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VII. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES RÉSULTATS

1.2 Attentes des parents concernant…

1.2.1 La Relation Famille-École

D’une manière générale, les mères – et le père – que nous avons interrogés ont tous une vision très positive de la collaboration établie avec les enseignantes et ne tarissent pas d’éloges à leur égard. Les trois enseignantes semblent donc répondre à leurs attentes. Mais quelles sont-elles donc ? Comment un enseignant devrait-il se comporter envers les familles et envers les enfants, afin d’impliquer les parents le mieux possible dans la scolarité de leur enfant ?

Quel comportement les parents attendent-ils des enseignantes envers leur enfant ?

Il est à préciser tout d’abord que les quatre mères possèdent bel et bien des attentes concernant le comportement des enseignantes envers leur enfant. D’une manière générale, il est déterminant pour chacune d’elles que les enseignantes relèvent aussi bien les points négatifs que les points positifs chez leurs élèves, qu’elles prennent en considération les enfants, qu’elles soient à leur l’écoute et qu’elles leur redonnent un sentiment de compétence. De plus, il est évident qu’elles doivent permettre leur progression au niveau des divers apprentissages. Ainsi, il s’agira, ci-après, de présenter les points de vue des quatre mères interrogées.

La mère A est très satisfaite que l’enseignante prenne en considération sa fille, en apportant des explications claires lors des bilans individuels afin de la responsabiliser et favoriser son autonomie (Par.A, M49, T6). Il est à préciser que l’enseignante demande à ce que les élèves soient présents lors de ces bilans.

Par ailleurs, tous les parents attendent des enseignantes qu’elles favorisent la progression des élèves. L’enseignante A répond tout à fait à cette attente. En effet, la mère affirme que

« l’enseignante est vraiment dans une optique de [...] progrès pour les élèves » (Par.A, M22), et elle remarque une énorme évolution au niveau de l’autonomie de son enfant (Par.A, M20).

L’importance de la progression de l’élève est aussi très présente auprès de la mère C1 qui répète à l’enfant qu’il est en classe spécialisée « dans le seul but de progresser », (Par.C1, M29, T2) et que « c’est à lui de [leur] […] montrer et de prouver qu’il ne doit pas se retrouver dans cette classe et qu’il pourrait faire mieux » (Par.C1, M70). L’enseignante semble alors répondre à ses attentes puisque la mère relève chez son fils une réelle progression malgré le retard accumulé (Par.C1, M8, T2). De plus, cette mère possède une attente particulière envers l’enseignante (M61). Selon elle, elle

ne doit pas faire de différence entre les enfants, elle doit leur accorder le même traitement et aussi les encourager, les féliciter (Par.C1, M61-M62).

La mère B relève aussi l’importance de cette progression. Selon elle, le rôle des enseignantes spécialisées est de stimuler les élèves (Par.B, M63). Enseigner au sein d’une classe spécialisée nécessite, pour elle, d’être « un peu différente et passionnée. [...] Il faut se renouveler, il faut stimuler. C’est pour ça que ce sont des profs super ! » (Par.B, M63). La mère B attend alors que les enseignantes s’impliquent au maximum et innovent. De plus, elle affirme que le contexte spécialisé permet aux enfants de développer leur « indépendance, grâce aux projets » mis en place, de progresser quant à une certaine autonomie, puisqu’« ils deviennent autonomes plus vite que les autres » (Par.B, M43, T3/T4). Cette mère est très satisfaite du fait que l’enseignante prenne en considération chaque enfant avec son rythme personnel (Par.B, M10). Elle apprécie son attitude, s’adaptant à chaque enfant. À ce sujet, elle a affirmé : « chacun [peut aller] à son rythme, avec humour, avec douceur [...] Elle a un style que mon fils a apprécié parce qu’il faut aller doucement avec les enfants en classe spécialisée. Il faut savoir les manier. Elle a la bonne attitude. Elle le stimule comme il faut. » (Par.B, M11).

Pour la mère C2, il est primordial que l’enseignante soit à l’écoute de son enfant. Elle affirme d’ailleurs que, lorsque son fils est arrivé dans une classe spécialisée, il était très heureux car les enseignantes prenaient le temps de l’écouter et de lui expliquer les choses lorsqu’il ne comprenait pas (Par.C2, M2, T2). La mère B relève aussi que les enseignants spécialisés sont plus à l’écoute des enfants, ce qui contribue grandement à une satisfaction et à un engagement plus important des parents (Par.B, M48, T2). De plus, les enseignantes donnent ou redonnent à l’enfant une confiance en ses compétences. La mère C2 a affirmé : « ce qu’offre le spécialisé, c’est du temps, de la compréhension et de l’accompagnement, ça permet de redonner de l’assurance. Mon enfant, en spécialisé, il a trouvé ça » (Par.C2, M4). Selon elle, la disponibilité de l’enseignante envers l’enfant démontre indéniablement sa disponibilité envers les parents (Par.C2, M50, T 2). La mère C2 relève d’ailleurs une nette progression de son fils depuis qu’il est dans cette classe (Par.C2, M37). Par ailleurs, elle affirme que son enfant a besoin de soutien afin de rattraper le retard accumulé. À ce niveau, l’enseignante répond totalement à ses attentes (Par.C2, M3). En effet, pour elle, les enseignants doivent motiver et soutenir les enfants. Selon cette mère, son fils était démotivé par son parcours antérieur et les enseignantes du spécialisé ont su, selon elle, lui redonner la motivation d’apprendre en le soutenant et en lui permettant d’avancer à son rythme (Par.C2, M48, T5). De plus, celles-ci considèrent l’enfant, ce qui est très important pour cette mère qui affirme : « il est important que, lors des réunions, il puisse écouter l’avis du parent et du prof. Il est important qu’il sache ce que l’on pense, nous, en tant qu’adultes, vis-à-vis de lui » (ParC2, M60). Effectivement, l’élève est convié aux réunions parents-enseignantes. Les enseignantes prennent le temps de lui expliquer ce qu’elles pensent de sa progression et de ses difficultés en même temps qu’aux parents (Par.C1, M61). L’élève se voit ainsi responsabilisé quant à la prise en charge de son métier d’élève.

Pour les quatre mères, le fait que l’enseignante de leur enfant relève chez lui les points positifs et le complimente est un moteur de motivation pour celui-ci et cela favorise, de plus, une bonne collaboration avec les familles. Selon les mères interviewées, certains enseignants, rencontrés auparavant, au cours de la scolarité de leur enfant, auraient tendance à se focaliser bien trop souvent sur les situations problématiques lorsqu’ils contactent les parents. La mère C2 apprécie que des commentaires positifs soient notés dans le carnet de communication et dit être heureuse de lire

que son enfant a bien travaillé. Que ce soit pour l’élève ou pour les parents, la mère C2 pense qu’il est déterminant de relever « le positif » chez l’enfant (Par.C2, M55, T5).

Selon la mère A, l’enseignante parle toujours de manière très positive. Elle relève davantage les progrès que les points négatifs (Par.A, M37). Cette mère a d’ailleurs affirmé que cette enseignante a toujours le petit mot qu’il faut » (Par.A, M39). « Parler du positif devant l’enfant, c’est déjà pour nous, parents, sécurisant » a-t-elle dit (Par.A, M38). La mère B, elle aussi, évoque que l’enseignante a tendance à lui parler de son fils, de manière positive, lorsqu’elles se croisent de manière informelle (Par.B, M53). Cela permet de créer un climat de confiance entre les trois acteurs concernés : les parents, l’élève et l’enseignante. Les propos de la mère C1 démontrent aussi l’importance de trouver les bons mots pour expliquer une situation, sans se focaliser sur les problèmes. Si tel n’est pas le cas, des relations conflictuelles pourraient émerger car, selon elle,

« certains propos peuvent être vexants (...) Les parents prennent parfois mal les commentaires d’une maîtresse » (Par.C1, M57). Ainsi, les mères attendent donc des enseignantes qu’elles leur communiquent également des points positifs concernant le travail ou l’attitude de leur enfant.

Quel comportement les enseignantes doivent-elles adopter, plus précisément, à l’égard des parents pour répondre à leurs attentes? Les quatre entretiens menés avec les familles révèlent l’importance qu’elles accordent au climat de confiance instauré par les enseignantes, à la communication avec celles-ci et à l’utilité indéniable d’une collaboration impliquant les parents.

Importance d’instaurer un climat de confiance

La plupart des mères souhaitent être rassurées par les enseignantes. Effectivement, l’orientation de leur enfant en contexte de classes spécialisées les a plus ou moins heurtées, selon la manière dont s’est déroulée la transition entre le spécialisé et l’ordinaire. Chacune explique qu’au départ cette décision n’a pas été facile à accepter. Cependant, les enseignantes ont tout mis en œuvre pour gagner leur confiance et les convaincre de la pertinence de ce choix. La mère C1 affirme que le mot « spécialisé » l’a effrayée et que, grâce aux nombreuses discussions avec l’enseignante, elle a été rassurée (M19, T6). N’est-ce pas déterminant quant à l’implication parentale ? L’instauration d’un climat de confiance est certes primordiale. Ce climat s’établit petit à petit (Par.C1, M66). Elle affirme que, désormais, elle « connaît bien les maîtresses » grâce aux différentes rencontres et se sent dès lors en confiance (Par.C1, M20).

La mère A souligne que la disponibilité de l’enseignante et son écoute - aussi bien des parents que des élèves - contribuent à créer un climat de confiance (M37, T2). Elle a affirmé que cette enseignante « sait mettre à l’aise » les parents (M39, T1), et que ceux-ci ne se sentent pas du tout jugés (Par.A, M28). Selon la mère A, les conflits entre enseignants et parents sont certainement générés par un manque de confiance car « lorsque l’on commence à se renvoyer la balle, c’est qu’il y a une base de malaise » (M50, T1).

La mère C2 attribue l’élaboration d’un climat de confiance à une certaine liberté d’expression entre elle et les enseignantes. « Il n’y a pas de tabous », a-t-elle confié (M53, T2). La mère B affirme que l’enseignante a réussi à instaurer ce climat grâce à sa franchise et à l’explicitation de ses attentes : « […] elle a été franche. Elle a dit ce qu’elle voulait personnellement pour mon enfant. Elle m’a dit ses exigences et ça correspondait aux miennes. Je me suis dit : “oh là, là, c’est mon

double !” » (Par.B, M46, T7). Ainsi, expliquer ses attentes et trouver un point de correspondance avec les attentes de son interlocuteur peut amener à une collaboration prometteuse.

Les trois enseignantes semblent donc répondre aux attentes des parents quant à la création progressive d’une relation basée sur la confiance nécessaire à la collaboration. La mère C2 relève aussi l’importance de la relation de confiance puisque les parents confient leur enfant aux enseignantes toute la journée. Elle a affirmé : « il y a cette confiance qui doit être instaurée entre l’enseignante et le parent parce que […] [c’est à elle que nous] confions [nos enfants] et ce n’est pas seulement cérébral, mais […] [elle] leur [apprend] aussi à bien grandir dans la vie qu’à prendre les bonnes décisions » (Par.C2, M68, T4). Effectivement, cette remarque nous fait prendre conscience de l’importance de la relation enseignants/parents car la collaboration doit s’établir non seulement au niveau des compétences à acquérir par l’enfant mais aussi au niveau de son développement personnel. La mère B constate également qu’il est primordial d’instaurer ce climat de confiance car les parents ont souvent besoin d’être rassurés et d’autant plus informés par rapport à l’orientation de leur enfant en contexte de classes spécialisées (Par.B, M49). Voici ce qu’elle nous a confié :

En spécialisé, il faut dire que les parents sont un peu bloqués. C’est un peu l’inconnu, le spécialisé. On ne sait pas où on va, comme je vous ai dit, on ne sait pas quelles sont les étapes. Déjà, c’est un choc de le mettre là, votre enfant. « Quoi, il est différent ? », c’est un traumatisme, quand même ! Vous avez des parents qui sont un peu traumatisés, au début.

Même si les parents ne comprennent pas tout de suite l’intérêt, il faut insister. (Par.B, M49) Effectivement, ces parents sont souvent ébranlés et sont amenés à faire « le deuil de l’enfant un peu standard » (Par.B, M55/ M56, T3). D’ailleurs, ce climat de confiance n’est pas évident à mettre en place. Il représente un long processus selon la mère B qui déclare : « mais c’est vrai que quand on voit que le prof est impliqué, qu’il sort des choses pertinentes, on a confiance et du moment où on a confiance en lui, on le laisse. Mais je sais qu’il y a d’autres histoires où cela ne se passe pas comme ça : soit le prof n’inspire pas confiance, soit il y a trop de choses, trop de devoirs [...] et c’est un climat terrible » (Par.B, M48). Ainsi, l’implication et les compétences professionnelles de l’enseignante contribueraient à obtenir la confiance des parents. Cette même mère précise qu’un réel climat de confiance s’est établi entre elle et l‘enseignante de son enfant, car si elle avait des questions, un besoin d’information, elle irait sans hésiter demander à l’enseignante qui « lui répondrait volontiers » (Par.B, M55, T2).

Importance de la communication

Les mères relèvent toutes l’importance de la communication pour garantir une bonne collaboration entre enseignants et familles. Elles attendent donc des enseignantes une certaine disponibilité, une ouverture au dialogue, aux rencontres et à une transmission d’informations régulière.

La mère A porte l’accent sur une disponibilité hors du commun de l’enseignante de son enfant:

« Il y a une disponibilité qu’on n’a jamais eue avec les autres maîtresses », a-t-elle affirmé. (Par.A, M35, T5). Cette qualité de l’enseignante est citée à plusieurs reprises lors de l’entretien. D’ailleurs, en cas de besoin, la mère n’hésite pas à la questionner (Par.A, M48, T1), ce qui prouve qu’elle est à l’écoute. Ainsi, la mère A avait pris l’initiative de l’appeler car sa fille rencontrait un problème particulier avec un autre élève (M39, T4). L’enseignante lui avait transmis et explicité adéquatement toutes les informations nécessaires, de même que ses attentes. De cette manière, cette mère « a été

totalement au clair » et n’a pas ressenti un manque d’information nuisant à son implication dans la scolarité de sa fille (Par.A, M48). Lors de l’entretien de la mère A, un épisode très représentatif du manque de communication et de ses retombées a été relaté. La relation conflictuelle entre cette mère et l’enseignante ordinaire du frère d’Aurore a été longuement évoquée, ce qui révèle à quel point cela l’a marquée (Par.A, M58-M68). Malgré l’initiative des parents d’instaurer une communication avec l’enseignante, celle-ci n’avait pas profité de cette occasion et avait préféré éviter le contact. De plus, au lieu de transmettre des informations véridiques aux parents concernant leur enfant, elle avait affirmé sans cesse que tout se passait bien, jusqu’au jour où elle les a convoqués pour leur expliquer l’état dramatique de la situation. La mère A a relevé, lors de l’entretien, le « manque de communication et de collaboration » général de cette enseignante (Par.A, M59). Par ailleurs, celle-ci avait omis de leur signaler un accident survenu durant la récréation. La mère avait réalisé quelques jours plus tard que son fils souffrait d’une commotion cérébrale... Dès lors, elle nous a confié que, dans ces circonstances, « la confiance est totalement rompue » (M60, T5). L’enseignante évitait-elle toute communication afin de ne pas entrer en conflit ? De plus, suite à cet événement, l’enseignante a évité les parents au lieu de prévoir une confrontation qui aurait permis une discussion rétablissant le contact et de mettre fin à une relation basée sur des non-dits. Par cet événement, nous comprenons l’importance que les parents accordent à la communication et au fait de transmettre des informations régulières, notamment lorsqu’un événement inhabituel survient (Par.A, M62). La mère A a affirmé : « je ne voulais plus rentrer dans un système de collaboration mais de guerre ». Il est alors indéniable que ce manque de communication induit des relations conflictuelles. Les parents n’étaient ni considérés par l’enseignante ni reconnus comme compétents, alors qu’ils avaient effectué le premier pas (Par.A, M65). À travers le portrait de cette enseignante, dressé par les parents, il nous a été possible de déceler leurs attentes : pour eux, l’enseignante n’était « pas à l’écoute, [...] pas du tout disponible, (Par.A , M65), il n’y a jamais eu la confiance (Par.A, M65), on n’a jamais eu un mot positif sur notre fils (Par.A, M66) [...], nous nous sommes sentis jugés (Par.A, M67) ». Ainsi, nous constatons que l’enseignante actuelle de leur enfant (enseignante A), se situe à l’opposé de cette description, et semble tout à fait correspondre aux attentes des parents. D’ailleurs, la collaboration qu’elle entretient est cordiale et porte ses fruits quant à la progression de l’élève et à l’implication des parents.

La mère C1 apprécie que les enseignantes soient « présentes » (Par.C1, M3, T2) et se sent écoutée par l’enseignante de son enfant (M51, T3). Une comparaison avec l’ordinaire a également été entreprise par celle-ci : les enseignantes spécialisées seraient plus disponibles car elles encadrent beaucoup moins d’élèves qu’en ordinaire (Par.C1, M7/M12). Dans cette classe, les enseignantes sont très ouvertes à la discussion, « très gentilles, très compréhensives et très partantes pour expliquer chaque chose ou même quand on leur pose une simple question, elles écrivent dans le carnet. C’est gentil de leur part et, pour nous, c’est une grande faveur. Quand l’une d’entre elles écrit que tout s’est bien passé, on est rassuré » (Par.C1, M44, T4). Ainsi, la disponibilité des enseignantes contribue à rassurer les parents et favorise une bonne collaboration basée sur la confiance.

D’ailleurs, les outils de communication tels que le carnet permettent de nombreux échanges bénéfiques entre les parents et les enseignantes : « les maîtresses nous disent ce qu’il faut faire, et nous leur donnons des informations importantes sur la vie quotidienne de notre enfant » (Par.C1, M44, T4). À plusieurs reprises, cette mère énonce son attente quant à des échanges d’information réguliers, en comparaison avec les enseignantes de l’ordinaire qui se contentaient des réunions

formelles pour signaler une difficulté particulière (Par.C1, M5). La mère apprécie alors le bilan effectué chaque semaine dans le cahier de communication (Par.C1, M5, T2). L’enseignante signale régulièrement les progrès ou les difficultés survenues. Cet outil permet une communication régulière et une continuité au niveau du suivi entre la maison et l’école. L’information directe est importante, surtout lorsqu’un événement particulier survient. La mère ajoute : « s’il y a une bêtise irréparable, il faut nous prévenir directement [...]. Une maîtresse doit vraiment être là pour nous indiquer tout changement de l’état de l’enfant [...], il ne faut pas attendre qu’il soit trop tard » (Par.C1, M6). Ainsi, tout comme la mère A, la mère C1 n’a pas le sentiment de manquer d’informations de la part de l’enseignante, et cela à tous niveaux (Par.C1, M32).

La mère C2 possède les mêmes attentes que les mères A et C1 sur la disponibilité des enseignantes et l’importance de la communication. Elle a également le même avis que ces dernières lorsqu’elle compare l’enseignement spécialisé avec l’ordinaire où les enseignants « sont tellement accaparés qu’ils ne sont pas disponibles » (Par.C2, M6/M50). Elle ne les trouvait « ni à l’écoute de sa façon de penser, ni à l’écoute du besoin particulier de l’enfant » (Par.C2, M7, T1). Elle trouve formidable qu’au sein de la classe spécialisée la discussion soit possible et qu’il y ait un réel contact, et cela pour tous domaines, que ce soit d’ordre privé ou par rapport aux devoirs (Par.C2, M14). Les enseignantes rassurent la mère C2 en lui transmettant des informations relatives à l’évolution de son enfant et en notifiant - s’il rencontre des difficultés – ce qu’il faut mettre en place pour l’aider à progresser (Par.C2, M25). Cette mère affirme que, de son côté, elle est disponible dans la mesure du possible, toujours prête au contact : « si on a des idées à échanger, on peut se les soumettre, il n’y a pas de souci » (Par.C2, M27). Ne serait-ce donc pas légitime qu’elle attende la même attitude de l’enseignante afin qu’une réelle collaboration se crée ? Par ailleurs, cette mère reste persuadée que son fils aurait peut-être eu les moyens de rester en ordinaire si les enseignants avaient été plus à l’écoute et plus ouverts à ses observations et à la demande de son enfant (Par.C2, M47). Ainsi, tout en restant prudentes quant à la véracité de ces propos, nous relevons à quel point la disponibilité et l’écoute, soit la communication, représente des attentes primordiales pour cette mère. De plus, elle rejoint les autres parents sur la nécessité de la transmission directe d’informations. Selon elle, les enseignantes « ne laissent pas traîner », et elle trouve « fabuleux » que, lorsqu’il y a certains soucis, elles la contactent par téléphone ou par le biais de l’outil carnet de communication (Par.C2,

La mère C2 possède les mêmes attentes que les mères A et C1 sur la disponibilité des enseignantes et l’importance de la communication. Elle a également le même avis que ces dernières lorsqu’elle compare l’enseignement spécialisé avec l’ordinaire où les enseignants « sont tellement accaparés qu’ils ne sont pas disponibles » (Par.C2, M6/M50). Elle ne les trouvait « ni à l’écoute de sa façon de penser, ni à l’écoute du besoin particulier de l’enfant » (Par.C2, M7, T1). Elle trouve formidable qu’au sein de la classe spécialisée la discussion soit possible et qu’il y ait un réel contact, et cela pour tous domaines, que ce soit d’ordre privé ou par rapport aux devoirs (Par.C2, M14). Les enseignantes rassurent la mère C2 en lui transmettant des informations relatives à l’évolution de son enfant et en notifiant - s’il rencontre des difficultés – ce qu’il faut mettre en place pour l’aider à progresser (Par.C2, M25). Cette mère affirme que, de son côté, elle est disponible dans la mesure du possible, toujours prête au contact : « si on a des idées à échanger, on peut se les soumettre, il n’y a pas de souci » (Par.C2, M27). Ne serait-ce donc pas légitime qu’elle attende la même attitude de l’enseignante afin qu’une réelle collaboration se crée ? Par ailleurs, cette mère reste persuadée que son fils aurait peut-être eu les moyens de rester en ordinaire si les enseignants avaient été plus à l’écoute et plus ouverts à ses observations et à la demande de son enfant (Par.C2, M47). Ainsi, tout en restant prudentes quant à la véracité de ces propos, nous relevons à quel point la disponibilité et l’écoute, soit la communication, représente des attentes primordiales pour cette mère. De plus, elle rejoint les autres parents sur la nécessité de la transmission directe d’informations. Selon elle, les enseignantes « ne laissent pas traîner », et elle trouve « fabuleux » que, lorsqu’il y a certains soucis, elles la contactent par téléphone ou par le biais de l’outil carnet de communication (Par.C2,