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FSS Effectifs % Ensemble Effectifs % Très à gauche 0 0 5 8.3 5 6 Gauche 4 17.4 30 50 34 41 Centre 6 26.1 12 20 18 21.7 Droite 6 26.1 7 11.7 13 15.7 Très à droite 2 8.7 0 0 2 2.4 N’a pas répondu 5 21.7 6 10 11 13.3 Source : enquête par questionnaire N=83

Enfin, s’agissant de leurs représentations en matière d’enseignement supérieur, on peut mentionner que les différences d’opinions entre étudiant(e)s de la FSA et de la FSS sont assez marquées. Tout d’abord, on peut constater les différences d’opinions sur la question de la gratuité scolaire. Alors que 51.7% des étudiant(e)s de la FSS se disent pour cette dernière, seuls 21.7% des répondants de la FSS ont le même avis. Ce résultat corrobore donc avec l’idée que nous nous faisions plus tôt quant à la différence des représentations politiques en matière d’enseignement supérieur.

Tableau 5.Répartition des étudiant(e)s des deux facultés selon leur position sur la question de la gratuité scolaire

Positionnement sur la question de la gratuité scolaire FSA Effectifs % FSS Effectifs % Ensemble Effectifs % Pour 5 21.7 31 51.7 36 43.4 Contre 11 47.8 20 33.3 31 37.3 Sans opinion 2 8.7 0 0 2 2.4

N’a pas répondu 5 21.7 9 15.0 14 16.9

Source : enquête par questionnaire N=83 De la même manière, lorsqu’on les questionne quant à leur avis sur le montant des frais de scolarité actuels, 33.3% des étudiant(e)s de la FSS les considèrent comme étant « trop élevés », contre seulement 4.3% à la FSA (soit un étudiant).

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Tableau 6. Répartition des étudiant(e)s des deux facultés selon leur avis quant au montant des frais de scolarité actuels

Avis sur le montant des frais de scolarité actuels

FSA Effectifs % FSS Effectifs % Ensemble Effectifs % Faibles 5 21.7 9 15.0 14 16.9 Raisonnables 12 52.2 19 31.7 31 37.3 Trop élevés 1 4.3 20 33.3 21 25.3 Pas d’opinion 0 0 2 3.3 2 2.4 N’a pas répondu 5 21.7 10 15 15 18 Source : enquête par questionnaire N=83

Autre exemple de divergences d’opinions au sein des deux facultés en matière de représentations de l’enseignement supérieur : considérer ou non l’université et son fonctionnement comme celui d’une entreprise. 58.7% des étudiant(e)s relevant de la FSS affirment qu’on ne peut considérer l’université comme une entreprise pour 17.4% des étudiant(e)s de la FSA. Soulignons que les réponses à cette question ont été recodées, la réponse étant en premier lieu ouverte. Ceci a donné lieu à un recodage « oui et non » lorsque l’opinion des répondants était partagée. Les étudiant(e)s de la FSA sont d’ailleurs 26.1% à relever de cette catégorie.

Tableau 7. Répartition des étudiant(e)s des deux facultés selon leur avis quant au fait de considérer l’université comme une entreprise

L’université peut-elle être considérée comme une entreprise FSA Effectifs % FSS Effectifs % Ensemble Effectifs % Oui 5 21.7 8 13.3 13 15.7 Oui et non 6 26.1 3 5 9 10.8 Non 4 17.4 35 58.3 39 47 Pas d’opinion 2 8.7 6 10 8 9.6

N’a pas répondu 6 26.1 8 13.3 14 16.9

Source : enquête par questionnaire N=83

Enfin, les étudiant(e)s ont été interrogés(e)s sur un fait concret. On leur a demandé leur avis quant à la composition des membres du Comité exécutif de l’Université de Montréal (Udem). En effet, ce dernier était composé en 2013 de 5 gestionnaires (membres qui n’ont pas suivi une carrière de chercheur, seulement une

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carrière administrative) sur 6 membres [Seymour, 2013 : 70]. Les réponses étant ouvertes, nous avons ici recodé ces dernières en 6 catégories, plus les non-répondants. On constate que les étudiant(e)s de la FSS sont en proportion un peu plus nombreux à souligner que la présence d’un plus grand nombre de chercheurs serait normale (33.1% à la FSS contre 26.1% à la FSA) au sein de ce comité. Ils sont aussi légèrement plus nombreux à associer cette composition à celle d’une entreprise, ce que l’université n’est pas selon eux (15% à la FSS contre 4.3% à la FSA).

Tableau 8. Répartition des étudiant(e)s des deux facultés selon leur avis sur la composition du Comité exécutif de l’Udem

Opinion sur la composition du Comité exécutif de l’Udem en 2013 FSA FSS

 Effectifs et % C'est une bonne chose :

permet de mettre moins l'emphase sur la recherche 0 0 1 1.7 Gestion universitaire complexe, besoin de personnel administratif 1 4.3 0 0 Besoin de plus de membres professeurs/chercheurs 6 26.1 20 33.1 Si la gestion est bonne, cela ne pose pas de problème 2 8.7 9 15 L’université ne doit pas être gérée comme une entreprise 1 4.3 9 15 Sans opinion 7 30.4 3 5 N’a pas répondu 6 26.1 18 30 Source : enquête par questionnaire N=83

En conclusion, il semble que les étudiant(e)s ayant accepté de participer à cette enquête soient dans l’ensemble politisé(e)s, mais avec des opinions politiques divergentes selon la faculté dont ils ou elles relèvent, tout particulièrement lorsque les thématiques relèvent de l’enseignement supérieur. La FSA affiche comme nous le suggérions un positionnement plus marqué à droite et de fait, une conception plus libérale que la FSS sur des questions relevant de l’enseignement supérieur, qu’il s’agisse, du coût, de sa gestion etc. Ajoutons cependant qu’il existe une diversité des opinions au sein même de chacune des facultés et que nous ne décrivons ici que des tendances que les statistiques donnent à observer.

Pour ce qui est des caractéristiques des étudiant(e)s rencontré(e)s en entretiens, précisons qu’elles varient par rapport à celles du questionnaire selon les sections (Annexe 8). Les enquêtés sont âgés de 22 à 36 ans, tous sont inscrits au baccalauréat, excepté deux

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étudiant(e)s de second cycle (un à la maîtrise en science politique et une autre en MBA de gestion de projets). Seuls deux étudiants relèvent de la FSA, cependant, une étudiante en relations industrielles (FSS) a poursuivi un certificat en marketing dans l’autre faculté. Les éléments rassemblant ces différents étudiant(e)s sont leur intérêt tout particulier pour le sujet, qu’ils et elles ont mentionné spontanément en entretien. Aussi, la majorité d’entre eux s’estiment politisés, seuls 2 se disent « un peu » intéressés par la politique. On ajoutera qu’il s’agissait d’un groupe avec des résultats académiques plus élevés encore plus élevés que ceux du questionnaire. Aussi, les étudiant(e)s sont issu(e)s de milieux socioéconomiques et culturels divers. Quant à leurs représentations politiques en matière d’enseignement supérieur, tous n’affichent pas les mêmes convictions ou ne s’attardent pas sur les mêmes éléments. Ainsi, certains s’opposent clairement aux mouvements de grève étudiant de 2012 et 2015, d’autres sont militants de la gratuité scolaire. Il en est de même pour les convictions politiques de manière plus générale, si certains se décrivent comme étant « très à gauche », d’autres se disent de « droite » ou encore de « centre-droit ». Ces entretiens étaient calibrés pour durer entre 45 minutes et une heure. Dans les faits, nous avons réalisé des rencontres durant entre une heure et plus de trois heures, avec en moyenne des entrevues d’une heure et demie.

Le traitement statistique du questionnaire a ensuite été réalisé via le biais du logiciel libre R dont l’usage était déjà maîtrisé au préalable. Un travail de recodage de certaines variables a été effectué. En effet, les questions ouvertes ont pu donner lieu notamment à des réponses très longues ou employant des vocabulaires distincts difficilement analysable et généralisable avec notre logiciel. Un travail de standardisation et de catégorisation de certaines réponses a donc dû être fait pour pouvoir réaliser notre exploitation statistique et dresser ainsi des profils étudiants. Le travail d’analyse statistique a majoritairement consisté dans la réalisation de tableaux de proportions, la réalisation de tris à plat et croisés ou encore de tests du khi-deux. Les régressions et Analyse de correspondance multiples ont été laissées de côté au vu du nombre de répondants et de la présence de non-réponses pouvant être importantes sur certaines variables jugées comme intéressantes pour la réalisation de telles manipulations statistiques.

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