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D

e tous les types de guérison, la guérison physique est peut-être, pour nous, véritablement la plus difficile à croire. Il est bien plus aisé de concevoir que la prière puisse mener au re-pentir ou au changement psychologique de la personne. Pourtant, de réelles guérisons physiques se produisent régulièrement dans les groupes de prière que je connais. Il n'est pas rare qu'il en survienne une douzaine ou plus lors des rassemblements quand nous prenons le temps de prier pour les malades. Alors si votre croyance vous convainc que le Seigneur guérit toujours des gens comme il le faisait il y a deux mille ans, lancez-vous et apprenez à prier pour les malades, car bien que la guérison physique puisse éprouver votre foi (avez-vous jamais prié pour une personne aveugle ?), c'est aussi la plus simple des prières. Bien plus simple et brève que celle de guérison intérieure, par exemple.

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A CONFIANCE DE SE LANCER

Prier pour la première fois demande du courage. Je me sentais vrai-ment stupide, comme si je prétendais être quelqu'un d'exceptionnel alors que je n'étais qu'une personne ordinaire. Qui étais-je pour jouer au grand guérisseur, pour agir comme Jésus-Christ ? Tout ceci n'était, bien entendu, que fausse modestie puisque, comme nous le savons, le Christ lui-même a donné pour instruction à ses disciples de prier pour les ma-lades. Guérir requiert parfois plus de courage que de foi (Chutzpah !).

Quelle joie quand nous constatons que Dieu exauce réellement nos prières et guérit les gens que nous aimons ! La louange de Dieu s'élève spontanément de notre cœur. Les extraits suivants de trois lettres mon-trent le genre de guérison qui survient fréquemment quand nous ap-prenons à solliciter pour cela l'amour de Dieu :

Le 16 mars 1973 Mon Père,

Je suis la diabétique pour laquelle vous avez prié lors de la retraite du 2 mars, et c'est avec la plus grande joie que je tiens à vous infor-mer que le Seigneur m'a guérie. Dieu soit loué car, depuis le 4 mars je n'ai plus pris de médicaments et me sens tout à fait bien. Je n'au-rais jamais, au grand jamais, imaginé qu'une telle chose puisse m'arriver…

Sept mois plus tard, le 22 octobre 1973, elle écrivait :

…Je suis allée voir le médecin la semaine dernière pour un examen de contrôle, et il m'a dit que tout allait bien. Je l'ai mis dans la confi-dence en avril dernier quand je suis revenue de la retraite, et il a trouvé cela incroyable, mais la semaine dernière il s'est montré convaincu que des choses étranges se produisaient effectivement (il est Catholique, mais même les Catholiques mettent du temps à croire aux miracles). Je remercie chaque jour le Seigneur de m'avoir guérie, car je peux maintenant vaquer à mes occupations ménagères, ce qui m'était impossible l'an dernier. Mon cœur a été guéri, lui aussi : je n'ai plus cette oppression que je ressentais auparavant, quand il était trop gros et qu'il battait irrégulièrement. Je ne pouvais pas monter l'escalier, alors que maintenant les marches ne me gênent absolument pas. Je me sens rajeunie de dix ans, grâce soit rendue au Seigneur.

En réponse à ma lettre, elle écrivit encore, le 5 février 1974 :

…Comme vous le savez, j'étais diabétique depuis dix ans : ma vue était déficiente, mon cœur en très mauvais état. Je ne pouvais mon-ter l'escalier sans faire une pause à chaque marche, mes pieds étaient enflés en permanence, je devais suivre un régime spécial, j'avais perdu énormément de poids et je devais prendre sept cachets par jour, simplement pour rester en vie. Près d'un an s'est écoulé main-tenant depuis ma guérison miraculeuse, et je me sens aussi forte et en bonne santé que quand j'étais jeune. Je peux monter les escaliers, courir si je veux. Ma vue s'améliore, mon cœur s'assagit et se ren-force. Le médecin n'a rien vu qui n'aille pas, mais quant à le mettre par écrit, il a estimé ne pas connaître suffisamment mon cas. En tout cas, moi, je suis sûre, car je sais comment je me sens. Il y a un an, mon mari devait faire tout le travail ménager pour moi :

main-tenant, je peux m'en occuper seule et rester debout dix heures d'af-filée sans aucun souci.(1)

Si vous avez la conviction que Jésus pourrait utiliser vos prières pour soigner les malades, alors voici quelques principes simples à apprendre.

Ils sont faciles à mémoriser : il n'est pas nécessaire d'être diplômé pour prier pour la guérison physique. J'ai des amis missionnaires an Amé-rique Latine qui enseignent aux habitants des barrios à prier pour les malades, et qui rapportent qu'environ 80 pour cent de ces personnes illettrées sont guéries ou voient leur état notablement amélioré. Il n'y a pas de méthode ou de technique qui produise immanquablement des résultats : Dieu veut que nous dépendions de lui — et non pas d'une technique. Il n'en demeure pas moins que certains principes simples découlent de la nature même de la prière de guérison, et ce sont ceux-là que je souhaite partager avec vous(2).

É

COUTER

Le premier principe est de toujours écouter afin de déterminer pour quoi prier. Tout comme la première tâche d'un médecin devant un nouveau patient sera de déterminer ce qu'il doit soigner, il nous faut découvrir ce pour quoi nous sommes censés prier.

Un médecin s'attache à avoir un diagnostic juste. Nous devons nous attacher à avoir le bon discernement — qui est l'équivalent du bon diagnostic dans le domaine médical.

Notre écoute va, en fait, dans deux directions :

1) à la personne qui sollicite la prière et nous dit ce qui semble aller mal, et,

2) à Dieu qui, de temps à autre, nous indique (à travers le don de connaissance) le bon diagnostic quand la personne n'est pas certaine de ce qui ne va pas.

1) Lettres de Mrs Sophie Zientarski, New Buffalo, MI.

2) Un des premiers livres que j'ai trouvé d'une grande utilité dans la description de la manière de prier pour les malades est celui d'Agnès Sanford The Healing Light (Plainfield, NJ. : Logos, 1972), en livre de poche. Il est maintenant publié par Ballentine (Random House) et MacAlester-Park Publishing Co.

Mon ami le Révérend Tyson, l'un des meilleurs praticiens en la ma-tière que je connaisse, dit qu'il ne prête qu'une seule oreille à la per-sonne malade. L'autre est pour Dieu. C'est par cette voie que l'Esprit vient éclairer nos ténèbres lorsque nous ne savons pas pour quoi prier.

Pour certains, cette connaissance vient de façon très spéciale, sous forme d'images mentales ou impressions verbales très nettes. Pour beaucoup d'entre nous, cependant, la connaissance de ce pour quoi prier vient de manière très naturelle, comme une simple intuition.

Nous pouvons ne pas être sûrs s'il s'agit, ou non, d'une inspiration di-vine. Nous apprenons par expérience à passer nos intuitions au crible et à déterminer ce qui fonctionne en pratique. "À leurs fruits, vous les reconnaîtrez…" Souvent, après avoir suivi ce qui me paraissait être une simple intuition de direction à donner à ma prière, la personne pour laquelle j'intervenais m'a dit que j'avais touché à ces points précis qu'elle n'avait pas mentionnés directement mais qu'elle espérait me voir inclure dans ma prière. Quand, l'une après l'autre, ces intuitions fonctionnent, alors vous pouvez croire que Dieu œuvre à travers elles.

Parmi les choses que nous apprenons à écouter, en voici quelques-unes.