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Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM à la SGBS

CHAPITRE 5 : GESTION DU RISQUE DE LIQUIDITE PAR L’APPROCHE ALM A LA

5.1. Gestion du risque de liquidité par l’approche ALM à la SGBS

La gestion du risque de liquidé par l’approche ALM est régit par la directive 34 du groupe SG. Cette directive définit un certain nombre de règles de méthodes et d’enjeux auquel les diverses filiales devront faire face dans leur principe de gestion du risque de liquidité par l’approche ALM.

Dans la section suivante, nous mettrons l’accent sur ces principes régit par le groupe.

5.1.1. Les principes de gestion du risque de liquidité par l’approche ALM

Les principes de gestion du risque de liquidité par l’approche ALM est celle régit par le groupe SG à travers la directive 34.

Les principes de gestion de la liquidité sont régis par la directive 34, qui impose aux lignes métiers de surveiller attentivement leurs gaps de liquidité, l’essentiel de ces principes se résument à travers les points suivants :

- gestion de la liquidité structurelle à taux fixe et stratégique par le biais de ratios cibles ;

- diversification des ressources de la banque sur le marché en matière d’instruments supports, de localisation géographique et de catégorie d’investisseurs ;

- mécanisme de transfert de liquidité afin d’en centraliser le risque sur les lignes

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5.1.2. Les principes de base en matière de gestion du risque de liquidité par l’approche ALM

Dans son fondement, l’ALM est une méthode de gestion et de prévention peu arbitraire car comme vue au chapitre 2, il est basé sur un principe de cessation des activités de la banque en vue de l’extinction de son bilan.

À la SGBS, l’extinction du bilan s’étend uniquement au bilan structurel à taux fixe (directive 34) hormis le bilan de marché qui est considéré comme « 0 » du fait de l’inexistence des instruments de couverture sur le marché financier UEMOA et de l’interdiction faite par la BCEAO concernant les placements à l’étranger.

Cet échelonnement du bilan structurel pose deux problèmes fondamentaux ; un en amont et lié aux données renseignées dans la DEC 2000 (Bilan structurel) et l’autre en aval lié à l’échelonnement des postes à caractère critique.

5.1.3. Les informations nécessaires à la production de la DEC 2000

Le problème relevé en amont sur la fiabilité des informations relevées dans les états financiers en particulier au niveau de la « DEC 2000 » est considéré à priori comme nul car les états financiers sont envoyés à la BCEAO et font l’objet de contrôle tant par les auditeurs du groupe SG que par les commissaires aux comptes qui ont exprimé une assurance raisonnable sur les états financiers de 2010.

Néanmoins, nous allons mettre l’accent sur les informations dont la banque aura besoin en vue de la production de la DEC 2000. Elle aura besoin principalement des informations et des soldes comptables relayés par toutes les agences et toutes les directions internes au niveau de la comptabilité.

Notons que l’ALM établi le 31/03/2011 s’est basé sur les états financiers de 2010 après approbation des comptes par l’assemblée générale des actionnaires et donc, tous les postes à caractère sensibles ont fait l’objet de reclassement au préalable. Nous rappelons que cette extinction du bilan structurel s’étant sur postes du bilan à taux fixe.

Le problème majeur qui s’impose est celui relatif à l’établissement de l’ALM proprement dit que nous allons présenter dans les prochaines sections.

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5.1.4. Etablissement de l’ALM à la SGBS

L’ALM de la SGBS est connu sous le vocable d’« ALM Melody » et a pour périmètre le bilan structurelle taux fixe hors opération de trading c’est-à-dire opération de marché et couvre principalement le risque de taux, de change et de liquidité.

À la SGBS, il n’existe pas encore un service entièrement dédié à l’ALM, son organisation s’articule au niveau de la direction financière.

L’objectif premier de l’ALM à la SGBS est d’échelonner les postes du bilan structurel à un instant « T » en vue d’entreprendre les décisions de gestion sur la base des gaps de liquidité en tombées (cash) déterminé au niveau de chaque échéancier. Les échéanciers définis par la SGBS sont de « moins d’un (01) mois à l’infini » ; nous, dans notre étude nous allons nous limiter à cinq (05) ans.

Dans cette optique d’échéancier le bilan structurel taux fixe, la SGBS se voit confronter aux durées d’écoulement des postes à caractère critique ; pour cela, elle fait recours aux conventions groupe qui sont des conventions fixées par la BHFM sur la base des études de stabilité menées en interne par la direction financière en étroite collaboration avec la direction d’exploitation.

Dans la prochaine section, nous allons mettre l’accent sur les différentes conventions groupe fixées par la BHFM.

5.1.4.1. Conventions groupe

Nous rappelons que les conventions groupe sont des conventions fixées par la BHFM sur approbation de la SGBS, et concernent les postes à caractère critique.

Ces conventions consistent à attribuer des durées d’amortissement aux postes difficilement modélisables dans le temps. Le détail de ces conventions se présente comme suit et concerne les postes suivant :

Les dépôts à vue (DAV) constituent l’essentiel des ressources dont dispose les banques commerciales à un instant « T » donné ; le principe d’échelonnement des DAV à moins d’un

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des ressources dont dispose la banque et présenterait un grand déséquilibre dans la structure du dispositif ALM;

Pour cela, une étude de stabilité a été effectuée par la direction financière sur une période de sept ans (2003 - 2010) afin de trouver le profil d’amortissement idéale pour les dépôts à vue ; les résultats issus de cette étude montrent que les DAV doivent être échéancier sur cinq ans ; ce même résultat a été reconduit par la convention groupe et par conséquent, les DAV sont échelonnés sur cinq (05) ans ;

sur la base du principe de la BCEAO relatif à l’extension des créances en souffrances au-delà de deux ans de détention et suite à une étude de stabilité menée par la direction financière en étroite collaboration avec la direction des risques sur cinq ans (2005 - 2010) afin de trouver le profil d’amortissement idéale pour les créances en souffrances; les résultats issus de cette étude montrent que cette créance doit être échéanciers sur quatre (04) ans ; cette durée d’écoulement a été parfaitement reprise par la convention groupe ;

Le principe d’écoulement des immobilisations corporelles et incorporelles a été fixé en intégralité par la BHFM qui a porté la durée d’amortissement des immobilisations sur dix (10) ans ; ainsi que celle des fonds propres.

Hormis ces conventions groupe, il existe des postes à caractère contractuel c’est-à-dire formulé sur la base de contrat et dont le principe d’amortissement requiert des attentions particulières. Dans la prochaine section, nous allons mettre l’accent sur ces postes du bilan.

5.1.4.2. Convention interne : Postes à caractère contractuel

Hormis les postes à caractère critique, certains postes à duré contractuels peuvent faire l’objet d’écoulement sans poser de problèmes majeures il s’agit principalement des titres de placement. Concernant ces titres, les dates des dernières échéances sont connues et présentées sous forme de tableau récapitulatif par le service « trésorerie ».

Quant-aux autres postes à duré contractuels comme les crédits à la clientèle, les dépôts à terme (DAT), ces derniers doivent faire l’objet d’une gestion très prudente afin de déterminer le profil d’amortissement idéal et adéquat car, malgré les durées contractuelles connues pour chacun de ces postes, ces derniers peuvent être assortie d’option cachée en faveur de la clientèle.

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Ces options cachées dont dispose la clientèle pourrait transformer les DAT en DAV au-delà d’une certaine période de souscription et pourrait également favoriser un remboursement anticipé des crédits dont dispose la clientèle. C’est pour cela, lors de l’établissement du dispositif ALM en ce qui concerne les échéanciers des crédits et des DAT, 80% de ces échéanciers (ou date d’échéance) ont été revus sur la base des contrats par le service juridique afin de retenir la durée d’amortissement idéale et recevable pour les crédits et les DAT.

Les titres de participations quant-à eux sont échéancier à moins d’un mois car la SGBS ne dispose pas d’un encours important de titre de participation pouvant déséquilibrer la structure de son dispositif ALM. Ces titres sont alors échéanciers à moins d’un (01) mois car pouvant faire l’objet de cessions à n’importe qu’elle moment par les sociétés de gestion et d’intermédiation (SGI). Ce poste constitue pour la SGBS un matelas d’actif liquide afin de satisfaire aux exigences règlementaires qui sont présentées dans la deuxième partie de ce chapitre.

Nous allons présenter sous forme de tableau l’essentiel des durées d’amortissement sous forme de grandes masses du bilan structurel.

Tableau 7 : Durée d’amortissement des postes du bilan structurel (taux fixe)

Actif Durée d'amortis

sement Passif

Durée d'amortis sement

Opération sur titres et diverses durée contractuelle Opération sur titres et diverses durée contractuelle

Valeures immobilisées - immobilisations financières - dépôts et cautionnement - immobilisation corporelles et incorporelles

- Moins d'un mois - durée contractuelle

- 10 ans

Versement restant à effectuer sur

immobilisations financières - subvention d'investissement +fonds affecté

- provision pour risque et

- 10 ans (convention groupe) Opération de trésorerie et interbancaires 5 ans (convention groupe) Opération de trésorerie

et interbancaires durée contractuelle

Opération avec la clientèle - crédit

- créance en souffrance

-durée contractuelle - 4 ans

Opération avec la clientèle

- dépôts clientèle 5ans (convention groupe)

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Les résultats produits par l’ALM sont analysés selon chaque échéancier. Nous rappelons que ces échéanciers au niveau de la SGBS débute de « Moins d’un (01) mois à l’infini » ; mais, dans notre étude nous allons nous limité à cinq (05) ans.