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Analyse des résultats à l’endroit de la direction financière

CHAPITRE 5 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA

6.2. Analyses des résultats

6.2.1. Analyse des résultats locaux présentés

6.2.1.2. Analyse des résultats à l’endroit de la direction financière

L’analyse se fera tant pour les résultats produit localement que pour les résultats produits par le groupe.

 Première analyse

La première analyse portera sur le tableau en « encours » en nous basant principalement sur les deux postes d’actif et du passif ayant les montants d’encours les plus élevés et exprimés pour chacun d’eux en pourcentage du total actif et passif.

Cette analyse se fera sous forme de tableau.

Tableau 11 : Pourcentage des dépôts et crédits inclus dans les encours % des crédits et dépôts MOIS 0 MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3 MOIS 6 ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5 % de crédits actifs structurels à taux fixes 60,70 71,58 70,76 71,15 74,21 74,24 72,25 68,84 64,69 69,82 % de dépôts à vue passifs structurels à taux fixe 55,77 62,15 62,21 62,68 63,08 62,81 58,08 52 37,60 0 % de dépôts à terme passifs structurels taux fixes 19,67 18,77 18,69 18,59 18,12 18,72 21,66 24,30 33,00 39,70 Total de % en dépôts passifs structurels 75,43 80,92 80,90 81,27 81,20 81,54 79,75 76,30 70,60 39,70

Source : Nous-mêmes, à partir du tableau des encours 2011 SGBS

Sur la base de ce tableau, et de façon jumelée avec le tableau en « encours » présenté dans la première section, nous allons porter nos analyses sur les postes d’actif et du passif ainsi que, sur la proportion des dépôts et des crédits clientèles.

 Premier aspect : les postes d’actif

Les postes d’actif sont caractérisés par un fort taux de crédit offert à la clientèle. L’échéancier des encours de crédits évolue en parfaite adéquation avec le total actif structurel à taux fixe.

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C’est-à-dire que les ressources (taux fixe) de la SGBS à l’horizon (durée des écoulements) émanent en grande partie du remboursement des crédits accordés au préalable.

La courbe ci-dessous nous relate la structure du portefeuille des crédits avec le total actif de la banque.

Figure 3 : Echéancier des crédits

Source : nous-mêmes, à partir ALM Melody 2011 SGBS

De l’analyse de la courbe ci-dessus, nous voyons qu’au fil des échéanciers, les crédits clientèle à taux fixe évoluent dans la même proportion que le total actif structurel échéancier à taux fixe. Plus on évolue dans l’échelonnement, plus le total actif décroit et l’encours des crédits clientèle suit la même pondération jusqu’à une interception si l’échelonnement continuait in fine.

L’ensemble des ressources attendues par la banque à travers le remboursement de ces crédits sont constituées principalement par les crédits à court terme et une petite partie des crédits à moyen terme.

À moyen terme (4 ans et plus), la banque prend moins de risque en orientant sa recherche de ressources vers d’autres activités comme les placements. Cette limitation aux risques peut

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de couverture (domiciliation de salaire,…) prises par la banque par usage de faux, et n’honorent pas les engagements pris.

Notons que cette concentration des ressources collectées de la banque vers les crédits à taux fixe peut être due à l’inexistence des instruments de couverture sur le marché financier UEMOA ; en vue d’une limitation à l’exposition du risque de liquidité.

 Deuxième aspect : les postes du passif

Le passif échéancier représente les sorties de fonds que la SGBS devra honorer. La SGBS étant une banque commerciale, son pourcentage de dépôts à vue et à terme serait fonction de sa politique commerciale mise en place et de la confiance que ses clients lui accordent. Plus le taux de dépôts à vue et à terme représente une part significative des ressources dont dispose la banque à un instant « T », plus la banque devra lutter contre le risque de réputation. La courbe ci-dessous nous relate par échéancier l’encours des dépôts à vue et à terme avec le total passif du bilan.

Figure 4 : Echéancier des dépôts à vue et à terme clientèle

Source : Nous-mêmes, à partir ALM Melody 2011 SGBS

Nous voyons, clairement que les ressources structurelles à taux fixe de la banque repose en grande partie sur les dépôts à vue clientèle qui évoluent dans la même pondération que le

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passif total structurel échéancier à taux fixe ; les dépôts à terme quant- à eux évoluent dans des proportions beaucoup plus faibles avec le total passif structurel à taux fixe.

En termes d’échéancier, la SGBS devra être en mesure de satisfaire aux besoins des retraits et des dépôts à vue exprimés par la clientèle.

 La proportion des dépôts et des crédits

Vu l’importance des crédits et des dépôts tant à vue qu’à terme, nous devons analyser la corrélation qui existe entre ces deux postes. Le tableau ci-dessous nous présente l’échéancier de ces différents encours.

Tableau 12 : Encours des crédits et des dépôts clientèle (données en millions de FCFA)

MOIS 0 MOIS 1 MOIS 2 MOIS 3 MOIS 6 ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3 ANNEE 4 ANNEE 5

somme des

dépôts clientèle 431 257 408 202 400 777 392 729 369 367 331 098 262 638 187 131 119 744 26 572 crédit clientèle

uniquement 391 562 327 332 310 290 296 832 271 825 228 723 156 391 96 162 45 221 29 992 Source : ALM Melody 2011 SGBS

Première analyse (tableau en encours)

De l’analyse de ce tableau à court et à une partie du moyen terme, de l’activité principale (crédits et dépôts) et certaine (taux fixe) de la SGBS, il existe un grand décalage entre les entrées et les sorties de ressources à diverses échéances. Ce phénomène est dû à une mauvaise adéquation entre l’échelonnement des dépôts à vue (les sorties) et celle des crédits (les entrées). À moyen terme à partir de « l’année 5 », il y n’y a presque plus d’écart entre les sorties et les entrées de ressources. Ceci se justifie par l’extinction des dépôts à vue et l’écoulement unique des dépôts à termes qui subsistent.

En se basant uniquement sur les résultats de ce tableau, on pourrait mal interpréter la rotation entre les sorties de cash et les entrées de cash sur le court et une partie du moyen terme, puisque la dimension hors-bilan constituée comme des postes contractuels comme le crédoc à échoir durant ces échéanciers n’est pas prise en compte par le dispositif ALM. En réalité sur

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beaucoup plus élevés que ceux présentés dans le tableau ci-dessus. De plus, nous rappelons que l’ALM ne couvre pas la dimension taux variable.

Deuxième analyse (tableau en tombées)

La deuxième analyse serait portée sur les positions de liquidités en « tombées ». La position en « tombées » représente ce que perçoit réellement la SGBS entre ses sorties et ses entrées de cash. Ce tableau découle de celui des positions en « encours » car les positions en tombées sont obtenues en faisant la différence du montant des encours entre deux intervalles.

C’est uniquement à partir de la fin de « 2 ans » d’échéancier que la SGBS commence par réaliser un excédent de liquidité. Entre le 31 Mars 2011 et le 30 Avril 2011, la SGBS a réalisé un déficit en liquidité très considérable par rapport aux autres périodes. Cela est dû à l’importance des engagements à échoir au 30/04/2011, aux prévisions des retraits des comptes à vues de la clientèle et à l’ensemble des ressources bancaires hors BCEAO qui sont placées à moins d’un mois.

Le tableau ci-dessous (tableau d’identification et d’analyse des risques) inspiré de COURSSERGUES (2007:188), nous permet d’analyser les positions en tombées en se basant sur les limites de sensibilité définit par le groupe. En ce qui concerne les positions de liquidité en tombées, la SGBS n’a pas fixé de limite de sensibilité les concernant. Néanmoins, elle possède des limites de sensibilité en taux d’intérêt fixe définie par le groupe et selon leur répartition temporelle ; or les taux d’intérêts fixe induisent uniquement et automatiquement sur les encours à taux fixe structurel qui sont les bases de détermination des positions en liquidité fixe. Donc, les limites de sensibilité de taux d’intérêts fixe pour chaque période seront reprises comme limites pour les positions de liquidité en tombées à taux fixe dans notre analyse en nous conformant à la répartition temporelle groupe.

Pour être sur la même base que le modèle de COURSSERGUES (2007: 188), nous allons cumuler nos pas de temps; néanmoins, notre analyse étant normalement limitée sur cinq ans nous allons également nous conformer à cette limite. Ce qui nous permet d’avoir un tableau d’identification et d’analyse des risques qui se présente sous cette forme.

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Tableau 13 : Identification et analyse du risque de liquidité PERIODE Position en tombées Limites de

sensibilité commentaires niv du risque

1 semaine -

Limite de sensibilité en baisse - 4MEURO

sur le court terme, les tombées en liquidité dégagés sont inférieurs à la limite soit - 111,555 Milliard contre - 2,620 Milliard FCFA. À ce niveau, la SGBS présente un risque assez faible. Néanmoins dans la réalité, d'autres paramètres seront mis en jeu pour réajuster ce déséquilibre puisque l'ALM est établi dans une optique de cessation de l'activité bancaire à un instant T en vue de l'extinction des postes du bilan structurel.

sur le court terme, le niveau du risque est faible 8jours<D <1 M -63 296 1 mois<D< 3 M -18 592 3 mois < D < 6 M -21 385 6mois< D <1 an -8 282 1 an < D < 2ans -12147 14MEUR Limite de sensibilité à la hausse

sur le moyen et long terme les tombées de liquidités dégagés sont excédentaires et supérieurs à la limites soit 81,721 Milliard contre 9,183 milliard de FCFA. Cette surliquidité de la banque peut s’avérer porteur de risque ; ce qui n’est pas le cas ici car elle contient l’échéancier des ressources achetées par la SGBS pour satisfaire au ratio règlementaire (transformation). Cette surliquidité est également destinée à éponger les déficits de liquidités notés sur le court terme sur le moyen et le long terme, le niveau du risque est moyen 2 ans<D< 5ans 93868 Source : Nous-mêmes