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L’approche de l’action collective protestataire comme approche théorique de

CHAPITRE II : Cadre théorique et questions de recherche

2.1. Dynamiques contestataires : synthèse et regard critique sur les principales approches

2.1.2 Théorie(s) de l’action collective

2.1.2.1 L’approche de l’action collective protestataire comme approche théorique de

Notre choix de l’approche de l’action collective protestataire (ou contestataire) comme approche théorique de l’étude s’explique par le caractère protestataire (ou contestataire) des mobilisations collectives qui ont eu lieu à la suite de l’adoption du code des personnes et de la famille au Mali. Il s’explique aussi par le caractère collectif de la protestation. À la différence de l’approche de l’action

collective qui s’intéresse à toutes formes d’action collective (par exemple, des

femmes qui se regroupent pour cultiver un jardin collectif ou des villageois qui conjuguent leurs efforts pour construire des salles de classe, un centre de santé communautaire…), celle de l’action collective protestataire (ou contestataire) s’intéresse spécifiquement aux formes d’action ou de mobilisation collective visant à protester contre une politique publique, une loi, une décision de justice, ou une initiative des pouvoirs publics. Ces mobilisations sont soit planifiées, soit spontanées. Ce qui nous intéresse ici, c’est la dimension protestataire de l’action collective, ses enjeux, ses implications, ses impacts, les stratégies utilisées par les acteurs pour défendre leurs positions respectives, les « valeurs » qu’ils défendent. Aussi, contrairement à l’approche des mouvements sociaux qui s’intéresse généralement aux mouvements institués, structurés, l’approche de l’action collective protestataire/contestataire s’intéresse à toutes les formes de mouvements de contestation, que ceux-ci soient structurés ou non, que ces mobilisations collectives soient planifiées ou spontanées, qu’elles soient dirigées contre l’État ou pas. Si les travaux de synthèse issus de l’approche des mouvements sociaux ont permis la compréhension de différents aspects de l’action collective (Hilt, 1997), nous devons

noter qu’ils sont peu nombreux à fournir une explication des raisons qui amènent les acteurs à participer à des actions collectives, notamment en ce qui concerne le contexte africain. C’est ainsi qu’il devient nécessaire, voire indispensable de recourir à une approche beaucoup plus large, c'est-à-dire qui s’intéresse à une gamme variée de mouvements (pas seulement les mouvements structurés/institués) ou de mobilisations collectives (pas uniquement celles qui sont planifiées, mais toutes formes de mobilisation collective). C’est ce qui explique le recours à la théorie de l’action collective protestataire par de nombreux chercheurs. Cette dernière semble avoir le mérite d’aller au-delà du modèle théorique des (nouveaux) mouvements sociaux et permet de saisir les enjeux au cœur de différentes mobilisations collectives protestataires ainsi que les stratégies utilisées par les acteurs.

Le choix de l’approche de l’action collective protestataire (ou contestataire) se justifie aussi par le fait que nous avons affaire, dans le cas de la controverse autour du code des personnes et de la famille au Mali, à des acteurs collectifs qui se sont mobilisés (en fonction des réalités du moment) pour ou contre l’adoption de ce texte de loi. Ce choix s’explique également par le fait que de nombreuses actions stratégiques ont été menées par ces différents groupes sociaux afin de défendre leurs positions tout au long du processus d’élaboration du code. Il faut préciser que l’approche de l’action collective protestataire (ACP) combine la théorie de l’action collective, celle des mouvements sociaux ainsi que le modèle des dynamiques contestataires tel que développé par McAdams, Tarrow et Tilly (2001).

Rappelons que le modèle des dynamiques contestataires permet d’appréhender la dynamique d’un ensemble de phénomènes contestataires au-delà des seuls mouvements sociaux organisés. Il permet également d’appréhender la dynamique et les enjeux au cœur d’une action contestataire à l’instar de la controverse autour d’une politique publique comme le code des personnes et de la famille au Mali. En effet, dans leur ouvrage collectif intitulé Dynamics of contention, McAdams, Tarrow

comme les résultats de processus dynamiques et interactifs d’attribution d’opportunités et de menaces à des transformations globales qui donnent lieu à des processus d’appropriation sociale (mécanismes relationnels) et à des actions collectives innovatrices (formes d’action collective utilisées par les militants en fonction des mécanismes précédents).

Dans l’approche de l’ACP, l’action collective s’inscrit spécifiquement dans le cadre d’une mobilisation sociale, une controverse ou un conflit (social, politique ou autre) dont l’objectif est de maintenir ou de changer l’ordre social existant. Autrement dit, ces formes d’actions collectives particulières s’inscrivent dans la dynamique d’un modèle de société qu’on veut soit conserver, soit contester ou

construire. En s’engageant pour l’un ou l’autre de ces modèles, chaque acteur

collectif vise à défendre des enjeux, et du coup, est obligé de faire face à des adversaires (autres acteurs collectifs) avant d’y arriver. La perspective théorique de l’action collective protestataire cadre bien avec l’analyse de la controverse autour du code des personnes et de la famille au Mali, laquelle a vu deux principaux groupes sociaux opposés se former : d’une part, les organisations féminines, appuyées par l’État, les organisations de défense des droits de l’homme, les acteurs internationaux et les PTF (partenaires techniques et financiers), et d’autre part, les

organisations islamiques, appuyées par certains partenaires, notamment des pays

arabes. Il faut ajouter que l’influence des actions collectives contestataires sur l’adoption d’une politique publique en Afrique ainsi que les principaux enjeux de ces controverses sont des questions qui ont été moins abordées en sociologie de l’action collective et des mouvements sociaux. Il faut souligner également que malgré ses apports, l’approche des mouvements sociaux n’a pas eu autant de succès dans l’étude des mouvements africains, lesquels restent d’ailleurs, contrairement à ceux de l’Europe, de l’Amérique du Nord ou de l’Amérique latine, les grands absents de l’abondante littérature sur les mouvements sociaux au regard du peu de

travail dont ils ont fait l’objet (Sylla, 2014a; McSween, 2010; Ellis & Van Kessel, 2009).

L’approche de l’action collective protestataire s’apparente bien au modèle d’analyse développé et présenté par Davis et ses collègues (McAdam, Scott, Zald) dans l’ouvrage collectif intitulé Social movements and organization theory (Davis et al., 2005). Leur postulat de base est que malgré la spécificité de chacune des trois approches (celles de l’action collective, des mouvements sociaux et des organisations), celles-ci sont interdépendantes. L’avantage de ce modèle est qu’il combine les concepts clés des trois courants théoriques. L’approche de l’action collective protestataire repose sur des concepts clés qui nous aident à mieux saisir les enjeux au cœur d’une controverse, tout comme les stratégies utilisées par les acteurs pour défendre leurs positions respectives. Parmi ces concepts, nous avons les structures d’opportunité politique, les répertoires d’action collective, les canaux de communication ou les stratégies d’alliance. En résumé, nous disons que l’approche de l’action collective protestataire est pertinente pour notre étude puisqu’elle rime avec notre objectif de recherche, à savoir analyser et comprendre les principaux enjeux au cœur de la controverse ainsi que les stratégies utilisées par les différents acteurs. Dans la section suivante, nous présentons et définissons les principaux concepts qui seront utilisés dans notre travail.

Définition des concepts clés

 Répertoire de l’action collective

Lorsqu’on parcourt la presse quotidienne des pays occidentaux, l’on est frappé par l’extraordinaire inventivité des contestataires dans les tactiques qu’ils déploient pour se faire entendre, mais aussi par le recours récurrent à certaines

et la manifestation (Fillieule et al., 2010; Crummey, 1986). Dans l’immense majorité des cas, « les interactions entre manifestants et force de l’ordre sur le terrain se déroulent selon des schémas largement ritualisés » (Fillieule et al., 2010). La sociologie des mobilisations s’est beaucoup penchée sur ces questions, « d’abord avec l’école du comportement collectif, avec le développement de la mobilisation des ressources, dans une perspective structuraliste interprétant les conduites en termes de contraintes structurales plutôt qu’en termes de buts individuels et volontaristes » (Fillieule et al., 2010 : 77). Au cœur de ces travaux, l’on trouve le concept de « répertoire d’action collective » forgé par l’historien et sociologue américain Charles Tilly, concept qui désigne « l’ensemble des modes d’action dont dispose un groupe à un moment donné » (Mathieu, 2004 : 132). Selon Tilly, « la plupart des gens savent aujourd’hui comment participer à une campagne électorale (…), créer un réseau d’influence, etc. » (Tilly, 1986 : 541). Ces différentes actions sélectionnées composent donc un répertoire (Mathieu, 2004), lequel permet de comprendre comment une protestation sociale réussit ou pas, ainsi que les enjeux autour desquels elle est organisée (Neveu et al., 2004).

En un temps et en un lieu donné, « les acteurs disposent d’un nombre limité de procédés d’action » pour se faire entendre (Fillieule et al., 2010 : 248). Habituellement, les protestataires opèrent une sélection au sein de l’ensemble des formes d’actions qui leur sont virtuellement accessibles (Lafargue, 2005). Neveu abonde dans le même sens lorsqu’il dit que les groupes mobilisés puisent dans des répertoires d’action disponibles ou à portée de main (Neveu, 2011). Telle que définie, « cette notion de répertoire dicterait l’usage de l’action collective, en admettant que les gens tendent à agir dans le cadre limité de ce qu’ils connaissent, à innover sur la base de formes existantes » (Lafargue, 2005 : 38). Il faut tout de même noter que les formes d’actions utilisées par les divers acteurs sociaux varient en fonction du temps, du contexte et des contraintes auxquelles chaque groupe est confronté. Ils évoluent lentement sous l’effet de l’expérience accumulée et des

contraintes extérieures. Mais dans le temps court, les contraintes limitent les choix disponibles pour les contestataires potentiels » (Fillieule et al., 2010 : 77). Notre utilisation du concept de répertoire d’action collective ne se limitera pas seulement à l’analyse des stratégies d’actions énumérées par les groupes sociaux impliqués dans la controverse, mais aussi à celle de l’influence qu’ont eue ces actions collectives sur le reste du processus.

L’analyse d’une controverse, notamment celle autour de l’élaboration d’une politique publique ne peut ignorer le contexte politique général dans lequel cette politique a été élaborée. La prise en compte de ce facteur est déterminante pour la compréhension des enjeux liés à cette controverse ainsi que le positionnement des principaux acteurs collectifs.

 Structure des opportunités politiques (SOP)

Le concept de structure des opportunités politiques (SOP) que propose McAdam apparaît au début des années 1970 (Neveu, 2011). Il fait référence aux différents aspects de l’environnement politique qui incitent plus ou moins les individus à prendre part à l’action collective (Ba, 2006). Ce concept est d’autant plus intéressant qu’il repose sur l’idée qu’il y a toujours un lien entre les mobilisations sociales et le degré d’ouverture (ou de fermeture) du système politique (ou la nature des instances politiques de décisions). Il faut noter que la réussite des actions collectives contestataires dépend en grande partie des opportunités offertes par le régime politique en place. Cette structure des opportunités politiques (political opportunity structures) (Tilly & Tarrow, 2008) repose sur l’idée qu’une contestation sociale ou politique ne peut se faire que dans un contexte politique relativement favorable. Autrement dit, les structures politiques peuvent soit contribuer au développement des mobilisations, soit le contrarier (Kitschelt, 1986).

Selon Fillieule et Péchu (1993 : 171-172), « aucun mouvement social ne peut émerger s’il ne bénéficie pas d’un minimum d’opportunités politiques. Les contextes dans lesquels s’inscrivent les mouvements protestataires ont une influence déterminante sur leurs chances de réussite, d’où la nécessité, pour répondre à la question du succès ou de l’échec, d’analyser les groupes en relation avec leur environnement ». Ainsi, dans une étude comparative sur les conditions de développement des mobilisations, notamment celles des Noirs dans une cinquantaine de villes américaines, Peter Eisinger propose de prendre en compte, en plus des ressources que possède chaque groupe mobilisé, « les ouvertures, les points faibles, les barrières et les ressources du système politique lui-même » (Eisinger cité par Neveu, 2011 : 85). L’objectif étant de mesurer le degré d’ouverture ou de fermeture des systèmes locaux de pouvoir. Ce qui permet de connaître le degré de réactivité d’un système politique aux mobilisations. Selon Fillieule et ses collègues (2010 : 40), la structure d’opportunité politique (SOP) est dite « ouverte » lorsque le contexte est favorable à un mouvement, notamment lorsque le système politique en vigueur se montre vulnérable ou réceptif devant ses revendications. À l’inverse, elle est considérée comme « fermée » lorsque le système politique oppose aux protestataires un refus catégorique, ou choisit par exemple comme option. En tant que concept central de nombreux travaux en sociologie des mouvements sociaux et de l’action collective, notamment au cours des deux dernières décennies, la structure des opportunités politiques est très souvent définie par rapport aux caractéristiques du système institutionnel auquel s’affrontent les mouvements sociaux (Mathieu, 2004). Ce qui est intéressant avec ce concept, c’est qu’il détermine la nature des contraintes et des opportunités que présente la structure d’un État et de son système politique pour le développement des mouvements sociaux, surtout en termes d’alliances (ou non) avec des acteurs politiques (Dupuy & Halpern, 2009 : 710).

Selon Tarrow (1989), il y a quatre principaux facteurs qui font varier les opportunités politiques d’une mobilisation sociale : le degré d’ouverture du système

politique (sa réceptivité, sa tolérance), le degré de stabilité des alliances politiques, l’existence possible de forces relais à des positions stratégiques et celle de division des élites, enfin, la capacité d’un système politique à développer des politiques publiques, à apporter des réponses aux mouvements de contestation.

Certaines configurations politiques sont plus favorables que d’autres à l’existence de mouvements de contestation (McAdam, 1982; Rothman, 1993; Tilly, 1995). La plupart des mouvements, avant de lancer une action protestataire ou contestataire, tiennent compte de ce prérequis et analysent si l’environnement politique national (et international) leur est favorable ou pas. Dans le cas du code de la famille au Mali, on retient que les années 90 étaient une période favorable à la promotion des droits de la femme, cela, au regard du nombre important de conférences internationales organisées à cet effet. Au niveau national, cette décennie fut celle de l’avènement de la démocratie et de l’État de droit, lesquels constituent des contextes politiques favorables pour l’amélioration du statut de la femme et de l’égalité de genre. Donc, le concept d’opportunité politique est très important pour comprendre le contexte dans lequel le code a été adopté, ainsi que la polémique qui s’en est suivi. Comme le notent Fillieule et al. (2010), malgré les vives critiques adressées au concept de SOP, celui-ci permet de tenir compte de l’effet du contexte politique sur les mobilisations et la manière dont elles évoluent.

 Canaux de communication

Les canaux de communications constituent de nos jours un outil très important pour les mouvements sociaux afin de pouvoir mobiliser les membres (Ellis & Van Kessel, 2009) et assurer leur coordination, en cas de manifestation (Tilly & Tarrow, 2008). Ce fut, comme ci-dessus mentionné, le cas des altermondialistes à Seattle qui, avec l’internet et d’autres canaux de communication,

antiguerres en 2003 contre l’intervention américaine en Irak. Pour ce qui est de notre objet de recherche, on note par exemple que les organisations de femmes comme les organisations religieuses islamiques ont utilisé divers canaux de communication (radios, presse écrite nationale et/ou internationale, etc.) pour faire la pression sur les autorités afin d’obtenir l’adhésion des populations à leurs causes respectives. Donc, les canaux de communications et la manière dont ils ont été mobilisés constituent un concept clé dans l’analyse et la compréhension des mouvements de protestation. Il faut rappeler qu’un des traits caractéristiques des nouvelles formes de mobilisation collective est l’utilisation constante des médias pour la mobilisation des membres. Comme l’expliquent Fillieule & Péchu :

« Pour les organisations contestataires, l’utilisation des médias constitue un moyen institutionnel de réaliser des buts non institutionnels en communiquant avec les militants et les adhérents (au niveau interne), en étendant le potentiel de mobilisation par l’information d’une large partie de la population, en neutralisant les opposants potentiels par l’imposition du sens à donner à leur action (communication externe)(…). Si l’on tient compte du rôle central de la presse et de la télévision dans l’explication des processus d’engagement et de participation, il apparaît alors nécessaire d’approfondir à la fois les logiques de fonctionnement propres au champ médiatique et les stratégies d’informations et de communication utilisées par les mouvements » (Fillieule &

Péchu, 1993 : 179-181).

L’utilisation du concept de canaux de communication permettra donc d’analyser et de comprendre les stratégies d’informations et de communication mobilisées par chacun des acteurs collectifs impliqués dans la controverse autour du code des personnes et de la famille au Mali. Ceci est d’autant plus important que de nombreux médias ont été utilisés par les différents protagonistes afin de mieux faire passer leurs messages auprès de l’opinion publique (nationale et internationale). Mieux, ces médias, aussi divisés soient-ils, en plus d’être analysés comme des canaux de communication, seront analysés comme des acteurs qui ont soutenu ou combattu le code.

 Alliances stratégiques

Les alliances stratégiques sont les liens que les acteurs sociaux impliqués

dans une action collective protestataire nouent avec d’autres acteurs locaux de la société civile ou des acteurs internationaux, cela, dans le but de mieux défendre leurs objectifs (ou les positions qu’ils défendent). Ce concept d’alliances

stratégiques ne concerne pas les seuls acteurs de la société civile et peut inclure

également certains acteurs publics (ou étatiques). Comme le disent bien Dupuy et Halpern :

« Il y a interaction entre des acteurs publics et des acteurs issus de la société

civile dès lors qu’au moins un acteur public est impliqué dans la mobilisation, en tant que destinataire des demandes ou des revendications, en tant qu’émetteur de ces demandes ou en tant que tiers impliqué par d’autres acteurs, publics ou non publics » (Dupuy &Halpern, 2009 : 707).

Certains auteurs présentent les alliances stratégiques comme un processus de construction des « réseaux » (réseaux locaux, nationaux ou transnationaux) en vue de la mobilisation. Comme le résume bien Lafargue :

« Toutes les organisations d’action collective sont comprises dans un champ

multi-organisationnel, défini comme le nombre total d’organisations avec lesquelles il est possible d’établir des liens spécifiques. Alliances et conflits s’y jouent (…) : au niveau de l’organisation même, les réseaux s’établissent par la reconnaissance d’activités, de militants, de dirigeants et de cibles communes; au niveau de l’individu, les réseaux s’établissent par les affiliations multiples des membres (…). Les groupes primaires également, par les liens identitaires qu’ils créent et entretiennent, jouent un rôle fondamental dans la motivation à la participation et dans la constitution de réseaux de mouvements » (Lafargue,

En termes d’illustration, nous pouvons dire que c’est à l’intérieur des forums sociaux mondiaux (FSM) et de l’Assemblée des mouvements sociaux (AMS) que se sont forgées les alliances que la Marche mondiale des femmes (MMF) entretient avec différents mouvements à l’échelle nationale ou régionale). Ces types d’alliances sont en construction et en évolution constante. Elles changent (en termes de contenu et/ou de partenaires) généralement au gré des enjeux et des réalités du terrain.