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D iagnostic anténatal

Dans le document Endocrinologie en gynécologie et obstétrique (Page 142-147)

Depuis longtemps, l'importance de l'exploration moléculaire des FNC d'HCS a été soulignée [47, 48]. Des études réalisées par une équipe française chez environ 800 patientes avec FNC d'HCS ont révélé que près de 60 % d'entre elles portent une lésion sévère sur un allèle, avec donc un risque sur deux de la transmettre à un enfant à naître.

Ce pourcentage très élevé a été retrouvé par une autre étude publiée en 2009 [34]. Ainsi, pour une femme avec une FNC d'HCS présentant une mutation sévère sur un des deux allèles, avant l'étude de son conjoint, le risque théorique d'avoir un enfant atteint de forme classique grave est de 1 sur 240 (0, 4 %). Si l'on se base sur les données de la littérature, ce risque semble même supé-rieur  : dans une étude portant sur 203 femmes ayant une FNC d'HCS, 4 enfants avaient une FC d'HCS, ce qui représente un pourcentage 6 fois supérieur à celui attendu (2, 5 % contre 0, 4 %) [47–49]. Si une lésion sévère est identifiée chez le conjoint, le couple aura un risque majeur (1 sur 4, soit 25 %) d'avoir un enfant atteint d'une FC grave.

Le risque du couple d'avoir un enfant atteint d'une FC, donc d'avoir un fœtus féminin présen-tant une anomalie des OGE à la naissance, doit être évalué et recherché avant toute grossesse. En effet, l'hyperproduction de testostérone due à l'accumulation préférentielle de 17-OHP en

amont du bloc est responsable de la virilisation in utero d'un fœtus féminin atteint. Elle débute très tôt et conduit à une virilisation variable qui peut aller jusqu'à la masculinisation complète des OGE.

De l'ensemble de ces données découlent deux recommandations. Tout d'abord, toute femme chez qui on pose le diagnostic de FNC d'HCS par déficit en 21-hydroxylase doit avoir une étude moléculaire du gène codant pour la 21-hydroxy-lase (CYP21A2). Ensuite, si cette femme est por-teuse d'une mutation sévère, elle doit être prévenue du risque d'avoir un enfant atteint d'une FC et de la nécessité d'une analyse génétique chez un conjoint qui peut être porteur asymptomatique.

L'étude du conjoint (probabilité théorique de 1/50) doit être programmée bien avant la mise en route d'un projet parental, au mieux dès que le diagnos-tic de FNC d'HCS est posé chez la patiente. Il s'ef-fectue en général en deux temps : dépistage biologique par dosage du 21-désoxycortisol (21DF) après stimulation par l'ACTH (Synacthène®) [temps 0', 60' et 90'] (figure 12.3) [38, 47–50]. En cas d'urgence (grossesse non programmée en cours), un séquençage direct de CYP21A2 peut être effectué chez le conjoint.

En cas de grossesse à risque (une mutation sévère chez chacun des parents), un traitement de la mère

par la dexaméthasone pendant la grossesse peut éviter la virilisation d'un fœtus féminin atteint, s'il  est débuté avant la 8e semaine d'aménorrhée [51–54]. Ce traitement a pour but d'inhiber la sécrétion d'ACTH et de prévenir l' hyperproduction d'androgènes par le fœtus féminin atteint. La dexa-méthasone a été le glucocorticoïde choisi parce qu'elle ne se lie pas à la transcortine, a un bon transfert placentaire, une demi-vie plus longue car non inactivée par la 11β-hydroxystéroïde déshy-drogénase de type II et une action inhibitrice plus marquée que le cortisol lui-même. La dose de dexaméthasone utilisée est de 20 μg/kg/j, soit 2 comprimés de 0, 5 mg/j, répartis en 2 prises pour une femme de 50 kg. Quel que soit le poids, il ne faut pas dépasser 3 comprimés par jour. Le traite-ment doit être poursuivi jusqu'au terme. Des conseils diététiques, un régime pauvre en sel et une surveillance du poids et de la tension artérielle doivent toujours accompagner ce traitement [55].

Cette prescription s'effectue hors du cadre de l'AMM et justifie la centralisation du diagnostic prénatal et la mise en route du traitement prénatal dans les centres de référence et de compétence.

En pratique, le diagnostic anténatal doit être pro-posé dès le premier mois de grossesse dans un centre de référence/compétence en lien avec un centre de diagnostic anténatal. Il faut dater la

Cholestérol ACTH

Progestérone

Déoxycorticosterone

(DOC) 11-Déoxycortisol

Corticostérone

18-OH-Corticostérone

Aldostérone

Cortisol

P450c11 (11b-hydroxylase)

21-déoxycortisol (21DF)

P450c21 (21-hydroxylase)

Prégnénolone DHA

4-Adione 17a-OH-Prégnénolone

17a-OH-Progestérone

Figure 12.3. Dépistage des personnes porteuses d'une anomalie du gène de la 21-hydroxylase à l'état hétérozygote.

grossesse par une échographie, dès le diagnostic de grossesse évoqué par la mère, puis détermi-ner le sexe fœtal sur sang maternel (dans un labo-ratoire spécialisé), dès 6 semaines d'aménorrhée (SA). Si le fœtus est féminin, on pourra mettre en route un traitement par dexaméthasone en atten-dant la confirmation de l'atteinte du fœtus. Les deux parents doivent alors être informés des béné-fices et des risques de ce traitement, des limites des connaissances sur ses éventuels effets secondaires à long terme, et de l'intérêt de suivre leur enfant, même non atteint, à long terme [51–56]. Vers 11–12 SA, il sera réalisé une ponction de tropho-blaste pour caryotype et analyse moléculaire du gène CYP21A2 : en cas de fœtus atteint, le main-tien du traitement doit être discuté avec le pédiatre endocrinologue, le gynécologue et le biologiste moléculaire du centre de référence/compétence. Si le fœtus n'est pas atteint, le traitement par dexamé-thasone sera arrêté. Si le fœtus est masculin, la réa-lisation d'une amniocentèse à 16 SA sera discutée (analyse moléculaire du gène CYP21A2) pour faci-liter la prise en charge néonatale au cas où le nour-risson est atteint. Ceci n'est réalisable que s'il existe un véritable réseau et une collaboration entre ces médecins, le couple et les biologistes spécialisés.

C onclusion

L'hyperandrogénie est un motif de consultation banal en endocrinologie, gynécologie ou dermato-logie. Chez un pourcentage de patientes non négli-geable, une maladie génétique autosomique récessive, la FNC d'HCS par déficit en 21-hydroxy-lase, en est responsable. La mesure de la 17-OHP de base est un outil intéressant pour dépister la grande majorité de ces patientes, mais pour confirmer ou écarter formellement le diagnostic, la mesure de ce stéroïde après stimulation par le Synacthène® est nécessaire. Le traitement par les antiandrogènes semble supérieur à l'utilisation des glucocorticoïdes pour traiter les signes d'hyperandrogénie. La ferti-lité de ces patientes, très peu altérée, semble amélio-rée par des traitements ponctuels par les glucocorticoïdes. Le séquençage du gène codant pour la 21-hydroxylase doit être réalisé chez les femmes atteintes de cette maladie, étant donné les conséquences de cette analyse pour le conseil géné-tique de la malade et de sa famille. En cas de

mutation sévère sur un des allèles chez une femme avec une FNC d'HCS (60 % des cas de FNC), le conjoint et les proches doivent être évalués pour dépister d'autres patients dans la famille ou des por-teurs asymptomatiques de la mutation sévère.

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C

hapitre

13

Le syndrome des ovaires polymicrokystiques (SOPMK) est la cause la plus fréquente de troubles de l'ovulation et d'hyperandrogénie. Il toucherait envi-ron 7 % des femmes dans le monde [1]. Depuis le consensus de Rotterdam en 2003, sa définition prend en compte des critères cliniques (troubles du cycle, hyperandrogénie clinique), hormonaux (hyperan-drogénie biologique) et/ou échographiques (aspect d'ovaires polymicrokystiques) [2]. Le SOPMK, bien qu'étant très fréquent, doit rester un diagnostic d'éli-mination, ce qui impose d'écarter toutes les autres causes de troubles du cycle et/ou d'hyperandrogénie [2]. Depuis la première description clinique de ce syndrome par Stein et Leventhal en 1935 [3], le SOPMK a fait couler beaucoup d'encre et ses critères diagnostiques continuent de faire l'objet de nom-breuses controverses [4]. La prise en charge de l'ano-vulation liée au SOPMK est actuellement relativement bien codifiée [5]. Quant à la prise en charge de l'hype-randrogénie, elle fait appel aux traitements antian-drogènes dont le chef de file en France reste l'acétate de cyprotérone.

P hysiopathologie

L'hyperandrogénie ovarienne :

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