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Chapitre1 : Le grand ensemble, tentatives de Compréhension

5. L’appropriation de nouveaux paradigmes symbole du monde nouveau (exemple la

1.4 Quelle place accordée aux grands ensembles aujourd’hui ?, Evolution et remise en cause !

14.2.1. Habitat et Vie Sociale (HVS) :

1.4.2.2. Le Développement social des Quartiers (DSQ) :

En résumer cette démarche a été entreprise pour améliorer la vie sociale dans les grands ensembles, qui présentaient des signes de dégradation et de vieillissement rapide de leurs cadres bâtis ainsi qu’une pauvreté architecturale, culturelle et identitaire d’où le risque d’une transformation en ghettos et d’explosion sociale tant redoutée.

Les opérations de réhabilitation se sont manifestées essentiellement par des actions d’ensembles portants à la fois sur : les bâtiments, leurs environnement, les services collectifs et tout ce qui peut améliorer et favoriser la vie sociale. Ainsi les HVS essayaient de reconquérir les dimensions urbanistiques architecturales mais surtout sociales et identitaires des grands ensembles.

1.4.2.2. Le Développement social des Quartiers (DSQ) :

Avec l’arriver des années 80 les grands ensembles sont désignés de « quartiers », et font l’objet de politiques spécifiques. Pour cette occasion une commission nationale pour le développement social des quartiers (CNDSQ) fut crée en octobre 1981. cette commission avait pour objectifs :

1. Désenclaver les quartiers par un ensemble de traitement et d’opérations sur les plans sociaux et spatiaux.

2. Recréer les relations villes traditionnelles et quartiers

3. Requalifier et revaloriser l’image de ces quartiers souvent perçus de manière négative et répulsive, sources de problèmes et de conflits.

Les DSQ visent aussi la mise en valeur de ces quartiers périphériques par un ensemble d’interventions pertinentes. Ces opérations rêvaient de retrouver la notion d’urbanité au sein des grands ensembles.

En lançant le programme « mieux vivre la ville », lors du Ixé plan, l’état français prend de nouvelles initiatives à travers la mise en œuvre d’opérations de réhabilitation de logements existants, du développement social des quartiers et en fin la maîtrise de l’urbanisation. Ainsi les grands ensembles font objet de politiques spécifiques au cours de ce programme.

Le programme de Développement Social des Quartier « DSQ » fut remplacés par le programme de Développement Social et Urbain « DSU » dans l’année 1989. Ce dernier s’insère dans « La politique globale de la ville » .

Les DSU avaient pour objectif principal de réduire l’enclave et l’handicap des grands ensembles chose qui n’a pas pu se réaliser. En effet ce programme apparaît comme

une coquille vide, ou les élus locaux sont devenus des acteurs majeurs au dépens de la participation des habitants32 .

1.4.2.3 3. Banlieue 89 :

A travers la mission Banlieue 89, les architectes urbanistes, Roland Castro et Michel Cantal- Dupart, tentent de faire participer les banlieues à la civilisation urbaine. Elle concerne essentiellement les lieux les plus délaissés des communes et banlieues, qui ont bénéficié de la réalisation de ‘’Projet Urbain’’. Ainsi et des 1988 à mis en valeur la notion de projet urbain.

La Mission Banlieue 89 avait pour rôle :

1. Effectuer un diagnostique spatial des situations urbaines, car la Mission 89 jouait un rôle d’expert auprès des villes.

2. étudier les potentialités d’espaces délaissés ou difficiles

3. et en fin participer à l’élaboration de ces nouvelles actions qui devront toucher les quartiers périphériques délaissés.

Au cours du Xé plan, plus de 300 quartiers en Francs ont été concernés par ces actions urbaines. L’application des dispositifs DVS, DSQ, DSU et de Banlieue 89, a permis des avancés dans différents domaines. Leur application a permis de rehausser relativement la qualité de vie dans les grands ensembles, en améliorant les conditions économique, sociale et spatiale.

Ces dispositifs paraissent aujourd’hui limités et dépassés en raison de la dégradation continue du cadre de vie, de l’accroissement des difficultés sociales, de la paupérisation continue de la population des grands ensembles et de l’évolution du phénomène de la vacanceen effet Le taux de vacance dans les HLM est de 4% au plan national Français et il atteint à certains endroits les 15 ou 20%.

À partir de ces constats c’est programmes n’ont pas permis d’enrayer : 1. Les déficits sociaux, économiques et urbains de manière durable.

2. La spécialisation et l’exclusion générées par la mise en œuvre de ces processus, qui s’adressent uniquement aux quartiers jugés difficiles.

3. Et en fin de retrouver l’équilibre dans ces quartiers et l’intégration sociale et spatiales avec le reste des agglomérations.

Partant de ces constatations et en vue d’atteindre un développement global qui intègre à la fois les dimensions : social, économique et urbaine et qui vise à réinsérer

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efficacement ces quartiers périphériques dans leurs agglomérations et a assurer la cohésion sociale des habitants, une démarche plus ouverte et flexible a commencer a se développé à partir des années 90. cette démarche se manifeste essentiellement dans le cadre de la

politique de ville. cette dernière se matérialisée sous la forme de : Contrats de Ville, les

Grands Projets Urbains et en fin Solidarité et Renouvellement Urbain.

Par l’application de ces opérations les pouvoirs publics espèrent revitaliser et revaloriser ces espaces périphériques, en essayant de redonner une valeur économique, de rehausser la qualité et le niveau de vie des habitants de les intégrés dans la vie urbaine de la ville et enfin de transformer et de manière durable l’image et la perception des grands ensembles.

Pour toutes ces raisons il faut développer et adopter une démarche globale et complexe de requalification, qui vise essentiellement à articuler les enjeux, sociaux, spatiaux, économiques et urbains des grands ensembles, n’occultant aucune dimension de la planification.

Cette démarche doit s’appuyer sur le renouvellement des modalités d’appréhension urbaine, notamment l’introduction des Projets Urbains.

1.5 Conclusion :

Les grands ensemble sont issus de la pensée fonctionnaliste en application de la charte d’Athènes. Cette dernière redéfinis les fondements et les principes de production urbaine, qui doivent désormais répondre aux besoins de l’homme moderne et faire son bonheur.

L'efficacité du système coexiste donc avec le bonheur des individus. L'espace y est même envisagé comme un recours pour éduquer la société et la ville réduite à un concept urbanistique et politique.

Les conceptions théoriques du mouvement moderne, définis l’architecture comme étant le résultat de leur urbanisme, marquant une dissociation entre les deux disciplines. Cependant les construction réelles du 20éme siècle démontrent le contraire, et confirme encore en fois le décalage entre théorisation et réalisation.

Dans ce sens l’échec du mouvement moderne a été accompagné par une remise en cause de ces productions, notamment les Grands Ensembles.

Conçus pour faire le bonheur de l’homme, ils se définissent aujourd’hui comme des véritables ghettos sociaux, mal perçus dans l’agglomération. Leurs espaces présentent

plusieurs problèmes de différents ordre : urbanistique, architectural et social, et font objet de plusieurs opérations de requalification.

A travers l’expérience Française on peut confirmer que le problème des grands ensembles est un problème global qui touchent plusieurs dimensions à la fois, et qu’il doit être pensé en terme de totalité pour garantir sa réussite .

Requalifier le grand ensemble c’est d’abord développer une stratégie globale qui n’occulte aucun aspect de la planification, répondant aux défis et enjeux de la ville du 3ème millénaire. Cette dernière ne doit pas reproduire les même erreurs que celle produite lors de leurs conception ; agir dans l’urgence, privilégiant l’aspect qualitatif, au détriment de l’intervention durable.

Dans ce sens la requalification des grands ensembles n’est pas réellement une question en soit. Comment ? quel outil utilisé et quelle démarche adoptée ? tel est la question et tel est le véritable débat ?! .

Dès 1920 la scène européenne a été dominée par le modèle progressiste. Il n'a reçu

d'application significative qu'après la seconde guerre mondiale et la reconstruction. « Cette notion normative du phénomène urbain se fonde sur une analyse critique de la ville

existante et élabore « a contrario » un modèle de ville constructible et reproductible « ex nihilo ». (4)

La ville est alors un objet urbain dont les composants standardisés sont répartis dans l'espace selon un ordre fonctionnel et géométrique. Cette idéologie de la « table rase » (la ville fonctionnelle devant se substituer à l'ancienne et obsolète ville historique) a provoqué et stimulé une modernité urbaine inédite, fondée sur de nouveaux parcellaires collectifs puis sur des ilôts constitués en grandes barres horizontales bâties en copropriété, et des séparations de circulations plus fonctionnelles et plus rigoureuses. Ce schéma urbain est réputé valable en tout lieu car il est conçu pour répondre aux besoins de l'Homme « Moderne » tels que les définissait Le Corbusier. L'efficacité du système coexiste avec le bonheur des individus. L'espace y est même envisagé comme un recours pour éduquer la société et la ville réduite à un concept urbanistique et politique. Entérinée en 1933 par la charte d'Athènes (5) « cette ville » est aujourd'hui ressentie comme un objet totalitaire. La ville traditionnelle a été oubliée au bénéfice d'une colonisation des territoires. Le mouvement moderne a généré « un véritable planisme » c'est à dire une volonté de gérer simultanément la moindre parcelle de territoire et le moindre souffle de vie. Les critères d'organisation de la ville étaient chaque fois plus proches de la planification que de la composition urbaine (dont une des conséquences sera les grands ensembles).

Le planificateur envisage la ville comme un plan, et ainsi poursuit le rêve d'une ville idéalisée, hors de la réalité.

Dans les années soixante, des architectes comme ceux de Team X (6) mettent en évidence le schématisme avec lequel le crayon de l'architecte conçoit les processus complexes de formation d'une ville.

Le processus de « rationalisation » a laissé dans la ville la trace physique de ses limites: - mort de l'espace public,

- création d'un espace continu sans qualité, - prédominance d'une logique de secteurs...

Référence bibliographique :

(1) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), Ed : Bordas, paris, 1980, P :89.

(2) Idem.

(3) Maouia Saidouni, Eléments d’introduction à l’urbanisme, Casbah Editions, Alger, 2000, P : 43

(4) Michel Ragon : Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme moderne pratique et méthodes : 1911-1985, Tome2, P :142

(5) Merlin P, Choay F : Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Architecture, OP. CIT,P : 128 (6) Le Corbusier : La charte d’Athènes, Paris 1957.Ed Minuit, P : 137.

(7) Idem, P :95. (8) Idem, P : 137 (9) Idem, P : 137.

(10) Michel Ragon : Histoire mondiale de l’architecture et de l’urbanisme moderne pratique et méthodes : 1911-1985, Tome2, OP. CIT, P :142

(11) Le Corbusier : La charte d’Athènes, OP. CIT, P : 137. (12) Idem, P : 137

(13) Idem, P : 137 (14) recherche sur web,

(15) Merlin P, Choay F : Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Architecture, OP. CIT,P 320 (16) Revue AA n°6 1935 (cité dans la revue AA n° 208, 1980)

(17) Merlin P, Choay F : Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Architecture, OP. CIT,P 507. (18) Maugin D, Panerai PH : Le temps de la ville l’économie résonnée des tracés urbains, OP.CIT, P139

(19) Terme d’abord utilisé par les sociologues puis repris par les pouvoirs publics.

(20) Merlin P, Choay F : Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Architecture, OP. CIT,P 425. (21) Idem .P : 423

(22) J Castex, J.Ch.Pnerai : Formes urbaines de l’îlots à la barre, Paris Dunbd 1980, P140. (23) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), OP. CIT, P :90.

(24) F Choay : l’Urbanisme : Utopies et réalités, Ed.Seuil, Paris, 1965.

(25) J Castex, J.Ch.Pnerai : Formes urbaines de l’îlots à la barre, OP. CIT, P :142 (26) Expression de Sablet M de : des espaces urbains agréables à vivre.

(27) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), OP. CIT, pas de page.

(28) Merlin P, Choay F : Dictionnaire de l’urbanisme et de l’Architecture, OP. CIT,P (29) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), OP. CIT, P :90.

(30) Idem, P :106.

(31) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), OP. CIT, P : 93.

(32) Charles Jenks : Mouvements Modernes en Architecture. Edit.Op.Cit. P.463. (33) Michel Jean Bertrand, Architecture de l’habitat urbain ( la maison, le quartier, la ville), OP. CIT, P : 93.

Chapitre2 : Contexte de la genèse du Projet