oubliées per le monde en général- sinon totalement inconnues… »106

Les fouilles archéologiques ont amorcé les réponses aux questions d’origine et de constitution des îles Comores. Les historiens tentent de capturer l’histoire passée et lointaine des îles, celle dont on n’a encore que peu de traces. En décortiquant les quelques textes dont

106 Beckett Carole, Anthologie d'Introduction à la Poésie Comorienne d'Expression Française, L'Harmattan, 1995, p.9

91 le pays dispose, en écoutant les récits des hommes de la parole (ceux que Moussa Saïd Ahmed a appelé les traditionistes), en essayant de dissocier, ce qui demeure pour le moment indissociable pour les îles de la lune, mythologie et histoire, faits réels et apports mystiques et féeriques,. Alors, les écrivains eux aussi souhaitent apporter leur aide à la préservation du patrimoine culturel et rendre hommage à cet art si familier dans les îles.

Au prime abord, on note qu’il y a de plus en plus de textes écrits. Mais parmi ces écrits, on s’aperçoit de la quantité non négligeable transposée des textes oraux. En effet, certains genres et notamment le conte, sont plus conservés qu’inventés à l’écrit. Tous les contes dont dispose la littérature écrite sont les contes que contaient les grands-mères. Ils sont pêchés dans less souvenirs, compilés et mis sur le support livre et ensuite vendus. Tout le travail des auteurs ou plus justement compilateurs, consiste en la recherche des contes. Les souvenirs ne sont pas suffisants car, avec le temps, les récits sont moins précis, alors, ils retournent auprès des conteurs et conteuses dont l’expérience a permis la conservation de ces récits dans leurs mémoires. En ce sens, il apparaît que la littérature écrite naisse pour certains genres, de cette nécessité de conserver les textes oraux afin de protéger le patrimoine culturel. Carole Beckett précise à ce sujet :

« Avec l’œuvre de Trambwe, la littérature orale en langue comorienne commence à être traduite en français et à être mise ainsi à la disposition d’un public plus large que les 500000 habitants des Comores. La transcription de cette littérature la rend accessible aux générations présentes et futures et accomplit la tâche importante de la conserver avant qu’elle ne disparaisse totalement. »107

Autres que les poèmes et pensées de Mbae Trambwe, des chercheurs se sont penchés sur les traditions anciennes qui, tombées dans l’oubli risquaient d’entraîner avec elles des genres littéraires bien spécifiques à ces traditions orales. On a ainsi répertorié dans Guerriers,

Princes et Poètes aux Comores, trois nyandu108. La revue Tarehi nous offre trois chants poétiques retranscrits par Damir Ben Ali, Mazuni dont l’auteur est anonyme, et deux élégies composées par deux femmes, Fahamwe Athumane en 1867 (une des épouses du sultan ntibe Msafumu) et Zema Bwana (épouse d’un ancien gouverneur de Dimani sous le sultanat de Saïd Ali ). La première s’adresse à son petit garçon et chante la douleur de voir sa famille se déchirer et la seconde pleure la mort de son fils Masimu.

107 Carole Beckett , op. cit., p.14

108

Poésie guerrière d’intronisation durant la période des Fe et Bedja. Le texte était chanté lors de cérémonies liées aux combats, au moment de la découpe du bois. Les guerriers étaient, semble-il, à la fois combattants et bucherons. Nous en avons vu un exemple plus haut.

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c) De l’oralité à l’écrit, l’exemple du Hale et du Tiyatiri

Soilihi Mohamed Soilih écrit dans la revue Africultures :

« Dans l’ensemble, la littérature comorienne porte en elle, naturellement et d’emblée, les empreintes de la tradition orale, qu’elle se propose de magnifier en un corps textuel. Les auteurs puisent aussi bien dans les fables, les légendes et autres fantasmagories constitutives de l’imaginaire collectif que dans les techniques d’expression des temps passés. »

Du hale au conte

S’il est un genre exclusivement issu de l’oralité, c’est bien le conte. Comme dans la plupart des civilisations, dans chaque continent, les contes ont été à l’origine, les mythes et légendes partagées et transmises de génération en génération. Les contes véhiculent tous un fond populaire sur lequel ils se créent, se construisent et s’imposent, dans le temps. Le conte Comorien n’échappe pas à la règle. Il est le produit, ou plus exactement la version papier du

hale.

Pour cela, il suffit de regarder le nombre de recueils de contes (les Contes de ma

grand-mère, les Contes des îles de la lune, Contes des nuits noires, Mensonges mensonges, Djambo Djema…)109 Ainsi, comparativement aux autres genres de la littérature comorienne d’expression française, partant de la décennie 1985/1995 (période creuse en matière de création littéraire), on observe que plus de cinq recueils de contes ont été publiés alors que des genres comme le théâtre, la poésie ou la nouvelle ne bénéficiaient encore que d’une infime représentativité. Les années qui suivront (1996-2005), ne démentiront pas nos propos. On compte en effet en l’espace de neuf ans, près de 18 recueils de contes comoriens compilés par de nombreux auteurs et parus chez différents éditeurs. Cependant, cet engouement pour la traduction-transcription en français de contes comoriens connaît un frein depuis 2006. Au cours des cinq dernières années, pas un seul recueil de contes n’a été publié. Fait marquant compte tenu du nombre important, toujours dans le contexte comorien, des livres d’auteurs comoriens ayant été édités. En résumé, en l’espace de 20 ans, le conte comorien semble avoir vécu ses débuts, son apogée et sa fin. Aujourd’hui, comme si le tour en avait été fait, la compilation de contes n’est plus d’actualité. Pourtant, l’intérêt pour les contes reste très vif puisqu’il oriente encore le travail de certains auteurs, notamment Abdereman A. Wadjih et Salim Hatubou. Mais on remarque une évolution dans la manière de conserver ce patrimoine étant donné qu’à présent, les contes commencent à être publiés par unité avec un travail d’illustration tout à fait remarquable. Il ne s’agit plus, à priori, de les compiler dans l’unique

93 perspective de les sauvegarder, mais de banaliser, de vulgariser leur accès et notamment en direction des enfants. En témoigne le dernier né des éditions Komédit, Dimkou et la petite

fille110, un conte haut en images et en couleurs. A ce titre, il est intéressant de noter

l’émergence des contes pour enfants111 et l’existence d’une littérature de jeunesse dont Salim Hatubou s’impose comme la figure majeure.

Plus que pour n’importe quel autre genre, du hale naît le conte. Et le conte s’enveloppe d’une portée identitaire, d’une vision structurante pour une histoire commune de l’archipel, le fond culturel qui fonde et inscrit le lien de parenté entre les habitants de l’archipel. Ainsi que nous l’avons souligné plus tôt, le rite du conte définit l’univers mystique du dit et ses contenus participent de la genèse du pays. Voilà certaines des raisons justifiant ce besoin de transcrire les contes. Pourtant, bien qu’elles puissent être louables, nous ne pouvons nous empêcher d’émettre quelques critiques. Ces critiques ne concernent en rien les raisons énoncées, mais pointent du doigt celles qui suivent justifiées par la qualité des textes rapportés. Les contes sont malheureusement souvent affublés d’une trop grande concision et manquent parfois de recherche stylistique. Evidemment, longueur ne signifie pas qualité mais dans ce contexte, la concision semble synonyme de platitude textuelle. Les contes oraux sont pourtant source de plaisir et d’enseignement. Tel est le couple à l’origine de l’éternelle adhésion et affection par le public (auditeur). Le public (lecteur) s’attend lui aussi, n’ayant pas la possibilité d’entendre le récit par une conteuse, à retrouver une partie de cette atmosphère, de cette magie. Plus l’attente est grande, plus la déception risque d’être au rendez-vous. Nous pouvons supposer que la limite peu visible ou peu claire entre un conte et une fable dans le contexte comorien justifie le travail fait autour. Ici, le conte comorien se définit selon les critères des contes anciens. Le conte est une fable, un récit très bref doté d’une morale, essentiellement orienté vers les fonctions de l’utile et de l’agréable. Malheureusement à l’écrit, le second aspect transparaît peu. Le hale met en scène une mwamba hale (la diseuse de conte) et son art par le biais d’un récit. Ce récit souvent entrecoupé et rythmé de chants n’est porté que par les qualités oratoires et scéniques de la conteuse en général, du conteur en particulier. Or le conte écrit n’offre pas la possibilité du chant, il se trouve altéré de cet élément d’embellissement et donc amputé d’une partie de ses charmes.112

110

Hatubou Salim, Dimkou et la petite fille, Komédit, 2009

111 Salim Hatubou s’impose comme le spécialiste de la littérature pour enfants ou littérature jeunesse avec des titres comme Naïa et le tam-tam sacré, Komédit, 2005, ou encore Sagesses et malices de Madi, l'idiot voyageur. Illustrations de Mokeït Van Linden. Paris: Albin Michel, 2004

112 Les éditeurs se sont penchés sur la question. A l’heure où nous écrivons ces lignes, l’éditeur De la Lune envisage de publier des contes sur support CD comme a tenté de le faire avec un relatif succès Salim Hatubou

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Entre tiyatiri et théâtre

Le tiyatiri est un genre d’emprunt d’où son appellation qui rappelle les résonances françaises, théâtre. Celui-ci a été introduit aux Comores dans les années 50 par les jeunes comoriens ayant étudié à l’étranger, à Madagascar et en France. C’est donc un art moderne puisqu’il fait appel à des connaissances nouvelles. En comparaison avec les autres genres oraux, le tiyatiri n’est pas seulement populaire, il n’est pas inspiré ou emporté par l’histoire, il s’inscrit dans l’évolution littéraire du pays. Art savant, il appartient à un auteur et non à la communauté. Et du fait de sa jeunesse et du lieu d’emprunt (la France plus particulièrement), le tiyatiri est bilingue et participe au renouveau de cette littérature. Son apparition dans les années 50 décrit bien la jeunesse de ce genre particulier qui dès ses débuts, connaît un réel engouement. On joue, on improvise, on crée comme si de tout temps, le théâtre avait fait partie intégrante du vécu littéraire du pays. Pourtant, dans un premier temps, les pièces sont rarement entièrement écrites, elles sont au contraire jouées sur le tas.

Au départ donc, c’est un genre exclusivement oral qui s’exprime dans les rares écoles existant, lors des fêtes et manifestations culturelles de quartiers ou autres. Ayant « une bonne avancée sur le reste, (nouvelle, roman, poésie), il pouvait exister sur les planches ou sur les ondes de la radio nationale. Dans un contexte où l’oralité l’emportait aisément sur un quelconque souci d’écrire en vue d’être publié.» 113 explique Soilih Mohamed Soilih. Il semblerait que l’auteur parte d’une idée pour aboutir à sa pièce. Il soumettait cette idée au groupe de camarades ou de collègues et on improvisait et montait les scènes à partir de cette idée. En référence aux quelques pièces que nous avons pu voir, l’hypothèse que le tiyatiri était avant tout un réel moment de divertissement s’impose. Il s’apparenterait alors à la farce. Les grandes tirades romantiques ou tragiques ne sont pas encore d’actualité dans ce contexte. Au contraire, faire rire est l’une des aspirations majeures des comédiens et des metteurs en scène.

En effet, on joue une pièce dans le but d’amuser le public en créant et en transposant sur les planches, des éléments du comique. Coups, chutes, méprises, cris, langage familier voire grossier, insultes, servent de ressort à ce divertissement. Certains comédiens tel que Djimba, s’évertuent lors de leurs représentations à entraîner le public dans un délire de rire et

dans Genèse d’un Pays bantou, contes comoriens, en deux volumes. Ce travail se ferait en partenariat avec une troupe de théâtre amateur dont le répertoire varié englobe essentiellement les contes pour enfants. Il s’agira alors de proposer à l’association Lang-Ylang, la lecture, la mise en voix des personnages ainsi que les chants afin de rendre la dimension orale du conte comorien. Selon l’éditeur, ce travail permettrait de conserver les contes dans leur authenticité.

113 Soilih Mohamed Soilih, La littérature comorienne, de la fable à la politique, in revue Africultures n°51,

95 de bonne humeur. Les thèmes traités ne sont pourtant pas des plus légers. Se glisse une vraie critique de la société au travers d’un discours de la dérision. Dans l’une de ses pièces les plus célèbres, Djimba imite le franc parler médiocre et plein de fautes de l’immigré comorien en