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Un « lieu de mémoire » au service de l’idéologie impériale

B. Capter un sanctuaire dynastique

1. Un « lieu de mémoire » au service de l’idéologie impériale

Appliqué à l’Antiquité, le terme de « propagande » suscite à juste titre des réticences parmi les historiens466. Il vient pourtant immanquablement à l’esprit pour un programme architectural comme celui d’Héliopolis : même si la construction inachevée d’une plate forme monumentale témoigne de l’abandon d’un projet encore plus ambitieux, le grand temple de Baalbek n’en reste pas moins une réalisation imposante et particulièrement soignée, destinée à marquer les esprits. Les sources littéraires ne sont pas d’un grand secours pour en cerner l’origine. Elles attestent en tout cas que la tradition rattache la monumentalisation aux grands empires, séleucides ou romains, comme si le gigantisme de la réalisation en exprimait la solidité et l’envergure politique : « (…) trois rois se dresseront, Antiochos, Tibère et Gaius (…) et ils élèveront les temples d’Héliopolis et les autels du Liban »467. Pour en comprendre le message, cette forme de monumentalisation à la fois précoce et spectaculaire est à replacer dans l’équilibre géopolitique régional tel qu’il se met en place aux débuts de l’empire.

Il est communément admis que le sanctuaire d’Héliopolis, d’époque romaine, prend la suite du sanctuaire dont les tétrarques ituréens auraient été les « grands prêtres ». Nous n’en avons cependant aucune preuve formelle. Si des éléments bâtis et les fragments d’une inscription où il est question d’un « sanctuaire de Zeus » (Διὸς ἱερῷ)468

remontent à l’époque hellénistique, rien ne permet avec certitude de les mettre en relation avec le sanctuaire qui a fondé la légitimité dynastique des « tétrarques et grand-prêtres » ituréens. Pour cette raison, deux notes discordantes se sont récemment élevées parmi les chercheurs. La théorie dominante peut être d’autant plus résolument rejetée du côté des spéculations que rares sont les historiens qui ont pris la peine de l’étayer469. En particulier, la formule de Strabon qui associe Chalcis et non Héliopolis au tétrarque ituréen, déjà signalée, n’est guère soulignée470. E.A. Myers qui entend réexaminer la documentation en rapport avec les Ituréens considère ainsi qu’il n’y a aucune raison de dissocier les deux centres du pouvoir ituréen, à savoir la capitale politique et le cœur religieux de la principauté : Chalcis serait donc le siège du sanctuaire des tétrarques et grands-prêtres ituréens471. Son analyse laisse

466

Cf. VEYNE1991b ; GROS2009 ; BRU2011, p. 2-4.

467

Oracle de Baalbek, éd. P.J. Alexander, p. 13, l. 76-79 : (...) ἀναστήσονται τρεῖς βασιλεῖς, Ἀντίοχος,

Τιβέριος καὶ Γάϊος, (...) καὶ ἀνοικοδομησουσι τὰ ἱερὰ Ἡλίου πόλεως καὶ τοὺς βωμοὺς τοῦ Λιβάνου.

468

IGLS 6, 2990. WIENHOLZ 2011, p. 102, après les avoir examinés, considère que « die Fragmente von

unterschiedlichen Inschriften stammen ».

469

Voir ALIQUOT1999-2003, p. 219, et KROPP2009, p. 367-368.

470

Cf. p. 46. Chez Strabon seule Chalcis est associée à Ptolémaios fils de Mennaios.

471

de côté la question de la construction du sanctuaire héliopolitain. H. Wienholz, quant à lui, s’est prioritairement intéressé à Héliopolis durant l’époque hellénistique : il s’agit, selon lui, d’une forteresse devenue romaine sous Pompée. La construction d’un sanctuaire (construit ex nihilo donc) aurait été ensuite partiellement financée par les empereurs472.

Ces prises de position nous permettent de souligner une fois encore à quel point le sanctuaire entre vraiment dans l’Histoire à la période romaine pour les observateurs que nous sommes. Je me rallie néanmoins à la théorie dominante (Héliopolis comme sanctuaire des tétrarques ituréens) essentiellement pour deux raisons. D’une part, les témoignages d’époque hellénistique à Héliopolis sont exceptionnels dans la Bekaa. Depuis A. von Gerkan, plusieurs archéologues, y compris très récemment, à l’occasion de la reprise des travaux archéologiques à Baalbek, évoquent l’existence de fondations pré-romaines d’envergure désormais insérées ou incorporées dans la construction d’époque romaine473. Par ailleurs, la documentation d’époque hellénistique est quasiment inexistante dans la Bekaa ce qui donne la mesure, à mon sens, de l’importance du lieu de culte cité par les fragments retrouvés à Héliopolis. D’autre part, il paraît plus vraisemblable de penser que le sanctuaire héliopolitain d’époque romaine a pris la suite d’un lieu de culte existant et de quelque envergure : il me semble peu probable que les autorités romaines aient construit ex nihilo un temple consacré à des divinités prétendument locales, surtout dans le climat idéologique augustéen de la « restauration religieuse ». L’ampleur de la monumentalisation invite à conjecturer qu’il s’agissait là d’un lieu de culte dont le prestige ou les qualités religieuses était susceptible d’attirer l’attention des autorités romaines. Il y a sans aucun doute des conséquences à tirer, sur le plan méthodologique comme sur le plan historique, de l’arrivée d’un sanctuaire monumental sur le devant de la scène à l’époque romaine, mais il me semble que les thèses respectives de E. A. Myers et H. Wienholz ne permettent pas de comprendre le « chantier impérial » héliopolitain.

D’autres chercheurs, négligeant ou réévaluant le contexte colonial, ont voulu y voir l’œuvre des dynastes locaux ou, plus généralement, de grandes familles locales474. Ainsi, W. Ball, dont nous avons déjà évoqué le parti pris interprétatif et qui cherche à réévaluer l’impact de Rome au Proche-Orient, propose d’y voir un temple financé par la dynastie

472

WIENHOLZ 2011. La démonstration est complexe, H. Wienholz croise des sources de nature variée, épigraphiques, littéraires et archéologiques. H. Wienholz est particulièrement attentif au matériel archéologique. Il faut être conscient que les sources littéraires, peu explicites en ce qui concerne Héliopolis et les sites alentours, ont permis d’élaborer des scénarios variés pour la période pré-romaine.

473

LOHMANN2008, LOHMANN2010, p. 23-24, KROPP2009, p. 375-377.

474

d’Émèse475. Plus récemment encore, A. Kropp, qui cherche à démontrer les racines ituréennes du culte héliopolitain, en attribue l’initiative aux Ituréens et pense que même après la fondation coloniale, ils ont pu encore agir en tant que « civic benefactor »476. Les sources attestent qu’au début de l’Empire, les dynastes locaux ont pu jouer le rôle d’évergète, y compris dans des colonies romaines, à l’instar d’Hérode pour Berytus par exemple (voir infra). Pour autant, il paraît symboliquement équivoque, voire dangereux du point de vue romain, que Rome ait abandonné une telle initiative aux Ituréens alors même qu’elle décide de gérer directement ce territoire dans un contexte qui est loin d’être apaisé, comme nous l’avons vu. Alors qu’une principauté de Chalcis, résiduelle, est connue encore au milieu du Ier siècle de notre ère, à Berytus, par le biais de la colonisation, Rome choisit de récupérer l’héritage religieux ituréen : l’un des fondements idéologiques de la principauté hellénistique, à savoir le lien entre pouvoir politique et fonction sacerdotale, est ainsi défait, tandis que la continuité dynastique a été rompue477. Il est intéressant de noter que ni le cœur religieux de la principauté ituréenne (Héliopolis), ni sa capitale éponyme (Chalcis), n’ont été immédiatement incorporés dans le territoire d’une simple cité comme Sidon, comme si le prestige ou le poids symbolique, voire les qualités stratégiques, en excédaient le cadre étroit.

Par ailleurs, le parti pris architectural, indéniablement romain, plaide également pour en faire un manifeste émanant d’autorités romaines, dans la mesure où il ne s’agit pas, comme Hérode à Césarée Maritime par exemple, d’en faire un lieu de célébration du « culte impérial ». Il est certain, en tout cas, et on l’a souvent souligné, qu’une telle entreprise dépasse les capacités des colons eux-mêmes478. Cette forme de monumentalisation pourrait donc révéler l’implication impériale, comme l’avait déjà affirmé H. Seyrig en 1954479. « Chantier impérial », le sanctuaire était appelé à en servir l’idéologie : tout comme en Italie, l’empereur pouvait mettre en avant son souci de conserver, voire de restaurer, les cultes traditionnels. Ainsi que le souligne Philon

475

BALL2001, p. 43-46.

476

KROPP 2009, p. 375-379. KROPP 2009, p. 377, estime qu’il n’y a pas de preuve que les temples d’Héliopolis aient été uniquement financés par l’empereur : « at least in their later phases the temples were

probably a joint local effort. In their initial stage an Ituraean foundation is possible ».

477

ALIQUOT 1999-2003, p. 223, envisage la parenté de la principauté de Chalcis avec les principautés sacerdotales de l’Anatolie hellénistique, ainsi que KROPP2009, p. 367. Par ailleurs, on peut remarquer que le nom, lagide, d’Héliopolis évoque la poliadisation des grands sanctuaires menée par les Séleucides et enregistrée par le toponyme Hiérapolis (cf. CAPDETREY2007, p. 174-178).

478

Il y a un nécessaire décalage dans la monumentalisation d’une colonie qui correspond à l’accumulation de richesses sur plusieurs générations. Par ailleurs, le chantier excédait les capacités contributives d’une cité comme devait l’être Berytus à ses débuts.

479

d’Alexandrie, « ils [les Alexandrins] savaient qu’Auguste mettait autant de soin à affermir les traditions de chaque peuple que s’il s’agissait de traditions romaines […] »480. Cette politique s'exerce désormais à l'échelle du monde romain, mais peut-être plus particulièrement dans la partie orientale de l'empire, où la guerre civile a occasionné de profonds bouleversements et où les traditions religieuses jouissent d’un grand prestige auprès des Romains. On peut ainsi penser que la réalisation d’un grand temple monumental sur le territoire de l’unique colonie romaine du Proche-Orient augustéen relevait de cette thématique de la restauration religieuse indissociable de l’idéologie de la pacification de l’empire.

Le financement de la construction pourrait même être uniquement à la charge de l’empereur et constituer l’extension ciblée du monopole que celui-ci exerce désormais à Rome en ce qui concerne les constructions publiques. De la même manière Josèphe a prétendu qu’Hérode avait financé seul la reconstruction du temple de Jérusalem481. Or, R. Bloch a analysé la façon dont le souverain, à Jérusalem, cherchait également à se poser en pieux restaurateur des traditions religieuses, à l’instar d’Auguste482. Lorsque Flavius Josèphe rapporte qu’Hérode a fait bâtir « des exèdres, des portiques, des temples et des forums » à Berytus et à Tyr, il faut probablement en déduire qu’il s’agit de l’embellissement du seul chef-lieu483. Il n’est plus question de temples, mais d’un théâtre, d’un amphithéâtre484 et de bains lorsque Flavius Josèphe décrit l’évergétisme d’Agrippa Ier à Berytus485. Il mentionne en outre des spectacles musicaux et des combats de gladiateurs486. Dans la lignée de ses prédécesseurs, Agrippa II apparaît également comme un évergète à la mode grecque, ce qui s’accorderait avec son statut de patron affiché à Héliopolis487. Une inscription récemment révisée par R. Haensch appuie le témoignage de

480

Philon d’Alexandrie, Leg. ad Caium, 153.

481

Ce qui semble ne pas correspondre à la réalité. Cf LICHTENBERGER1999, p. 140.

482

BLOCH2006. Cf. aussi LICHTENBERGER1999, p. 138.

483

Josèphe, BJ, I, 21, 11 (422). ROLLER1998, p. 220-222 pour l’évergétisme d’Hérode à Berytus.

484

SARTRE2001, p. 681-682, pour les amphithéâtres du Proche-Orient et PATRICH2002, p. 57, pour le terme ἀμφιθέατρον chez Josèphe et d’autres auteurs. D’après J. Patrich les spectacles de chasse et de gladiature avaient principalement lieu dans les stades dans la partie orientale de l’empire (PATRICH2002, p. 58 et n. 49).

485

Josèphe, AJ, XIX, 7, 5 (335-337). Josèphe signale qu’Agrippa Ier « honora tout particulièrement les Bérytains » (Βηρυτίους ἐξαιρέτως ἐτίμησεν). Dans cet extrait il ne signale pas que Berytus est colonie romaine.

486

Les premiers spectacles de gladiateurs datent de 166 avant notre ère, sous Antiochos Épiphane, Polybe XXX, 26 (= Athénée, Deipn., V, 195) et Tite Live, XLI, 20, 11-13. Un hippodrome est construit en 67 avant notre ère et un amphithéâtre construit par César (Malalas, Chronographie 217).

487

Josèphe, AJ, XX, 9, 4 (211-213). Il est question d’un théâtre, de spectacles annuels et de distribution de blé et d’huile d’olive. Flavius Josèphe ne cite que Berytus comme cité étrangère à recevoir des dons, mais ne signale pas davantage que pour Agrippa Ierqu’il s’agit d’une colonie.

Flavius Josèphe concernant l’évergétisme hérodien488: elle commémore la rénovation d’un bâtiment du roi Hérode (rex Herodes) par Agrippa II et Bérénice489. Les princes clients désireux de manifester leur loyalisme ont donc bien participé à la constitution de la parure monumentale de la ville et ils ont sans doute financé des spectacles qui offraient l’occasion aux colons d’adopter un comportement « romain ». S’ils sont honorés au chef-lieu et à Héliopolis, les Hérodiens n’ont probablement distribué leurs largesses qu’au profit de la ville.

La monumentalisation du sanctuaire des princes de Chalcis montre que Rome décide de créer ou de perpétuer un « lieu de mémoire », pour reprendre une expression par laquelle J. Scheid désigne certains de ces grands sanctuaires régionaux dont l’histoire commence à la période pré-romaine490. En regard de la politique d’Octavien-Auguste en Italie, telle qu’elle a été mise en évidence par ce savant, la question du rôle joué par la présence d’un sanctuaire à vocation régionale dans l’extension territoriale mérite ainsi d’être posée. En accumulant des exemples plus ou moins bien documentés, mais convergents, J. Scheid a montré qu’en Italie, l'implantation coloniale se faisait aussi selon des critères politico-religieux, les autorités romaines s'efforçant de récupérer et d'exploiter le prestige attaché à des lieux de culte traditionnels et fédérateurs491: « l’exemple italien enseigne qu’une cité pouvait recevoir, lors de sa fondation, un sanctuaire régional fameux, qui appartenait à une autre communauté, soumise »492. Plusieurs colonies octaviennes sont ainsi fondées autour d’un grand sanctuaire jusque là extra-urbain, comme c'est le cas à Hispellum, dont le grand sanctuaire pourrait avoir succédé « à un important sanctuaire supra-régional des Ombriens »493. En recevant, en outre, la gestion du célèbre sanctuaire des sources du Clitumne au détriment de la contiguïté territoriale, cette cité acquérait de fait une position privilégiée dans le réseau urbain local494. L’extension en parallèle des territoires de Sidon et de Berytus, nous l’avons vu, pose la question du choix de Berytus. Peut-être faut-il tenir compte alors de la dimension religieuse dans les motivations des autorités romaines.

488

AE 1928, 82 = AE 1947, 135 = AE 1954, 258 = AE 2006, 1578. Cf. HAENSCH2006. On peut signaler également la dédicace d’Héliopolis : adressée à Agrippa I ou Agrippa II, elle honore un patron royal de la colonie. Une dédicace de la cité de Tyr en faveur d’Agrippa Ier ou d’Agrippa II (AE 2006, 1589) et la dédicace de Qalaat Fakra en l’honneur d’Agrippa Ier et de Bérénice (AE 1999, 2011).

489

À propos du rôle de Bérénice, cf. SCHWENTZEL2011, p. 269.

490 SCHEID2006b, p. 444. 491 SCHEID2006a, p. 80-86. 492 SCHEID2006b, p. 444. 493 SCHEID2006a, p. 82. 494

SCHEID2006b, p. 444 : « (…) la gestion et la propriété de ces grands lieux de culte étaient prestigieuses, car leur culte intéressait en fait toutes les cités voisines ».

L'annexion de ce sanctuaire renommé, sans doute fédérateur, donnait en effet à Berytus une envergure régionale en accord avec son nouveau statut et un cadre privilégié pour établir des relations avec les principautés et les cités limitrophes. Si l’on suit l’interprétation d’H. Seyrig, l’inscription funéraire de « Zénodore fils de Lysanias le tétrarque » montre qu’à la période romaine un membre de la dynastie voisine d’Abilène est enterré à Héliopolis495. On peut penser que cette pratique prolonge une tradition plus ancienne. Le rôle fédérateur du sanctuaire est attesté en tout cas au Ier siècle de notre ère. Deux inscriptions honorifiques dessinent le réseau de relations dans lequel s’insérait le sanctuaire régional et, partant, la colonie, plus qu’elles ne révèlent les commanditaires du chantier de Baalbek : un prince d’Émèse496 (une inscription de Berytus confirme les liens étroits qui ont pu se nouer avec la principauté) et sans doute le tétrarque de Chalcis, Agrippa II497, y sont honorés par « la colonie ». Les liens personnels avec l’empereur, soulignés par la rhétorique particulière de l’épigraphie498, se doublent ici de relations étroites nouées avec la colonie, faites de patronage, de titres honorifiques et sans doute également d’évergétisme. Celui-ci n’a toutefois sans doute pas le relief de la politique édilitaire d’Hérode hors de son royaume. Lorsqu’il comble Berytus de ses bienfaits, Hérode se comporte avant tout en souverain hellénistique et Josèphe n’a pas besoin de mentionner le statut colonial de Berytus. La colonie bénéficie de la faveur du roi de Judée au même titre que d’autres cités de l’espace oriental. Quelques décennies plus tard, les inscriptions honorifiques évoquées semblent indiquer que la colonie et son prestigieux sanctuaire servent d’interface avec Rome.

495

IGLS 6, 2851. SEYRIG1970.

496

IGLS 6, 2760 : Regi magno / C(aio) Iulio Sohaemo / regis magni Sam/sigerami f(ilio), philo/caesari et philo/[r]ohmaeo, honora/t[o ornamentis] consulari/b[us ---]/ patrono coloniae / (duum)viro quinquenn(ali) / L(ucius) Vitellius L(uci) f(ilius) / Fab(ia tribu) Soss[i]a[nus], « au grand roi Caius Julius

Sohaemus, fils du grand roi Samsigeramus, ami de César, ami des Romains, honoré des insignes consulaires, …………., patron de la colonie, duumvir quinquennal, Lucius Vitellius Sossianus, fils de Lucius, de la tribu Fabia ».

497

IGLS 6, 2759 : [--- regi] / magno Ag[rip]/pae pio philocae/sare et philoromae(o) / patrono col(oniae) / pub(lice) fac(tum), « au grand roi Agrippa, pieux, ami de César, ami des Romains, patron de la colonie,

(statue) érigée aux frais de la cité ».

498

Cf. SUSPÈNE2009, p. 46-49, pour une analyse de l’introduction des termes philokaisar et philorhomaios dans l’épigraphie.

2. De Berytus à Jérusalem : la monumentalisation d’un espace sacré en