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Le poète chez Baudelaire supporte la souffrance de la vie parce qu’il sait qu’en acceptant ses épreuves, il peut se purifier et se rendre digne du paradis.4 De la même manière, la plupart des personnages principaux de Tunström sont frappés par des expériences douloureuses comme des décès, des maladies, des chagrins d’amour, etc. Cela semble être un moyen de grandir en tant que personne et devenir quelqu’un d’unique. La souffrance a un sens, car elle est salvatrice. L’aspect négatif se transforme en expérience positive grâce à son contenu spirituel. Les personnages peuvent donc accepter la douleur et même la rechercher puisqu’elle est un moyen d’ascension

1

Partir en hiver, p. 67.

2

Charles BAUDELAIRE, II “L’albatros”, Les Fleurs du Mal, p. 36.

3 Partir en hiver, p. 31.

spirituelle. Les gens ordinaires se sentent souvent superficiels et stupides en compagnie de quelqu’un qui a éprouvé des difficultés, car il a ainsi atteint une compréhension plus large de la vie. Halldór dit à propos des gens qui ont été torturés :

Par moments, je hais tous ceux qui ont survécu à Auschwitz, à un Goulag, au traitement d’un tortionnaire, parce qu’ils estiment – et probablement à juste titre – qu’ils sont les seuls à avoir vu la Vérité.1

Beaucoup de personnages sont fiers des ces expériences douloureuses, car elles prouvent qu’ils ont vécu. Dans Au Fil du temps, Tunström explique que, dans le travail qu’il faut pour sortir du chagrin, se trouve une énergie positive. En parlant de sa propre écriture, il souligne qu’il s’est rendu compte que « le chagrin était la source de laquelle jaillissait une eau perpétuellement nouvelle et fraîche ».2 De plus, la tristesse est la preuve que le bonheur existe, ou, au moins, a existé. Comme le précise Johan, dans Le

Cas des framboises, les expériences douloureuses provoquent un changement, non pas

une destruction.

C’est qui déjà, qui a trouvé cette image stupide qui stipule que les hommes tombent comme des châteaux de cartes, demandait Johan après un long silence. De la cendre se lèvent toujours des gens différents, d’autres images. Nous devrions avoir plus d’un nom.3

Dans Au Fil du temps, Tunström parle de son propre infarctus. C’est après avoir été près de la mort qu’il a eu l’idée d’un nouveau livre qui parlerait d’un homme qui, grâce à un infarctus, serait intensément conscient des jours, des souvenirs et des rêves : de la vie. La douleur oblige le personnage à se transformer. Il y a même une reconnaissance entre les personnages qui ont traversé de telles épreuves. Dans L’Oratorio de Noël, le contact entre Tessa et Aron se fait grâce à ce qu’ils ont enduré, car ils reconnaissent le désespoir et la mélancolie de l’autre. Après la mort de son père, Göran, du Gamin du pasteur, pense que tous les parents devraient mourir, parce qu’au moins, alors, ils seraient tous

1

Le Buveur de lune, p. 112.

2 « sorgen var den källa ur vilken ett ständigt nytt och friskt vatten vällde upp » Under tiden, p. 114.

3 « Vem är det nu som har hittat på den där dumma bilden om att männsikor faller ihop som korthus, undrade Johan efter en lång tystnad. Det reser sig alltid annorlunda männsikor ur askan, andra bilder. Vi borde ha mer än ett namn. » Hallonfallet, p. 109-110.

pareils. Il se sent différent et ne peut plus communiquer avec ceux qui n’ont pas eu la même expérience. Une expérience difficile donne parfois son identité à une personne. Sidner rencontre en Nouvelle-Zélande un homme qui a participé à la guerre, a été fait prisonnier et a perdu sa jambe. Cet homme, qui est très fier de sa prothèse, est devenu “l’homme à la jambe blessée dans la guerre”. De même, dans Les Saints géographes, on trouve la veuve Åberg, qui se vante de presque avoir été violée une fois, et Liljebror qui apprend qu’il a une maladie des poumons et qui montre partout les radios, parce qu’elles lui donnent une valeur supérieure. Grâce à la maladie, il a vu son ciel intérieur, ce qui signifie sa vérité à lui.

Bien entendu, une expérience difficile ne contient pas toujours ce côté positif. Dans

Le Voleur de Bible, Johan, qui dans l’enfance a été maltraité par son beau-père, veut

devenir plus fort et meilleur afin de pouvoir se venger. Les cicatrices mentales le poussent à avancer, mais le retiennent également : elles le font se transcender, pour ensuite retomber plus durement. Il aurait pu devenir quelqu’un dans le monde universitaire, mais il sait que, dans le fond, cela n’impressionnerait guère Fredrik. Aussi, à la place, il désire voler La Bible d’argent, car pour se venger, il doit réussir dans le même domaine que son beau-père : le vol. De même, plusieurs personnages de Tunström traînent des souvenirs lourds toute leur vie, sans être capable d’y faire face. C’est le cas de Stellan, dans Le Livre d’or des gens de Sunne, qui a refoulé son souvenir le plus douloureux : à l’âge de quatre ans, il a dû attendre longtemps son père qui n’est jamais venu, parce qu’il était mort. Dans un quasi-état de transe, après avoir compris que Ed et Anita ont une relation, ce souvenir lui revient. Il ne l’avait pas vraiment oublié. Dans certains cas, cette expérience douloureuse mène à la psychose et à la folie. Hedvig se renferme en elle-même suite à l’événement horrible où sa mère a failli mourir. Elle ne se remet jamais de l’abandon de celle-ci et, à partir de ce moment, sa mère est morte pour elle. La folie et le suicide peuvent donc résulter de ces expériences douloureuses. Dans la nouvelle La vraie vie, on trouve l’histoire d’un écrivain fou.1 Son état est, néanmoins, compréhensible : à l’âge de cinq ans, il avait assisté au massacre de sa famille et de toutes les autres personnes présentes sur un marché. Aron dans

L’Oratorio de Noël, n’a pas non plus la force de sortir de son chagrin, qui l’oblige à

La religion

La religion et Dieu sont toujours présents dans les livres de Tunström. Cela n’a rien de surprenant, puisque son père était pasteur et qu’il voulait, à une certaine époque, le devenir lui aussi. Mais comme J.-L. Perrier le constate, Tunström, après les années passées au séminaire, « accordera sa confiance ‘à l’humanité, pas à Dieu’. »2 Une grande partie de son œuvre est en fait une sorte de règlement de comptes avec la religion. L’écrivain a souvent été désigné comme un fils de pasteur sans foi. Parfois il écrit Dieu avec une majuscule et parfois avec une minuscule, ce qui montre bien ses doutes à ce sujet. L’auteur parle dans Au Fil du temps d’un accident de voiture, où il a failli mourir. A partir de cet instant, il sait qu’il n’y a pas de Dieu, à part celui créé dans le cerveau humain. Nous avons besoin de croire à un Dieu, c’est pourquoi nous l’avons créé, explique-t-il. A cette époque, il reconnaît la foi comme une aide dans la vie, mais renie Dieu. Plus tard il le regrettera :

C’était stupide de se débarrasser de Dieu. Mais je m’imaginais sans doute que Dieu, malgré tout, garderait un œil sur moi, même si, ce qui est arrivé, je perdais la concentration et que mon regard commençait à errer.3

Après son infarctus, il est de nouveau déçu, et comprend une fois pour toutes que Dieu n’existe pas et que l’homme n’est rien d’autre que ce que l’on voit : « NOUS NE SOMMES RIEN D’AUTRE. »4

Nous pouvons pourtant dire que Dieu existe chez Tunström, mais qu’il n’est pas présent. Bo Larsson explique dans L’absence présente (Närvarande frånvaro) la foi si particulière de Tunström à l’aide de l’œuvre de Kierkegaard.5 Le désespoir qui se trouve dans son œuvre vient de la difficulté de trouver la bonne relation à Dieu. Une personne atteinte de désespoir après une expérience

1 De Planète en planète, p. 911-954.

2 Jean-Louis PERRIER, “Tunström à la lumière de Sunne”, Le Monde, 12/11/1999.

3 « Dumt var det att göra sig av med Gud. Men jag inbillade mig väl att Gud, trots allt, skulle hålla ett öga på mig, även om jag, vilket skedde, tappade koncentrationen och började flacka med blicken. » Under

tiden, p. 88.

4 « VI ÄR INGENTING ANNAT. » ibid., p. 110.

douloureuse comprend qu’elle a besoin de Dieu, mais ne sait pas comment l’atteindre. Selon Larsson, la rédemption peut résulter de cette compréhension, mais la vie, dans ce cas, devient une attente et une quête. B. Larsson montre aussi l’évolution de Tunström à propos de la question de la foi. Après avoir exprimé des doutes sur l’existence de Dieu, il finit par mettre en question le rôle de celui-ci dans la vie humaine. Savoir que Dieu existe, après tout, ne résout pas tous les problèmes, car il peut exister tout en étant absent. La fin du Livre d’or des gens de Sunne, écrit après la publication du livre de Larsson, montre bien cette problématique. Stellan implore le pardon pour ce qu’il a fait sur le lit de mort du pasteur. Cederblom lui dit alors : « Je crois que tu es pardonné, Stellan. Et bien que Dieu soit mort pour nous, il a quand même laissé la Grâce, la grâce de pouvoir mourir. »1 La foi, chez Tunström, est étroitement liée au rôle du père. Puisque son vrai père, qui est décédé tôt, était pasteur, la recherche du père disparu devient aussi une quête de Dieu. Dans Quarantaine, Henrik vagabonde, pendant une période, d’un presbytère à l’autre. Son père décédé avait été pasteur et c’est pourquoi ces endroits l’attirent tant. Il discute avec différents pasteurs, avant d’arriver finalement au presbytère où il a grandi, en espérant y retrouver son père. Henrik a perdu son Dieu, en même temps que son père et il cherche les deux, sans les trouver. Lorsque Johan, dans Le Voleur de Bible, écrit ses confessions à son fils, son Juge, cela ressemble beaucoup à une confession à Dieu, mais c’est l’enfant qui peut lui apporter la grâce que la religion, quant à elle, ne peut pas lui donner. Mikael van Reis écrit dans “L’enfant est le père de l’homme” que c’est à travers l’enfant, symbole de l’avenir, qu’est donnée à Johan la chance de sortir de l’obscurité.2 Comme le souligne Reis, l’enfant devient sa création, son sens et sa seule possibilité de rédemption.

Dans un article de M. Jasim, l’auteur dit : « Je crois ne pas être croyant, mais je ne me libère jamais de ces questions. »1 Ici, être croyant signifie croire dans le Dieu de la religion. Or Tunström enseigne qu’il faut avoir la foi, mais pas forcément en Dieu, car bien qu’il veuille croire, il ne trouve aucune religion à laquelle se rattacher. Il souligne qu’un homme qui croit, peut le faire pratiquement vis-à-vis de n’importe quoi, même de l’athéisme. La foi est plus importante que le contenu de la foi. En tant que personne, il est lui-même trop sceptique pour pouvoir entrer dans un système quelconque,

1 Le Livre d’or des gens de Sunne, p. 331.

t-il dans Au Fil du temps.2 C’est donc la foi dans un sens beaucoup plus large qui donne du sens à sa vie.

Analysons maintenant l’image de la religion dans les livres de Tunström. Nous étudierons ensuite la foi comme moyen d’atteindre l’Autre. L’auteur n’a pas eu peur d’utiliser de grands personnages religieux. Nous pouvons entendre, chez lui, la voix de Jésus, dans une interprétation personnelle. Il explique la raison de ce choix dans Partir

en hiver : « J’avais entendu lire à haute voix les textes chrétiens, les avais entendus

s’user, et la raison de ce livre sur Jésus est donc ma propre incapacité à tirer quelque chose de la Bible. Il faut que je me crée une image personnelle. »3 Il a aussi écrit une pièce de théâtre radiophonique qui s’intitule Anschaire – une histoire de salut (Ansgar –

en frälsarhistoria4, 1969). Celle-ci parle, comme le titre l’indique, d’Anschaire, le missionnaire qui fonda la première communauté chrétienne à Birka en 830. Tunström dépeint cet homme comme un vieillard qui a perdu ses illusions, un homme sans foi et rempli de doutes. « Je faisais sérieusement semblant de croire », explique-t-il.5 L’image de l’Eglise est très négative dans cette pièce, comme c’est souvent le cas dans l’œuvre de Tunström. Au Fil du temps parle du grand-père de l’écrivain, qui a fait fuir les membres de sa paroisse avec ses prêches à propos du jour du Jugement.6 Le Dieu de sa religion était dur et exigeant. Les gens n’avaient pas le droit de penser ou de discuter, puisque Dieu le faisait à leur place. Tunström souligne le fait qu’il y a des gens qui sont complètement absorbés par une conception du monde unique, incapables de remettre en question quoi que ce soit ou d’accepter le moindre changement. Pour lui, il n’y a pas d’avenir pour une telle foi. Dans Le Gamin du pasteur, l’auteur décrit ses expériences au séminaire où les seules choses qu’il a apprises sont la culpabilité, l’angoisse et un certain comportement bien défini. Personne ne veut discuter et il n’y trouve pas de réponses à ses questions, raisons pour lesquelles il abandonne ce métier.7 Comme le dit Hans-Cristian, dans Les Saints géographes, le monde religieux devient réel pour un

1

« Jag tror att jag inte är troende, men jag blir aldrig befriad från de här frågorna. » Mohammed JASIM, “Utan konsten stannar Tunström”, p. 11.

2 Under tiden, p. 109.

3

Partir en hiver, p. 219.

4 Ansgar en frälsarhistoria, Svenska radiopjäser 1969, Stockholm, Sveriges Radios Förlag, 1969, p. 185-199.

5 « Jag var på allvar låtsat troende. » ibid., p 189.

6 Under tiden, p. 104-109.

7

homme qui y entre. Celui qui étudie la théologie sera nécessairement croyant, tôt ou tard. De futurs pasteurs qui ont des doutes ou qui sont indifférents sont en quelque sorte capturés par l’ambiance et finiront par être des religieux convaincus, puisque c’est le seul chemin à prendre.1 Ainsi, le piège de la langue apprise se referme sur eux. Mais lui, il est un pasteur différent qui interprète la religion à sa manière. Son rôle est surtout d’être généreux dans ses relations avec les autres. Si Hans-Cristian est un bon pasteur, les exemples de mauvais religieux sont nombreux dans les romans de Tunström. Buller, dans Le Cas des framboises, considère que le pasteur est un homme hypocrite, avare et malhonnête, capable de frapper sa femme après un prêche sur le respect de l’autre. Le frère d’Ida, dans Le Voleur de Bible, sert Dieu, mais d’une manière peu généreuse. Lorsqu’il frappe sa sœur, c’est sur l’ordre de son Dieu punissant. Dans son monde, il n’y a pas de place pour l’amour et la compréhension entre les hommes. Plus tard dans le livre, Ida voit Dieu, mais son frère nie son expérience. A ses yeux, une femme pécheresse comme elle n’a pas le droit de s’approcher de son Dieu. Même les bons pasteurs ont souvent de la difficulté à exercer une influence sur le peuple. Hans-Cristian se décourage parfois, car quoi qu’il fasse, les croyants vont continuer à croire aveuglement et les indifférents ne vont pas se laisser convaincre. Pour les gens ordinaires, la religion est incompréhensible, et donc souvent dépourvue de sens. Egil, dans L’Oratorio de Noël, admet par exemple qu’il ne comprend pas un mot de ce que dit le pasteur, mais qu’il aime quand même l’écouter tout simplement parce que c’est joli.

L’image de l’Eglise est, tout de même, parfois positive. Dans La prière de

Stormunnen (Stormunnens bön2, 1974), le personnage principal, Xavier l’archevêque démis, sacrifie sa vie pour donner une période de paix à son peuple. L’Eglise est ici une force qui se bat pour les gens, qui agit et qui est plus forte que le pouvoir politique. Mais l’église est aussi un endroit de communauté. Une des raisons les plus courantes des visites à l’église, c’est que les personnages y trouvent une place et une identité. Dans Les Saints géographes, Marta découvre, pour un certain temps, une identité possible dans le judaïsme, et le Zona est attiré par l’ambiance communautaire dans l’Armée de Salut. Ces personnes différentes sont plus acceptées dans la religion que

1 Les Saints géographes, p. 73.

dans la société. L’Eglise est donc plus tolérante, mais cela ne semble, malgré tout, pas leur suffire. Le Zona se suicide quand même et Marta ne ressent guère que du vide plus tard. Ida, dans Le Voleur de Bible, réalise que les enfants ont besoin de faire partie d’une sorte de communauté, tant la famille est chaotique. C’est pourquoi elle décide de les faire baptiser. Malheureusement, cela ne se fait pas, puisqu’un des jumeaux a trop peur et que Hedvig refuse d’être baptisée sans son corbeau. Johan, qui, au départ, était touché par l’ambiance du lieu, perd le sentiment du sacré. Ils auraient pu fonder quelque chose ensemble mais ils sont condamnés à rester à l’écart de cette communauté.

La religion donne aussi du réconfort et un sentiment de sécurité. Elle est parfois une aide temporaire après une épreuve difficile, comme pour Aron, qui commence à lire la Bible après la mort de Solveig, car il y cherche consolation auprès de Dieu. Mais soudain, il reçoit un signe de Solveig et il jette la Bible par terre. Il n’en a plus besoin, puisqu’il est convaincu que Solveig est vivante et présente. De même, le pasteur, en Nouvelle-Zélande, raconte à Sidner qu’il était heureux pendant la guerre parce que son désir était d’aider les autres. Il ne se sent utile que pendant les temps difficiles, puisque les gens viennent alors vers lui. Dans Le Cas des framboises, Johan argumente contre le pasteur. Il est indifférent à l’église et prétend que la prière est un besoin que l’homme se crée. Selon lui, le besoin de religion n’existe pas au départ, mais il donne une sorte de sécurité, qui attire beaucoup de personnes. La foi peut aussi être une fuite, lorsque la réalité est trop dure à supporter. Ida, dans Le Voleur de Bible, a une révélation suite à un des viols perpétrés par son mari. Pour elle, il s’agit de la dernière issue. Sauvée de la misère par Dieu, elle trouve enfin le bonheur.

Pour certains, l’église signifie une porte ouverte sur un autre monde. Lorsque Johan entre dans l’église pour que ses cousins et lui soient baptisés, il entre dans un monde nouveau, une « Pièce Complètement Différente ».1 Il ne comprend rien et il trouve cela agréable : la religion, à ses yeux, est quelque chose de grand, capable de le transformer. Grâce à celle-ci, l’homme peut entrer dans la lumière divine, mais Johan comprend aussi que cette lumière n’est pas accessible à tout le monde, lorsqu’il réalise avec horreur que ses cousins, les jumeaux, ne croient pas en Dieu : « Ils étaient un mystère.