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Nous expliquons ici la stratégie que nous avons mise en œuvre pour trouver les enseignants et les étudiants dont les réponses étaient recherchées pour la présente étude.

2.1. Procédure d’échantillonnage

Pour la fiabilité des résultats de l’étude, il était nécessaire de procéder à un échantillonnage ciblé. Comme nous l’avons déjà mentionné, nous avons décidé de cibler deux types d’enseignants pour effectuer notre recherche, travaillant soit à l’université, soit dans des écoles professionnelles de traduction. Pour des raisons pratiques, il nous était difficile de rencontrer des enseignants travaillant dans des régions éloignées de notre domicile principal, à Séoul. Nous avons donc restreint le périmètre à la région métropolitaine de Séoul. Il se trouve que de très nombreuses universités sont heureusement concentrées à Séoul67 et que les deux plus grandes écoles de traduction (GIST, GSIT) s’y trouvent également.

Les deux types ciblés d’enseignants présentent un profil professoral clairement différent, tant en ce qui concerne leur domaine d’étude que l’objectif de leur cours, la manière d’enseigner et le niveau de leurs étudiants, etc.

En section 1.1. de la première partie, nous avons déjà mentionné cette différence, qui est documentée par plusieurs ouvrages68. Nous avons posé les mêmes questions et soumis le même QCM aux enseignants de l’un et l’autre type de manière à faire ressortir les points communs et les différences.

                                                                                                                         

67 À ce propos, voir Soon-Young KIM (2006) et Ryonhee KIM. (2011).

68 Voir la note 18 en première partie de la présente thèse.

2.2. Prise de contacts pour les entretiens

En vue des entretiens, nous avons d’abord contacté plusieurs enseignants dont nous avons obtenu les adresses courriel et les numéros de téléphone par l’intermédiaire d’un professeur de l’université Korea et d’une enseignante de la GIST.

Nous avons aussi pu connaître les adresses courriel de professeurs titulaires via les sites Internet de la GIST, de la GSTI et de trois universités ayant un programme professionnel de traduction ou d’interprétation anglais-coréen ou coréen-anglais de niveau licence. Toutefois, le nombre de professeurs universitaires est très limité par rapport à celui des enseignants chargés de cours. Il nous a été également impossible de savoir qui donne le cours de traduction sur le site des facultés linguistiques et littéraires des universités.

Nous avons tout de même tenté d’envoyer quelques courriers électroniques, mais n’avons obtenu aucune réponse. C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’élargir notre échantillon en nous employant à contacter d’autres enseignants par l’intermédiaire de ceux ayant déjà participé à un entretien.

Avant de rencontrer les enseignants qui nous avaient déjà donné leur accord, nous les avons contactés par courriel, puis par téléphone afin de leur présenter notre travail, le genre de questions qui allaient leur être posées, la procédure suivie et la durée de l’entretien, pour leur permettre de s’organiser en conséquence. Nous les avons également prévenus qu’ils seraient enregistrés sur magnétophone ; en effet, les enregistrements audio aident efficacement à n’omettre aucune information. Les personnes interrogées ont d’ailleurs reconnu a posteriori être à l’aise avec cette façon de procéder. L’entretien étant mené sans prise de notes, nous avons pu nous concentrer sur les propos de nos interlocuteurs, ce qui a permis des échanges plus fluides. Les enregistrements ont ensuite été retranscrits afin d’être exploités.

Ainsi, nous avons pu rencontrer neuf enseignants lors de la première série d’entretiens.

À l'occasion du colloque de l’association de traduction de Corée qui a eu lieu à Séoul le 23 octobre 2010, nous avons rencontré cinq autres enseignants qui ont accepté de se

libérer pour des entretiens fin octobre et en novembre 2010. Eux-mêmes nous ayant présenté d’autres enseignants, nous avons pu réaliser une deuxième série de 16 entretiens.

Les entretiens se sont déroulés dans le bureau de l’enseignant ou dans un endroit neutre (par exemple, un café) et se sont tenus en coréen.

2.3. Prise de contacts pour le questionnaire QCM

Le colloque de l’association de traduction de Corée déjà cité (Séoul, 23 octobre 2010) nous semblait une bonne occasion de toucher les enseignants à qui nous voulions distribuer ce questionnaire. Nous en avions rencontré le vice-président, avec lequel nous avions réalisé un entretien. Par l’intermédiaire d’une directrice des affaires générales de cette association, elle aussi déjà rencontrée pour un entretien, nous avons été mise en contact avec son président, ainsi qu’avec certains autres de ses responsables. Cela nous a permis d’obtenir la promesse que notre questionnaire serait distribué aux participants du colloque.

Étant présente à ce colloque, nous avons pu rencontrer directement certains enseignants qui nous ont eux-mêmes indiqué d’autres enseignants pouvant correspondre à notre recherche. Nous avons contacté ces enseignants par téléphone, de manière à leur présenter notre étude et à savoir immédiatement s’ils acceptaient de répondre au QCM. Celui-ci a été envoyé par courriel à ceux qui ont accepté. Au total, nous avons pu obtenir 36 réponses des enseignants universitaires et 31 réponses des enseignants de l’école professionnelle.

2.4. Prise de contacts pour l’observation des cours en Corée et en France et pour les entretiens menés auprès d’étudiants coréens

Afin de constater par nous-même la pratique réelle de l’enseignement de la traduction en France et en Corée, nous avons procédé à des observations en classe.

Ainsi en France, durant un semestre en 2009, nous avons assisté à cinq cours de traduction à l’ESIT Sorbonne Nouvelle (traduction économique espagnol-français en master 2, traduction du coréen vers le français en régime spécial, traduction technique et scientifique anglais-français en master 1, traduction générale anglais-français en année préparatoire, traduction technique et scientifique espagnol-français en master 1, et à deux cours de traduction en L.E.A. de l’Université Paris 3 (traduction juridique de l’anglais vers le français en master 1, traduction technique de l’anglais vers le français également en master 1). Pour pouvoir faire ces observations, nous avons demandé directement, et obtenu, l’autorisation aux enseignants.

Puis, en Corée, entre septembre et novembre 2010, nous avons observé un cours de traduction français-coréen en licence à l’université Korea et un cours de traduction français-coréen au niveau master 1 à GIST. Nous avons contacté l’enseignante concernée de l’université Korea par l’intermédiaire d’un professeur de cette université que nous connaissions. C’est cette enseignante qui nous a orientée vers l’enseignante de la GIST.

Avec l’autorisation d’assister à leur cours pour observation, ces enseignantes ont également donné leur accord pour interroger leurs étudiants. Ceux-ci n’y étant pas opposés, nous avons pu réaliser des entretiens avec 18 étudiants des deux cours observés en Corée.