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Limitation du dispositif ALM de la SGBS

CHAPITRE 5 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA

5.3. Limitation du dispositif ALM de la SGBS

L’efficacité du dispositif ALM Melody c’est qu’il permet à la SGBS d’anticiper sur une situation de crise de liquidité dans l’avenir. Mais, l’éclatement notionnel qui est un principe de la réallocation des ressources collectées en crédits à un taux interne fixé par le centre « ALM » au centre de « crédit » (taux de cession interne) ; n’est pas utilisée par la SGBS. Nous rappelons que ce principe d’utilisation du taux de cession interne est fortement recommandé voir obligatoire pour la mise en place de l’outil ALM afin de parvenir à la définition d’une meilleure tarification qui permet de dégager une marge excédentaire après couverture de la marge d’intervention ( charges de structure) du centre « ALM ».

De plus, L’allocation des fonds propres économiques qui est un outil recommandé par l’ALM afin de couvrir les déficits de liquidité à diverses échéances n’est pas un modèle utilisé par SGBS, car cette dernière n’attribue pas un coût de ressources propres économiques aux crédits octroyés et donc n’attend pas en retour une rémunération des fonds propres économiques.

La seule méthode recommandée par le groupe lors de mise en application du dispositif ALM est la rémunération des fonds propres économiques sur le marché financier ; hors, dans l’espace UEMOA cette rémunération ne peut se faire qu’à travers la BRVM qui n’est pas apte à absorber une injection de capitaux aussi élevés.

5.3.1. Limitation du processus de « tarification »

Nous voyons clairement que tous les outils qu’offre l’ALM afin de mieux encadrer les tombées de liquidité ne sont pas encore mis en pratique par la SGBS.

Pour ce qui est de la tarification des services et des crédits dans notre espace UEMOA, celle- ci est fortement dirigée par la concurrence. C’est-à-dire que les prix sont fixés en fonction de la tendance sur le marché bancaire sénégalais, est regorge dix-huit (18) banques.

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5.3.2. Limitation dans la pratique « des taux de cessions internes »

Les taux de cessions internes qui découlent de l’éclatement notionnel de la banque en centre de responsabilité ne sont pas encore appliqués par la SGBS. Nous rappelons que cet éclatement de la banque en centre de responsabilité n’est que virtuel.

La SGBS reste néanmoins préoccupée par la pratique du taux de cession interne, car beaucoup de séances de formations ont été faites par la Direction Générale à l’endroit du contrôle de gestion sur la mise en application du TCI.

Le contrôle de gestion reste convaincu de la mise en application du taux de cession interne dans les années à venir car, le dispositif ALM comme méthode de gestion a été introduit au début des années 2011 et est à sa première application donc, la réorganisation des activités interne de la SGBS (éclatement notionnel) n’a pas précédé la mise en application du dispositif ALM.

5.3.3. Limitation dans le processus de rentabilité des fonds propres économiques

L’allocation des fonds propres économiques aux crédits octroyés n’étant pas mise en application par la SGBS du fait la restriction du groupe SG qui recommande la rémunération des fonds propres économiques à travers le marché financier monétaire pour les filiales africaines. Cependant, le marché de l’UEMOA ne permet pas d’injecter des fonds d’une importance significative.

Dans ce cas, la SGBS reste limitée dans son processus de rentabilité ou de rémunération des fonds propres économiques par le non dynamisme du marché financier de l’UEMOA.

Nous mettons l’accent sur le fait que la recommandation groupe en matière de rémunération des fonds propres économiques n’est pas adaptée à l’espace UEMOA et nous proposons le retour aux principes fixés par l’ALM qui est celui de rattachement des fonds propres économiques aux crédits octroyés afin de ramener le niveau des pertes à un niveau jugé soutenable.

Conclusion

Ce chapitre nous a permis de voir comment l’outil ALM de la SGBS se présente. Nous retenons que l’ALM Melody de la SGBS est par définition statique puisqu’elle est basée

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uniquement sur une optique d’extinction du bilan structurel afin de prendre des décisions de gestion qui sont axées sur l’extérieur.

Cependant, les réorganisations internes à effectuer en amont favorisant la mise en application de l’outil ALM et pouvant permettre d’optimiser cette recherche externe de liquidité ne sont pas encore mis en application par la SGBS.

Pour notre part, nous rappelons qu’en plus du pilotage interne, l’ALM s’avère être un outil très profitable pour la gestion de la trésorerie. Ce fondement statique du dispositif ALM Melody limite vraiment les avantages que l’ALM pourrait procurer à la SGBS en terme de pilotage stratégique de toute la banque.

Notre prochain chapitre se chargera d’interpréter les résultats produits par l’outil ALM Melody ainsi que l’analyse des procédures de gestion du risque de liquidité décrites dans le présent chapitre, puis nous terminerons en formulant des recommandations très constructives à l’attention des directions ressources.

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CHAPITRE 6 : ANALYSE DE LA GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA SGBS

La gestion du risque de liquidité par l’approche ALM, consiste dans un premier temps à présenter selon un ordre d’échéances ou « pas de temps » établit les différents écarts qui sont sources d’une inadéquation entre l’actif et le passif du bilan structurel à taux fixe; puis dans un deuxième temps à procéder à l’analyse desdits écarts afin de trouver leurs sources tout en formulant des recommandations constructives sur la base des analyses menées dans le but de réajuster un tant soit peu l’inadéquation à un niveau jugé soutenable (proche de l’équilibre) dans l’avenir.

Ce chapitre se chargera de présenter dans un premier temps les résultats découlant de l’approche ALM, d’analyser lesdits résultats sur la base du tableau d’identification et d’analyse des risques présenté dans notre modèle d’analyse ; et dans un deuxième temps nous passerons en revue l’analyse de la gestion du risque de liquidité présenté dans le chapitre précédent afin d’effectuer des recommandations concrètes à l’endroit des directions concernées.