• Aucun résultat trouvé

3.2 La définition du Guan

3.2.1 Guanxi et Renqing et Mianz

3.2.1.2.1 Lian et Mian

Le sens basique de Mian面 est la face et le visage physique. Dans la langue chinoise, il existe deux vocabulaires employés pour décrire la face et le visage : Lian 脸 et Mian 面. L’utilisation de caractère Mian en Chine commence à l’époque du XVème

siècle avant Jésus Christ dans l’écriture ossécaille (image à gauche). Le caractère Lian apparaît plus tard à époque Wei (3ème siècle) et son utilisation pour décrire le visage apparaît à partir de la dynastie Tang (7ème siècle). Dans la société chinoise moderne, on entend souvent que quelqu’un a Mianzi (有面子), un grand Mianzi (面子大), ou on dit de quelqu’un qu’il a perdu le Lian (丢脸) etc. Tous utilisent alors le sens figuratif important dans le système de Guanxi en Chine, qui est considéré comme étant lié avec une forme de capital social et une forme légitime de compétence (Yang et Kleinman (2008)). King et Myers (1977) distinguent la face morale (Lian) et la face sociale (Mianzi). Nous allons les analyser en détail.

Le sens figuratif de Lian est l’état d’esprit moral d’un individu. L’arbre vit dans son

écorce l‘homme vit dans son Lian. 树活一层皮,人活一张脸. Ce proverbe populaire

montre l’importance du Lian en Chine. Dans toutes les circonstances, les gens qui apprécient leur Lian se comportent toujours honnêtement et accomplissent toujours leurs obligations (Hu 1944). (L’expression française : être bien dans sa peau.)Avoir le Lian est la condition nécessaire pour qu’un individu soit accepté et qu’il vive dans la société chinoise (Huang 1985). Le critère principal de cette condition utilisée par la société est, d’après le philosophe Cheng (1986), un respect sur cinq relations principales (Wulun 五 伦) : père-fils 父子有亲,souverain-sujet君臣有义,homme-femme 夫妇有别,aîné- cadet 长 幼 有 序 , ami-ami 朋 友 有 信 avec les cinq normes de comportement rituel d’éthique confucéenne (五德) : la vertu et la bienveillance仁, la droiture义, le rituel 礼, la sagesse 智 et la fidélité et la confiance 信 . Quelqu’un qui ne respecte pas cet esprit confucéen est considéré ignorer l’importance du Lian ou bien vouloir abandonner son Lian : il sera rejeté par la société.

« La Perte de Lian 丢脸 » est comme le sentiment d’un acteur sur scène au moment où son comportement discrédite les cinq éthiques confucéennes. Ce stigmate peut toucher d’autres membres de la famille quand le public en parle, car ils vont prendre la responsabilité de ne pas l’avoir bien éduqué. Une perte de Lian risque de mettre l’individu et toute sa famille dans une situation isolée et méprisée. Voici quelques

Écritures ossécailles de Mian : Un œil entouré par le bord pour décrire le visage.

49

exemples : le nouveau mariage d’une veuve était strictement interdit en Chine depuis la dynastie Song (10ème siècle), l’empereur honore la veuve qui garde sa chasteté à perpétuité pour son mari qui est mort jeune « l’arc de chasteté » (Jiang 2008). Si, cette veuve est en amour avec un autre homme, elle sera rejetée par la société : cette infamie risque de stigmatiser d’autres membres de sa famille.

Dans le sud de la Chine notamment dans les campagnes de la province de Canton, si la femme après les fiançailles ou le mariage a une liaison avec un autre homme, elle sera punie par noyade dans la cage d’un cochon (浸猪笼) avec la malédiction de ne pouvoir se réincarner en humain dans sa prochaine vie (Li 2005). Cette punition est épouvantable à notre ère, mais à l’ancienne époque, les rites acceptés

socialement demandaient aux femmes d’être fidèles à leur mari jusqu’à la mort quoi qu’il arrive (从一而终). La désobéissance aux rites pour son propre intérêt fait perdre le Lian et c’est inacceptable pour les autres. Par conséquence, la moindre menace de sanctions sociales conduit les pré-contrevenants et les prédélinquants à se corriger (Fei 1948).

Le Lian représente le respect et la confiance de la société en l’homme de qualité. Dans l’histoire ci-dessus, les femmes se soumettent à leur homme parce qu’elles ont été éduquées à subir un ordre hiérarchisé de l’ancienne société confucéenne. Leur soumission leur rend la considération sociale dans laquelle les relations sont classifiées entre supérieures et inférieures : le père et le fils, les personnes âgés et les jeunes, le prince et les sujets etc. Le premier est supérieur au dernier, donc le dernier doit plus de respect au premier. Le fils de « la piété filiale » doit tout respect aux parents même quand les parents ont commis une erreur, il ne peut jamais se disputer avec eux :

Si vos parents tombent dans une faute, avertissez-les avec grande douceur. Si vous les voyez déterminés à ne pas suivre vos avis, redoublez vos témoignages de respect, sans vous opposer. Quand même ils vous maltraiteraient, n’en ayez aucun ressentiment. 事父

母几谏,见志不从,又敬不违,劳而不怨« Analectes ConfuciusLiRen论语里仁 » Cage de cochon

50

Le respect de l'obéissance filiale est logiquement enraciné tel qu'il est perçu comme quelque chose qui doit être fait (应该做的 Stafford 1995). La moralité traditionnelle chinoise souligne la continuité morale de la piété filiale (Xiao) à la loyauté et patriotisme (Zhong), entre le souverain et les sujets, les sujets doivent obéir au souverain avec

dévouement. L’inférieur doit au supérieur le respect, la loyauté et la fidélité.

Réciproquement, le haut lui rend la bienveillance pour retrouver l’harmonie :

En public, comporte-toi toujours comme en présence d’un invité de marque. Au gouvernement, traite le peuple avec toute la gravité de celui qui participe à un grand sacrifice. Ne fait pas aux autres ce que tu n’aimerais pas que l’on te fasse. Ainsi, nul ressentiment ne sera dirigé contre toi, que tu sois au service de l’état ou d’une grande famille. 出门如见大宾, 使民如承大祭, 己所不欲, 勿施于人, 在邦无怨, 在家无怨。 « Analectes ConfuciusYanYuan 论语颜渊 »

Ce rituel (Li) est la règle à suivre pour tout le monde, car se comporter humainement est se comporter rituellement avec les autres. Tu (1987) stipule que l’intention originale confucéenne est la moralisation d’une personne dans les relations humaines. Par contre,

Ce qui est contraire au rituel, ne le regarde pas, ne l’écoute pas ; ce qui est contraire au rituel, n’en parle pas et n’y commets pas tes actions.非礼勿视, 非礼勿听, 非礼勿言, 非

礼勿动。« Analectes ConfuciusYanYuan 论语颜渊 »

Mais dans la vie réelle, le peuple commun n’a pas eu autant d’éducation. Il comprend moins bien que le haut qui est plus éduqué. La notion de courtoisie est plus faible chez eux. Donc le rituel ne s’applique pas à eux17. Le niveau ou la limite de Lian dépend de l’éducation et de la culture vécues par la personne (Yang 1994). Les gens sont jugés par un critère rituel adapté à leur situation sociale : la générosité et la bienveillance confucéenne favorisent les faibles, Le Lian du haut est plus fragile (脸皮薄). Un civilisé qui se querelle violement avec une brute est considéré comme honteux, même s’il est dans le juste (Hu 1944).

Lian est donc l’esprit moral jugé par la société selon un critère adéquat à son éducation. La relation entre Lian et Mianzi est comme la valeur réelle et le nom, la même valeur réelle peut être accordée à plusieurs noms, on ne possède qu’un seul Lian mais plusieurs Mianzi dans les situations différentes. Pour Mead (1934) un individu est conçu à partir du Moi et du Je. Le Moi, plus impersonnel que le Je, est l’ensemble des perceptions des autres que l’on assume soi-même. Ce Moi est une partie de Mianzi, entièrement basée sur

51

l’évaluation extérieure (Hu 1944). Simplement dit, le Mianzi est une réputation cumulée, croissant à chaque réussite personnelle et appréciation publique (Zhai 1995). Il est jugé par la société selon l’action et son propriétaire ne peut pas le manipuler et l’augmenter à sa fantaisie (Hu 2004) mais l’évaluation basique de Lian comprend les informations personnelles. Les enfants chinois sont éduqués quotidiennement et formellement à la moralité. Ils apprennent à se livrer à de bonnes relations humaines en respectant le rituel. Perdre son Lian revient à perdre son humanité (丢人) parce que le rite a été trahi. Le Lian est plus difficile à perdre et à reproduire que le Mianzi. Il se peut que les gens préfèrent perdre le Mianzi avec l’intention de redévelopper le Lian du fait que cette perte est moins grave (Zuo 1997).

Si Lian est un sentiment inhérent, le Mianzi est un jugement en provenance de l’extérieur. Le sociologue Goffman dans sa théorie des acteurs de théâtre envisage la vie sociale comme une scène, avec ses acteurs, son public et ses coulisses. Chaque individu est un acteur. Avant-scène face aux différents types de publics, il peut avoir plusieurs rôles différents selon l’image espérée du public. Les acteurs mettent tout en œuvre afin de cacher les stigmates qui les disqualifient lors de ces interactions avec autrui. Le rôle que l’individu joue dans la scène sociale amène l’individu à respecter certains rituels et lignes de conduite socialement admises (Goffman 1973). Le travail pour le Mianzi est comme une mise en scène d’un rôle, dans une circonstance prédéfinie avec l’ambiance particulièrement décorée, l’acteur s’habille et se comporte spécifiquement pour la recherche de satisfaction et de valeur sociale, toute scène jouée est pour obtenir plus de Mianzi.

Les occidentaux ont souvent l’impression que les chinois sont trop modestes devant leurs performances et leurs réussites. Parfois quand les atouts sont évidents, cette modération est soit considérée comme de l’hypocrisie, soit interprétée comme un manque de confiance en soi. En réalité, cette humilité est une précaution de survie dans la vie sociale car il est certain qu’il ne faut pas sous-estimer son savoir-faire, mais il sera plus dangereux de le surestimer. Le critère d’évaluation sociale se modifie en fonction de la situation sociale, le niveau d’importance de perte de Lian diffère en même temps. Plus la place occupée est importante, plus les critères imposés sont sévères. L’exagération des compétences et la surestimation va positionner l’individu dans un état supérieur aux autres, par conséquent, la probabilité d’être traité dédaigneusement sera plus élevée. Non seulement son échec ne sera plus accepté ou toléré, mais encore il risque d’être bafoué par les moins compétents. Il est difficile de prévoir exactement le résultat de l’avenir. Au lieu de prendre le risque d’être pris pour quelqu’un de frivole ce qui décrédibilise sa personnalité, un sage prend l’option de la modération, c'est-à-dire, de mesurer

52

scrupuleusement ses propos et de se comporter sérieusement pour une image positive et décente, digne de confiance et appréciée par tous. Dans ce cas, il va être accompagné de l’encouragement de ses amis tout au long de la procédure, quoi qu’il arrive il n’est pas perdant : s’il réussit, ses confrères le trouvent modeste, s’il échoue, il obtiendra la compréhension des autres. Dans les deux cas, il évite d’être critiqué comme un homme arrogant grâce à sa modération, l’image qu’il a choisie de mettre en scène devant son public et par laquelle son Moi idéal est élaboré et intégré correctement. Son Mianzi est aussi protégé et bien conservé.

3.2.1.2.2

Mianzi (

面子

)

Dans le terme Mianzi, le caractère qui porte la signification principale est Mian ayant plusieurs sens. À part le visage, il est également utilisé pour décrire la farine et la nourriture à base de farine, la façade, l’orientation et la perspective. Quand il est attaché avec Zi qui n’est ajouté que pour la coordination de prononciation mais n’a pas de sens précis en soi, Mianzi devient un mot magique qui manifeste la particularité de la relation humaine dans la société chinoise. « Le Mianzi est éternel, invariable et permanent comme

les articles dans la Bible, son importance et son universalité en Chine dépassent la Constitution des Usa. (Lin 1935) » Beaucoup d’expressions sont associées au Mianzi :

quelqu’un qui se soucie de Mianzi (讲究面子) passe son temps à travailler sur son Mianzi (面子工夫, Jin 1988) en faisant plus de donation, construire une école ou un orphelinat gratuitement afin d’avoir plus de Mianzi (增加面子 Wang 1996). Face à ce type de personnes qui désirent (要面子), qui gardent (顾面子) et qui sont en amour (爱面子) de Mianzi avec sollicitude (Chen 2007), il vaut mieux donner (给面子) ou réserver (留面子) Mianzi en profitant de toute occasion de complimenter, de souligner en public son titre important, d’apprécier ses propositions et ses recommandations. Même si parfois on n’est pas vraiment d’accord il faut trouver le moment de l’indiquer et d’en discuter discrètement. Le désaccord en public est un geste à ne pas donner Mianzi (不给面子), la dispute en public va faire perdre (丢/失面子 Wang 1996) voire ne plus avoir Mianzi (没 有面子 Chen 1988). Quand il y a une différence de Mianzi après une comparaison (**面 子比较大), il est possible d’emprunter (借面子Hu 1944), de vendre (卖面子), et de lutter pour (争面子, Jin1988), il est aussi possible de feindre d’en avoir beaucoup (充面子, Zuo 1997) parce que Mianzi est sa vie (死要面子).

Voici deux petits exemples issus de la vie quotidienne chinoise pour illustrer le Mianzi. Le prix d’un paquet de cigarette varie de quelques centimes à plusieurs dizaines d’euros. L’histoire de Mianzi impose aux fumeurs de préparer deux paquets de cigarettes en permanence sur lui : un de bonne marque et un de marque moins chère. Quand il est avec

53

plusieurs personnes, il sort le bon et le partage avec ses amis. Il aura ainsi son Mianzi (有 面子). Le moins bon est gardé pour lui quand il est tout seul pour économiser sa dépense précédente. Pendant les années 70, tout achat a été contrôlé et limité par le ticket spécial en fonction de nombre de personnes de la famille, le ticket de viande, le ticket de tissu, le ticket de riz etc. même si on avait de l’argent, sans ce ticket contrôlé, le magasin ne pouvait pas vendre. Donc sauf à l’occasion des grandes fêtes, les gens achetaient rarement des vêtements. Les shanghaiens ont inventé la fausse chemise (Zhou 2006) qui a été coupée au maximum : les deux manches ainsi que le bas avant et arrière, en gardant le minimum, le col et les deux boutons du haut. L’avantage de cette fausse chemise est l’économie de tissu. On peut acheter ou faire tailler plusieurs fausses chemises avec le même volume de tissu. Cela nous aide à gagner le Mianzi. En le mettant sous la veste, elle ressemble à une vraie chemise. On peut en changer plus souvent grâce à ce système ; de plus personne ne peut forcer à se déshabiller pour contrôler si la chemise est vraie ou fausse (Xie 2004). Cette invention de fausse chemise satisfait le désir d’avoir Mianzi plus ample. Le Mianzi est lié à plusieurs termes : le statut social, l’image sociale, la réputation, la crédibilité et l’honneur. Le statut social est la position d’un individu au sein d’une société, il est le facteur décisif de la taille de Mianzi (Chen 1988). Le Mianzi appartient à la personne non pas à ses liens ci-dessus. L’image est d’abord conditionnée par la valeur du Lian de l’acteur(en scène) et puis maitrisée par le public. En général, une bonne image signifie avoir du Mianzi, mais il se peut qu’une personne en ait mais avec une mauvaise réputation (Xie 2004). Le prestige apporte à une personne du Mianzi, en perdre le diminue, mais la réciproque est fausse : avoir du Mianzi ne signifie pas avoir du prestige, perdre du Mianzi ne veut pas dire perdre du prestige (Chen 1988).

M. He Shen, l’ancien premier ministre de l’empereur Qianlong de dynastie Qing a une image de personne corrompue, mais son Mianzi est grand et tout le monde doit lui donner Mianzi parce qu’il est favori de l’empereur. Vue sa situation et son haut statut social, il a lui-même grand Mianzi, en plus l’appréciation de l’empereur lui fait bénéficier d’une partie du Mianzi de l’empereur (一人之下萬人之上). Donc même s’il se comporte comme un chien, personne n’ose lui dire non. (Lu 2006, Ju/Xiao 2008)

54

Quand on dit que le Mianzi n’est pas assez grand, cela signifie que la personne n’a pas beaucoup d’influence (et les autres ne trouvent pas de raison de lui donner du Renqing). Malgré l’abstraction du mot, il est considéré comme quelque chose d’évaluable quantitativement (Luo 2000) grâce à ses termes associés. Plus la situation sociale sera élevée, plus grand sera le Mianzi possédé par la personne. (Wu 2004).

He (He et al 1991) définit le Mianzi comme le respect d’autrui vis-à-vis de la situation sociale d’un individu, de son comportement et de son rôle joué dans la société, et la soumission à son influence sociale. Les sujets du concept « avoir Mianzi » changent dans différentes cultures et situations, avec différentes personnes (Chen 1988). Pour les enfants, le sujet consiste à respecter les âgés et à être sage ; pour les adolescents, le sujet se modifie en faisant de bonnes études dans une bonne école ou un bon métier. Quand un adulte a une bonne famille, il a Mianzi, et pour les personnes âgées, leur Mianzi est lié avec leurs enfants ou leurs petits-enfants. Ils veulent souvent montrer aux autres que leurs enfants ont réussi leur carrière professionnelle ou que leurs petits enfants sont sages et adorables. Le grand Mianzi dans la mafia n’a pale même contenu que le Mianzi des chercheurs scientifiques. Le geste qui pourrait donner le Mianzi à un chinois ne sera peut- être pas apprécié par un français : lorsqu’un chinois reçoit des cadeaux, il n’ouvre pas les cadeaux devant les autres pour préserver le Mianzi des offreurs dont les cadeaux sont plus modestes et aussi pour montrer la confiance, mais les Français attendent le moment où le receveur ouvre le cadeau devant le donneur et les en remercie. Si un chinois n’ouvre pas le cadeau de son ami français devant lui, ce français sera déçu et il risque d’interpréter que son cadeau l’indiffère.

Le directeur d’une entreprise de liqueur de la province L nous raconte sa propre méthode d’accueil : dans tous les cas, il faut les inviter à prendre un repas où la liqueur est indispensable. Plus ils sont de haut niveau, plus cher sera la liqueur servie, sinon, ils n’ont pas de Mianzi et nous non plus. Si les personnels de la mairie viennent, normalement on prépare la liqueur de notre société. Pour les dirigeants régionaux, leur Mianzi est plus grand, et nous devons leur préparer la liqueur plus chère, comme Maotai et Wuliangye (marque connue de liqueur) en plus de notre liqueur. Si l’état nous visite, quel honneur, alors dans ce cas-là, il faut cacher notre liqueur sous la table… (Extrait de l’interview de M. D le directeur de liqueur de la province L de Chine)

55

Les préoccupations de Mianzi sont faites devant les gens de connaissances ou les familiers (Chen 1992). On cherche à ne pas perdre de Mianzi devant eux et on préserve le leur. Avec des connaissances, un voyageur V peut prendre le bus sans acheter le billet, si on tombe sur le contrôleur C, il suffit de lui mentionner le nom de son ami (le collègue de