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Ce qui favorise et ce qui nuit aux interactions avec les services

La condition sociale et être un homme influencent les rapports avec les fournisseurs de services. Exceptionnellement, un participant rapporte sentir une différence positive lorsqu'il utilise des services ayant le statu de SDF. En plus, selon lui, les femmes offrent de meilleurs soins que les hommes, autant dans le domaine de la santé que dans celui des services sociaux. D'autres, au contraire, considèrent que les services sociaux ne souhaitent pas s'occuper des hommes et que ceux-ci doivent résoudre seuls leurs problèmes.

« Il est clair que, dans notre société dans son ensemble, le système est plus ouvert aux femmes. [...] Je prends mon cas avec mon épouse et je pense que ma femme a été favorisée à mon détriment. Il [le médecin] a nettement favorisé la cause de mon ex-femme. » - Patrick -

« Une femme est arrivée 40 minutes après moi avec la police et elle, tout de suite, est montée en haut. Moi, je suis resté dans cave;

elle s'en va suivre une thérapie en haut. J'avais le même besoin qu'elle; c'est pour ça que je me suis présenté. [...] Si tu es un homme, les services sociaux vont dire : 'Tu es un homme, je ne peux pas t'aider; tu peux te débrouiller tout seul '. » - Elvis -

La dispensation de soins de santé et de services sociaux, par des hommes et des femmes, est perçue différemment. La présence majoritaire des femmes dans les services sociaux a aussi été signalée. De plus, un participant a mentionné que, dans certains services, les femmes seraient plus sévères avec les hommes.

« Dans les services sociaux que j'ai consultés, je n 'ai pas vu d'homme, peut-être qu 'il y a quelque part, mais je ne les ai pas vus; sincèrement, je n 'ai pas vu. » - Serge —

« Elles vont, en ce qui concerne les hommes, être nettement plus tranchantes et plus eh... empruntées. Elles vont être certainement plus sévères à l'endroit des hommes. » - Patrick -

La majorité des participants dit ne pas avoir de préférence pour se faire soigner par un professionnel de la santé de sexe masculin ou féminin, de même que de rencontrer un travailleur social ou une travailleuse sociale. Pour ceux qui ont noté une préférence, celle-ci s'est avérée très variée, selon les expériences passées.

« Je me sens moins gêné avec un homme qu'avec une femme. Peut- être ça vient de la relation que j ' a i avec ma mère. J'ai encore du ressentiment contre ma mère aujourd'hui. Ça fait que pourquoi aujourd'hui, j ' a i avec les femmes... j'ai plus de la misère. C'est mieux d'avoir un homme devant moi qu'une femme, peu importe si médecin, psychologue, intervenant, travailleur social, ami »

- Mathieu -

L'utilisation des services de santé, par les participants, est apparue supérieure à la fréquentation des services sociaux. L'aide médicale, comparativement aux services sociaux, est considérée comme suffisante dans la plupart des situations pour traiter les problèmes des participants. Certains considèrent que les travailleurs sociaux n'apportent aucune aide directe alors que d'autres rapportent ne pas avoir d'idée comment les services de santé et les services sociaux pourraient les aider.

« Plusieurs personnes m'ont dit d'aller voir un travailleur social. J'ai dit : « non, j'ai un psychiatre pour ça, j'ai des médicaments qui m'aident ». [...]. Ça ne veut pas dire qu'un travailleur social n'est

pas bon, là. C'est bon un travailleur social aussi, un travailleur social, c'est très bon, mais je n 'en ai pas besoin. » - Mathieu -

«Essentiellement, ils [les travailleurs sociaux]8 peuvent nous

écouter, donner du support, pas plus que ça. C'est quelqu 'un qui nous accompagne dans les ressources, c'est ça. C'est l'écoute, le conseil, mais ça ne produit pas des effets. Moi je suis quelqu'un d'assez costaud intellectuellement. Un travailleur social, un intervenant, un psychorééducateur, finalement, ça ne sert pas à grand-chose. » - Patrick -

Les participants, dans l'utilisation des services de santé et des services sociaux, valorisent l'obtention de soins appropriés, de ne pas se sentir jugés ainsi que de contrôler la situation. Contrôler, pour eux, signifie la possibilité de s'exprimer lors de rencontres. Les expériences positives, rapportées par les répondants, ont été associées à l'obtention de ce que les participants souhaitaient et à la possibilité de parler librement. En plus, les participants ne veulent pas recevoir d'ordres. La réussite des traitements, associée à une valorisation des efforts, a aussi été rapportée comme une expérience positive.

« Tu rentres dans le bureau de l'intervenant et il demande comment ça va. C'est toi qui as le pouvoir de répondre : ça va bien ou ça va mal. Dans un bureau d'un intervenant, j ' a i une sorte de contrôle. » - Simon -

«J'aime un médecin qui est à sa place, qui m'écoute. [...] Je n 'aime pas me faire dire quoi faire, j'ai de la misère à me faire dire quoi faire. » - Mathieu -

« Il [le médecin] m'a dit : 'Je suis très, très fier de tes efforts. [...] Tu as mis les efforts nécessaires pour t'en sortir et je suis très fier de tes efforts '. Il m'a offert un autre rendez-vous pour 7 mois. C'est pour te dire comme il était content de moi. Je suis sorti de là avec

une grande fierté personnelle. » - Normand -

Parmi les expériences négatives, les participants ont mentionné le refus de service et la perception de ne pas contrôler la situation ainsi que la courte durée des rencontres. Percevoir les professionnels comme autoritaires, autant des services de santé que ceux des services sociaux, a également été associé aux expériences négatives.

« Une fois, je suis allé à l'urgence. Ils ne me prenaient pas; j'étais obligé défaire de conneriespour rentrer à l'hôpital. [...] J'avais 18 Ici le participant se réfère autant aux travailleurs sociaux que aux travailleuses sociales

ans, je suis allé à l'urgence, je me sentais vraiment mal, et je voyais que ça marchait pas... ils me prenaient pas. »

- Simon -

« Une fois, j ' a i senti que la travailleuse sociale voulait finir vite avec moi. Je voulais parler, me faire entendre. » - Normand -

Les paroles des participants laissent présumer que la lourdeur du problème présenté peut jouer un rôle dans les interactions avec les fournisseurs de services de santé et des services sociaux. Des répondants ont l'impression que, devant leurs problèmes de consommation ou de santé mentale, les professionnels, autant ceux de la santé que ceux des services sociaux, ont tendance à référer les hommes ailleurs ou encore que la consultation se passera rapidement.

« Je suis généralement très mal reçu. Ce n 'est pas en raison de ma condition d'assisté social; c'est expéditif au niveau de la santé mentale, on t'expédie rapidement. [...] J'ai déjà eu un médecin de famille, mais elle-même veut plus me voir parce que je suis polytoxicomane. Je suis jugé comme étant un cas trop lourd, donc

les médecins me réfèrent essentiellement à des psychiatres. »

- Patrick -

« Les itinérants, ils [les services sociaux] ne veulent pas en avoir [RIRES] [...] Eux vont dire : ' Là, qu'est-ce qu'on va faire ? On va essayer de trouver une maison de thérapie '. C'est tout ce qu 'ils savent faire. » - L u c -

La demande d'aide, des hommes, peut être faite de manière inappropriée et générer de la peur chez les fournisseurs de services (Tremblay et al., 2004). De plus, l'offre et la dispensation des services sont influencées par la féminisation de la clientèle et par une présence accrue des femmes dans le système d'aide (Kadushin, 1976). Malgré que ce constat a été fait, il y a plus de 30 ans, les propos de certains participants confirment que les services sociaux continuent à être un milieu majoritairement féminin. Certains groupes d'hommes valorisent les qualités de l'intervenant, telles la capacité d'écoute, les caractéristiques personnelles, le non jugement de même que la qualité de l'accueil (Turcotte et al., 2002). Ces auteurs ont d'ailleurs divisé les attentes des hommes en deux groupes : les attentes cognitives et les attentes comportementales. Les propos de plusieurs participants confirment ces constats. Certains veulent se faire entendre, avoir le pouvoir de réponse, ne pas sentir qu'on leurs imposes des choses ou qu'ils sont jugés. D'autres veulent régler leurs

problèmes de consommation, ils veulent savoir quoi faire pour arrêter de consommer. Par ailleurs, les interactions avec les fournisseurs de services d'aide sont influencées par les particularités de la socialisation masculine; celle-ci présente des caractéristiques incompatibles avec les exigences du système d'aide (Brooks, 1998).

La volonté de se faire soigner, par un homme ou une femme, s'est montrée liée aux expériences passées des participants. La masculinité hégémonique met en valeur la camaraderie (Dulac, 2003). Cette affirmation amène à penser qu'au moins la plupart des hommes auraient dû rapporter une préférence pour rencontrer un professionnel du sexe masculin, autrement dit, pour les participants, il serait plus facile de s'adresser à un professionnel de la santé ou des services sociaux du sexe masculin. Pour comprendre pourquoi cela ne se produit pas, il faut aussi prendre en considération la construction des services d'aide. Qu'il s'agisse d'un homme ou d'une femme qui dispense les services ne change pas le schéma et la manière de procéder. La façon de faire et les attentes sont sensiblement les mêmes indépendamment du genre de la personne dispensatrice de l'aide. Ce qui laisse place aux expériences personnelles positives ou négatives pour déterminer la préférence pour un homme ou une femme soignante.

Il faut aussi considérer les exigences de la masculinité traditionnelle afin de comprendre la perception d'inutilité des services. La masculinité détermine tout un mode d'entrer en relation avec le monde (Lajeunesse, 2007). Les hommes peuvent cacher leurs faiblesses, chercher le contrôle du corps et des émotions afin d'affirmer leur masculinité (Courtenay 2002). La perception que les services sociaux n'offrent aucune aide directe ou que « ça sert pas à grand-chose » peut s'expliquer par l'affirmation de Dulac, (2001), selon laquelle les hommes cherchent une solution instantanée à leurs problèmes. Cela aide à comprendre la perception que les participants ont au sujet des travailleurs sociaux à l'effet qu'ils n'apportent aucune aide directe et que les médecins donnent « des médicaments qui aident ».

La masculinité traditionnelle présente le contrôle de l'environnement comme une des caractéristiques; les hommes veulent s'affirmer en tant qu'hommes forts et détenteurs de pouvoir (Connell, 1995). Cette caractéristique, de la masculinité, apparaît en lien avec les expériences autant positives que négatives des hommes dans leurs rapports avec les

services de santé et les services sociaux. Il a été rapporté que, lors des consultations, parler et pouvoir s'exprimer librement signifie, pour les participants, contrôler. Ce qui rend les rapports avec les professionnels de la santé des services sociaux plus agréables à leurs yeux. Quand les hommes perçoivent ne pas pouvoir s'exprimer ou lorsque les consultations sont de courte durée, les expériences sont considérées négatives.

Être confronté au besoin de demander de l'aide est source d'inconfort psychologique pour les hommes (Turcotte et al., 2002). Pour eux, la faiblisse et le manque de contrôle entraînent la honte et la marginalisation (Connell, 1995). La masculinité exige que l'homme montre sa force, ce qui est en contradiction avec la demande d'aide, puisque celle- ci réclame que l'homme montre ses faiblesses (Brooks, 1998). Les propos d'un participant peuvent être analysés à la lumière de ces affirmations. Le besoin de réussir et d'accomplir quelque chose a été mis en évidence lors d'une consultation; la conséquence se manifeste dans l'émergence du sentiment de fierté et du devoir accompli. De plus, cette rencontre a été associée à une expérience marquante et positive dans l'utilisation des services de santé. Cela met en évidence que, dans les interactions avec les fournisseurs de services de santé et de services sociaux, des actions en consonance avec les exigences de la masculinité des hommes facilitent les rapports à ces services.

Plusieurs répondants doivent affronter une maladie chronique et vivre avec la prise de médicaments toute leur vie. Cela signifie faire le deuil de l'indépendance, de l'invincibilité et de la force. De plus, l'état actuel du système de soins laisse souvent peu de place à la personne pour contrôler sa situation et avoir tout le temps voulu pour s'exprimer librement. Ainsi, les hommes, pour affirmer leur masculinité, peuvent développer des comportements socialement réprouvés, telles l'agressivité, l'impulsivité et la violence (Tremblay et al., 2007).

Des répondants se sont sentis rejetés ou simplement envoyés ailleurs par les fournisseurs de service de santé et de services sociaux. Le nombre de participants est limité pour prendre ces données comme représentatives de l'ensemble de la population masculine de sans abri. Cependant, des auteurs (Broué et Guèvremont 1994, dans Dulac, 2001) ont déjà noté une tendance, des intervenants du réseau institutionnel de la santé et des services sociaux du Québec, à rapidement référer la clientèle masculine en détresse à des organismes

communautaires. En plus, Turcotte et al., (2002) mentionnent que, dans certaines circonstances, lorsque les hommes demandent de l'aide, le réseau secondaire n'est pas en mesure de les orienter adéquatement. Certains propos illustrent le constat de ces auteurs. Ce sont des hommes dans la condition d'itinérance, ayant des problèmes chroniques de santé et de consommation qu'on peut classifier comme « lourds » et qui dans certains cas n'ont pas reçu l'aide souhaitée.

Il faut ajouter que les itinérants sont souvent méfiants envers les services (Garrett et al., 2008). Ainsi, les hommes itinérants doivent composer avec plus de difficultés que les autres hommes pour accéder aux services dont ils ont besoin.

Cette étude a pour objectif d'apporter une meilleure compréhension du rôle joué par l'identité de genre des hommes itinérants qui fréquentent des ressources pour personnes sans-abri de la Ville de Québec dans leurs rapports avec les services de santé et les services sociaux. Plus précisément, elle veut jeter un éclairage sur comment, parmi les hommes dans la condition d'itinérance, l'identité masculine, sa construction, son affirmation ainsi que le sens donné à leurs actions, et à celles de fournisseurs de services de santé et des services sociaux, influencent leurs rapports avec ces services.

Plusieurs études, au Québec et ailleurs, ont abordé le phénomène de l'itinérance sur plusieurs dimensions. Par ailleurs, plusieurs recherches ont porté sur la masculinité, sur l'utilisation des services de santé et des services sociaux par la population masculine. Il n'est pas nouveau qu'il faut tenir compte du genre en intervention. Cependant, jusqu'à ce jour, peu d'études portant sur l'itinérance des hommes ont touché la masculinité. La réalisation d'une étude auprès des hommes dans la condition d'itinérance a présenté certains défis, notamment sur le plan éthique en raison des particularités de cette population et de la thématique de l'étude.

Le constructivisme et l'interactionnisme symbolique ont été choisis comme perspectives d'analyse. Ce choix s'est montré approprié pour permettre de tenir compte de la construction de la masculinité, celle-ci représentant un produit autant de l'histoire que du sens que les répondants accordent à leur vécu. Les résultats laissent voir la masculinité comme une construction résultant d'un choix que font ces hommes devant ce qui se présente a eux.

Comme rapportée dans d'autres études, la masculinité des participants n'est pas le produit d'une manifestation de leur nature, elle est une construction personnelle propre à chacun. Cette construction joue un rôle, surtout négatif, dans les rapports aux services. Par contre, dans certaines circonstances, notamment dans le but d'atteindre leur idéal de masculinité, les répondants peuvent faire preuve d'une plus grande ouverture aux services de santé et les services sociaux.

Tous les participants ont associé l'idéal d'homme au travail, suivi par la santé. Travail et santé apparaissent directement liés en raison des contraintes imposées par les différents problèmes de santé vécus par ces hommes; ce qui les empêche de travailler, de performer et de réussir. La famille, la paternité, l'exercice du rôle de pourvoyeur, être en couple (hétérosexuel) et plaire aux femmes sont d'autres éléments importants dans leur définition de la masculinité. La réussite économique a aussi été associée à l'image idéale de la masculinité; pour ces participants, plus un homme réussit financement, plus « homme » il est.

Malgré leur niveau de besoins élevé, les participants rapportent qu'ils attendent longtemps avant d'avoir recours aux services. La masculinité de type traditionnel, identifiée dans les propos des participants, influence nettement les rapports de ces hommes aux services de santé et aux services sociaux. Celle-ci a été acquise au fil d'un processus de socialisation complexe vécu par ces hommes, processus impliquant tant l'environnement immédiat que les médias. La perception qu'ils ont de s'éloigner de cet idéal de masculinité affecte négativement, à différents niveaux, leur image de soi en tant qu'hommes. Ils évaluent leur déficit de masculinité à partir du fait qu'ils ne travaillent pas, qu'ils sont en mauvaise santé, qu'ils n'ont pas de conjointe et qu'ils manquent d'argent. Cela ne leur permet pas de s'accorder un 10 sur 10 en tant qu'hommes. Cependant, la valeur accordée à ces « manques » varie d'un répondant à l'autre. Ainsi, l'image personnelle d'homme s'est montrée très variée, malgré une similarité apparente dans les conditions socioéconomiques et au fait que tous les participants présentent des problèmes chroniques de santé ainsi que la valorisation d'éléments communs dans l'idéal d'homme. On retrouve à un extrême, ceux qui s'évaluent très négativement (0 ou 2), additionnant les « manquent », pour se considérer en quelque sorte comme « moins homme ». À l'autre extrême, il y a ceux qui semblent se bricoler une image d'homme positive (8 ou 10), misant surtout sur l'espoir de se sortir de la situation actuelle. Cela est d'autant plus vrai pour ceux qui perçoivent leurs problèmes de santé comme moins sérieux, comparativement aux autres. En fait, la majorité, deux tiers des neuf participants, a présenté une bonne image de soi en tant qu'homme. Il semble que ces hommes construisent une identité masculine hors du champ de la masculinité traditionnelle, hors de leur idéal de ce qu' « est un homme » et ce qu'influence les rapports avec les services.

Il apparaît que malgré la nécessité et l'utilisation des services de santé et de services sociaux, demander de l'aide, place symboliquement ces hommes dans une situation qui entre en conflit avec leur masculinité. Pour certains, demander de l'aide est directement liée au désir d'atteindre leur idéal de masculinité. Les problèmes de santé, la consommation et l'incapacité de les régler affecte négativement et proportionnellement l'image de soi d'homme des participants. Être un homme, ayant des besoins de santé et psychosociaux et en plus d'être dans la condition d'itinérance, complexifie les rapports avec les services de santé et les services sociaux. Ces hommes doivent se plier aux exigences des fournisseurs de services, en plus de voir leurs rapports influencés par la méfiance envers ces services. Pour donner suite aux résultats exploratoires de cette étude, des recherches doivent encore avoir lieu. Il serait intéressant de réaliser des études afin de vérifier les mêmes éléments auprès d'autres groupes d'hommes en situation d'itinérance. Cette nouvelle recherche pourrait faire appel à une technique d'échantillonnage permettant un plus grand nombre et une plus grande diversité de participants, notamment sur les plans de l'âge et de la condition de santé des participants et se déroulant sur différentes périodes de l'année. Les futurs travaux pourraient explorer davantage dans quel contexte, présent et passé, les