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3.14 Répartition spatiale et synthèse

3.14.4 Synthèse de l’atelier sidérurgique de Lai Coiratte Ludwig Eschenlohr, Emmanuelle Evéquoz et Ursule Babey

3.14.4.5 L’atelier sidérurgique dans son contexte régional

L’emplacement de ce type d’atelier est souvent dicté par la proxi- mité des matières premières, fait corroboré, à Lai Coiratte, par les constats suivants :

– les affleurements de minerai de fer les plus proches devaient se trouver au pied septentrional de la chaîne du Lomont, à quelque 500 m au sud du site 140 ;

– les analyses anthracologiques ont révélé que l’essence la plus utilisée est le chêne (65 %), essence prédominante dans le Jura en dessous de 550 m (altitude du site, env. 460 m) ;

– les avis divergent quant à la nécessité de se trouver à proximité d’un cours d’eau, ce qui constitue néanmoins un avantage pour une telle installation.

Au Haut Moyen Age dans le district sidérurgique du Jura central suisse, les forges se trouvent à proximité d’un habitat représen- tant la clientèle potentielle pour l’artisan. Les études ci-dessus ont démontré que si le métal était produit et nettoyé sur place, seule une faible partie y était transformée en objets finis. Ceci soulève la question de l’acheminement du métal nettoyé vers un autre atelier proche, en vue de son forgeage final. Un éventuel habitat limitrophe pourrait être l’une des destinations possibles.

b) a) 0 5 m N N Habitat ? ZA ZA ZA Zone de rejet principale Zo ne d e rej et seco ndaire Zo ne d e rej et seco ndaire Zon e der ejets econd aire Zone d e rejet seco ndai re Zone derej

et secondaire

outil s pier re ol laire ZA ZA ZA

A Lai Coiratte, celui-ci est pressenti par plusieurs indices (répar- tition spatiale des outils destinés à l’artisanat domestique et réci- pients en pierre ollaire, prolongement du niveau archéologique) sur le flanc ouest de l’emprise (fig. 171b). Un transfert dans le hameau voisin de Courtedoux - Creugenat n’est pas pour autant exclu (Deslex et al., à paraître).

En outre, il convient de relever que l’atelier métallurgique de Lai Coiratte constitue le premier témoin, en Ajoie, de cette activité artisanale au Haut Moyen Age, plus particulièrement en ce qui concerne la production de fer. De plus, fait remarquable, l’en- semble de la chaîne opératoire est attestée sur le site. Même si la position des ateliers ajoulots par rapport au district sidérurgique du Haut Moyen Age dans le Jura paraît excentrée, il n’en demeure pas moins que la découverte de Lai Coiratte ouvre de nouvelles perspectives quant à la compréhension du rôle joué par l’Ajoie dans ce domaine. Ce site s’inscrit de manière cohérente dans la suite des observations effectuées sur l’ensemble du district juras- sien, et en particulier à Boécourt - Les Boulies. Sa taille semble être en effet similaire à celle de des Boulies et le volume de déchets

estimé correspond à celui généralement calculé pour les ateliers de production de cette époque. En revanche, comparativement à Boécourt, le rendement du bas fourneau de Lai Coiratte semble nettement supérieur (50 % au lieu 30 %, chap. 3.8.7). Ce résultat demande à être confirmé par des études complémentaires et à venir, notamment pour Boécourt - Les Boulies (Eschenlohr et Senn, à paraître).

En dernier lieu, les contraintes techniques, ainsi que les liens spatiaux avec un habitat et des voies de communication consti- tuent les principaux critères dans un réseau d’échanges à l’échelle régionale. Les groupes d’inhumations proches d’En Vaillard et de Combe Varu pourraient s’intégrer dans ce tableau (chap. 7). En revanche, la nature du lien potentiel avec l’habitat voisin de Courtedoux - Creugenat n’est pas évidente : sur le plan tech- nologique, la forge de ce dernier site et l’atelier de Lai Coiratte semblent se différencier. En ce qui concerne l’établissement de Porrentruy - La Rasse (habitat) et celui du Voyeboeuf (atelier de forge ?), aucune hypothèse, hormis une probable contempora- néité, ne peut être avancée pour l’instant.

Bfy1 Bfy2 Bfy3 Fc2 Fc / F1 Af2 Af1 Af3 Ar Bf Fr At 0 NN 5 m 84% 14% 2% 100 83% 131 13% 2% 1% 1% 92 1% 15% 1% 18% 65% 52% 5% 11% 32% 19 5756 1,0% 30,3% 65,5% 2,5%0,3% 0,5% 12% 3% 247 85% 6% 94% 16 1,3% 0,3% 0,5% 2,2% 28,6% 67,1% 6479 Ferrier

Aire de forgeage Aire de rejet Bas fourneau Bas foyer Fond de cabane Tombe Trou de poteau

Plante cultivée Plante compagne Plante rudérale Végétation des prés et des pâturages Végétation des milieux forestiers Végétation des milieux humides

Notes

1 Géomagnétisme : méthode de prospection géophysique.

2 Cours d’eau souterrain qui resurgit régulièrement en période d’importante pluviosité.

3 Argiles « granulométriques » (méthode classique) = silts fins (méthode Malvern).

4 « Coffrage : contenant statique du corps, complet ou incomplet, (...) dont les éléments (côtés, fond, couvercle) sont immobilisés par appui les uns sur les autres ainsi que par un bourrage de terre ou des calages (pierres, galets, tuiles, matériaux divers) entre eux et les parois de la fosse. » (Colardelle 1996a, p. 306).

5 La simultanéité est souvent difficile à démontrer, en particulier dans le cas de découvertes anciennes et de tombes perturbées. Elles peuvent alors être confondues avec des sépultures juxtaposées ou superposées.

6 « Habillé : type d’inhumation dans lequel le corps est habillé, ce qui ne peut être démontré en général que si l’on trouve des accessoires de l’habille- ment, des parures et des armes le cas échéant, en position fonctionnelle par rapport au squelette. » (Colardelle 1996, p. 307).

7 Terme utilisé au sens large pour désigner l’ensemble des alliages cuivreux, indépendamment de leur composition.

8 En raison de la découverte de cet objet en lien avec un squelette masculin, les hypothèses de son utilisation comme serre-nattes (Escher 2005, p. 289) ou anneau de coiffe (Martin 1988) semble devoir être abandonnée. Relevons également qu’István Bóna (2002) désigne systématiquement cet objet par le terme, serre-natte, autant pour les sépultures féminines que masculines. Toutefois cet accessoire de parure est systématiquement positionné à proximité de l’oreille gauche. Par ailleurs, morphologiquement les boucles d’oreilles et les serres-nattes en forme de croissant sont identiques. 9 Perceptible par une position d’inhumation hors norme : décubitus ventral,

corps entravé par un bloc de pierre, enclouage du crâne, mutilation du corps

post ou ante mortem, etc. (Simmer 1988, p. 139-149).

10 Ces définitions de base sont développées dans Eschenlohr et al. 2007 (chap. 2.1) ; c’est dans cet ouvrage que le lecteur trouvera également une illustration de la chaîne opératoire de la sidérurgie ancienne, filière directe (fig. 5).

11 Les essais menés dans le Jura, sous la responsabilité scientifique de L. Eschenlohr et d’après un modèle de bas fourneau datant de cette époque, ont permis d’obtenir du fer ou de l’acier dans une fourchette de température oscillant entre 800 et 1200°C environ (GAF 2005).

12 Ces relevés ont été effectués sous la direction du responsable du projet de l’époque, S. Saltel, et sous la conduite scientifique de L. Eschenlohr, avec la collaboration de R. Otth et L. Schwab. Outre un enregistrement infor- matique, toutes les mesures ont été consignées dans un carnet comportant également les informations indispensables comme le jour et l’heure des relevés. C’est ce dernier qui fait défaut et empêche de recalculer les données brutes en fonction des variations journalières du champ magnétique ter- restre.

13 Le relevé par gradiomètre s’effectue à l’aide de deux capteurs distants d’un mètre environ. On tient compte de la différence de mesure de chaque capteur, ce qui permet de faire abstraction des variations diurnes du champ magnétique terrestre.

14 Un peu plus de 220 fragments d’un poids de 1 g (ou moins) ont été écartés de la quantification.

15 Il s’agit du premier cas avéré de réduction altomédiévale au cœur de l’Ajoie. 16 http ://www-geol.unine.ch/GEOMAGNETISME

17 La « statistique de Fisher » permet d’estimer la direction moyenne d’un groupe d’échantillons et la précision de cette direction. L’angle alpha95 est

le demi-angle d’un cône, construit autour de la direction moyenne calculée, dans lequel la probabilité de trouver la direction moyenne vraie est de 95%. Une valeur de seulement quelques degrés correspond à de bonnes données. Le paramètre k mesure la dispersion des directions individuelles ; plus sa valeur est grande, moins il y a de dispersion autour de la direction moyenne calculée.

18 Procédé standardisé utilisé au Département de géosciences de l’Université de Fribourg (Schneider et al. 1989, p. 7-39).

19 Grâce à l’état de conservation des deux appareils de Boécourt - Les Boulies, les différences de l’impact de chaleur dans le fond d’un bas fourneau sont bien connues (Eschenlohr et Serneels 1991).

20 Après étude, r regroupe r1, r2, r3 et r4. Faute de temps, ce regroupement n’a pas été répercuté sur les informations concernant l’insertion stratigraphique du mobilier (voir catalogue).

21 Göran Possnert, Uppsala University, Tandem Laboratory, Box 533, S-751 21 Uppsala, Sweden.

22 Idem.

23 Eschenlohr et al. 2007, p. 61-62. Par souci de cohérence, nous utilisons à présent les termes « riche en fer » et « gromp » de manière équivalente. En effet, dans un processus de transformation continu à partir d’une éponge brute jusqu’à un objet fini, que ces scories soient issues de la phase de réduction ou de celle de postréduction, c’est le degré d’élaboration de la

partie métallique contenue dans ces déchets qui fait la différence. 24 Déjà reconnu dans l’atelier sidérurgique de Boécourt - Les Boulies, grâce à

leur répartition spatiale et leur caractérisation analytique (Eschenlohr et Serneels 1991, p. 83-84 et 93).

25 Ce qui implique nécessairement qu’elle soit coupée et étudiée du point de vue métallographique.

26 Ce qui n’est, à notre connaissance, pas fréquent.

27 Nous en tenons pour preuve le nombre très élevé de remontages effectués, en particulier parmi les scories coulées (chap. 3.14.1).

28 Minerai : roche riche en oxyde de fer (ou une autre matière première) dont l’exploitation est jugée intéressante du point de vue économique, à l’époque de l’existence des vestiges étudiés (GSAF 1997, p. 71).

29 Les concrétions naturelles qui ne contiennent pas ou trop peu d’oxydes de fer (env. 630 g), ainsi que les pièces dont le poids ne dépasse pas 1 g (au nombre de 34) ont été retranchées du poids total initial de 4,4 kg. 30 Pour plus de détails concernant ce minerai sidérolithique, voir Eschenlohr

et Serneels 1991, chap. 3.2.2.

31 Les analyses de minerai effectuées au CAM à Lausanne ont démontré, dans le cas des pisolithes, qu’il s’agit essentiellement de H2O (Eschenlohr 2001,

p. 191-192).

32 A Courtedoux - Creugenat, un type similaire de ce minerai potentiel a fait l’objet d’une étude plus approfondie qu’il ne convient donc pas de reprendre ici. C’est pour cette raison que le lecteur est renvoyé à cet ouvrage en cours d’élaboration (Deslex et al., à paraître).

33 La problématique de l’approvisionnement ne peut apparemment pas être la raison, si l’on tient également compte des quantités de concrétions à prédo- minance minérale de magnétite retrouvées sur le site voisin de Courtedoux- Creugenat (Deslex et al., à paraître).

34 Les trois pisolithes analysées et déterminées comme grillées affichent une aimantation moyenne.

35 Le rapport Si/Al de ce minerai étant de 5,5, il n’existe aucun matériau qui assurerait un apport suffisant en Al pour atteindre le rapport Si/Al mesuré dans les scories coulées SGD qui est de 1,8.

36 GHMR 2003, p. 30. Auguste Quiquerez en parle également dans un bref article (Quiquerez 1866).

37 Même au Haut Moyen Age, on trouve encore des concentrations de charbon dans l’horizon lié à l’utilisation de ces ateliers.

38 Les analyses anthracologiques ont été effectuées par Angela Schlumbaum à l’IPNA, Université de Bâle.

39 Cette affirmation est fondée sur un constat similaire fait lors de l’étude anthracologique étendue portant sur l’ensemble du district sidérurgique du Jura (Eschenlohr 2001, chap. 2.2.2).

40 Rappelons qu’une pièce sur cinq n’a pas été attribuée à une étape opéra- toire, soit 11 % des pièces en poids.

41 Soulignons qu’il ne s’agit aucunement de procéder à une chronotypologie des scories, mais plutôt d’observer la composition typique de ces déchets et surtout leur association à travers les époques et les étapes technologiques. 42 Ce constat d’incompatibilité des données disponibles et donc des difficiles

comparaisons a déjà été dressé lors de l’étude portant sur l’ensemble du district sidérurgique du Jura central suisse (Eschenlohr 2001, chap. 8.2.5). 43 La présence de cette cuvette est attestée pour les bas fourneaux de

Boécourt - Les Boulies.

44 Une telle différence de morphologie des scories coulées peut également être due à un déroulement différentiel de l’opération de réduction : autre tem- pérature dans le fourneau, autre degré de fluidité des scories au moment de l’écoulement, etc.

45 Outre l’exemple de Boécourt - Les Boulies (Eschenlohr et Serneels 1991, chap. 5.4, p. 71 et suiv.), on citera celui de Corcelles - La Creuse (Eschenlohr 2001, chap. 5.3 et fig. 93 et 94). Ces deux cas marquants peuvent être com- plétés par les observations faites sur quelques ferriers datant assurément ou probablement de la même époque.

46 Faute de temps, cette hypothèse n’a pas pu être vérifiée : la localisation de plus d’un tiers de ces fragments dans la zone d’activité de forge, où sont situés les bas foyers, plaide cependant en faveur de cette idée.

47 A Boécourt, près de cent fragments pèsent en moyenne un peu plus de 450 g et 60 % de ces pièces montrent du matériau sableux adhérent, contre une seule à Lai Coiratte.

48 A Boécourt, ces analyses ont été effectuées sur des zones aussi homogènes que possible, en excluant les éléments de paroi sablo-argileuse attachés à beaucoup de pièces.

49 Ce qui n’a pas été possible tant pour des raisons de temps que pour des raisons financières.

50 Ceci d’autant plus qu’à Develier-Courtételle il n’y avait aucune trace de pro- duction de fer.

51 A l’exception de quelques petites calottes avec traces de charbon qui constituent 11 % de ce type à Develier-Courtételle, en partant d’un poids moyen de 290 g, ce qui correspond au rapport en poids de 0,6 qu’affichent en moyenne les calottes de Lai Coiratte par rapport à celles de Develier- Courtételle (chap. 3.9.1.1).

52 Outre le fait qu’un choix a été opéré pour les analyses à effectuer en fonc- tion du temps et des moyens disponibles.

53 Nous avons effectué en novembre 2009 une première investigation des déchets ou calottes du type SAS dans les corpus gallo-romains de Porrentruy - La Perche, Alle - Noir Bois et Alle - Les Aiges. Ceci nous permet de classifier en connaissance de cause les déchets similaires évoqués ici. 54 En excluant les deux grandes pièces largement hors plage des 20 autres calottes

avec vitrification, le poids moyen estimé de cette catégorie diminue de près de 40 % (191 g au lieu de 315 g) ; il en va de même pour le poids moyen réel : diminution de 41 % (161 g au lieu de 275 g). L’impact des quelques pièces « aberrantes » sur les valeurs moyennes est bien plus important à Lai Coiratte qu’il ne l’était à Develier-Courtételle ; ceci découle du fait que le nombre d’in- dividus est beaucoup plus petit dans l’atelier ajoulot (110 contre 1172 pièces). 55 On obtient 5 g pour les calottes avec vitrification, 4 g pour les aplaties et les

circulaires, 2 g pour les déchiquetées.

56 La leucite est un silicate de potassium et d’alumine (KAlSi2O6).

57 Ces analyses sont en cours et seront présentées ultérieurement dans le cadre d’études complémentaires se rapportant aux sites du Haut Moyen Age en lien avec la sidérurgie ancienne (Eschenlohr et Senn, à paraître).

58 Je tiens à remercier ici Ludwig Eschenlohr, Vincent Friedli, Marianne Senn à l’Empa et Alexandre Pietrzykowski au Musée du Fer de Vallorbe, pour leurs conseils avisés et leur aide dans l’identification du matériel étudié. 59 Chute : morceau de fer coupé en cours de forgeage et laissé de côté

(Anderson et al. 2003, p. 105).

60 Nous tenons à ce propos à remercier Alexandre Pietrzykowski, forgeron au Musée du Fer de Vallorbe, pour ses précieuses informations à propos de plusieurs pièces d’identification problématique.

61 Les quantités de battitures semblent aussi importantes en comparaison avec celles relevées dans et autour des vestiges liés à la métallurgie dans le hameau médiéval de Develier-Courtételle (Eschenlohr et al. 2007, p. 66, 151-152). 62 En guise d’exemple, les fragments de paroi provenant de la zone d’activité

de forge seraient alors plutôt attribués à la phase de postréduction, donc interprétés comme paroi de bas foyer. Par la suite, on pourrait être amené à vouloir prouver la présence de bas foyers dans la zone d’activité de forge en raison de la fréquente présence de parois de bas foyer !

63 Il en va de même pour plus de 3 kg ou 360 fragments de paroi trouvés dans la zone du ferrier. Un certain nombre de pièces aurait pu être réattri- buées à l’une ou l’autre étape lors d’une seconde phase de classification : par manque de temps, nous avons toutefois limité cette réattribution aux 34 pièces pèsant plus que 50 g.

64 Le pourcentage moyen en SiO2 est en effet identique dans les deux types de

paroi : plus ou moins 68 %.

65 Analyses effectuées par Angela Schlumbaum, IPNA Bâle.

66 Par exemple, à Develier-Courtételle, où le sapin blanc prédomine avec 61 % (Eschenlohr et al. 2007, p. 141).

67 La très faible quantité de charbon de bois récupérée dans cette structure, ainsi que la température atteinte lors de la combustion (chap. 3.6.1.2), ren- forcent ce constat.

68 Paradoxalement, la taille limitée du corpus étudié a notamment permis d’effectuer des remontages et d’étudier la répartition spatiale des déchets, ce qui n’aurait pas été possible si le corpus avait été nettement plus grand. Tel fut aussi le cas à Boécourt - Les Boulies.

69 Si plus de 90 % des scories coulées ont disparu, il est raisonnable de penser qu’au moins la moitié des calottes a disparu.

70 La petite taille du corpus permet d’être affirmatif : l’absence de ces pièces n’est pas imputable au fait qu’elles n’ont pas été décelées dans le corpus, mais bien parce qu’elles ne s’y trouvent pas (ou du moins plus).

71 Ces interprétations sont cohérentes mais sujettes à caution : on ne sait pas si l’absence de certaines catégories de déchets est bien réelle ou due à un mauvais état de conservation, ou encore au fait que certaines zones n’ont pas été fouillées. Cette problématique est propre à Lai Coiratte et différencie ce site de celui de Develier-Courtételle où la masse de déchets conservée a permis d’interpréter sans restriction les résultats.

72 Cette observation nous a incité à indiquer les tailles standardisées des calottes par un cercle pointillé (chap. 3.9.1.2 à 3.9.1.14).

73 Moins d’une calotte sur cinq (18,8%) comporte des traces de paroi de bas foyer ; cette proportion est similaire à celle observée à Develier-Courtételle (19,8 %).

74 Une étude menée en Carinthie (A) tend à démontrer qu’il est possible d’éta- blir un lien entre les dimensions des calottes et la taille du bas foyer (Cech et Walach 1998).

75 Pièce amovible en terre cuite disposée dans la paroi du bas fourneau pour la ventilation naturelle ou un tirage artificiel.

76 Toutefois cette particularité ne semble apparaître qu’à partir du Plein ou de Bas Moyen Age.

77 Etude en cours d’élaboration (Eschenlohr et Senn, à paraître).

78 Ont été écartés du corpus tous les tessons dont le poids est inférieur à 1 g, hors structure et non rattachables à d’autres tessons.

79 Atelier d’Oberwil - Lange Gasse (Châtelet 2004), atelier de Reinach - Alte Brauerei (Tauber 1988 ; Marti 2000B, p. 229-238), atelier de Therwil- Baumgartenweg (Marti 2000B, p. 268-269).

80 Le taux de céramique fine pourrait fournir une indication du degré de romanisation (Marti et al. 2006, p. 44).

81 Fort recul des pourcentages de céramique fine dans la région au cours du 7e

siècle (Marti et al. 2006, p. 44).

82 Marti et al. 2006, fig. 48. Le calcul du taux utilisé pour la comparaison n’étant pas explicite, il s’agit d’ordres de grandeur.

83 Appelée le « service bistre » (Faure-Boucharlat 2001, p. 67).

84 Deslex et al., à paraître ; Marti et al. 2006. Dans ces ouvrages, la céramique provenant de la région de Sevrey est intégrée dans le groupe des céramiques orange.

85 Mani 2005, et données non publiées du Laboratoire de céramologie de Lyon fournies par Valérie Thirion-Merle, CNRS, UMR 5138.

86 Structure de dissolution du feldspath potassique.

87 Analyses effectuées au Laboratoire de céramologie de Lyon par Valérie Thirion-Merle.

88 Il est à noter en particulier que les rapports CaO/Sr et CaO/MgO changent dans les pièces de Chevenez - Lai Coiratte dont les teneurs en CaO dépassent celles des références. Cette différence peut s’expliquer soit par un autre matériau soit par des changements secondaires. Compte tenu de l’enrichis- sement en P2O5, clairement identifiable comme une altération secondaire,

les autres variations sont également interprétées comme survenues durant l’enfouissement.

89 Révélés comme caractéristiques grâce aux comparaisons avec d’autres céra- miques orange, effectuées lors des études de Develier-Courtételle et de Courtedoux - Creugenat.

90 Conscientes de cette marge d’erreur, nous n’avons pas explicitement séparé la pâte 3c1 des autres céramiques à pâte 3c lors de la publication de Develier-Courtételle.

91 Afin de faciliter les comparaisons à l’échelle régionale, nous avons suivi la typologie proposée dans Marti et al. 2006.

92 Pâte fine sableuse fumigée très différente de l’exemplaire de Chevenez