• Aucun résultat trouvé

Tutoriel sur la modernisation des dispositifs ALM

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Tutoriel sur la modernisation des dispositifs ALM"

Copied!
119
0
0

Texte intégral

(1)Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion Institut Supérieur de Comptabilité,. Master Professionnel en. de Banque et de Finance. Comptabilité et Gestion Financière. (ISCBF). (MPCGF). AG. ES. C. Promotion 5 (2010-2012). IB -B. Mémoire de fin d’étude THEME. Gestion du risque de liquidité. O LI. par l’approche ALM :. TH. cas de la Société générale de. EQ. banque Sénégal (SGBS). E. U. Présenté par :. Dirigé par :. Nicole Mahutin GNAMBODE. M. Alexis KOUASSI Contrôleur de gestion au CESAG. Octobre 2012.

(2) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. DEDICACES A:  mon père Christophe GNAMBODE et ma mère Philomène HONKPEHEDJI, trouvez à travers ce travail, le signe de ma profonde gratitude et un début de récompense aux multiples sacrifices consentis ;  mes frères et sœurs pour leur soutien.. AG. ES. C IB -B O LI E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. i.

(3) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. REMERCIEMENTS A:  monsieur Alexis KOUASSI, responsable du contrôle de gestion au CESAG qui, malgré ses multiples activités a voulu encadrer ce travail ;  monsieur Moussa YAZI, Directeur de l’Institut Supérieur de Comptabilité, de Banque et de Finance, pour sa disponibilité et ses conseils pratiques en matière de méthodologie de rédaction du mémoire;  monsieur Ahmadou SARR, Directeur Financier de la SGBS pour ses conseils et son encadrement;. C.  madame Janine GOUDIABY, Responsable du pôle Contrôle de Gestion pour son. ES. accueil et ses conseils ;.  tout le personnel de la SGBS, en particulier du « Département Contrôle de Gestion ». AG. pour l’accueil dans un climat chaleureux;. IB -B.  tout le corps administratif et professoral du Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion pour la contribution apportée à ma formation.. O LI E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. ii.

(4) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. SIGLES ET ABREVIATIONS Administration. AFGAP:. Association Française de Gestion Actif-Passif. ALM :. Asset Liability and Management. BCEAO :. Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. BHFM :. Banque de détail Hors France Métropolitaine. BO :. Business Object. BOAD :. Banque Ouest Africaine de Développement. CESAG :. Centre Africain d’Etudes Supérieure en Gestion. CG :. Contrôle de Gestion. ES. C. ADM :. CLICOM : Clientèle Commerciale Clientèle Diverses. CLIPRI :. Clientèle Privée ou de Particuliers. CLIPRO :. Clientèle Professionnel. AG. CLIDIV :. IB -B. CREDOC : Crédit Documentaire Dépôts à terme. DAV :. Dépôts à vue. DDR :. Direction des Risques. DEC :. Déclaration Etablissement Financier. DG :. Direction Générale. GAP :. Gestion Actif-Passif. HA :. Hors Bilan Actif. HP :. Hors Bilan Passif. IAS :. International Accounting Standard. IFACI :. Institut Français des Auditeurs et Contrôleurs internes. IMF :. Institution Monétaire Financière. PCB :. Plan Comptable Bancaire. PNB :. Produit Net Bancaire. SG :. Société Générale. SGBCI :. Société Générale de Banque Côte d’Ivoire. E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. O LI. DAT :. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. iii.

(5) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. SGBS :. Société Générale de Banque au Sénégal. TBB :. Taux de Base Bancaire. TCI :. Taux de Cession Interne. TDB :. Tableau de Bord. AG. ES. C IB -B O LI E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. iv.

(6) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES TABLEAUX Tableau 1 : Profil d’échéances et calcul d’impasses successives ............................................. 17 Tableau 2 : Méthode des impasses cumulées ........................................................................... 18 Tableau 3 : Méthode des nombres............................................................................................ 19 Tableau 4 : Objectifs de l’ALM ............................................................................................... 30 Tableau 5 : Risques supportés par chaque entité...................................................................... 37 Tableau 6 : Réponses quantitatifs des questionnaires .............................................................. 49 Tableau 7 : Durée d’amortissement des postes du bilan structurel (taux fixe) ........................ 68. C. Tableau 8 : Position de liquidité en encours à taux fixe........................................................... 78. ES. Tableau 9 : Position de liquidité en tombées à taux fixe .......................................................... 79. AG. Tableau 10 : Tableau en tombées toutes les devises ................................................................ 80 Tableau 11 : Pourcentage des dépôts et crédits inclus dans les encours .................................. 83. IB -B. Tableau 12 : Encours des crédits et des dépôts clientèle (données en millions de FCFA) ...... 86 Tableau 13 : Identification et analyse du risque de liquidité.................................................... 88. O LI. Tableau 14 : Récapitulatif des forces et faiblesses ................................................................... 92. E. U. EQ. TH. FIGURES. Figure 1 : Démarche prévisionnelle ......................................................................................... 32 Figure 2 : Le modèle d’analyse ................................................................................................ 47 Figure 3 : Echéancier des crédits .............................................................................................. 84 Figure 4 : Echéancier des dépôts à vue et à terme clientèle ..................................................... 85. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. v.

(7) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : Questionnaire ....................................................................................................... 101 Annexe 2 : Organigramme de la SGBS au 31/12/2011 ......................................................... 103. AG. ES. C IB -B O LI E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. vi.

(8) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. TABLE DES MATIERES DEDICACES ........................................................................................................................... i REMERCIEMENTS .............................................................................................................. ii SIGLES ET ABREVIATIONS ............................................................................................. iii LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES ............................................................................... v LISTE DES ANNEXES ........................................................................................................ vi TABLE DES MATIERES .................................................................................................... vii INTRODUCTION GENERALE................................................................................................ 1 PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE ................................................ 7 CHAPITRE 1 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE .................................................... 9 Notion du risque de liquidité.................................................................................... 9. ES. C. 1.1.. Importance de la liquidité bancaire .................................................................. 9. 1.1.2.. Le risque de liquidité ...................................................................................... 10. 1.2.. AG. 1.1.1.. Spécificité du risque de liquidité............................................................................ 11 Les sources et conséquences du risque de liquidité ........................................ 12. IB -B. 1.2.1.. 1.2.1.1. Les sources du risque liquidité ................................................................... 12. 1.3.. O LI. 1.2.1.2. Les conséquences du risque de liquidité .................................................... 14 Gestion normale du risque de liquidité .................................................................. 14 La mesure du risque normale de liquidité ...................................................... 15. TH. 1.3.1.. 1.3.1.1. La méthode des impasses ........................................................................... 16. EQ. 1.3.1.2. La méthode des nombres ou l’indice de transformation ............................ 18. 1.3.2.. E. U. 1.3.1.3. Le surplus de base ...................................................................................... 19 La couverture du risque de liquidité ............................................................... 20. 1.3.2.1. Le recours aux ressources du marché ........................................................ 21 1.3.2.2. La politique d’adossement ......................................................................... 21 1.3.2.3. Les garanties potentielles de liquidité ........................................................ 21 1.3.2.4. Le recours aux assureurs ............................................................................ 22 1.3.2.5. Figer les conditions de collecte en phase de baisse de taux ....................... 22 1.3.2.6. Le ratio prudentiel ...................................................................................... 23 1.3.2.7. La gestion actif-passif : anticipation et couverture .................................... 23 1.4.. Gestion exceptionnelle du risque de liquidité ........................................................ 23. 1.4.1.. L’intervention de la banque centrale et des autorités de régularisation ......... 24. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. vii.

(9) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. 1.4.2.. Limitation de la banque centrale en cas de gestion exceptionnel du risque de. liquidité ........................................................................................................................ 24 CHAPITRE 2 : L’APPROCHE ALM .................................................................................. 26 2.1.. Fondement de l’ALM ............................................................................................ 26. 2.1.1.. Définitions et Objets de l’ALM ...................................................................... 26. 2.1.1.1. Définitions de l’ALM ................................................................................ 26 2.1.1.2. Objets de l’ALM ........................................................................................ 27 2.1.2.. Champ d’action et Objectifs de l’ALM .......................................................... 28. 2.1.2.1. Champs d’action de l’ALM ....................................................................... 28 2.1.2.2. Les objectifs de l’ALM .............................................................................. 29 Démarches et Clés de succès en matière d’ALM ........................................... 30. ES. C. 2.1.3.. 2.1.3.1. Démarches ALM ........................................................................................ 30. 2.2.. AG. 2.1.3.2. Les clés de succès en matière d’ALM ....................................................... 32 Les taux de cession interne .................................................................................... 33 L’éclatement notionnel en sous entreprise ..................................................... 33. 2.2.2.. Fixation des taux de cessions interne ............................................................. 34. 2.2.3.. Taux de cessions interne sur les dépôts à vue ................................................ 34. IB -B. 2.2.1.. O LI. 2.2.3.1. Amortissement instantané .......................................................................... 35. 2.2.4.. TH. 2.2.3.2. Amortissement en fonction des ratios ........................................................ 35 L’organisation de l’activité bancaire éclatée .................................................. 35. EQ. 2.2.4.1. Le centre de profit « collecte »................................................................... 35. E. U. 2.2.4.2. Le centre de profit « crédit » ...................................................................... 36 2.2.4.3. Le centre « ALM » ..................................................................................... 36 2.2.4.4. Le centre « holding » ................................................................................. 36 2.2.4.5. La responsabilité des risques...................................................................... 36 2.2.4.6. Les marges d’interventions du centre ALM .............................................. 37 2.3.. Tarification et Allocation des ressources propres économiques ............................ 38. 2.3.1.. La tarification commerciale ............................................................................ 38. 2.3.1.1. La tarification des crédits ........................................................................... 38 2.3.1.2. Le coût de refinancement ........................................................................... 38 2.3.1.3. Les frais généraux ...................................................................................... 39 2.3.1.4. Le coût des options cachées ....................................................................... 39. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. viii.

(10) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. 2.3.1.5. Le coût du risque de crédit ......................................................................... 40 2.3.1.6. Le coût des fonds propres .......................................................................... 40 2.3.2. 2.4.. La tarification des opérations d’épargne ........................................................ 41. L’Allocation des fonds propres économiques ........................................................ 41. 2.4.1.. L’allocation notionnelle des fonds propres économiques .............................. 42. 2.4.2.. Le RAROC ..................................................................................................... 43. CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L’ETUDE ............................................................ 45 3.1.. Le choix des variables d’analyse et le modèle d’analyse....................................... 45. 3.1.1.. Le choix des variables d’analyse .................................................................... 45. 3.1.2.. Le modèle d’analyse ....................................................................................... 46. Technique de collecte des données ........................................................................ 47. ES. C. 3.2.. L’analyse documentaire .................................................................................. 48. 3.2.2.. Le questionnaire ............................................................................................. 48. 3.2.3.. Le tableau d’identification et d’analyse des risques ....................................... 49. 3.2.4.. L’entretien ...................................................................................................... 49. IB -B. 3.3.. AG. 3.2.1.. Outils d’analyse des données ................................................................................. 49. O LI. DEUXIEME PARTIE : CADRE PRATIQUE DE L’ETUDE ................................................ 52 CHAPITRE 4 : PRESENTATION DE LA SGBS ................................................................... 54 Présentation Générale ............................................................................................ 54. TH. 4.1.. Activités de la SGBS ...................................................................................... 54. 4.1.2.. Structuration du Portefeuille de la SGBS ....................................................... 55. 4.1.3.. Quelques chiffres clés ..................................................................................... 56. 4.1.4.. Les ambitions de la SGBS .............................................................................. 56. E. U. 4.2.. EQ. 4.1.1.. Organisation de la SGBS ...................................................................................... 57. 4.2.1.. Les structures organisationnelles .................................................................... 57. 4.2.1.1. Le Conseil d’Administration...................................................................... 57 4.2.1.2. La direction Générale ................................................................................. 57 4.2.1.3. Le Secrétariat Général ................................................................................ 57 4.2.2.. Les directions opérationnelles ........................................................................ 58. 4.2.2.1. La Direction des Traitements Bancaires .................................................... 58 4.2.2.2. La Direction de l’exploitation et du réseau ................................................ 58 4.2.3.. Les directions fonctionnelles .......................................................................... 58. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. ix.

(11) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. 4.2.3.1. Le service Juridique ................................................................................... 58 4.2.3.2. La direction des ressources Humaine......................................................... 58 4.2.3.3. La Direction des Risques ........................................................................... 59 4.2.3.4. La direction logistique et organisation ....................................................... 59 4.2.3.5. La direction Financière .............................................................................. 59 CHAPITRE 5 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA SGBS .................................................................................................................................... 64 5.1.. Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM à la SGBS............................. 64. 5.1.1.. Les principes de gestion du risque de liquidité par l’approche ALM ............ 64. 5.1.2.. Les principes de base en matière de gestion du risque de liquidité par. ES. C. l’approche ALM ............................................................................................................ 65 Les informations nécessaires à la production de la DEC 2000 ...................... 65. 5.1.4.. Etablissement de l’ALM à la SGBS ............................................................... 66. AG. 5.1.3.. 5.1.4.1. Conventions groupe ................................................................................... 66. IB -B. 5.1.4.2. Convention interne : Postes à caractère contractuel................................... 67 5.2.. De l’interprétation des résultats ALM à la gestion du risque de liquidité ............. 69. 5.3.. Limitation du dispositif ALM de la SGBS ............................................................ 72. O LI. Limitation du processus de « tarification » .................................................... 72. 5.3.2.. Limitation dans la pratique « des taux de cessions internes » ........................ 73. 5.3.3.. Limitation dans le processus de rentabilité des fonds propres économiques . 73. EQ. TH. 5.3.1.. CHAPITRE 6 : ANALYSE DE LA GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR. Présentation des résultats produits par L’ALM Melody ........................................ 75. E. 6.1.. U. L’APPROCHE ALM A LA SGBS ...................................................................................... 75. 6.1.1.. Les résultats fournis pour les besoins locaux ................................................. 76. 6.1.1.1. Les résultats règlementaires ....................................................................... 76 6.1.1.2. Les résultats à l’endroit de la direction financière ..................................... 78 6.1.2. 6.2.. Les résultats fournis à l’endroit du groupe ..................................................... 79. Analyses des résultats ............................................................................................ 80. 6.2.1.. Analyse des résultats locaux présentés ........................................................... 81. 6.2.1.1. Analyse des résultats règlementaires ......................................................... 81 6.2.1.2. Analyse des résultats à l’endroit de la direction financière ....................... 83 6.2.2.. Analyses des résultats groupe SG (reporting transfo) .................................... 88. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. x.

(12) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. 6.3.. Analyse de la gestion du risque de liquidité par l’approche ALM ........................ 89. 6.4.. Synthèse ................................................................................................................. 91. 6.5.. Recommandations .................................................................................................. 92. 6.5.1.. À l’endroit de la direction générale ................................................................ 93. 6.5.2.. À l’endroit de la direction financière .............................................................. 93. 6.5.3.. À l’endroit de la direction de l’exploitation ................................................... 94. CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 97 ANNEXES ............................................................................................................................. 100 BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................. 104. AG. ES. C IB -B O LI E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. xi.

(13) AG. ES. C IB -B. INTRODUCTION GENERALE. O LI E. U. EQ. TH.

(14) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Dans les années mille neuf cent quatre-vingt-dix (1990), les pays ouest africains, notamment ceux de l’Union Economique Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) ont opéré de profondes mutations de leur système bancaire qui a connu de graves difficultés au cours de la précédente décennie. L’effondrement du système bancaire en général dans l’UEMOA a conduit les autorités de tutelle à instituer la Commission Bancaire, qui est un organe supra national de contrôle des banques et établissements financiers. Cet organe a pour rôle de veiller aux normes de prudence ; à la qualité de la gestion des banques et établissements financiers, afin d’assurer leur pérennité et de préserver les avoirs des déposants.. C. Les banques, dans leur rôle d’intermédiation financière et de distribution des crédits,. ES. alimentent le tissu économique grâce aux avoirs des déposants. Cette activité de collecte et de distribution expose la banque à de nombreux risques.. AG. Toute organisation (société, banque, administration, association…) peut être perçue comme. IB -B. un portefeuille de vulnérabilités et d'opportunités combinées pour atteindre les objectifs d'une stratégie déterminée par les instances dirigeantes. En assimilant les « vulnérabilités » aux. O LI. « risques négatifs » et les « opportunités » aux « risques positifs » ; nous pouvons en déduire que l'univers de l'organisation, et à fortiori de la banque, est pavé de risques. Mais si le risque. TH. est consubstantiel à l'activité de la banque, force est de remarquer qu’elle ne saurait s'accommoder à ceux qui mettent en péril sa liquidité, sa solvabilité, sa rentabilité et en. EQ. définitive sa pérennité. Il lui revient donc de gérer au mieux l'ensemble de ses risques et en. E. U. particulier son risque négatif (downside risk), c'est-à-dire celui de voir chuter ses résultats. Pour une organisation, ne pas gérer son risque, c'est non seulement manquer d'un outil puissant d'aide à la décision, mais c'est également hypothéquer la qualité de ses résultats et mettre en péril sa solvabilité et sa pérennité. Cette question est d'autant plus délicate surtout dans le domaine bancaire en particulier. Il existe une multitude de risques qui peuvent se présenter sous diverses formes. Ils sont en interrelation, les uns pouvant entraîner les autres. Une identification ou taxinomie pertinente des risques, une bonne cartographie et le choix d'une méthode idoine sont par conséquent un préalable à la saine gestion des risques. En la matière, différentes méthodes de couverture contre le risque existent. Mais ces dernières années, les entreprises et particulièrement les banques ont eu recours à l'Asset and Liability. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 2.

(15) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Management (ALM) ou Gestion Actif/Passif qui est un dispositif efficace de gestion des risques financiers ; à travers les outils (tarification, taux de cession interne, l’éclatement notionnel…) qui émanent de son utilisation. À l'instar des autres banques, la SGBS reste préoccupée par l’adéquation entre l’actif et le passif de son bilan et ce sur le long terme. Ce qui lui a valu l'introduction de l'ALM dans son dispositif de gestion des risques financiers au début des années 2011. La responsabilité assignée à cette fonction est de gérer grâce à un outil moderne les risques de liquidité puis de façon connexe les risques de taux d'intérêt et de taux de change de la Banque. Ces trois (3) risques représentent l'essentiel des risques financiers d’une banque, le risque de contrepartie étant très négligeable (environ 2%).. C. ES. L’ALM, est une méthode américaine importée par les multinationales en Afrique subsaharienne, qui reste encore timide dans son application. Dans la perspective d’une gestion. AG. optimale des risques financiers à travers cette approche, les paramètres « opérationnels » pour. IB -B. le fonctionnement et les paramètres « Clients » et « marché » pour la gestion sont difficilement évaluables surtout dans le milieu bancaire Africain. Les difficultés liées à cette évaluation peuvent s’énumérer respectivement à travers les points suivants :. O LI. le manque de ressources humaines ou la mauvaise politique de recrutement ;. -. la mauvaise sensibilisation du personnel aux respects des procédures et normes de. TH. -. gestion;. EQ. -. l’insuffisance de formation axée sur le dispositif ALM afin de réduire les charges. E. U. annuelles ; -. l’organisation à travers l’incompatibilité des fonctions ;. -. la mauvaise répartition des créances douteuses ou litigieuses selon un échéancier bien défini ;. -. la non-maitrise des comportements de la clientèle et l’étude non exhaustive des dossiers de prêts (paramètre financier et paramètre humain lié à la durée de vie du contractant) avant le déblocage du prêt ;. -. la politique de placement qui peut être axée sur le long terme dans la recherche de cash-flow plus important afin de financer son activité sur le long terme ;. -. le marché financier qui n’est pas très développé en Afrique-sub-saharienne;. -. la tarification qui est souvent influencée par la concurrence ;. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 3.

(16) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. -. le traitement des options cachées dont disposent la clientèle et qui renferme le remboursement anticipé des emprunts.. Les conséquences liées aux problèmes doivent être analysées d’une manière globale, les résultats produits par l’approche ALM dans ces conditions ne peuvent pas être fiables à 100% et il pourrait y avoir un écart significatif entre cette situation et la situation réelle en termes de liquidité réelle à court, moyen et long terme. Pour une amélioration de la gestion du risque de liquidité par l’approche ALM, nous pouvons : -. faire des recrutements basés sur les compétences et sur le niveau de besoins réels de. C. -. ES. l’établissement ;. œuvrer pour une bonne maîtrise et un respect strict du manuel de procédures par le. AG. personnel ;. - faire une immobilisation des fonds placés qui pourraient être utilisés pour des octrois. IB -B. de crédits à la clientèle ou sur le marché financier ; - augmenter le niveau des fonds propres, pour avoir une grande facilité d’accès aux. O LI. marchés financiers ;. - pratiquer une bonne tarification des produits en fonction des marges attendues, des. TH. risques encourus et du taux de cession interne ;. - faire un traitement prudent des options cachées que détiennent la clientèle depuis son. EQ. initiation en prenant en compte tous les paramètres nécessaire à son évaluation en fin. E. -. U. d’année ;. faire une bonne étude et une analyse approfondie des dossiers clients pour anticiper sur les comportements de la clientèle ;. -. opter pour une gestion optimale du service recouvrement ;. -. utiliser à bon escient les outils de contrôle émanant du dispositif ALM.. Pour une bonne analyse de l’approche ALM, il s’avère indispensable de prendre en compte l’ensemble des solutions proposées ci-dessus, à travers un diagnostic adéquat de cette approche. La question fondamentale est : « quelle est l’efficacité de la gestion du risque de liquidité par l’approche ALM à la SGBS? ». Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 4.

(17) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Ce travail fournira des approches de solutions à cette question. À la question principale, il est donc important d’associer les questions spécifiques (théorique et pratique) suivantes : -. Qu’est-ce que l’approche ALM et quel est sa partition dans la gestion des risques financiers ?. -. Comment s’effectue la gestion de la liquidité à la SGBS ?. -. Comment la SGBS s’approprie de l’approche ALM dans sa gestion quotidienne ?. Les réponses à ces différentes questions feront l’essentiel de ce mémoire et justifie notre intérêt pour le thème intitulé : « gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS ».. C. ES. L’objectif général attaché à cette étude est d’analyser la gestion du risque de liquidité par l’approche ALM à la SGBS pour proposer des solutions d’amélioration.. AG. Pour cela, il faudra définir les objectifs spécifiques qui concourent à atteindre l’objectif. IB -B. général.. Les objectifs spécifiques rattachés à cette étude sont les suivants :. O LI. expliquer au plan théorique la gestion du risque de liquidité ;. -. expliquer les outils fondamentaux dans l’approche ALM ;. -. évaluer l’approche ALM, mise en place à la SGBS ;. -. suggérer la prise en compte des éléments de base pertinents dans l’approche ALM. EQ. TH. -. E. U. nécessaire au renforcement de la gestion du risque de liquidité à la SGBS. Notre présence de trois mois à la SGBS précisément, au « Département contrôle de gestion» nous a été bénéfique pour mener à bien notre réflexion. Une étude sur les banques commerciales est toujours intéressante eu égard au poids que celles-ci représentent dans le tissu économique d’un pays, vu qu’aucun pays ne vis en autarcie.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 5.

(18) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Pour la Banque Ce sujet permettra d’une part de mieux appréhender l’importance et le caractère fondamental de la liquidité dans l’activité bancaire et d’autre part, d’apprécier la nécessité actuel de l’approche ALM dans la gestion des risques financiers d’un établissement de crédit ; Pour Nous-mêmes Ce travail nous permettra de : -. mettre en application nos connaissances théoriques acquises au cours de notre formation surtout en Finance Internationale, comptabilité bancaire, en Economie. C. Monétaire et bancaire d’une part ; et d’autre part, ce travail contribuera à nous. ES. apporter une connaissance plus approfondie des outils et pratiques modernes en. -. AG. matière de mesure et de gestion de la liquidité; fournir une documentation détaillée supplémentaire sur la gestion des risques. IB -B. bancaires (risques financiers) à la bibliothèque du CESAG. Le présent travail s’articulera autour de deux grandes parties :. O LI. -. la première partie sera consacrée au cadre théorique c’est-à-dire aux concepts portant. TH. sur la gestion du risque de liquidité et sur l’approche ALM. Cette partie nous. EQ. permettra de faire ressortir les concepts fondamentaux de la gestion du risque de liquidité, de nous familiariser avec les expressions relevant de notre thème et de. et nous permettra de répondre à notre question de recherche. -. E. U. définir un modèle d’analyse adéquat qui servira d’exemple aux contrôleurs de gestion. la seconde partie nous permettra de présenter la SGBS notre structure d’accueil, son dispositif « ALM » et l’analyse de ce dispositif au regard de notre revue de littérature de la première partie puis nous terminerons par des recommandations.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 6.

(19) AG. ES. C IB -B. PREMIERE PARTIE :. O LI. CADRE THEORIQUE DE L’ETUDE. E. U. EQ. TH.

(20) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Une banque est une entreprise comme tout autre avec un cadre juridique, un capital et des contraintes en matière de gestion vis-à-vis de ses actionnaires en termes de rentabilité, vis-àvis de ses clients en termes de satisfaction, mais aussi vis-à-vis du régulateur (la banque centrale) qui veille au bon fonctionnement du système bancaire. Elle se doit donc d’estimer et de piloter l’équilibre entre les ressources et les emplois sous contraintes d’un niveau de rentabilité et d’un cadre réglementaire précis. L'ALM s'efforce de réaliser l'équilibre risque/rentabilité selon une démarche en trois phases : attributions et relations avec les autres divisions de l'organisation ;. -. identification ;. -. mesure des risques puis gestion effective de ces risques en précisant les objectifs ;. C. -. AG. ES. contraintes et actions de gestion. C’est pour mieux comprendre cette démarche que nous avons choisi d’asseoir notre étude sur trois chapitres dans cette première partie que sont :. IB -B. gestion du risque de liquidité;. -. approche l’ALM dans sa globalité ;. -. méthodologie de la recherche.. O LI. -. E. U. EQ. TH. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 8.

(21) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. CHAPITRE 1 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE La transformation des dépôts à court terme en crédit à long terme est une des vocations et une source de profit pour la banque. Mais cette transformation expose la banque à des risques parmi lesquels figure le risque de liquidité. Dans ce chapitre, il s’agira de présenter la notion et l’importance de la liquidité, nous allons terminer en affinant nos recherches de façon particulière sur le risque de liquidité afin d’avoir une meilleure maîtrise dudit risque qui fait l’objet de notre étude. Il est d’une nécessité impérieuse que nous fassions recours aux études antérieures ayant trait à notre thème de recherche pour la présentation de la revue de littérature qui mettra en exergue les approches. C. antérieures de certains auteurs sur les concepts clés de notre recherche afin d’avoir une bonne. AG. ES. compréhension du sujet.. La mission qui nous est assigné est de faire le point des connaissances antérieures par rapport aux problèmes à résoudre. Pour ce faire, nous rappelons quelques concepts clés.. IB -B. 1.1. Notion du risque de liquidité. O LI. Deux parties essentielles composeront cette section : nous mettrons l’accent sur l’importance de la liquidité bancaire avant de nous pencher sur le risque de liquidité proprement dit.. EQ. TH. 1.1.1. Importance de la liquidité bancaire. U. La notion de liquidité est parfois difficile à cerner. Pour CROCKETT (2008 : 14) « il est plus. E. facile d'identifier la liquidité que de la définir précisément » Réduite à sa plus simple expression, elle désigne la facilité avec laquelle un agent économique peut avoir accès à des fonds au moment où il en a besoin. Appliquée au domaine bancaire, elle représente la capacité d'une institution à financer l'expansion de ses avoirs et d'honorer ses obligations aux échéances prévues, sans enregistrer de pertes inacceptables (Comité de Bâle, 2008a). La liquidité joue donc un rôle majeur dans la gestion d’un établissement de crédit. En premier lieu, la règlementation bancaire impose aux établissements de crédit la détention d’un minimum d’actifs liquides. Cette obligation prend la forme de réserves obligatoires qui représentent un pourcentage des dépôts collectés. Mais, outre les obligations règlementaires, les banques doivent également détenir des liquidités suffisantes pour faire face aux demandes. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 9.

(22) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. de retrait de la part des déposants qui peuvent intervenir à tout moment dans le cas des dépôts à vue et dans le cas exceptionnel des dépôts à terme. Les banques ont généralement pour fonction première de transformer des passifs-dépôts liquides en actifs illiquides comme des prêts, ce qui les rend foncièrement vulnérables au risque de liquidité. La gestion du risque de liquidité consiste, pour les banques, à s'efforcer de préserver leur capacité à remplir ce rôle fondamental. Alors que certaines sorties de fonds sont connues avec certitude, d'autres, en revanche, dépendent d'événements externes et du comportement de tierces parties et deviennent, par conséquent, sources de risque de liquidité. Selon ARMSTRONG & CADWEL (2007 :41) « La situation de trésorerie d'une banque. C. repose ultimement sur la confiance, celle des contreparties et des déposants envers l'institution. ES. et à l'égard de sa solvabilité ou de l'adéquation de ses fonds propres. Le manque de liquidités d'une seule institution peut avoir des conséquences systémiques, dans la mesure où la perte de. AG. confiance en résultant peut se propager à d'autres institutions que l'on juge exposées à des. IB -B. problèmes identiques ou similaires».. D’une manière générale, nous pouvons retenir que la liquidité représente la capacité de la. O LI. banque à faire face au reversement des dépôts et autres dettes et à couvrir les hausses de financement du portefeuille de prêt et du portefeuille d’investissement. Le risque de liquidité. supérieur à celui des ressources.. E. U. EQ. 1.1.2. Le risque de liquidité. TH. est issu du rôle de transformation d’une banque dont le terme des emplois est généralement. Le risque de liquidité ou encore risque d’illiquidité a été abordé par de nombreux auteurs. Selon ces auteurs dont CALVET (2002 :120), AUGROS & QUEREL (2000 :15), ce risque peut être analysé suivant deux approches : l’approche de la liquidité marché et l’approche bilancielle. SARDI (2002 : 43), souligne que « le risque de liquidité ou précisément le risque d’absence de liquidité donc d’illiquidité, est le fait pour une banque de ne pas pouvoir faire face à ses engagements par l’impossibilité de se procurer les fonds dont elle a besoin ». Il souligne également un autre aspect du risque de liquidité qui est celui de ne pouvoir trouver , à un instant donné, des instruments financiers destinés à ouvrir ou à couvrir une position , ou de. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 10.

(23) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. devoir les acheter ou les vendre à prix anormal, du fait de l’insuffisance ou de l’absence de liquidité sur le marché . Pour le règlement CBRF (le Comité de la Réglementation Bancaire et Financière) 97-02 contrôle interne des banques repris par (DESMICHT, 2007 : 260), le risque de liquidité est « le risque pour l’établissement de ne pouvoir faire face à ses engagements ou de ne pas pouvoir dénouer ou compenser une position en raison de la situation du marché ». D’après MADERS & MASSELIN (2009 : VII), « le risque de liquidité correspond au risque de cessation de paiement lié à l’impossibilité de se refinancer, ou de perte liée à la difficulté pour la banque de se procurer des fonds des conditions normales de marché ».. C. ES. De même, LARSY (2010 :77), souligne que « le risque de liquidité c’est le risque pour la banque de ne pouvoir faire face à ses engagements financiers. Globalement la banque dispose. AG. d’un montant de ressources égal à celui de ses emplois mais le problème est que le degré d’exigibilité des ressources ne correspond pas au degré de liquidité ».. IB -B. Au travers de ces différentes définitions, nous pouvons retenir que le risque de liquidité est le risque pour une banque d’être, à un moment donné, dans l’incapacité de faire face au passif. O LI. exigible avec son actif disponible et réalisable.. TH. Il convient à juste titre de s’interroger sur la spécificité du risque de liquidité qui apparaît. E. U. 1.2. Spécificité du risque de liquidité. EQ. comme un risque omniprésent dans toutes les décisions de gestion d’une banque.. Dans les années 80, le risque de liquidité était passé au second rang des préoccupations au profit des risques liés aux fluctuations des taux d’intérêt et de change. Depuis quelques temps, celle-ci est revenue au premier plan, du fait de l’utilisation croissante de la moindre croissance des dépôts à vue dans le bilan des banques, liée à la fuite de ces ressources vers des placements plus attrayants. La manifestation du risque de liquidité est la crise de liquidité. Cette situation est exceptionnelle mais doit rester constamment dans l’esprit du banquier. Pour être en mesure de faire face à ses obligations en matière de liquidité une banque doit détenir des actifs liquides pouvant être convertis en monnaie rapidement et sans perte en capital excessive.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 11.

(24) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Une bonne politique de la banque en matière de gestion de la liquidité implique une bonne compréhension des différentes sources et conséquences de ce risque, une série de limitation de l’exposition au risque de liquidité à travers les mesures et les méthodes de couvertures envisageables et pour aboutir à une gestion effective de ce risque. Afin de mieux cerner les contours de ce risque, nous développerons dans la section suivante les sources et les conséquences de ce risque sur la situation financière des établissements de crédit. 1.2.1. Les sources et conséquences du risque de liquidité Pour mieux appréhender le risque de liquidité, il est important de souligner les sources ou. C. Les sources du risque liquidité. AG. 1.2.1.1.. ES. origines et les conséquences d’une pénurie de liquidité.. IB -B. L’identification des sources du risque de liquidité permet de mettre en évidence les éléments ou les pratiques qui peuvent exposer un établissement de crédit au risque de liquidité.. O LI.  La transformation d’échéances. TH. Les établissements de crédit, particulièrement les banques de détail collectent des ressources essentiellement à court terme (dépôts à vue) ou susceptible de faire l’objet de retrait (épargne. EQ. à régime spécial) et délivrent des financements à court terme mais également à moyen et long. U. terme (par exemple les crédits-acquéreurs accordés aux ménages et les crédits d’équipement. E. alloués aux entreprises).. La politique d’un établissement peut aussi consister à souscrire des emprunts à court terme en vue de financier le portage d’actifs plus long. Ces actifs peuvent être des crédits accordés à la clientèle (CALVET, 2002 :121).  L’insolvabilité de l’emprunteur Le bénéficiaire d’un crédit : entreprise, particulier, établissement de crédit, collectivité territoriale ou Etat, peut ne pas être en mesure de rembourser les avances qui lui ont été consenties et l’insolvabilité entraîne pour le banquier une perte totale ou partielle de créance,. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 12.

(25) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. ainsi que les revenus qui s’y attachent ; d’où une absence de liquidité initialement prévue (De COUSSERGUES, 2007 : 156)  Le retrait massif des dépôts ou l’épargne de la clientèle Le retrait est marqué par une crise de confiance consécutive des prêteurs. Par exemple, à un fléchissement de la rentabilité spécifique à l’établissement qui peut avoir des origines multiples : mauvaise gestion, défaut massif de contreparties et notamment de la clientèle des crédits, matérialisation du risque de taux ou de change, disparition des marchés d’interventions traditionnels de l’établissement. La concurrence accrue sur ces marchés entraîne une perte de compétitivité, fraude, incidents technique, crise sociale (DUBERNET,. ES. C. 1997 : 13).. Notons également que ces retraits massifs trouvent leurs sources parfois au niveau du degré. AG. de réputation de la banque.. IB -B.  La concentration des dépôts et la volatilité La concentration des dépôts est la dépendance vis-à-vis d’une seule source de financement.. O LI. Lorsqu’une banque a plusieurs déposants importants, si un ou plusieurs d’entre eux retirent leurs fonds, la banque risque de connaître des difficultés si elle n’est pas en mesure de trouver. TH. rapidement d’autres alternatives de financement pour remplacer les importantes sorties. E. U.  L’accès aux marchés des capitaux. EQ. (GREUNING & BRATANOVIC, 2004: 181).. Un autre aspect essentiel est la capacité pour une banque d’obtenir des ressources supplémentaires. La facilité d’accès aux marchés des capitaux est avant tout déterminée par le niveau de fonds propres de l’intervenant. Il détermine également les conditions de refinancement en liquidité et en taux, donc le coût de sa matière première. C’est pourquoi la question des fonds propres est très essentielle dans le cas des établissements financiers (DUBERNET, 1997:13).  Crise de liquidité générale du marché Exogène à l’établissement, et peut provenir, par exemple d’un resserrement important des contraintes réglementaires pesant sur les investisseurs, les dissuadant d’intervenir sur tel ou Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 13.

(26) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. tel segment du marché. Cela occasionne la quasi-fermeture des dits segments pour une période plus ou moins longue. Il peut s’agir d’une crise de liquidité liée à une crise économique d’une ampleur très importante. Mais la solidarité entre les banques et l’intervention des banques centrales permet d’éviter ces situations extrêmes en raison du risque systémique qu’elle pourrait engendrer (DUBERNET, 1997: 13). En ce qui concerne les conséquences du risque liquidité, celles-ci peuvent être difficiles à prévoir, elles peuvent être extrêmes ou limitées. 1.2.1.2.. Les conséquences du risque de liquidité. La perspective même du risque de liquidité amène la banque à faire son possible pour éviter. C. ES. cette issue. Si elle doit faire appel à des ressources extérieures pour remplir ses engagements, elle sera amenée à accepter de vendre des actifs ou d’emprunter des fonds à n’importe qu’elle. AG. condition l’exposant ainsi au risque de liquidité du marché et au risque de liquidité de financement. Le risque de liquidité intrinsèque de la banque se dégénère alors en risque de. IB -B. prix et de taux, par le niveau des marchés sur lesquels elle opère. Pour une banque commerciale, ce risque peut être l’émergence de plusieurs autres risques :. O LI. risque de défaut pour cette banque, mais aussi un risque de perte de valeur ; et, dans le cas. TH. d’une crise, une baisse brutale des actifs détenus par la banque qui peut être à l’origine interbancaire de cette crise de liquidité (DELILLE, 2010 : 4).. E. U. EQ. 1.3. Gestion normale du risque de liquidité. Selon VANTREESE & COURCIER (2012 : 60), gérer le risque, c’est en effet s’assurer : -. que l’on connaît et comprend les menaces auxquelles on s’expose, en les recensant de façon claire et structurée afin de mieux les maitriser;. -. que l’on peut mettre en œuvre un dispositif visant au mieux à prévenir, au pire à en réduire l’incidence.. Le management des risques et celui du risque de liquidité en particulier, permet de déterminer les différentes étapes nécessaires à mettre en œuvre pour une meilleure maitrise de ce dernier et surtout d’éviter une situation de crise de liquidité.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 14.

(27) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. La gestion normale du risque de liquidité s’inscrit dans le cadre d’une situation économique stable permettant de bien anticiper sur les cash flows et d’écarter le risque de liquidité critique. 1.3.1. La mesure du risque normale de liquidité La mesure du risque de liquidité consiste à voir les décalages prévisibles, aux futures dates, entre l’ensemble des emplois et des ressources. Cette mesure se fait au moyen de plusieurs outils. Le but de ces méthodes est de faire ressortir la différence entre emplois/ ressources pour différentes échéances données. Pour AUGROS & QUERUEL (2000 : 15), « la mesure du risque de liquidité doit permettre. C. ES. d’évaluer l’aptitude de l’établissement à faire face à ses exigibilités, à différentes échéances étalées dans le temps. Pour ce faire, on compare les amortissements respectifs de ses emplois. AG. et de ses ressources en fonction de leurs échéanciers contractuels ou probables ».. IB -B. La modélisation de la liquidité suppose d’étudier en détail chaque poste du bilan afin de déterminer son degré de liquidité pour les actifs et d’exigibilité pour les passifs. Les actifs peuvent être classés grossièrement en quatre catégories selon leur plus ou moins grande. O LI. liquidité :. TH. les plus liquides sont composés du cash et des titres d’état ;. -. viennent ensuite les actifs pour lesquels il existe un marché organisé ;. -. les crédits à la clientèle qui, selon les pays et selon le type de crédit, peuvent être. U. EQ. -. directement vendus, avec plus ou moins de facilité, sur un marché ou via des. E. opérations de titrisation ; -. les participations et tous les emplois difficiles à céder.. Les passifs, quant à eux, sont classés selon leur degré d’exigibilité : -. les refinancements auprès de la Banque Centrale (refinancements qui dépendent donc de la politique monétaire);. -. les refinancements interbancaires ;. -. les dépôts de la clientèle. -. les titres de placements. -. le capital et les provisions pour risques.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 15.

(28) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Il existe plusieurs méthodes pour mesurer le risque de liquidité : la méthode des impasses, le profil d’échéance, la méthode des nombres et le surplus de base. Notons que la méthode des impasses est généralement retenue par les autorités de tutelle. 1.3.1.1.. La méthode des impasses. De COUSSERGUES (2007: 188), souligne que, le profil d’échéances est un tableau qui classe les actifs et les passifs selon leurs durées restantes à courir et faire ressortir les impasses : différence entre passifs et actifs selon la méthodologie suivante : -. les classes d’échéances sont plus fines pour les maturités proches, car c’est le risque de liquidité immédiate qui est mesuré ;. C. les actifs et passifs sans stipulation de terme comme les dépôts à vue, les fonds propres. ES. -. ou les immobilisations corporelles font l’objet d’un traitement adapté. C’est pourquoi,. AG. la commission bancaire propose dans l’un de ses modes de traitement des dépôts à vue l’échéancier suivant : 20% à moins d’un mois, 20% d’un mois à trois mois, 10% de. IB -B. trois à six mois, 10% de six mois à un an et 40% de un à cinq ans ; -. les actifs et passifs à échéance juridique différent de leur échéance pratique sont. O LI. difficiles à positionner : certains comme les découverts ont une maturité courte mais étant régulièrement renouvelés ils engagent les banques autant que des crédits à. TH. maturité plus longue ; d’autres crédits comportent des clauses de remboursement. EQ. anticipé ; de même, la commission répartit ainsi les comptes ordinaires débiteurs de la clientèle : 10% seront remboursés entre un mois et trois mois, 15% entre trois et six. E. -. U. mois 20% entre six mois et un an et 55% entre un an et cinq ans ;. les engagements de hors bilan sont subordonnés à la survenance d’un évènement futur et souvent incertain. Il est néanmoins nécessaire d’estimer les flux découlant de ces opérations à partir d’estimations sur la base des constations passées (historiques) ;. -. le profil d’échéances doit être mis à jour régulièrement.. Une impasse positive représente un excédent de ressources c'est-à-dire que la banque est en «sur-liquidée » et une impasse négative représente un déficit, une position nette « illiquide ». Nous disposons de deux possibilités de calcul :. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 16.

(29) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS.  1ère possibilité : « méthode des flux » Il faut déterminer l’impasse par la différence entre les variations des passifs et actifs pendant une période donnée. Impasse en flux = tombées actifs - tombées passifs. Les tableaux n°1 (Impasse de liquidité) ci-dessous illustrent ces définitions avec des données simples. Tableau 1 : Profil d’échéances et calcul d’impasses successives PERIODE D. Impasses. 4200. 600. 6400. 5000. 1400. 8600. 5400. 3200. 3 mois < D < 6 mois. 5800. 4200. 1600. 6mois< D <1 an. 2000. 2400. -400. 1 an < D < 2ans. 1000. 3400. -2400. 2 ans<D< 5ans. 1400. 2900. -1500. Plus de 5 ans. 1500. 4000. -2500. TOTAL. 31500. C. Actifs. 1 semaine. Passif. AG. 1 mois<D< 3 mois. ES. 8jours<D <1 mois. 4800. IB -B. O LI 31500.  2ième possibilité : « méthode des stocks ». EQ. TH. Source : COUSSERGUES (2007 : 188). U. Egalement, l’impasse en liquidité représente la différence entre les encours de passifs et. E. d’actifs pour toutes les dates futures, telles qu’on peut les projeter à un moment donné soit aujourd’hui. Impasse en stocks = encours passif - encours actif Les impasses en stocks sont nécessairement identiques en valeur absolue aux impasses en flux cumulées depuis l’origine. Pour calculer l’impasse, on doit établir un profil d’échéance sous forme de tableau qui classe les actifs et passifs selon leur durée restant à courir, tout en veillant à ce que les classes d’échéances soient plus fines (étroites) pour les maturités proches, car c’est le risque de liquidité immédiate qui doit être mesuré.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 17.

(30) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Tableau 2 : Méthode des impasses cumulées Période. Passifs. Actifs. Impasses cumulées. Moins d’une semaine. 4800. 4200. 600. Moins d’un mois. 11200. 9200. 2000. Mois de 3 mois. 19800. 14600. 5200. Moins de 6mois. 25600. 18800. 6800. Moins d’un an. 27600. 21200. 6400. Moins de 2ans. 28600. 24600. 4000. Moins de 5ans. 30000. 27500. 2500. Source : COUSSERGUES (2007 :188). C. ES. La construction d’un échéancier faisant ressortir les impasses doit tenir compte des échéances de remboursements et non des échéances de renouvellement de taux. Les bandes doivent être. AG. beaucoup plus étroites pour les prévisions à très court terme.. IB -B. SARDI (2002 : 302), met l’accent sur la difficulté liée à la construction des échéanciers en soulignant : « la construction de cet échéancier va poser des difficultés liées à la date de remboursement de certaines créances et de dette : dépôts à vue de la clientèle, découverts,. O LI. compte d’épargne, etc. La problématique des options cachées va s’ajouter : remboursement. TH. anticipés des crédits et dépôts à terme. Il convient d’émettre des hypothèses clairement définies et de mettre en place différents scénarios ».. EQ. 1.3.1.2.. La méthode des nombres ou l’indice de transformation. U. E. Cette méthode utilisée par la Commission bancaire consiste à pondérer les actifs et passifs par la durée moyenne de chaque classe puis à calculer un indice de liquidité égal à :. Un indice supérieur à 1 signifie que la banque emprunte plus long qu’elle ne prête, si l’indice est faible, alors la banque transforme des passifs courts en actifs longs.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 18.

(31) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Tableau 3 : Méthode des nombres PERIODE D. Passif. Actifs. Pondération. Passifs. Actifs. (en durée AN). pondérés. pondérés. 4800. 4200. 0,01. 48. 42. 8 jours<D <1 mois. 6400. 5000. 0,05. 320. 250. 1 mois<D< 3 mois. 8600. 5400. 0,16. 1376. 864. 3 mois < D < 6 mois. 5800. 4200. 0,37. 2146. 1550. 6mois< D <1 an. 2000. 2400. 0,75. 1500. 1800. 1 an < D < 2ans. 1000. 3400. 1,5. 1500. 5100. 2 ans<D< 5ans. 1400. 2900. 3,5. 4900. 18900. Plus de 5 ans. 1500. 4000. 7,5. 11250. 30000. 31500. 31500. 23040. 58510. ES. TOTAL. C. 1 semaine. Durée forfaitaire des échéances supérieures à 5ans : 7ans et demi.. AG. Indice de liquidité =. = 0,39. IB -B. Source : COUSSERGUES (2007 :190) Le surplus de base. O LI. 1.3.1.3.. TH. Il équivaut à un instrument de mesure journalier et est égal à l’actif liquide moins le passif. EQ. exigible, tout ceci en terme journalier.. Surplus de base = Actif liquide - Passif exigible. U. E. L’actif liquide comprend tous les actifs ayant une échéance imminente ou pouvant être transformés en cash sans générer des moins-values intolérables. On peut citer comme exemple: les encaisses, les instruments du marché monétaire venant à échéance dans moins d’un mois, les excédents de réserves. Le passif exigible ou journalier comprend les dettes à très court terme, telles que: les emprunts à 24 heures, les mises en pension, les emprunts à la Banque Centrale et les dépôts à échéance inférieure à un mois. Un surplus de base positif : signifie qu’une partie des actifs liquides est financée par des ressources à long terme. La banque dispose donc d’un surplus de liquidité. Un surplus de base négatif : signifie que la banque finance une partie de ses actifs à terme par des passifs courts. Le surplus de base est un instrument de gestion de liquidité journalière.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 19.

(32) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Il est maintenu à un minimum positif selon la taille de la banque et selon son appréhension des problèmes de liquidité. Un surplus positif va permettre à la banque de faire face aux variations de liquidité journalière (GOUSLISTY, 2011: 64). 1.3.2. La couverture du risque de liquidité Le profil des impasses de liquidité permet à la banque de définir ses politiques de financement en tenant compte des contraintes réglementaires et de sa capacité à se refinancer sur le marché. Cette politique encore appelée couverture permet à la banque d’éviter tout manque de liquidité. La politique de couverture du risque de liquidité varie selon les auteurs. Pour SARDI (2002 :. C. ES. 302), on dispose de sept (07) étapes : la situation financière stable ;. -. la diversification des ressources ;. -. la limitation de la transformation ;. -. l’élaboration de scénarios de crise ;. -. la mise en place du plan de secours ;. -. les recommandations du comité de Bâle ;. -. le coefficient de liquidité règlementaire.. AG. -. IB -B O LI TH EQ. De son côté, DUBERNET (1997: 80), propose six (06) étapes : le recours aux ressources du marché ;. -. la politique d’adossement ;. -. les garanties potentielles de liquidités ;. -. le recours aux assurances ;. -. figer les conditions de collecte en phase de baisse de taux ;. -. le ratio prudentiel.. E. U. -. Dans notre cas, nous présenterons les méthodes de couvertures préconisées par DUBERNET car elles nous paraissent plus exhaustives et mettent en relief les activités normalement effectuées par les banques.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 20.

(33) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. 1.3.2.1.. Le recours aux ressources du marché. Le risque de liquidité peut être couvert par les établissements qui le souhaitent. Les déficits de liquidité qui apparaissent à l’examen des gaps de liquidité, déterminés sur la base d’une situation bilancielle à une date donnée, peuvent être compensés par des levés de ressources de marché (ou par le développement de la collecte de ressources clientèle, si celle-ci possède des caractéristiques de maturité souhaitées) dont le profil devra être déterminé de sorte à supprimer le gap. Cette couverture à un coût, puisque le prix de la liquidité de marché croit avec la durée des opérations. C’est le prix de la sécurité (DUBERNET, 1997 : 80).. C. La politique d’adossement. ES. 1.3.2.2.. AG. L’adossement en liquidité permet, en finançant des emplois par des ressources de profil d’échéance comparable, de minimiser les besoins de liquidité présents et futurs.. IB -B. Pour BESSIS (1995 :100), « L’adossement est réalisé lorsque les profils d’amortissement des emplois et des ressources sont similaires et lorsque les taux de référence sont les mêmes ».. O LI. Il est de bonne gestion de pratiquer une politique d’adossement en liquidité des ressources aux. TH. emplois, qui protège, en hypothèse de cessation d’activité, les encours de crédit déjà. EQ. constitués en liquidité. Cette pratique permet à la banque de se prémunir contre le risque de faillite pour cause d’illiquidité. Ainsi, si la situation de l’établissement se détériorait. Crédit Foncier en 1995 en France (DUBERNET, 1997 :81). 1.3.2.3.. E. U. significativement, la politique d’adossement le mettrait à l’abri comme celle qu’a connue le. Les garanties potentielles de liquidité. Les établissements de crédit qui sont très dépendant des marchés financiers pour leur refinancement peuvent assurer la sécurité de leur approvisionnement destiné à couvrir les productions futures de crédit sur un horizon donné. Cet horizon sera choisi en fonction de la durée probable de la crise de liquidité, qu’elle soit générale ou spécifique à l’établissement et ne doit pas dépasser quelques mois.. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 21.

(34) Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM : cas de la SGBS. Les instruments utilisés peuvent être : standby, garanties de prise ferme de titres. Le montant pourra être déterminé par référence au volume d’activité à couvrir sur l’horizon précédemment déterminé. À ce niveau, nous pouvons mettre l’accent sur le volume des refinancements périodiques exigé par la règlementation qui impose une autre règle de bon sens qui consiste à plafonner les refinancements nécessaires sur un ou plusieurs horizons fixés ; car au-delà de certains volumes, les refinancements et leurs coûts deviennent incertains. Le risque d’un surcoût lié à un appel au marché excessif, ou celui d’être excessivement tributaire des tensions de la liquidité sur les marchés se concrétise. Le plafond de refinancement impose une valeur minimale à un ratio du type (passif à 6 mois) / (actifs à 6 mois), qui est calculé en sens inverse. C. (DUBERNET, 1997 : 81).. ES. Le recours aux assureurs. AG. 1.3.2.4.. Les assureurs peuvent dans une certaine mesure couvrir le risque de liquidité lié au risque de. IB -B. rachat par la clientèle de ses contrats, par des lignes de garantie de financement passées avec d’autres établissements, comme les banques.. O LI. Ils peuvent aussi diversifier leurs placements et privilégier les titres les plus facilement. Figer les conditions de collecte en phase de baisse de taux. EQ. 1.3.2.5.. TH. négociables, les valeurs cotées notamment (DUBERNET, 1997 : 81).. E. U. Les banques peuvent figer les conditions de collecte en phase de baisse de taux par l’utilisation de produits dérivés (swaps, contrats notionnels) et reporter à une date ultérieure, c’est-à-dire lorsque les marchés seront plus liquides pour l’achat des titres correspondants. Ils peuvent aussi veiller à conserver un volant de placement à court-termes (les liquidités) ou à taux variable suffisant pour parer à un mouvement de rachats. Elles peuvent enfin constituer un portefeuille de caps, qui a l’avantage de se valoriser quand les taux montent, et de disposer ainsi d’une réserve de plus-values potentielles qui viendraient compenser les pertes dues aux rachats (DUBERNET, 1997 : 81).. Nicole Mahutin GNAMBODE. MPCGF, 5ème promotion - CESAG. 22.

Références

Documents relatifs

La dynamique d’évolution du N organique apporté par les fumiers de bovins, approchée avec un modèle à pas de temps annuel (modèle « Decay series » de Pratt),

Basically, we provide a formal approach to integrate elaborated security rules involving time constraints into a system specification based on communicating extended timed

In order to secure OCARI specification, our work aims to create a robust security protocol, which ensures a mutual authentication between the device and the CPAN at the MAC

Structured Query Language (SQL) injection is one of the most devastating vulnerabilities that impacts DataBase Man­ agement Systems (DBMS), as it can lead to the

The solution of the Maximin model has the (out-of sample) funding ratio distribution with the highest worst case values and the highest left tails up to 25% of the distribution; on

Les propriétés mécaniques sont extrêmement importantes tant pour la fabrication que pour les applications de ces matériaux, ils sont généralement fragile car l'effort nécessaire

It can also be seen for this plot that root development is highly variable from one coconut palm to another, with the control palms having more healthy roots on average, which

L’outil est conçu pour calculer le niveau de tension et le courant sur le réseau de distribu- tion dans les deux cas les plus défavorables, soit lorsque la production est