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Exemples de consignes selon les formes

Dans le document Ateliers d’écriture thérapeutiques (Page 106-113)

À

titre d’exemple, nous avons regroupé un grand nombre de consi-gnes données en atelier sous des formes poétiques, prosodique, théâ-trale, libre, etc. Une deuxième partie regroupe les thèmes, une troisième les stimuli et une dernière l’écriture de groupe.

Formes

Forme poétique

Versification

Alexandrins, quatrains, sonnets, avec rimes, versification libre, villanelles, typoèmes, pétrarquisme, landay, tautogrammes.

Contraintes oulipiennes

Anagrammes, tautogrammes, acrostiches, listes, tous types de comptages, boule de neige, boule de neige fondue, etc.

Haïku

Cf. chapitre 8, « La poésie ».

Forme prosodique

Romanesque

• Sujet : « Le temps de l’innocence » (roman d’Édith Wharton), sous la forme d’une fable.

• Incipit : « C’est une belle manière de se perdre, que de se perdre dans les bras l’un de l’autre. »

• Vous êtes sur un banc. Quelqu’un arrive, c’est vous. Rencontre avec votre double.

• En s’inspirant du roman de Sandor Marai Paix à Ithaque, choisir une œuvre littéraire et raconter une suite au roman.

• Un matin, alors que le bilan de votre vie est positif, vous décidez d’apprendre une nouvelle langue étrangère pour le plaisir ; laquelle, comment ? Inspiré de Vassilis Alexakis, Les Mots étrangers.

• Biographie imaginaire inspirée de Vies imaginaires de Mar-cel Schwob.

Nouvelle

• Un meurtre sans importance.

• Incipit de trois débuts de romans ; choisir un début et écrire une petite nouvelle.

• Début de phrase à continuer : « Il ouvrit sa bouche et aucun son n’en sortit… »

• « La vitesse foudroyante du passé », nouvelle ; titre d’un ouvrage de Raymond Carver.

• Phrase de Soulages : « C’est ce que je fais qui m’apprend ce que je cherche », écrire une nouvelle qui commence ou se termine par cette phrase.

• Fin d’une nouvelle qui se termine par : « … et j’ai fermé la porte. »

• Scénario catastrophe. Paris brûle, vous êtes chez vous, que faites-vous ?

• Une page trouvée du journal intime d’une jeune fille ; forme : journal.

• Forme : nouvelle ou récit ; titre : « Il y a un an ».

Épistolaire (e-mail)

• E-mail d’un pays étranger.

• Écrire une lettre à la personne de son choix.

• Écrire une lettre de réclamation.

• Écrire une lettre (que l’on aimerait recevoir).

• Lettre à un auteur qui a changé votre vie.

• Écrivez-vous une lettre d’amour, réelle ou imaginaire.

• Écrire une lettre codée avec un message secret (présenter à la fin la lettre de George Sand à Alfred de Musset).

Journalistique

• Distribution d’enveloppes avec à l’intérieur une destination de voyage : rédaction d’un produit publicitaire.

• Plusieurs quotidiens sont proposés : écrire en tant qu’envoyé spécial une première page.

• Écrire l’éditorial d’une personne importante qui n’existe pas.

• Écriture d’un ou de plusieurs faits divers.

• Préface d’un auteur réel ou imaginaire.

Description

• Un produit alimentaire qui a marqué votre enfance : le décrire sans le citer.

• Invention et description d’un lieu géographique par eux découvert.

• Description d’un geste chez quelqu’un (réel ou imaginaire).

• Racontez un cauchemar réel ou imaginaire et, dans un second temps, modifiez-en la fin.

• Écrire, décrire un match de boxe.

• Décrire une douleur réelle ou imaginaire, s’attacher à sa description.

• Séance en trois parties : décrire un son ; une vue ; le troisième sens de votre choix.

• Décrire une maladie réelle ou imaginaire.

Définition

• Dictionnaire de mots. À partir de mots vrais dont on ne connaît pas les définitions, en écrire des définitions imaginaires (accrétion, balata, carbet, énantiotrope).

• À la manière du Petit dictionnaire de mots rares, écrire la définition imaginaire de huit mots (ana, bersaglier, cubicule, fascinum, intersecter, paraphernal, riocher, ulve) et donner une citation en exemple pour cha-cun des mots.

• Cinq mots à sauver du livre de Bernard Pivot (100 mots à sauver) et ainsi imaginer leurs définitions (melliflu, peccamineux, robin, turlu-taine, venette).

Contrainte

• Logo-rallye : Exercices de style de Raymond Queneau.

• « J’ai le droit », commencer ainsi un listing de dix phrases au mini-mum.

• « J’aime le bruit/je n’aime pas le bruit » : listing à faire.

• « Je ne ferai plus » et « je ferai » : listing à faire.

• Abécédaire de l’amour.

• « Je ne sais pas », une liste qui commence par cette phrase.

• « Pourquoi » : faire une liste de vingt phrases commençant par cet adverbe.

• Abécédaire en deux temps : la colère et le rire.

• Libre association sur le mot « chaud » (écrire un maximum de mots en six minutes), ensuite écrire un texte (forme libre) en utilisant tous les mots de la liste.

• Une nouvelle consigne toutes les dix minutes pour apprendre à construire un personnage (dix minutes : « je n’ai pas envie d’écrire… » ; dix minutes : même texte mais avec un prénom et un verbe à la troi-sième personne du singulier ; dix minutes : arrive un deuxième person-nage ; qui, comment ?).

• Anagrammes : choisir au hasard un des mots proposés sur la table et créer un maximum de mots à partir de celui-ci.

• Écrire vingt-neuf fois « Il y a », puis terminer les phrases, ensuite écrire ce que vous voulez pour la trentième phrase (inspiré d’un poème d’Apollinaire).

• Écrire un texte dont chaque troisième phrase sera : « Cependant nos insomnies éclairent nos impasses » (Cioran).

Exercices de style de Queneau : racontez un événement banal et en-suite écrivez-le sous cinq formes différentes.

• Dix « Je me souviens », à la manière de Georges Perec. Puis texte de forme libre incluant les items cités.

• Logogreffe (construire un mot avec deux mots, et en donner une définition).

• Deux temps : (1) la liste des choses dont on ne s’excuse pas ; (2) écrire pour…

• Sujet : disparition de l’eau, forme libre avec pour contrainte écrire sans la voyelle « o », inspiré de La Disparition de Perec.

• Exercice oulipien avec la photo de la Joconde ; racontez autant de points de vue différents que vous le souhaitez.

• Forme stricte : forme pyramidale, un mot puis deux, puis trois, etc.

Pas de thème.

• Contrainte formelle : écrire dans un cadre très étroit délimité sur une feuille de papier ; sujet : « Inachevé ».

• Thème : à l’envers + écrire à l’envers de bas en haut.

Forme théâtrale

Scènes

• Écrire six fois « C’est pas par ici, c’est par là », et ce sera la fin de vo-tre texte (forme libre). Inspiration : dernières phrases de La Cantatrice chauve d’Ionesco, à votre choix.

• Écrire une pièce dont le titre est « Volupté et variantes » (journée marathon d’écriture).

Dialogues

• Au hasard sont tirés au sort deux papiers sur lesquels un nom d’acteur célèbre est inscrit ; imaginer une correspondance entre les deux acteurs.

• Scène dans une voiture : un couple, à Paris, il pleut ; forme : dialogue à deux.

• À partir d’un dessin d’une participante, l’un des écrivants exprime ledit tableau, l’autre incarne un personnage de son choix ou autre ; forme : dialogue à deux.

• Insérez la phrase « Écoutez : il n’y a qu’un mot qui serve » (Molière, Les Précieuses ridicules) ; forme : dialogue (écrit à deux).

• « Il faut confronter des idées vagues avec des images claires » (Go-dard) ; continuer sous la forme d’un dialogue entre deux animaux.

• Dialogue avec qui vous voulez ou ce que vous voulez, on apprend au fur et à mesure de qui ou de quoi il s’agit.

• « Le tango du bonheur » ; forme : dialogue.

• « Le langage ne se refuse qu’à une chose, c’est à faire aussi peu de bruit que le silence » (Francis Ponge) ; forme « dialogue à deux ».

• « Quitter, rester ? » ; commencer un dialogue par ces deux mots.

• Après une minute de silence, de méditation et de relaxation, écrivez une phrase dont le thérapeute vous donnera la suite après. Les blocs sont ramassés et donnés à celui qui est le plus éloigné, puis deux par deux les écrivants doivent répondre à la phrase de l’autre rapidement.

Échange en dialogue.

• « Dans ce monde, on peut exister sans vraiment être là. » ; forme : dialogue à deux.

Forme libre

Admet toutes les formes citées ci-dessus et plus encore.

• Forme : libre ; sujet : choix entre « Les bouchons » ou « Rose ».

• Forme : libre ; sujet : « Dieu a-t-il créé la frite ? »

• Forme : libre ; sujet : « Le ricochet ».

• Forme : libre ; sujet : « Chocolatomanie ».

• Forme : libre ; sujet : « Il faut penser avec le cœur et sentir avec la tête ».

• Forme : libre ; sujet : « Instructions pour faire cuire un œuf ».

• Forme : libre ; sujet : « La maladie du frigidaire ».

• Forme : libre ; sujet : « Les coquelicots sont épuisés ».

• Forme : libre ; sujet : « L’élu(e) ».

• Forme : libre ; sujet : « Le présent du passé ».

• Forme : libre ; sujet : « Éphémère ».

• Forme : libre ; sujet : « Péché urbain ».

• Forme : libre ; sujet : « Tempête sous un crâne ».

• Forme : libre ; sujet : « La nuit vient, le matin aussi ».

• Forme : libre ; sujet : « Formule magique ».

• Forme : libre ; sujet : « Un jour ma mère m’a dit… »

• Forme : libre ; sujet : « Décalqué ».

• Forme : libre ; sujet : « Le plus utile est ce qui est futile ».

• Forme : libre ; sujet : « Une tricherie non avouée ».

• Forme : libre ; sujet : « Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée ».

• Forme : libre ; sujet : « Le retour ».

• Forme : libre ; sujet : « Rouge ».

• Forme : libre ; sujet : « Et après… ».

• Forme : libre ; sujet : « Violine ».

• Forme : libre ; sujet : « La perte ».

• Forme : libre ; sujet : « Un déménagement ».

• Forme : libre ; sujet : « Vie secrète », en référence au titre de Pascal Quignard.

• Forme : libre ; sujet : « J’ai raté le train ».

• Forme : libre ; sujet : « L’animal du temps », titre d’une pièce de Valère Novarina.

• Forme : libre ; sujet : « La part de l’ombre ».

• Forme : libre ; sujet : « Le vent ».

• Forme : libre ; sujet : « Les regards ».

• Forme : libre ; sujet : « J’arrive ».

• Forme : libre ; thème : « Mon père cet avion ».

• Forme : libre ; sujet : « Les affinités électives » d’après le titre de Goethe.

• Forme : libre. « Tu as l’air d’une télé assise sur un frigo » : faites de cette phrase ce que vous souhaitez (dessins, écrits, poèmes, mélanges).

• Forme : libre ; sujet : « Raide ».

• Forme : nouvelle ; sujet : « Alfred et Emily » (en référence à Do-ris Lessing).

• Forme : libre ; thème : « Les ombres ».

• Forme : libre ; sujet : « Chaud/froid ».

Thèmes

Citations

Citation pure et simple de quelqu’un (auteurs, artistes ou autres) an-noncées (exemples ci-dessous).

• Début de phrase à continuer : « Il ouvrit sa bouche et aucun son n’en sortit… ».

• Exercice de François Bon (2000), incipit de Kafka : « Un soir, comme je rentrais chez moi un peu plus tard que d’habitude, au sortir du bu-reau… » ; continuer sous une forme romanesque.

• « Ce que j’aime dans la vie, ce sont les nuisances autorisées », phrase d’Amélie Nothomb à inclure dans un récit.

• Écrire un texte qui aura cette phrase comme fin : « … et la fin de no-tre exploration sera d’arriver là d’où nous sommes partis et de connaî-tre l’endroit pour la première fois » (citation de Thomas S. Eliot).

• Lecture d’un passage de Rêve de convalescence Naguib Mahfouz.

• Incipit : « D’abord, du moment que rien n’était commencé », Proust.

• Incipit : « Un jour, je suis tombé sur un roman étrange ; c’était il y a longtemps, durant ma maladie », extrait de Pasolini, Douce.

Références

Annoncées : références à un auteur, artiste ou autre. Par exemple : qua-train, en référence à Omar Khayam (1994), sur le plaisir.

Cachées : références à un auteur, artiste ou autre, révélées en fin de séance. Par exemple : « Albamico Daisy trouve qu’il fait bien chaud » (Le Clézio) ; continuer.

Inclusions

Il est demandé de se servir du thème annoncé, soit comme titre, soit comme début de texte, soit comme fin de texte, soit de l’inclure libre-ment.

Contraintes

Le thème obéit à deux notions contradictoires comme « le pire, le meilleur », ou le « j’aime, je n’aime pas ». Par exemple, un listing :

« j’aime » et « je n’aime pas ».

Couleurs

Exemple : « rose ».

Sentiments et émotions

• Haïku : remords, regrets.

• Quatrain : oubli, manque.

Souvenirs et monde personnel

Le thème évoque les souvenirs personnels de l’écrivant.

• Tricherie non avouée, lettre reçue, cauchemar.

• Le pire souvenir ; le meilleur.

Jeux de mots ou absurde

Le thème prend une tonalité proche de l’absurde ou de l’effet comique.

Le résultat ne l’est pas toujours, voire presque pas.

• « La stupeur du brocoli » ; forme libre.

• « De l’érotisme d’une noix de cajou » ; forme libre.

Imaginaire

Des mots incongrus, soit étrangers, soit inventés.

Autres mots, phrases ou gestes du thérapeute

Je vous ai rapporté « ça », et le thérapeute ouvre ses mains dans les-quelles il n’y a rien.

Stimuli

Stimuli visuels

Photos, tableaux, objets.

Stimuli tactiles

Imaginer un galet ou un coquillage, les yeux fermés.

Stimuli auditifs

Enregistrement de bruits naturels (pluie, etc.) ou de musique.

La question de l’homonymie et autres confusions et jeux possibles.

• « Mat » ou « math » ou « mate » : uniquement prononcé, aux sujets de l’entendre comme ils le veulent.

• Thème donné à l’oral : « faits divers » (fée d’hiver, faits divers, fais dix vers, fait d’hiver, fait d’I verts, etc.) comme on l’entend.

• Écrire un texte bruyant.

• Bindi ; son nom épelé.

Stimuli olfactifs

Infusion de fleurs d’oranger ; boule odorante de savon à sentir.

Stimuli gustatifs

Infusion de fleurs d’oranger, thé au jasmin, à boire ou à goûter.

Dans le document Ateliers d’écriture thérapeutiques (Page 106-113)