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Chapitre 4. Description de l’échantillon

1.2. Finalité de l’enseignement de la traduction

Les enseignants universitaires citent comme objectifs du cours de traduction universitaire en Corée (ECUQ1.06 – voir graphique 6 ci-dessous) : en premier lieu, l’initiation à la traduction professionnelle et le développement des compétences en traduction professionnelle (29 réponses) et, en second lieu, l’acquisition de la langue étrangère (19 réponses).

Graphique 6 : Q1.06. Quels sont les objectifs du cours de traduction universitaire en Corée ?

Nombre de réponses et pourcentages sur les items proposés : 1) développement de la compétence linguistique ;

2) initiation à la traduction professionnelle et développement de la compétence en traduction professionnelle ;

3) conformité au marché de la traduction professionnelle ;

4) formation et compréhension des sciences humaines par la traduction.

Du côté des étudiants, la majorité (6 sur 7, soit 85,7 %) ont répondu choisir le cours de traduction, non pas dans le but d’améliorer leurs compétences linguistiques, mais plutôt par intérêt pour la traduction : ils veulent savoir comment traduire et avoir une approche de la traduction professionnelle. Deux étudiants ont même pour objectif de préparer leur entrée dans des écoles de traduction professionnelle. Une étudiante souligne :

« Si je veux développer ma capacité en français, je n’ai qu’à suivre les autres cours liés à l’apprentissage de la langue française ou à la conversation en français, etc. Je suis venue apprendre, non pas la langue, mais la traduction, car c’est cela qui m’intéresse. » (ETCUQ1.06 E7)

Les enseignants universitaires interrogés dans leur ensemble sont d’accord avec cet objectif, comme l’illustrent les commentaires suivants qui résument bien l’attitude en cours de plusieurs d’entre eux :

1) « Ce qui compte dans un cours de traduction, c’est de bien faire comprendre aux étudiants le concept de traduction, à savoir de leur donner les bases de la traduction professionnelle. » (ECUQ1.06 E9)

2) « Je mets l’accent sur une évolution vers la traduction professionnelle plutôt que sur la langue étrangère. » (ECUQ1.06 E12)

Il apparaît donc que l’enseignement de la traduction à l’université ne tourne pas le dos à l’enseignement de la traduction professionnelle et que les compétences en traduction professionnelle sont dispensées dans le milieu pédagogique universitaire, au moins à un niveau d’initiation.

Les enseignants universitaires interrogés ont insisté sur la nécessité d’ouvrir le cours de traduction aux seuls étudiants de niveau avancé, pas avant la troisième ou quatrième année par exemple. Deux enseignantes notent :

1) « En cours, j’ai pour but de faire progresser les étudiants jusqu’à la traduction professionnelle ; et je constate que plus la compétence en traduction s’améliore, plus la compétence en langue étrangère augmente. Toutefois, il faut faire attention au niveau des étudiants que l’on accepte en cours de traduction, c’est-à-dire que je pense

que ce cours doit être ouvert aux étudiants de troisième ou quatrième année. Il n’est pas bon d’ouvrir ce cours aux étudiants débutants car le cours de traduction se transforme alors en cours de version. » (ECUQ1.06 E22)

2) « Même si je considère mon cours comme une introduction à la traduction professionnelle, il est difficile d’atteindre cet objectif à l’université du fait d’étudiants de niveaux différents. Le cours de traduction est réellement efficace pour les étudiants avancés qui possèdent déjà des connaissances linguistiques de base. » (ECUQ1.06 E6)

A la question « Les enseignants, tiennent-ils compte pendant le cours du mandat de traduction (informations sur les destinataires du texte à traduire, le moment de la réception, les fonctions intentionnelles et la réaction du lecteur) ? » (Q2.08), deux réponses, « oui » ou « non », étaient proposées. La majorité des enseignants universitaires ont répondu « oui », que ce soit dans le QCM (26 sur 35, soit 74,2 %, ECUQ2.08), ou lors des entretiens (16 sur 22, soit 72.7%, ECPQ2.08).

Ils communiquent le mandat de traduction aux étudiants pour leur faire prendre conscience qu’ils doivent traduire dans un contexte donné, puisqu’il s’agit d’une initiation à la traduction professionnelle qui suppose de dépasser la traduction mot à mot104. Une de ces enseignants universitaires le mentionne :

« Quand je donne un devoir de traduction aux étudiants, je leur fournis toujours le mandat de traduction. Je crois que, contraints de suivre les mandats de traduction, les étudiants peuvent comprendre le sens contextuel de la traduction et l’environnement de la traduction professionnelle. Donc pour moi, il est très important de traduire bien et clairement en se conformant au mandat de traduction. » (ECUQ2.08 E9)

Il y a donc possibilité pour les étudiants de l’université de traduire au niveau macrotextuel, avec une analyse du texte source qui ne porte pas strictement sur la langue, mais aussi sur le discours et les paramètres de communication, comme le mandat de traduction (un acte de communication pragmatique).

A la question sur les objectifs du cours de traduction, (ECPQ1.06 – voir graphique 7 page 158), les enseignants de l’école professionnelle ont répondu en premier lieu                                                                                                                          

104 À ce propos, voir le chapitre 4 de la présente partie.

qu’ils consistent en l’initiation à la traduction professionnelle et le développement des compétences en traduction professionnelle (36 réponses) et, en second lieu, en une préparation à la bonne adaptation au marché de la traduction professionnelle (24 réponses).

Graphique 7 : Q1.06. Quels sont les objectifs du cours de traduction universitaire en Corée ?

Nombre de réponses et pourcentages sur les items proposés :

1) développement de la compétence linguistique ;

2) initiation à la traduction professionnelle et développement de la compétence en traduction professionnelle ;

3) conformité au marché de la traduction professionnelle ; 4) formation et compréhension des sciences humaines par la traduction.

Tous les étudiants et enseignants de l’école professionnelle interrogés se sont déclarés d’accord avec ces objectifs. Une étudiante et une enseignante notent :

« Bien entendu, l’objectif du cours est l’acquisition des compétences en traduction professionnelle et la bonne adaptation au marché de la traduction professionnelle. » (ETCPQ1.06 E10)

« Je crois que l’objectif de l’école professionnelle est d’obtenir des compétences en traduction professionnelle. Surtout, je demande toujours aux étudiants de tenir compte du mandat de traduction et en souligne toujours les avantages pour une bonne adaptation au marché de la traduction professionnelle, qui est l’objectif principal de mon cours. » (ECPQ1.06 E2)

En outre, les enseignants et les étudiants de l’école professionnelle considèrent que les rôles de réviseur (16 réponses, soit 21 %) et de lecteur (15 réponses, soit 20 %) sont

importants, ainsi que ceux de guide et de conseiller, quoique dans une moindre mesure (voir le graphique 2 page 139).

Dix des enseignants de l’école professionnelle interrogés demandent à leurs étudiants de faire une traduction comme s’ils allaient la livrer à un client. Tous les enseignants de l’école professionnelle ayant répondu au questionnaire déclarent d’ailleurs utiliser le mandat de traduction dans leur cours. En conséquence, les étudiants de l’école professionnelle sont mis en situation de traduire pour un public ou un destinataire autre que le professeur, même si celui-ci juge néanmoins la qualité des traductions en fonction de la nature des textes, de leur fonction, le tout dans un environnement de communication donné. En mettant l’accent sur le mandat de traduction et sur les facteurs extratextuels, les enseignants mettent en exergue les rôles de lecteur, client et réviseur dans la réalité de la traduction professionnelle. Deux enseignantes l’expliquent :

1) « Au début du cours, j’ai ressenti quelques difficultés parce que les étudiants m’ont rendu des devoirs dans lesquels ils ne se mettaient pas en situation réelle de traduction professionnelle comme je l’avais demandé et bien que je leur aie proposé de trouver eux-mêmes un mandat de traduction qui pourrait correspondre au texte à traduire. Toutefois, petit à petit, les étudiants se sont habitués et, à la fin du cours, ils m’ont dit que le cours leur avait été très utile, car c’était comme s’ils traduisaient en situation réelle de traducteur professionnel. Je crois que plus la capacité à utiliser le mandat de traduction est grande, plus les étudiants ont conscience du contexte et de l’environnement du marché de la traduction. Ce faisant, leurs compétences en traduction professionnelle s’améliorent. Donc, je pense que le mandat de traduction est ce qu’il y a de plus important pour la traduction professionnelle. Je ne le fournis pas aux étudiants, étant donné qu’il n’y en a pas toujours dans la réalité105, mais je leur propose d’essayer, après leurs études, d’en trouver un convenant à la traduction qu’ils doivent effectuer.

                                                                                                                         

105 Les enseignants de l’école professionnelle interrogés regrettent que les entreprises de traduction ou le client ne précisent pas le mandat de traduction. Et d’après l’enquête de SHIN (2007 : 21) au sujet de la situation coréenne, il y a un manque de communication entre le traducteur et son client en matière de mandat de traduction.

Par exemple, si le texte est du type offre d’emploi, je dis aux étudiants que je suis chasseuse de têtes, puis je leur demande de trouver ce que peuvent être la finalité du texte et le lecteur visé ou le client du travail de traduction demandé. Toutefois, de temps en temps, je donne aux étudiants des mandats de traduction différents pour un texte de départ identique. » (ECPQ2.08 E2)

2) « Bien entendu, j’évalue l’adéquation des compétences des étudiants aux situations qui se rencontrent dans la traduction professionnelle. Je joue le rôle de réviseur quand je corrige leurs traductions et parallèlement je me glisse dans la peau du lecteur, parce qu’il faut bien imaginer ce que le lecteur final comprendra de leurs traductions. Je leur indique qui est le client et quelle est la finalité de la traduction, laquelle peut changer selon le client. Par exemple, quand je leur demande de résumer un article de journal en vue d’une traduction, je leur dis que le client est le porte-parole du Président et qu’il faut donc le résumer pour ce client sous forme d’annonce d’après les nouvelles internationales. » (ECPQ1.12 E14)

Ayant pris l’habitude de tenir compte du mandat de traduction et bénéficiant d’une mise en situation grâce à leurs enseignants qui se glissent dans les rôles de client et de lecteur final du texte traduit, les étudiants interrogés ont l’impression de connaître la relation avec le client et le lecteur avant même d’être confrontés à la réalité de la traduction professionnelle. Ils sont contents de s’habituer ainsi au marché de la traduction professionnelle. Une étudiante précise :

« Durant le cours, l’enseignante A joue un rôle de lecteur et de client et traite le texte qu’elle a déjà traité en situation réelle. J’apprends ainsi comment réagir aux nombreux cas de figure, y compris aux problèmes, en respectant l’avis du client et du lecteur, et je me sens aussi mieux préparée à affronter la réalité de la traduction professionnelle.

De plus, je suis très contente qu’elle nous permette d’établir une stratégie de traduction en utilisant préalablement le mandat de traduction. » (ETCPQ1.12 E1)

Par conséquent, la prise en compte du mandat de traduction par l’enseignant, jouant alors plusieurs rôles (client et lecteur final), constitue un élément important de formation en permettant aux étudiants de bien connaître les facteurs pratiques de la traduction professionnelle.

1.3. Rôle de la théorie

Les enseignants et les étudiants interrogés s’accordent pour dire que : « (…) pour les étudiants, la théorie leur fournit des critères de jugement et fonctionne comme une aide à la décision, dès lors que se rencontrent des difficultés au cours d’une traduction. » (Jeon, 2004 : 11106, traduction de Daeyoung KIM).

Mentionnons le commentaire d’une enseignante universitaire interrogée :

« Je constate qu’en général, après avoir pris connaissance des théories traductologiques, les étudiants changent d’attitude vis-à-vis de la traduction. En ayant accès à des conclusions de chercheurs, ils arrivent à traduire plus vite. Ces théories peuvent leur servir de critères pour trouver et régler leurs propres problèmes de traduction et ceux des autres étudiants. » (ECUQ1.08 E7)

Les étudiants interrogés le confirment ; ils prennent conscience de leur changement d’attitude après avoir été initiés aux théories de la traduction. Une étudiante de l’école professionnelle mentionne :

« Par rapport à une pratique antérieure dépourvue de notions théoriques, la vision que j’ai de ma traduction a changé dès le moment où j’ai suivi un cours de théorie de la traduction. Je comprends désormais pourquoi certaines de mes propositions sont erronées, je dispose d’une grille d’analyse de mes difficultés et je peux par la suite défendre mes choix avec plus d’assurance. Donc, ça m’a beaucoup aidé. » (ETCPQ1.08 E11)

Une enseignante souligne qu’elle et ses étudiants peuvent faire une traduction plus objective, car mieux justifiée, en s’appuyant sur les corpus de connaissances théoriques :

                                                                                                                         

106 Jeon, Mi-youn (2004), « Functional theoretical concept and translator training », Conference Interpretation and Translation, 6 (1), pp. 179-200.

« Par rapport à l’explication intuitive fondée sur mon expérience, moi-même et mes étudiants pouvons vérifier, expliquer et défendre nos traductions d’une manière plus objective en nous appuyant sur des théories de la traduction dès lors que d’autres chercheurs sont du même avis que nous. ».(ECPQ1.08 E18)

Grâce à notre QCM, nous avons pu aussi vérifier que l’utilisation en cours de la théorie de la traduction est efficace. A la question « Au cas où les étudiants, n’ayant pas suffisamment d’expérience, ne disposent pas de critères leur permettant de prendre des décisions afin de régler les difficultés rencontrées au cours de la traduction, la théorie de la traduction peut-elle offrir aux étudiants un critère de jugement ? » (Q1.08 – voir graphique 8 ci-dessous), la plupart des enseignants de l’université (21 sur 36, soit 58,3 %, ECUQ1.08) et de l’école professionnelle (21 sur 31, soit 68 %, ECPQ1.08) ont répondu « oui » ou « totalement ».

Graphique 8 : Q1.08. Au cas où les étudiants, n’ayant pas suffisamment d’expérience, ne disposent pas de critères leur permettant de prendre des décisions afin de régler les difficultés rencontrées au cours de la traduction, la théorie de la traduction peut-elle offrir aux étudiants un critère de jugement ?

Nombre de réponses et pourcentages sur les items proposés : 1) jamais ; 2) presque pas ; 3) moyen ; 4) oui ; 5) totalement.

Par ailleurs, à la question « Si les enseignants ont recours aux approches théoriques pendant le cours de traduction, quelles sont-elles ? » (Q1.07 – voir graphique 9 page

163), la plus grande partie des enseignants universitaires (27 réponses, soit 40%, ECUQ1.07) répondent qu’ils tiennent compte des concepts de traduction tels que la fidélité, l’acceptabilité, l’équivalence du point de vue linguistique. Nous en déduisons que les enseignants universitaires s’attachent à l’approche linguistique de la traduction comme la stylistique comparée de Vinay et Darbelnet (1958, 1995). Les réponses sont différentes de la part des enseignants de l’école professionnelle, puisque le plus grand nombre (26 réponses, soit 34%, ECPQ1.07) mentionnent le recours à plusieurs théories de la traduction, surtout à la théorie fonctionnaliste fondée sur le skopos 107.

Graphique 9 : Q1.07. Si les enseignants ont recours aux approches théoriques pendant le cours de traduction, quelles sont-elles ?

Nombre de réponses et pourcentages sur les items proposés : 1) théorie fonctionnaliste fondée sur le skopos ;

2) théorie interprétative ;

3) approche du type de texte de K. Reiss ;

4) concepts de la traduction tels la fidélité, l’acceptabilité, l’équivalence du point de vue linguistique.

Les enseignants interrogés, à l’université comme à l’école professionnelle, soulignent l’importance des explications fournies par les théories de la traduction. Les enseignants de l’école professionnelle citent principalement la théorie fonctionnaliste fondée sur le concept de skopos. Mentionnons les propos de deux de ces enseignantes:

107 Le terme skopos peut se rendre en français par « finalité ». À propos de la théorie du skopos, voir le

& 2.1.2 en première partie.

1) « Dans mon cours, la théorie fonctionnaliste est très importante, surtout le skopos.

Je consacre les deux premières semaines à la théorie du skopos, puis j’introduis les notions de client, de but de la traduction et de lecteur final, ainsi que l’idée de stratégies à développer en fonction des attentes et besoins des lecteurs du texte d’arrivée ; c’est-à-dire que j’insiste sur les fonctions des textes et des traductions.

Ensuite, en devoir, je demande aux étudiants de faire une analyse pré-traductionnelle, c’est-à-dire selon la théorie du skopos ; je leur propose une stratégie de traduction.

Puis, après la traduction, je leur fais faire une analyse a posteriori. Je leur demande si le but et le lecteur du texte ont changé, ensuite si la stratégie a été modifiée, ou si une nouvelle stratégie a été définie. Avec ces analyses fondées sur le skopos, les étudiants se retrouvent à devoir surmonter des difficultés, par exemple en auto-évaluation, ils sont amenés à se prendre en charge et réalisent leur responsabilité en tant que traducteur, c’est-à-dire la loyauté108 que Nord (2008 : 148) a mentionnée en analysant la demande déterminée par le skopos de la traduction. Cela leur apporte beaucoup. » (ECPQ1.07 E11)

2) « Je m’efforce de permettre à mes étudiants de se préparer et se confronter à la vie professionnelle en faisant appel à l’idée d’un client potentiel. Ils doivent s’habituer à réfléchir à l’intention de l’auteur, à la fonction et surtout au but du texte traduit pour celui qui le lira dans la langue d’arrivée. Par exemple, dans le cas de traductions de curriculum vitae destinés à une entreprise coréenne en Chine, j’apprécie les traductions des étudiants qui s’adressent en chinois et celles où ils s’adressent en coréen en se concentrant sur le skopos du texte traduit, même si les expressions traduites sont un peu bizarres. » (ECPQ1.07 E2)

Toutefois, tous les étudiants interrogés de l’école professionnelle soulignent que la théorie et la pratique ou les exercices doivent continuer à coexister. Ceux qui, en particulier, ont déjà suivi un cours de théorie de la traduction, regrettent que ces théories ne soient pas immédiatement illustrées par des exemples. Reprenons les propos de deux étudiantes :

                                                                                                                         

108 « Loyauté : responsabilité du traducteur envers les partenaires de l’interaction traductionnelle. La loyauté engage le traducteur envers les deux cultures en même temps, source et cible, en exigeant de lui qu’il tienne compte des différences entre les conceptions de la traduction qui prédominent dans ces deux cultures. » (Nord, Christiane 2008 : 167) À ce propos, voir le & 2.1.2, en première partie.

1) « Le cours de théorie de la traduction a eu lieu une fois par semaine. On a appris plusieurs théories, mais pas en profondeur. Cependant, grâce à ces théories, j’ai pu établir des critères et une stratégie pour ma traduction. De plus, je me suis rendu compte que je traduisais auparavant en me posant trop peu de questions. Toutefois, je trouve dommage que ce cours de théorie ne débouche pas directement sur la pratique.

On pourrait mieux comprendre les théories grâce à des exercices. » (ETCPQ1.08 E6) 2) « Il était assez difficile de comprendre les théories qui m’apparaissaient comme assez éloignées de la pratique. Les enseignants devraient exposer des cas réels et concrets de traductions et faire partager leurs expériences de traduction qui se rapportent aux théories. De plus, j’estime qu’il serait bon que les étudiants fassent ensuite eux-mêmes des exercices en liaison avec ces théories et leur application. » (ETCPQ1.08 E13)

Deux enseignants qui enseignent les théories de la traduction mentionnent cependant qu’ils font les exercices associés et mettent l’accent sur l’importance d’apprendre conjointement ces théories et leur pratique :

« Je me sers du manuel de Peter Fawcett Translation and language (1997) comme introduction aux théories de la traduction. On y trouve plusieurs de ces théories comme l’analyse du discours par exemple. Dans un premier temps, je balaie avec les étudiants les théories décrites, sans oublier les exemples donnés, puis nous cherchons ensemble des exemples d’application. Je leur demande par la suite d’appliquer telle ou telle théorie à leurs traductions et nous comparons les avantages et les inconvénients de chacune. Il n’est pas possible de traduire seulement par intuition. Je pense que les étudiants, après avoir pris connaissance de plusieurs points de vue par le biais des théories de la traduction, les mettent en pratique en situation réelle de traduction. Bref, les théories sont utiles pour l’enseignement de la traduction professionnelle aussi bien que leur pratique. » (ECPQ1.07 E14)

« Au semestre dernier, j’ai introduit les théories de la traduction, principalement la

« Au semestre dernier, j’ai introduit les théories de la traduction, principalement la