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De l’interprétation des résultats ALM à la gestion du risque de liquidité

CHAPITRE 5 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA

5.2. De l’interprétation des résultats ALM à la gestion du risque de liquidité

Les résultats produits au niveau de chaque échéancier sont analysés et interprétés afin de déterminer les politiques de gestion du risque de liquidité. Nous notre étude étant faite sur les échéanciers de « moins d’un (01) mois à 5 ans » ; nous allons formuler les deux hypothèses sur la base de différents résultats possibles pouvant découler du dispositif ALM Melody afin d’interpréter les résultats de l’ALM.

1ière Hypothèse : les résultats produits en tombée (différence entre l’actif et le passif structurel

à taux fixe échéancier sur deux échéances distinctes) ou en cash par l’outil ALM sur toutes les échéanciers de « moins d’un (01) mois à cinq (5) ans » sont positifs c’est-à-dire que sur toutes les échéanciers la banque est en surliquidité. Ce qui traduit qu’à diverses échéances, l’actif disponible et réalisable permet de couvrir le passif exigible.

C’est dire que l’ALM permet de déterminer à un instant « T » si la banque pourra faire face à ses engagements futurs selon des échéanciers bien défini.

L’ALM Melody représente pour la SGBS une méthode préventive de l’avenir c’est-à-dire qu’elle présente sous forme de flash (photo) l’avenir de la banque en terme de liquidité. C’est sur la base des résultats produit par l’ALM que la banque prévoit en aval les décisions de gestion à entreprendre afin de mieux encadrer sa liquidité et ce sur le long terme.

Dans le cas de notre hypothèse où, les tombées en liquidité sont positives ; les mesures de gestion à entreprendre par la SGBS doivent respecter deux volets.

Le volet interne en vue d’une gestion efficiente de la liquidité et le volet externe en vue du respect de la règlementation.

1er volet : volet interne

Le volet interne concerne les décisions prises en interne par la SGBS en vue d’une gestion efficiente de sa liquidité. Dans notre hypothèse où, les tombées en liquidité sont positives (surliquidité), les décisions prises par la SGBS sont beaucoup plus souples.

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Elle décide systématiquement de mobiliser les liquidités disponibles à diverses échéances afin d’octroyer le plus de crédit à la clientèle. Dans ce cas, les crédits octroyés sont généralement des crédits à court terme afin d’optimiser sur la hausse des tombées en liquidité sur le court et le moyen terme.

Néanmoins ces crédits supplémentaires sont octroyés aux sociétés ayant une capacité de remboursement élevées afin de réduire au mieux le risque de contrepartie de la clientèle. Mais ce volet interne visant à une meilleure gestion de la liquidité se voit confronter ou limiter par le volet externe qu’est la règlementation.

2ième volet : volet externe ou règlementaire

Ce volet a trait aux exigences règlementaires (BCEAO) en matière de respect du ratio de liquidité à très court terme (3 mois) qui doit être au moins égal à 75%. Les éléments entrant dans la détermination de ce ratio tant au numérateur qu’au dénominateur sont définis par la BCEAO et mieux développés dans le chapitre 6.

Dans tous les cas, la SGBS comme toutes les banques commerciales dispose d’un matelas d’actif liquide afin de se conformer au ratio de liquidité à très court terme.

Cependant, à moyen et à long terme (2 ans à plus de 10 ans) le coefficient des ressources stables qui doit être au moins égal à 75% limite relativement les décisions de la banque en matière de gestion et d’optimisation de sa liquidité à travers son activité principale. C’est dans le souci du respect de ce coefficient que la SGBS se retrouve très limitée dans ses politiques de placement et d’octroi de crédits ; car le coefficient des ressources stables traduit que sur un échéancier de « 2 ans à plus de 10 ans », la banque doit disposer plus de 75% des dépôts obtenus de la clientèle.

A ce volet règlementaire local vient s’ajouter le volet règlementaire groupe SG qui fixe le coefficient de ressources permanentes sur les échéanciers de plus de 5 ans à plus de 60%.

2ième Hypothèse : les résultats produits en tombée (différence entre l’actif et le passif

structurel à taux fixe échéancier sur deux échéances distinctes) ou en cash par l’outil ALM sur toutes les échéanciers de « moins d’un (01) mois à 5 ans » sont négatifs c’est-à-dire que sur

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échéances la SGBS n’arrive pas à couvrir son actif disponible et réalisable avec son passif exigible. Dans ce cas, elle a recours à deux méthodes de gestion afin de rééquilibrer cette situation prévisionnelle de crise de liquidité.

1ière méthode sur le court et le moyen terme

Comme dans le cas actuel de la SGBS ou, les résultats produits par l’ALM sont négatifs de (moins d’un (01) mois à 2 ans) voir chapitre 6 ; la SGBS a adopté comme méthode de gestion et de prévention le retour au taux révisable pour l’octroi des crédits.

Le taux révisable est assimilé généralement au taux fixe qui correspond au taux de base bancaire (TBB) + des points. Ces points sont déterminés en fonction du degré de liquidité et des objectifs fixés par la banque ; dans le cas d’une crise de liquidité sur le court terme ces points évoluent généralement entre (3 et 5%). Ainsi donc, la SGBS encourage l’octroi des découverts bancaire au détriment de crédits et ce à des taux révisables dont l’échéance desdits découverts interviendra à moins de deux (02) ans.

L’octroi de ces découverts est effectué de façon minutieuse afin d’éviter le risque de contrepartie de l’emprunteur.

Egalement, la SGBS agit sur le taux de rémunération des DAT en les renvoyant à la baisse afin de décourager la constitution de nouveaux DAT qui sont frappés du coût des ressources longues dans l’espace UEMOA évalué à 7%. Ce coût pèse généralement sur la trésorerie de la banque à divers échéances de remboursement (déversement).

2ième méthode sur le long terme

La deuxième méthode de gestion a trait au placement effectué par la SGBS sur le long terme. Ces placements se font par l’intermédiaire des sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI) à taux favorable et ce sur le long terme.

Cette méthode de rapatriement de flux financiers à diverses échéances et sur le long terme est effectuée dans le souci de couvrir les éventuels déficits de liquidité à observer dans le long terme pour les échéanciers supérieurs à cinq (5) ans.

Dans tous les cas, quelque soit la politique adoptée par la SGBS afin de mieux disposer des tombées de liquidités à diverses échéances, elle reste néanmoins limitée dans sa politique par

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le respect des ratio de transformations UEMOA ( 2 à plus de 10 ans) et groupe (SG) ( plus de 5 ans).