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La forêt des écrivains-combattants

La forêt des écrivains-combattants est située dans le haut Languedoc, au-dessus de la station thermale de Lamalou-les-Bains (commune de Combes, Hérault). Après les graves inondations de 1930 dans le haut bassin de l’Orb, l’Association des Ecrivains Combattants et le Touring-Club de France décidèrent de parrainer le boisement de 78 hectares à la fois pour éviter la répétition de telles catastrophes et pour créer un lieu à la mémoire des écrivains morts pendant la guerre de 1914-18. La forêt, les monuments et les allées portant des noms d’écrivains sont inaugurés le 28 juin 1931, en présence des ministres de l’Agriculture et de l’Ins-truction publique. La dissociation joue ici à la fois sur le plan chronologique, même si au début des années 1930 on est encore en pleine phase d’édification des grands monuments du souvenir de la guerre (l’ossuaire de Douaumont fut achevé en 1932), et sur le plan spatial puisque les champs de bataille de 14-18 sont bien éloignés du massif de l’Espinouse. Cette dissociation spatiale peut s’expliquer par le fait que ces hommes de plume sont morts sur tous les points du front, et que le choix d’un lieu unique ne pouvait par définition rendre compte de cette pluralité des lieux d’affrontement. Cette dissociation est toutefois atténuée par le procédé inattendu et un peu rhétorique qui consiste à rapprocher les écrivains morts à la guerre et les dégâts occasionnés par les inondations, ainsi que l’exprime le texte de la stèle apposée à l’entrée de la forêt.

Si des monuments ont été bel et bien érigés, avec de multiples stèles et surtout une Croix de Guerre

démesurée trônant au centre d’un rond-point central portant le nom de Charles Péguy, ils ne paraissent plus guère entretenus aujourd’hui. De plus, l’intention initiale a été passablement brouillée par l’ajout de stèles à la mémoire d’écrivains morts pendant la seconde guerre mondiale (Paul Nizan ou Max Jacob). Le dispositif mémoriel tient donc surtout à la forêt elle-même, inscrite à la fois dans le paysage, dans la néo-toponymie (« forêt des Ecrivains-Combattants » mentionnée sur les cartes) et dans les guides touristiques. Le souvenir ne peut s’ancrer sur une association évidente entre le lieu de l’événement et le dispositif mémoriel, comme c’est le cas à Verdun ou dans les marais de Saint-Gond, mais l’absence de concurrence mémorielle à l’entour et l’identification du lieu de mémoire à une forme vivante peuvent favoriser sa pérennisation, d’autant mieux qu’en 1952 l’Association des Ecrivains Combattants a remis la forêt à l’ONF qui en assure depuis lors la gestion. «  En mémoire Des 560 écrivains morts à la guerre Dressés contre l ’ i n v a s i o n L’ A s s o c i a t i o n des Ecrivains C o m b a t t a n t s A planté ces arbres Dressés contre l’inondation »

Le dispositif mémoriel mobilise également le registre toponymique, comme en témoigne la carte 1/25.000 : la mention « Forêt domaniale des Ecrivains-combattants » est inscrite en disposition, de façon à épouser l’arrangement parcellaire, et le souligné rouge du nom attire l’attention sur son intérêt touristique. Le marquage fonctionne donc à plusieurs niveaux.

lieux et tendent à fédérer des mémoires éparpil-lés sur de multiples sites. Il s’agit donc de lieux de condensation mémorielle.

Plus généralement, la stratégie de mise en mémoire table sur la valorisation des lieux qui ont vu se dérouler les événements à commémo-rer. Deux pôles opposés peuvent alors être iden-tifiés. La première stratégie vise à la saturation de l’espace, autrement dit elle tend à superposer l’espace mémoriel à l’espace de l’événement aussi fidèlement et complètement que possible, ce qui suppose d’importants moyens mis au service de cette entreprise. Les monuments à la mémoire des Partisans dans toute l’ex-Yougoslavie, ou les multiples stèles dans les rues de Paris marquant chacun des épisodes de l’insurrection d’août 1944, ont une évidente vertu pédagogique et visent à inscrire le souvenir dans tous les points de l’espace vécu. Cette saturation peut même fonctionner sur deux échelles emboîtées : ainsi que le soulignent S. Barcellini et A. Wieviorka, «  les zones où s’installèrent les maquis sont marquées par une multitude de stèles, pancartes, mémoriaux. Leur éparpillement sur le territoire national reflète l’éparpillement des maquis (…)  » (1995, p. 251). Cette forte empreinte mémorielle s’adresse à la population permanente qui s’approprie ainsi à la fois son histoire et son territoire, plus qu’aux touristes car elle n’est guère susceptible de valorisation touristique : la multiplication des signes mémoriels, leur épar-pillement, leur faible visibilité rendent difficile toute tentative d’encadrement du message mémoriel, par exemple à travers une médiation muséographique.

A l’opposé, une autre stratégie, par nécessité ou par choix, opte pour la centralisation du souvenir en admettant une déconnection entre l’espace de l’événement et l’espace mémoriel, soit parce que c’est un moindre mal compte tenu des moyens disponibles, soit parce que c’est une façon de mieux contrôler le contenu du message mémoriel, soit enfin, lorsque le souvenir concerne préférentiellement une population minoritaire, par souci de minimiser des risques de rejet. Cette centralisation du souvenir, si elle occupe moins l’espace, s’adresse plus facilement aux touristes, se prête mieux à l’inscription dans

des circuits d’autocaristes ou de voyagistes et à une mise en valeur muséographique  : telle est la raison d’être de l’écomusée des maisons comtoises à Nancray, dans le Doubs, qui ressort d’une mémoire ethnographique plus qu’histo-rique et qui regroupe en un site unique tout l’éventail des styles architecturaux de la région. La question est alors surtout celle du choix du site sur lequel concentrer ce dispositif mémoriel, et ce choix peut être l’occasion de toutes les manipulations imaginables.

Le choix d’une stratégie ou de l’autre, satu-ration vs. centralisation, dépend de la place affectée aux dimensions informationnelles et symboliques que les promoteurs souhaitent conférer au lieu de mémoire, soit en dissociant par exemple monument et musée, soit en les associant au plus étroit (Davallon, 1988). Ce choix dépend aussi de facteurs spatiaux et chro-nologiques : un site ponctuel couvrant quelques hectares, comme l’est par exemple Oradour-sur-Glane, ne s’accommodera pas des mêmes modes de mise en mémoire qu’une vaste région dont les lieux de mémoire sont mis en réseau et reliés par des routes thématiques, tels le pays prétendu cathare dont les sites s’égrènent entre Béziers et l’Ariège. Le site ponctuel concentre par définition tout le dispositif mémoriel ; les sites répartis sur une vaste région engendrent une certaine dispersion. C’est à une échelle intermédiaire, comme dans le Vercors ou autour des Glières (II.23), que l’hésitation peut être la plus perceptible entre les deux stratégies, où la dispersion est difficile à pérenniser mais où la centralisation est vécue comme un appauvris-sement par rapport à la réalité de l’espace de l’événement.

Sur un plan chronologique, la stratégie de saturation spatiale est le plus souvent choisie lorsque la mise en mémoire intervient très rapidement après le temps de l’événement, qu’il n’y a pas encore eu de tri entre les épisodes majeurs et secondaires et que les acteurs aspirent à pérenniser l’espace de l’événement dans toute son étendue  : les monuments qui parsèment le plateau du Vercors ou les abords des Glières datent pour la plupart d’entre eux des années 1945-1950. A l’opposé, la stratégie de

cen-tralisation du souvenir s’applique plutôt à des événements dont la mise en mémoire a été très différée, pour des raisons politiques, culturelles ou historiographiques : les premiers monuments témoignant de la guerre des Cévennes ne sont érigés qu’à la fin du XIXe siècle, par exemple en 1887 pour l’obélisque commémoratif du Plan de Fontmort, au-dessus de Barre-des-cévennes (Dubief et Poujol, 1992, p.  327-328). La distance temporelle est trop importante, trop de générations ont passé pour que la mémoire puisse investir et « travailler » tous les lieux dans lesquels se sont déroulés les événements  ; le temps qui a passé a, de fait, procédé à un tri d’où n’émergent que quelques lieux particulièrement investis de sens.

Mais le dispositif mémoriel, tel qu’il est initialement agencé, est amené à connaître de nombreux réaménagements, aussi longtemps qu’il y aura dans la société des individus ou des groupes qui auront à cœur de perpétuer ou de réactiver le souvenir. A cet égard, les dispositifs mémoriels sont sans cesse obligé de s’adapter pour conserver un certain écho dans le contexte socio-culturel dans lequel ils s’inscrivent  : les lieux de mémoire sont amenés à se transformer sans cesse pour que le message dont ils sont porteurs continue à être transmis Les marqueurs spatiaux traduisent ainsi la multi-temporalité qui règle l’évolution des rapports entre les sociétés et leur espace environnant, et les lieux de mémoire évoluent plutôt dans un temps rela-tivement court.

L’évolution la plus couramment observée

tend à la fois à une centralisation et à une auto-nomisation du dispositif mémoriel. Lorsque la saturation mémorielle de l’espace a dans un premier temps été préférée, l’éloignement croissant de l’événement peut amener à recon-sidérer cette option initiale : parce qu’il est de plus en plus difficile et coûteux d’entretenir des monuments épars, parce que les acteurs se font de plus en plus rares ou leurs descendants de moins en moins concernés, parce que le message mémoriel d’abord exprimé trouve de moins en moins d’écho, vient un moment où un lieu de mémoire unique, expressément conçu à cette fin, tend à s’imposer. Là aussi, l’évolution des pratiques touristiques peut accélérer ou justifier cette mutation du paysage mémoriel : lorsque le temps est compté, la visite du Mémorial de Caen se substitue aisément à la fréquentation des plages du débarquement ou des grandes nécropoles britanniques ou américaines.

Au fur et à mesure que le temps de l’événe-ment s’éloigne, le message mémoriel lui-même est appelé à se transformer. J. Davallon a identifié certaines de ces transformations sur les sites archéologiques (in Micoud, 1991, p. 85 à 102), mais son propos peut être élargi à d’autres types de sites. Lorsque l’événement est encore proche, les visiteurs possèdent les clés qui leur donnent la compréhension du site ; le registre est purement celui de la mémoire et de l’émotion, et les récits que nous possédons des premiers pèlerinages à Oradour-sur-Glane par-ticipent pleinement de cet état d’esprit. Le site a d’abord valeur de témoignage et sa conserva-TEMPS DE L’EVENEMENT ET DE LA MEMOIRE

Associés Dissociés LIEUX DE L’EVENEMENT ET DE LA MEMOIRE Associés Ruines d’Oradour-sur-Glane Vassieux en Vercors

Plateau des Glières

Dissociés Cimetière de Morette d’Oradour

tion est une priorité. Mais le message mémoriel devient de moins en moins immédiatement compréhensible au fur et à mesure que le temps passe, d’où la nécessité de recourir à des tech-niques de médiation de plus en plus élaborées qui visent à « faire revivre » le site : en général, il s’agit de la construction d’un musée – bien que le mot soit de moins en moins prononcé, situé à une certaine distance du lieu lui-même, et qui tend à épauler le message mémoriel par une mise en perspective historique. Cette his-toricisation du discours aboutit d’ailleurs à une certaine standardisation, aisément observable

sur les lieux de mémoire de la deuxième guerre mondiale en France, et en particulier dans les structures muséographiques inaugurées dans les années 1990. Cette évolution muséographique confirme aussi les propos de P. Nora sur « la fin d’une tradition de mémoire » (1984, p. XXIII) et sur la nécessité de relayer la puissance d’évo-cation du site par une orchestration savante de la médiation. D’un lieu conçu pour s’inscrire dans le temps long du souvenir, on est passé insensiblement à un lieu qui trouve sens dans le temps court de la visite.

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oncLusIon et pIstes de travaIL

Au final, on ne maîtrise jamais complètement ni les messages transmis par les monuments et les paysages mémoriels, ni leur réception, à preuve ce que M. Augé dit de Waterloo d’où la moitié des visiteurs repartiraient convaincus d’avoir arpenté le lieu d’une victoire napoléo-nienne. Ce n’est pourtant pas faute d’un dis-positif mémoriel élaboré et pluriel, avec sept monuments intentionnels érigés entre 1817 et 1954, de multiples stèles, des bâtiments plus ou moins liés à la bataille devenus monuments his-toriques (Delmelle, 1976, p. 85-94) et un effort constant pour maintenir ce paysage mémoriel en bon état (Raxhon, in Watelet et Couvreur, 2000). Optimiste, Augé y voit le signe d’une mémoire active, vivante, «  prête à refaire le passé, à réécrire l’histoire » (1997, p. 88).

Tant pour les toponymes que pour les dis-positifs mémoriels, on a également observé l’élargissement du cercle des acteurs produc-teurs de marqueurs spatiaux, et en particulier les associations mais aussi les firmes privées. Cet élargissement fait écho à celui qui concerne les acteurs du patrimoine en général. H. Glevarec et G. Saez ont montré le rôle croissant des asso-ciations dans le double registre patrimonial et mémoriel, et la façon dont cette action concourt

à la consolidation des liens territoriaux : « (…) chacun cherche à affirmer l’autorité d’une mémoire en ce qu’elle donne un statut à l’identité territoriale » (2002, p. 258). De fait, cette omniprésence de la mémoire modifie l’idée même que l’on se fait du patrimoine, de moins en moins confiné à de grandes œuvres artistiques dûment estampillées, et de plus en plus ouvert aux traces diffuses des genres de vie passés, réinterprétés et valorisés dans un contexte de (re)construction des territoires. Le « petit patrimoine », le patrimoine vernaculaire, s’il ne rencontre pas toujours un grand écho touristique, est souvent mis à contribution pour renforcer le lien social et territorial autour d’une mémoire idéalisée mais dont les acteurs eux-mêmes ne sont pas forcés d’être dupes. Ces petits monuments valent plus comme éléments du modèle social qu’ils incarnent pour le présent et l’avenir que comme simples supports de remémoration.

Les marqueurs spatiaux apparaissent donc comme des réalités vivantes et non pas seulement héritées. Ils évoluent, s’enrichissent ou s’affaiblissent à travers les modes de socia-bilité, à travers le tourisme et la valorisation patrimoniale, à travers leur réaffectation

fonc-tionnelle, à travers les conflits aussi qui revivi-fient les liens d’appropriation, et pour toutes ces raisons ils contribuent à l’identification des territoires.

Voici une quinzaine d’années, J. Bonnemaison avait attiré notre attention sur les marqueurs spatiaux dont il avait théorisé la modalité la plus significative à ses yeux, à savoir les géosymboles  : «  un géosymbole peut se définir comme un lieu, un itinéraire, une étendue qui, pour des raisons religieuses, politiques ou culturelles, prend aux yeux de certains peuples et groupes ethniques, une dimension symbolique qui les conforte dans leur identité » (2001, p. 56). Il est significatif que J. Bonnemaison associait les géosymboles à la mémoire, comme deux des constituants de la vision du monde, les deux autres étant les représentations et les mythes fondateurs (2001, p. 94) ; il s’agissait alors d’une des manifesta-tions de la culture, qu’il rattachait pour sa part à la transmission.

Ce à quoi nous voudrions nous attacher, sur la lancée des développements contenus dans cette deuxième partie, c’est à démontrer que ces géosymboles ne constituent pas seulement des héritages, au sens le plus rigoureux du patrimoine  ; mais qu’ils font l’objet d’une production sans cesse réactualisée, que toute société imprime sur son espace les repères dont elle ressent la nécessité pour lui donner du sens. Nous l’avons vu avec la production topo-nymique, mais la création d’espaces protégés participe exactement de la même démarche  : un Parc national ou une réserve naturelle sont des marqueurs forts de l’espace, même si leur appropriation est progressive et reste partielle.

Si la production monumentale ne passe plus guère par la multiplication des statues grandilo-quentes, elle prend d’autres formes, et s’assure surtout des bonnes conditions de la transmis-sion des messages mémoriels, ce qui ne suppose pas la conservation en l’état, mais l’adaptation permanente des dispositifs.

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