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Les dimensions sociales de l’analyseLes dimensions sociales de l’analyse

Les dimensions sociales de l’analyse

Les dimensions sociales de l’analyse

Les dimensions sociales de l’analyse

Diverses dimensions sociales de la construction d’un rapport spécifique à la nature ont émergé de l’enquête. Je vais résumer les quatre qui me paraissent les plus intéressantes pour comprendre l’articulation assez complexe entre des pratiques et des représentations liées à la nature, et les formes de la rationalité instrumentale. On verra que les représentations sociales d’un partage des intériorités entre l’homme et les baleines sont présentes y compris chez des « modernes », ce qui complète empiriquement ce que j’ai déjà posé dans le premier chapitre. Je présenterai ensuite les trois axes principaux qui ont émergé du terrain pour configurer une image de la rationalité instrumentale et des procédures de planification mises en œuvre locale-ment : le travail, les sciences et le débat public participatif.

Un partage d’intériorités au cœur de la modernité Un partage d’intériorités au cœur de la modernité Un partage d’intériorités au cœur de la modernité Un partage d’intériorités au cœur de la modernité

En dépit de toutes les différences qui structurent la population des capitaines, des gui-des ou gui-des photographes interrogés, au-delà gui-des caractéristiques spécifiques de chaque entre-prise d’avistaje, ou des manières de travailler, ce qui est commun à tous les entretiens réalisés c’est l’expression d’une souffrance. En effet, dans presque tous les entretiens les balleneros dé-clarent souffrir autant du spectacle de la douleur des baleines que de leur propre impuissance face à l’ampleur du problème.

Capitaine : « C’est vraiment très choquant pour moi, parce que j’y suis tout le temps [en mer] et je le vois tout le temps. Ça te donne… ça te transmet beaucoup, non ? Cette douleur qu’elles sentent, parce que je vois comment un goéland fait qu’une baleine s’arque, réellement, ça reflète sa douleur. Imagine quand ça devient un peu massif, non ? Quand il y a plus de trois goélands qui arrachent des morceaux de peau et de graisse, ça se voit beaucoup et ça change le comportement des baleines. Je le vois, par exemple, si elle [la baleine] s’intéressait à l’embarcation avant ça [les attaques], elle s’énerve, elle com-mence à changer de place et elle ne s’arrête plus à aucun moment, et ça fait qu’on voit vraiment son mal être. C’est quelque chose de très impactant, c’est difficile de pouvoir le résoudre, et c’est quelque chose qu’on transmet, une des problématiques du lieu. Et, bon, nous faisons partie de ce problème d’une cer-taine manière, avec toute la pollution qu’on génère, avec tous les déchets qu’on génère… »

Capitaine : « Moi ça me fait mal. À chaque coup de bec j’ai mal, c’est comme si on me piquait. » L’expression de la souffrance n’est pas toujours aussi directe. Un capitaine passe ainsi un long moment à m’expliquer qu’il ne souhaite pas donner son avis personnel, qu’il préfère l’objectivité, que ce qu’il ressent n’a pas à entrer en ligne de compte dans son appréciation des interactions entre baleines et goélands, mais que si vraiment je veux avoir son avis personnel, ça le gêne : autrement dit, quand la douleur ressentie ne s’exprime pas directement, on en per-çoit les effets en creux dans le discours.

Pour comprendre les raisons de l’expression de cette douleur partagée avec les baleines, et ne pas y voir seulement un sentimentalisme de circonstance, il faut essayer de se mettre dans

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le contexte pratique des relations des balleneros avec les baleines. Les capitaines, les guides, ainsi que les photographes qui les accompagnent sur les embarcations, passent quotidienne-ment plusieurs heures en mer à scruter l’horizon à la recherche de baleines. Puis il s’agit de s’approcher des animaux, et de réaliser des manœuvres parfois délicates pour respecter les prin-cipes de l’avistaje patagonique qui impose qu’une fois la première phase d’approche effectuée, ce sont les baleines qui doivent venir vers l’embarcation et manifester de l’intérêt pour elle. Il faut se mettre dans la peau de gens qui, depuis dix ou quinze ans, parfois plus, sont quotidien-nement et durant plus de six mois confrontés à la vision de baleines se faisant attaquer par des goélands. Ils observent souvent des blessures atroces : cratères de plus de vingt centimètres de diamètre, ou encore dos totalement labourés des jeunes baleineaux. Qu’il s’agisse des capitai-nes, des guides ou des photographes, tous ont en outre assimilé les principes de la photo-identification inventée par Roger Payne sur la péninsule : chaque baleine est répertoriée par le dessin de ses callosités, on lui donne un nom, elle intègre alors un catalogue et elle peut bénéfi-cier d’un suivi régulier grâce aux sondages de population réalisés annuellement par les biologis-tes. Des photographes d’avistaje contribuent d’ailleurs à la photo-identification avec les biolo-gistes, de même que les capitaines peuvent contribuer directement aux activités de recherche quand des scientifiques affrètent une embarcation sans touristes dans le cadre de certains pro-jets. Enfin, les balleneros ne sont pas seulement impliqués dans la recherche. Ils sont également les destinataires des stratégies de communication et de vulgarisation mises en œuvre par des ONG, en particulier par l’Instituto de Conservación de Ballenas (ICB) qui a été fondé en 1996 et qui est la branche argentine d’Ocean Alliance/Whale Conservation Institute, une ONG créée en 1971 par Roger Payne. Avec Payne, c’est tout un discours sur la conservation qui a été élaboré et diffusé, ce qui a permis, à une époque où les baleines franches australes étaient menacées d’extinction, de personnaliser, d’individualiser ces mammifères. Auparavant, on ne les étudiait qu’en tant qu’espèce et sur la base d’animaux qu’il fallait chasser et tuer. C’est d’ailleurs encore parfois le cas aujourd’hui35. À travers des ateliers et des conférences, les balleneros ont été directement impliqués par les actions de communication de l’ICB visant à changer ce type de conceptions et de pratiques. Aujourd’hui, les capitaines connaissent prati-quement toutes les baleines de la baie et les désignent par le nom qui leur a été attribué suite à la photo-identification. Ils en connaissent également dans le détail les caractéristiques compor-tementales sur lesquelles ils s’appuient pour construire leur avistaje comme un spectacle.

Dans ce contexte, on peut comprendre que la vision récurrente de la souffrance d’animaux génère l’expression d’une souffrance partagée par les balleneros. Dans les entretiens, l’expression de la souffrance partagée avec l’animal est suivie ou précédée de l’expression d’un fort sentiment d’impuissance. Cette douleur partagée avec l’animal et exprimée en relation avec le sentiment d’impuissance oppose d’un côté un animal sans défense en dépit de sa grande taille, qui légitime l’activité de la plupart des gens à Puerto Pirámides, et qui tente de protéger son petit, à une espèce de petite taille, considérée comme très intelligente et qui n’a aucun problème de survie. Une opposition entre des goélands « très intelligents » et des baleines « sans défense » est très présente, et pas seulement chez les capitaines. Les biologistes, dans les conversations quotidiennes, tiennent ce même type de propos. J’ai entendu l’un d’eux compa-rer les baleines à des vaches. Un animal placide en somme, franc et honnête, attaqué par des « rats » ou des « cafards » (autres comparaisons fréquentes), par des parasites. Lors d’une

ture de goélands à laquelle je participais avec une équipe de biologistes, je fus assez surpris d’entendre la « discussion » suivante entre une vétérinaire et un goéland, pendant qu’elle lui faisait une prise de sang : « Ah tu as mal, hein ! Ça ne te plait pas ? Tu vois maintenant ce que ça fait, d’attaquer les baleines ? ». Son regard courroucé envers le goéland montrait qu’elle ne plaisantait qu’à moitié. Au-delà de l’humour souvent corrosif des argentins, tout ce que j’ai pu observer durant ces mois passé au contact des balleneros et des biologistes m’a montré qu’on ne peut pas parler d’anthropomorphisme en faisant comme si seuls les « profanes » étaient concernés.

Ce qui est intéressant, avec l’expression de la souffrance des capitaines ou avec certaines des remarques des biologistes, plus ou moins exprimées sous la forme de blagues, c’est de ren-contrer une situation qui questionne la manière dont l’anthropologie contemporaine, en parti-culier l’anthropologie de la nature de Descola, dénonce la coupure entre nature et culture opé-rée par la modernité. En effet, cette situation ressemble fortement à l’une des ontologies de la relation entre l’homme et l’animal décrite par Descola : celle du partage des intériorités.

L’expression d’un partage de la souffrance serait donc l’indice assez fort d’un partage des intériorités au cœur même de la modernité occidentale. Les capitaines de Puerto Pirámides ne sont pas des Achuar perdus au cœur de la forêt amazonienne. Ils ont la télévision, des réfri-gérateurs dernier cri, des voitures, consultent internet quotidiennement, votent, envoient leurs enfants à l’école, etc. Je n’en tire pas pour autant la conclusion selon laquelle il y aurait des formes d’animisme au sein de la modernité36 : cette analogie serait fausse car il n’y a aucune institutionnalisation de ce type de relation à l’animal dans un cadre religieux.

De plus, il faut tenir compte de la spécificité de l’expression de la souffrance partagée avec les baleines dans le cas des balleneros. Celle-ci s’exprime en effet dans le contexte d’une autre idée, celle de leur propre impuissance. L’impuissance est doublement ressentie par les capitaines et les guides balleneros : en tant que telle, quand elle les touche personnellement à travers la douleur partagée avec l’animal, et en tant que guides devant donner des explications à des touristes ne comprenant pas plus qu’eux pourquoi personne ne prend aucune décision pour résoudre le problème. Confrontés aux questions des visiteurs à bord de l’embarcation, ils enragent de ne pouvoir répondre rien d’autre que : « Les études durent depuis des années, et les chercheurs prennent des photos. On n’a trouvé aucune solution ». Ce mélange d’un partage de souffrance avec les baleines et d’une impuissance à régler le problème et à l’expliquer correc-tement à un public me semble être une forme spécifiquement « moderne » du partage des inté-riorités. Spécifiquement moderne car, si elle emprunte à l’animisme son trait distinctif, elle l’accouple à des aspects tout à fait caractéristiques de la rationalité : on devrait trouver une solution passant par l’action, et on devrait pouvoir en rendre compte publiquement.

Ils sont bien entendu nombreux à penser que la solution serait d’éliminer une partie des goélands. Chacun l’exprime de manière plus ou moins virulente. Au fil des entretiens et des discussions informelles, ou encore en suivant le travail des biologistes, je me suis alors ren-du compte que se nouait un étrange paradoxe qui devait sans doute renforcer le sentiment général d’impuissance. Les biologistes disent généralement en privé qu’ils pensent que la seule solution serait d’éliminer une partie des goélands présents dans la péninsule. Mais en public, par exemple lors des réunions entre organisations et institutions liées à la conservation, ils ont

36 L’animisme est un mode d’identification dans lequel les humains imputent aux non-humains une in-tériorité identique à la leur, tout en leur reconnaissant une physicalité différente (Descola, 2005).

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un discours beaucoup plus nuancé et évoquent volontiers des arguments éthiques. J’ai observé ce type de dichotomie lors d’un entretien avec une biologiste. Dans la plupart de nos discus-sions informelles, elle allait dans le sens des capitaines en disant qu’il fallait éliminer les goé-lands. Mais lors de l’enregistrement de l’entretien, elle a tenu le discours inverse en évoquant une position éthique : le problème étant d’origine humaine, on ne devrait pas intervenir une fois de plus dans le cours des choses en tuant des animaux qui ne sont coupables de rien. De leur côté, les capitaines qui étaient au départ les plus fermes partisans de solutions radicales, ont fini, à force de participer à des tables rondes ou à des discussions avec les biologistes, par nuancer leur propos et par adopter également des positions éthiques les conduisant à ne plus souhaiter éliminer de goélands. En parallèle à cette situation, aucune ONG n’a jamais engagé d’action pour éliminer le problème du côté des humains : la pêche industrielle et ses rejets ainsi que les décharges à ciel ouvert n’ont, à ma connaissance, pas fait l’objet de campagnes d’opinion. La situation est donc stable, rien ne se passe en effet, ou presque, comme le dénon-cent les capitaines. L’impuissance règne, alimentant alors tous les soupçons envers les études des biologistes « qui auraient intérêt à les faire durer, puisqu’elles les font vivre ».

La construction d’un mode de relation aux baleines et aux goélands emprunte donc dans la Península Valdés des voies qui ne me paraissent réductibles à aucune des ontologies présentées par Descola, peut-être parce que le problème des interactions entre goélands et ba-leines s’inscrit dans une très forte hétérogénéité d’acteurs interdépendants (scientifiques et pro-fanes, ONG et chercheurs académiques, militants de la conservation et professionnels du tou-risme) utilisant en commun des dispositifs matériels (entre autre les embarcations), des disposi-tifs communicationnels (ateliers participadisposi-tifs, conférences) et des catégories conceptuelles (la conservation, la photo-identification, etc.). Cette hétérogénéité rend la dichotomie entre mo-dernité et archaïsme, entre savant et profane, ou entre « eux » et « nous », discutable. On pour-rait alors dire avec Latour que « nous n’avons jamais été modernes », en le suivant dans son raisonnement quand il dénonce le fait que la modernité occidentale n’aurait jamais vraiment instauré une coupure franche entre nature et culture. Pourtant, il semble bien que les philoso-phes cartésiens, puis ceux des Lumières, et jusqu’à nombre de philosophiloso-phes et de scientifiques contemporains, aient bien été et restent « modernes » au sens de « positivistes », persuadés du bien fondé d’une Raison spécifiquement humaine nous distinguant radicalement des animaux. Le problème à la fois méthodologique et conceptuel que l’on rencontre quand on souhaite critiquer la coupure supposée moderne entre nature et culture, ou entre homme et animal, est donc de disposer de bases descriptives nous permettant de dire : « ceci est la modernité », ou « ceci est la pensée occidentale ». Le problème de ce « ceci est… », c’est qu’il signifie en réalité « la pensée occidentale n’est que ceci ». La pensée occidentale ne serait que celle des philoso-phes ou celle d’un sens commun hypothétique que l’on mobilise dans l’argumentation sans l’avoir étudié empiriquement. C’est pourquoi je me contenterai ici de conclure provisoirement cette discussion en disant que, localement, à Puerto Pirámides, dans l’état actuel de l’intrication et de l’hétérogénéité des dispositifs, des formes de communication, des groupes et des personnes concernés par les relations entre goélands et baleines, on s’aperçoit que la mo-dernité occidentale peut coïncider avec des formes de partage des intériorités entre l’homme et l’animal. Empruntant des caractéristiques à l’animisme et au rationalisme, cette ontologie spé-cifique du rapport entre l’homme et l’animal s’explique plus facilement si on ne la réduit pas à une catégorie mentale : elle est construite par l’ensemble des configurations sociales, commu-nicationnelles et matérielles propres à la situation étudiée.

Le travail Le travail Le travail

Le travail : division, planification et mécanisation: division, planification et mécanisation: division, planification et mécanisation : division, planification et mécanisation

Le travail est l’un des lieux d’expression de la rationalité instrumentale par excellence : production d’objets ou de services sous-tendue par une planification des opérations à effectuer et par une anticipation des résultats attendus, il partage avec la rationalité scientifique – du moins si on accepte de réduire cette dernière à cette épure – le fait d’articuler des prévisions, énoncées sous la forme d’un discours structuré, à une prise empirique sur le monde. Comment cela se met-il en place dans le cas du tourisme d’observation des baleines ? On en a déjà eu un premier aperçu avec la planification politique de la péninsule comme territoire où l’installation stratégique d’aires protégées a été utilisée comme vecteur de renouveau de l’activité économi-que. La question, maintenant, va être de rentrer dans les détails de cette mécanique, et de voir comment cette stratégie imaginée à la fin des années 1950 a fonctionné, éventuellement si elle fait sens pour les gens qui la vivent localement, ce qu’elle transforme socialement, ou comment elle est elle-même transformée : les stratégies ne déterminent pas tout du sens des pratiques sociales.

L’avistaje comme travail, comme activité productrice, a évolué pour toutes les entrepri-ses de Puerto Pirámides d’une manière semblable. Elles sont passées d’une forme artisanale au début des années 1970, caractérisée par une faible division du travail et une pratique familiale (les dueños étaient tous aux commandes de leur embarcation et avaient peu d’employés), vers des structure de petites et moyennes entreprises où l’organisation du travail s’est complexifiée. Les actuels dueños ont développé et diversifié leurs activités et sont maintenant à la tête de terrains, de locaux, et de plusieurs activités économiques liées au tourisme (expéditions en 4x4, hébergement, restauration, plongée, kayak, etc.). En 1987, Puerto Pirámides comptait cinq entreprises d’avistaje, bientôt rejointes par une sixième peu de temps après. En 1989, la pro-vince commence à prélever une taxe sur chaque billet, le « canon ballenero », qui s’élève au-jourd’hui à 5 pesos pour un billet de 100 pesos37. On estime que le nombre de touristes ayant réalisé un avistaje à Puerto Pirámides est passé de 30000 à près de 60000 en 1997, les revenus directs de la vente de billets s’élevant pour cette seule année à plus d’un million de dollars38. Les entrées de visiteurs dans la seule péninsule ont été de 130000 personnes, chacune payant un droit d’entrée. En 1998, c’est près de 80000 personnes qui sont venue à Puerto Pirámides pour y réaliser un avistaje39. Pour l’année 2004, le nombre de touristes réalisant un avistaje est estimé à plus de 96000, soit une augmentation de 450% entre 1991 et 200440. Les chiffres auxquels j’ai eu accès à travers certains documents administratifs font état de plus de 231000 touristes ayant réalisé un avistaje en 200641. Autrement dit, le tourisme d’avistaje à Puerto Pi-rámides est devenu une industrie générant une importante activité économique pour la pro-vince du Chubut. Il faut en effet ajouter à la vente des tickets d’embarquement l’ensemble des services auxquels les touristes ont nécessairement ou potentiellement accès quand ils viennent voir des baleines : prix d’entrée dans la péninsule, transport, hébergement, restauration, agen-ces de tourisme, achats de souvenirs, etc.

37 100 pesos correspondent en 2008 à 25 euros. Les adultes paient 25 euros pour une heure et demie de navigation, les enfants ont des tarifs dégressifs.

38 Iñíguez, Tomsin, Torlaschi, et al. (1998, p. 7).

39 Hoyt (2001, p. 64).

40 Sironi, Schteinbarg, Losano and Carlson (2005).

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Aujourd’hui, les dueños ont quitté Pirámides pour s’installer à Madryn où ils possè-dent des agences de tourisme. Contrairement au début de leur activité à Puerto Pirámides, ils sont rarement aux commandes de leurs embarcations, se consacrant à la gestion administrative de leurs entreprises, et emploient donc des équipages de capitaines et de guides. Ces capitaines et guides, ainsi que les divers métiers qui environnent l’avistaje, constituent une population très différente de celle des dueños, comme on l’a vu. Son arrivée et son installation dans la

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