Les différentes formes que prend l’OSP au sein des sites à l’étude permettent à peine de tirer profit, non seulement des possibilités que les plateformes web et Facebook peuvent offrir, mais également d’un large éventail de contenus d’orientation variés et pertinents à l’OSP des jeunes.
Sous-exploitation des sites scolaires numériques
Quoique peu nombreux, les contenus d’OSP retrouvés dans les sites web et Facebook sont en grande majorité des éléments qui favorisent la connaissance du monde scolaire et professionnel. Pour les sites web, ces éléments d’orientation concernent les aspects administratifs et éducatifs. C’est à travers la présentation de programmes, de documents et de services offerts que l’exploration scolaire et professionnelle est véhiculée. Ainsi, l’OSP doit sa présence à la configuration similaire des sites web des établissements de la commission scolaire. En ce sens, la présentation des programmes et des services offerts est fréquente dans la configuration générale de ces sites web afin de faire connaitre l’établissement scolaire. En outre, très peu de contenus d’orientation se trouvent dans les liens de redirection, les photos, les vidéos, les éléments de la vie scolaire ainsi que dans les diverses distinctions. Ces dernières catégories offrent pourtant plusieurs contenus traitant des domaines sportifs, culturels et artistiques, et pourraient tout aussi bien contenir des contenus d’OSP puisque les fonctionnalités des plateformes le permettent.
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Pour les sites Facebook, l’exploration scolaire et professionnelle se trouve en grande majorité sous forme d’éléments relatifs à la communauté scolaire. Il est à noter néanmoins que si l’exploration professionnelle domine, c’est en raison d’une grande quantité d’offres d’emplois aux adultes de la communauté. Ainsi, c’est par l’usage d’éléments tels que les actualités et les évènements touchant la communauté scolaire, ainsi que par la collaboration des acteurs et partenaires scolaires, que l’exploration scolaire et professionnelle est véhiculée. L’orientation est véhiculée par le biais d’annonces, d’informations et d’évènements partagés par et pour la communauté. Puisque la fonction principale de Facebook est d’être une plateforme de mise en relation des individus, il est concevable de retrouver l’OSP sous forme d’éléments relatifs à la communauté scolaire. Toutefois, il est à remarquer que peu de liens de redirection, de photos et de vidéos concernant l’orientation sont partagés sur les sites Facebook, alors qu’ici aussi d’autres domaines − sportifs, culturels et artistiques − usent généreusement de photos, de vidéos et de liens de redirection. Du reste, l’OSP se manifeste très peu sous forme de programmes, de services offerts ou de documents dans les sites Facebook, même s’il serait possible d’en publier sous ces formes.
Sur ces sites web et Facebook, les professionnels de l’orientation traitent donc principalement de l’exploration scolaire et professionnelle, malgré qu’ils auraient la possibilité de véhiculer des éléments d’exploration personnelle, d’invitation directe de la part d’un service ou d’un professionnel de l’orientation, des activités et des outils visant le développement vocationnel. De plus, que ce soit sur les sites web ou Facebook, l’OSP se rencontre dans des éléments de configuration générale propre à ces deux plateformes de communication. Par-là, l’OSP se dirige difficilement dans la direction que propose le PAN (2018) puisqu’elle exploite peu les configurations possibles de communication et qu’elle ne fait qu’un usage restreint des possibilités qu’offrent les plateformes web et Facebook.
Une transmission d’informations fragmentaire
Par le fait même, la faible présence de l’orientation dans les sites web et Facebook offre peu d’échanges et d’interactions entre les jeunes et les acteurs scolaires. Pour Law (1981), l’influence communautaire passe d’abord par la transmission d’informations au sein d’une communauté d’appartenance. Cela sous-tend qu’un sentiment d’appartenance à une communauté est souhaitable. Or, puisque les échanges et les interactions sont plutôt rares concernant le domaine de l’OSP, cela offre peu d’occasions aux jeunes de développer un
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sentiment d’appartenance à une communauté scolaire numérique, forte en interrelations traitant de leur orientation et de leur cheminement vocationnel.
De plus, Law (1981) identifie la transmission d’informations au sein de la communauté par la possibilité d’observer les habitudes de la communauté, par la communication de jugements et d’impressions, par des images partagées au sein de conversations ou de narrations. Sous cet angle, l’information transmise concernant l’OSP au sein des sites est rarement disponible pour les jeunes. En outre, on retrouve très peu de contenus d’exploration personnelle et d’intention orientante sur les sites. La difficulté de repérer des informations rend d’autant plus rares l’observation et la consultation de contenus d’orientation traitant de la connaissance de soi, des intérêts, des aptitudes, de la réflexion, du processus de décision, des outils et des activités au sein de la communauté numérique scolaire. De la sorte, le sentiment des jeunes d’appartenir à une communauté scolaire numérique qui se préoccupe activement de leur OSP peut difficilement être suscité.
Un éventail d’horizons restreint
Les visées éducatives du PFÉQ (2007), qui sont d’accorder une place plus grande à l’information et à l’orientation scolaires et professionnelles et de mettre à la disposition des jeunes un maximum d’outils au moyen des technologies, ainsi que le modèle des besoins en orientation de l’OCCOQ (2013) qui envisage les technologies comme un moyen de transmission d’informations, trouvent difficilement leur accomplissement au sein des sites web et Facebook de la commission scolaire. En effet, la faible disponibilité des informations, des outils et des activités à caractère orientant et des explorations personnelles laisse peu d’opportunités aux jeunes d’explorer divers horizons concernant leur orientation. Ces derniers peuvent se traduire, par exemple, par la découverte et l’approfondissement de la personnalité, de l’identité, des intérêts et de l’environnement. Ce faisant, les ressources internes et externes des jeunes rencontrent peu d’occasions de s’activer de façon optimale au contact de l’orientation disponible sur les sites. Par conséquent, la forme qu’y prend l’OSP laisse peu de place au développement vocationnel des jeunes et à la connaissance de soi.
Essentiellement, un meilleur usage des sites numériques scolaires offrirait une gamme de contenus d’OSP plus pertinents et utiles pour l’orientation des jeunes. En effet, des formes plus variées de contenus d’orientation, dont certains pourraient offrir davantage d’interaction, permettraient aussi de renforcer le sentiment d’appartenance des jeunes à leur
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service d’orientation, par le biais des sites scolaires numériques, et de multiplier les pistes d’exploration.