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CHAPITRE 4 : Etude dynamique du stock et gestion des pêcheries

1. Etude de la dynamique du stock exploité

1.4. Evaluation par les modèles analytiques

1.4.2.5. Analyse des populations virtuelles

1.4.2.5.5. Evolution de la cohorte en fonction des années

L’analyse de VPA, présente le profil de survivant du merlu pour les 5 âges de 0 à l’âge 4 en fonction des années durant une période de 5 ans allant de 2008 jusqu’au 2012 (Fig. 106).

En effet, la VPA a reconstitué l’histoire de chaque cohorte pour la période précitée (Tableau 42).

147 Figure 106. Evolution des cohortes du merlu de l’âge 0 à l’âge 4 depuis 2008 jusqu’au 2012.

C (Age, Année) : Cohorte a l’âge 0 né 2008 (exemple).

Tableau 42. Evolution des cohortes du merlu durant 5 ans pour l’âge 0 jusqu’au l’âge 4.

EFFECTIF 2008 2009 2010 2011 2012

0 C (0,2008) C (0,2009) C (0,2010) C (0,2011) C (0,2012) 1 C (1,2008) C (0,2008) C (0,2009) C (0,2010) C (0,2011) 2 C (2,2008) C (1,2008) C (0,2008) C (0,2009) C (0,2010) 3 C (3,2008) C (2,2008) C (1,2008) C (0,2008) C (0,2009) 4 C (4,2008) C (3,2008) C (2,2008) C (1,2008) C (0,2008)

1.4.3. Discussion et conclusion

les structures démographiques du stock du merlu établies dans le présent travail renferment aussi bien la fraction rejetée (constituée de juvéniles) que celle débarquée. Cette dernière est composée de trois catégories commerciales (grosse, moyenne et petite). Les échantillons provenant de 4 métiers à savoir COTNORD, représentant le merlu ciblé par le trémail, et CHALNORD, CHALEST et CHALSUD ciblant le merlu provenant de la pêche hauturière pêché au Nord, à l’Est et au Sud par le chalut.

Les tailles étudiées ont couvert un intervalle de 29 classes de taille allant de 6 jusqu’au 62 cm, provenant d’un échantillonnage aléatoire stratifié auprès des débarquements sur les

148 catégories commerciales. La structure des rejets est déterminée à partir des campagnes de chalutages expérimentaux réalisées par le bateau HANNABAL (bateau de recherche de l’INSTM).

Les distributions des effectifs en fonction de la taille montrent que les adultes sont ciblés par COTNORD alors que les trois métiers de chalutage capturent aussi bien les adultes que les choix de FI+ ; pour notre cas, plusieurs valeurs ont été testés, mais FI+ = 0,5 semble le taux de mortalité par pêche terminal le plus concordant. En outre, l’analyse par métier a présenté une variabilité des profils de F en fonction des métiers, montrant que l’exploitation du merlu change en fonction des métiers. En effet, le merlu est ciblé majoritairement par CHALNORD avec un indice de mortalité par pêche moyen Fmoy = 0,4 an-1 et pour le CHALEST avec Fmoy = 0,3 an-1 cependant COTNORD et CHALSUD ciblent faiblement cette espèce avec un taux de mortalité par pêche moyen plus au moins variable ne dépassant pas 0,1 an-1 respectivement.

le merlu est exploité aux différents âges de son existence, en effet, les petites tailles sont ciblées par les trois types de chalutiers et particulièrement le CHALSUD et très faiblement par COTNORD, alors que les tailles moyennes sont ciblées principalement par le CHALNORD et le CHALEST et spécialement COTNORD, cependant les adultes de grandes tailles sont capturés par CHALEST et surtout le CHALNORD.

Par ailleurs, le profil des mortalités par pêche varie en fonction des paramètres de croissance (K et L∞) et de la mortalité naturelle. En effet, l’estimation de l’âge joue un rôle important dans l’évaluation des stocks (Bertignac et de Pontual, 2007). Les derniers résultats de l’actualisation des paramètres de croissance semblent apporter de nouveaux élément notamment ceux basés sur le marquage d’une part et l’amélioration du traitement de l’otolithe pour une meilleure lecture des anneaux de croissance. la précision de l’évaluation reste une question sans réponse à cause des biais du à l’estimation d’âge qui a un impact sur les

149 résultats de l’évaluation et par conséquence sur la gestion du stock. Cependant, la plupart des évaluations des stocks qui se basent sur l’estimation de l’âge supposent que l’estimation des paramètres de croissance est estimé sans erreur, même si cette hypothèse est rarement respectée (Beamish et McFarlane, 1983; Richards etal., 1992). De nombreuses études ont montré l’importance de l’estimation des paramètres de croissance sur l’évaluation des stocks (le recrutement, le SSB, le rendement par recrue) (Campana, 2001) Lai et Gunderson, 1987 ; Rivard, 1989 ; Tyler et al. , 1989; Restrepo et Powers, 1990 ; Bradford, 1991 ; Coggins et Quinn, 1998 ; Reeves, 2003 ; Bertignac et de Pontual, 2007).

Selon les dernières recommandations des ateliers de travail et l’actualisation des paramètres de croissance nous avons analysé l’augmentation et la diminution de ces paramètres afin d’étudier l’effet d’une éventuelle imprécision de ces paramètres sur le profil des mortalités par pêche de l’espèce, montrant que l’indice de mortalité est supérieur à celui déterminé lors de la dernières évaluation (Ben Meriem et al., 2012 ; Fmoy = 0,25 an-1). C’est ce qui a été confirmé par Bertignac et de Pontual (2007) présentant que pour une croissance rapide tel que les cas du merlu, l’abondance sera faible et la mortalité est importante comparé aux résultats utilisant l’hypothèse d’une croissance lente.

Etant donnée que la croissance pour le merlu est rapide et elle est différente selon le sexe (Khoufi et al., 2014), une analyse du profil de mortalité par pêche a été aussi étudiée par sexe, montrant que la mortalité par pêche a un impact plus important sur les mâles que les femelles avec un taux de mortalité pouvant atteindre les 0,9 an-1 comparé aux femelles qui est de 0,4 an-1. De même, les quatre métiers ciblent aussi bien les mâles que les femelles. Pour les mâles, les tailles les plus exploitées par le chalutage sont étalées sur un intervalle de 6 à 32 cm et pour les bateaux côtiers c’est principalement à partir de 14 à 32 cm, tandis que pour les femelles, les tailles exploitées par le chalutage est de 6 jusqu’au 56 cm. Pour la pêche côtière les tailles couvrent la distribution allant de 14 jusqu’à 56 cm.

Selon Khoufi et al. ( in press), le sex-ratio du merlu montre une différence en fonction des tailles. sachant que le sex-ratio présente des conséquences sur la croissance de la population, la fertilisation et le recrutement (Alonzo et Mangel, 2004). Il présente à son tour des conséquences sur la mortalité par pêche due à la sélectivité de l’engin. Cet aspect a été présenté auparavant en montrant que la pêche agit différemment sur les mâles et les femelles.

La comparaison du profil de mortalité par pêche résultant du sexe confondu et la pondération entre les deux sexes a montré que pour la fraction de petite et moyenne taille les F ont été sous-estimées due à la présence remarquable des mâles et pour la fraction des adultes a été surestimée à cause de la disparition des mâles dans le stock. C’est ce qui a été

150 mis en évidence d’ailleurs par métier est bien sûre à cause de la différence sexuelle des paramètres de croissance et par conséquence de la mortalité naturelle (Caddy, 1991) qui à son tour a un effet sur le taux d’exploitation.

Ce qui explique aussi bien la sous-estimation de l’abondance et la biomasse du merlu, pour les nouveaux recrues qui pouvant atteindre 17 % d’individus et 26 % de biomasse. Cette sous-estimation pouvant devenir plus important pour les adultes pour atteindre 31 % pour l’effectif et 37 % pour la biomasse.

Comme les espèces hermaphrodites (Provost, 2013) les espèces gonochoriques présentent un sex-ratio variant selon la taille. Vue l’importance de l’analyse par sexe, l’étude de rendement par recrue a été comparé à celui résultant de la pondération des résultats des mâles et des femelles à court et à long terme des différentes simulations réalisées.

L’augmentation de l’effort de pêche montre que l’analyse de rendement par recrue présente un état de surexploitation pour tout métier confondu pour sexe confondu et la somme résultante entre les mâles et les femelles. Cependant, la différence réside dans le pourcentage de diminution de l’effort de pêche actuel pour arriver à l’optimum d’exploitation qui est estimé à 80 % et 60 % respectivement et la sous-estimation de la biomasse vierge pouvant atteindre 17 % pour les recrues et 100 % pour les adultes matures.

Tandis que l’analyse de rendement par recrue résultant de la pondération entre les mâles et les femelles selon les métiers montre que les CHALEST et CHALNORD et COTNORD se sont les trois métiers qui nécessitent une diminution de leurs effort par 60 %, 50 % et 30 % respectivement ceci permettrait de gagner 40 %, 50 % et 70 % de la valeur des débarquements,

Comme l’augmentation ascendante de l’effort, la modification du maillage présente une différence entre le global et la pondération des résultats par sexe sur le rendement par recrue et la biomasse vierge. L’augmentation du maillage modérée (40 mm) par rapport à l’état actuel ( maillage 38 mm) ne montre pas une différence importante normalement nous assistons à une petite augmentation de la production et du prix à partir du maillage 50 mm. Ce dernier est considéré le maillage recommandé par le CGPM pour les chalutiers exploitant dans le Méditerranée. Suite, aux différents senarii étudiés pour le maillage 60, 80 et 100 mm, la taille de première capture et donc de la production et des revenues du pêcheur sont plus intéressantes.

L’analyse par métier, montre qu’en terme de production et de valeur économique, l’augmentation continue du maillage a une répercussion négative sur le CHALSUD, parce qu’il cible plus de juvéniles que les autres métiers, cependant nous assistons à une

151 amélioration de la production et de la valeur commerciale essentiellement pour le CHALEST et CHALNORD et secondairement pour le COTNORD. Il en résulte que l’augmentation du maillage aurait un effet bénéfique. le maillage 5 et 6 mm présentant la meilleure solution, mais vue le merlu est une prise accessoire dans les pêcheries de la chevrette, le maillage à adopter devrait tenir compte aussi des spécificités de la chevrette.

L’augmentation combiné de l’effort et du maillage montre que la production et la valeur commerciale ainsi que la biomasse présentent des améliorations principalement au niveau économique, mais l’état du stock reste encore surexploité. Mais plus on augmente le maillage plus la réduction de l’effort nécessaire pour arriver à l’optimum d’exploitation devient faible. Pour un maillage de 100 et 80 mm, nous diminuons que 30 et 40 % de l’effort actuel respectivement. Pour le maillage : 40, 50 et 60 nous diminuons seulement 50 % comparé au maillage actuel (3,8 mm) la diminution est estimée à 60 %.

Les derniers analyses ont traité une VPA qui a été appliquée pour la première fois sur le stock du merlu tout le long de la côte tunisienne. Les résultats présentent le nombre de recrues et des survivants ainsi que la mortalité par pêche à chaque âge en suivant l’évolution de chaque cohorte individuellement. Cette analyse a été fondée sur les captures historiques par groupe d’âge

Les profils historiques des mortalités par pêche en fonction des âges a montré que les âges 1 et 2 sont les plus exploités. L’âge 0, qui présente l’âge de recrutement de l’espèce, a des valeurs de F les plus faibles à cause de l’échappement de l’espèce ce qui explique l’importance des recrues au fils des années. Reste l’âge 2, 3 et 4 présentant des adultes matures qui sont moyennement affectés par la mortalité par pêche présentant des effectifs qui diminuent avec l’âge.

Les limites de nos connaissances sur la dynamique et le comportement des stocks individuel et même encore sur les communautés et les écosystèmes fait que les sciences halieutiques sont encore imprécises (Cochrane, 2005). Les méthodes mono-spécifiques d’évaluation du stock utilisées pour cette étude sont appliquées depuis des décennies pour l’évaluation des ressources halieutiques en Méditerranée. Mais comme toutes solutions, des avantages et des inconvénients se posent, c’est pourquoi l’utilisation des analyses basées sur différentes méthodes, données et hypothèses a pour finalité de proposer un ensemble de solutions et de diagnostics qui seront pris en considération avec beaucoup d’attention (Cochrane, 2005).

Comme nous l’avons montré précédemment les analyses sont très sensibles aux paramètres d’entrée et particulièrement les paramètres de croissance, c’est pourquoi nous

152 avons travaillé par sexe ce qui nous a permis d’obtenir de nouveaux résultats d’évaluation en prenant en considération la différence de croissance des mâles par rapport aux femelles.

2. Conclusion sur la gestion du stock exploité

Le merlu est une espèce longévive (Morales-Nin et al., 1998), il est doté d'une haute valeur commerciale dans le monde entier y compris les pays riverains du bassin Méditerranéen et particulièrement en Tunisie. Sa pêcherie a un aspect multimétier et multispécifique.

Cette espèce est le plus souvent capturée en tant que prise accessoire importante dans les pêcheries dirigées vers d'autres espèces démersales comme la langoustine en Atlantique (Ben Meriem, 1987) et la chevrette en Méditerranée (Khoufi et al., 2010). Cette espèce est exploitée à différents stades de son existence et notamment la phase juvénile. Cela induit un niveau élevé de rejet dans les pêcheries non sélectives utilisant le chalut.

En Tunisie, le merlu est parmi les espèces importantes pour le secteur de la pêche.

Pour plusieurs années, il constitue le poisson démersal le plus capturé principalement au Nord et à l'Est du pays. La pêcherie du merlu a contribué au développement de certains métiers telles que la pêche côtière et hauturière. Ainsi, 4 métiers ont été définis à savoir CHALNORD, CHALEST, CHALSUD et COTNORD.

En Tunisie, plusieurs mesures de gestion et d’aménagement des pêcheries ont été pris en considération tels que :

-la gestion de la capacité de pêche par la soumission de toute construction nouvelle ou importation d’unités de pêche à une autorisation préalable de l’autorité compétente depuis 1999.

- l’organisation de 11 campagnes de pêche par l’instauration de périodes d’interdiction de pêche pour certains stocks (poulpes, palourde, langouste, coryphène , ..) et fermeture de zones de pêche (golfes de Tunis et de Gabès ) allant de 2 à 11 mois selon le cas. De plus il existe une concertation tripartite entre l’administration, la recherche et la profession pour l’évaluation des résultats des campagnes de pêche et la fixation des dates d’ouverture et de fermeture de certaines campagnes (poulpes, palourdes et langouste).

-l’instauration d’un système de repos biologique, en effet ce système est appliqué dans le golfe de Gabès depuis 2009 par l’arrêt de la pêche au chalut durant 03 mois (Juillet-Août-septembre).

153 -l’implantation de récifs artificiels au niveau de certaines zones sensibles du golfes de Gabès, et la cogestion des ressources côtières dans ces zones (cas du golfe de Gabès – Coop. JICA).

Malgré que cette espèce est surexploité en Tunisie aucune mesure de gestion spécifique n’est prise en faveur de cette espèce à part des mesures générales touchant la pêche en Tunisie. Ces mesures sont résumés par la loi n° 13-94 du 31 janvier 1994 et ses textes d’application. Cette loi constitue la base essentielle de la réglementation du secteur de la pêche en Tunisie mais qui n’était pas actualisée depuis. Cette loi a pour objectif d’organiser l’effort de pêche, de rationaliser l’exploitation des ressources halieutiques et de protéger et préserver le milieu de vie des espèces aquatiques.

L’évaluation par les modèles globaux a montré que le stock du merlu présente plusieurs situations à savoir de sous, de pleinement et de surexploitation essentiellement durant les dernières années. Ceci suscite une diminution de l’effort de pêche pour notre cas le nombre de sorties doit diminuer de 44 % (en dessous de 11 121 sorties par an en désignant 2004 comme l’année référence).

De nos jours, la diminution du nombre des bateaux de pêche ou sa stabilisation n’a pas résous le problème de la surexploitation de 50 % des espèces dans la Méditerranée entre autre le merlu. En effet, suite au progrès technologique, cette diminution du nombre de navire a été accompagnée par l’augmentation de la pression de pêche en augmentant la taille et la puissance motrice avec l'amélioration de la performance des engins de pêche et le suréquipement des bateaux en moyens de navigation, localisation de poisson.

L’évaluation par les modèles analytiques, nous a permis de tester plusieurs scenarii de gestion du stock en manipulant les pêcheries en intervenant sur l’effort de pêche et sur les paramètres biologiques telle que la taille de première capture (la sélectivité des engins). En effet, à partir de notre étude, nous avons conclu que le stock est surexploité. Pour optimiser l’exploitation de cette espèce le pêcheur est censé de diminuer 60 % de l’effort de pêche tout métier confondu, cependant une augmentation du maillage est très utile pour le stock du merlu permettant une augmentation de la production allant de 10 à 50 % pour un maillage entre 5 et 10 cm ce qui favorise une augmentation de la biomasse mais une diminution de cette dernière suite à une augmentation de l’effort de pêche tout métier confondu.

Génétiquement, le merlu présente une seule unité mais qui est exploitée par 4 métiers, l’augmentation de l’effort de pêche sur les 4 métiers séparément pouvant agir aussi bien positivement que négativement sur le stock du merlu, en effet, la perte de la production et de la valeur commerciale de 60 ; 50 et 30 % pour le CHALEST, le CHALNORD et le COTNORD à long terme est sûre, cependant l’effort provenant de CHALSUD pouvant

154 augmenter jusqu’au 100 et 150 % de point de vue production et valeur commerciale respectivement.

Pour les chalutiers tunisiens, le maillage utilisé est sensiblement inférieure à la maille réglementaire, l’adoption d’une augmentation de maillage, allant du maillage actuel de 38 mm jusqu’à permettrait des gains à long terme importantes (Tableau 43).

Plus nous augmentons les dimension de la maille plus l’échappement des petits juvéniles est plus facile pour cette espèce. La production et les gains pouvant atteindre jusqu’au 9 % et 15

% pour un maillage de 50 et 60 mm respectivement jusqu’au 53 % pour un maillage de 100 mm.

L’analyse de l’impact d’une modification de maillage par métier montre que CHALNORD, CHALEST et COTNORD obtiennent des améliorations au niveau de la production et de la valeur commerciale mais pour CHALSUD, à partir du maillage 80 mm, la production aussi bien les gains économiques diminuent substantiellement.

Tableau 43 : Taille de première capture correspondant au maillage respectif.

L50 Maillage (mm) maillage, nous assistons pour un maillage faible, l’optimisation de l’exploitation pour un maillage de 3,8 cm ça nécessite une diminution de 60 % cependant pour un maillage de 40 ; 50 et 60 mm, ça nécessite une diminution de 50 % de l’effort de pêche actuelle. Afin de régler le profil de pêche, plus nous augmentons le maillage plus il est accompagné par une diminution de l’effort de pêche plus nous avons une amélioration du profil du rendement par recrue (Tableau 44). Certes, le maillage de 100 mm est idéal, mais ces résultats sont des simulations des valeurs extrèmes, que nous nous pouvons pas l’appliquer sur le plan pratique mais il est utilisé pour montrer l’importance de l’augmentation du maillage sur l’évaluation du stock. Le choix d’un maillage de 50 et 60 est considéré le plus performant suite à notre étude.

155 Tableau 44 : Pourcentage de diminution de l’effort de pêche lors de modification combinée de

l’effort et du maillage.

En effet l’objectif de l’aménagement est l’utilisation durable des ressources halieutiques, mais d’une façon générale, les décisions prises actuellement sont de simples tentatives pour résoudre des problèmes immédiats sans tenir compte de la situation à long terme.

Pour notre étude, et suite à l’utilisation de l’approche mono spécifique en utilisant aussi bien l’approche globale ou analytique une diminution de l’effort de pêche et une augmentation du maillage sont considéré des objectifs urgents pour une meilleure gestion de l’espèce à long terme. En effet, la combinaison des résultats, nous a permis de conclure que la gestion des captures, le contrôle de l’effort de pêche et l’efficacité conjugué de l’engin et du navire sont des étapes primordiales pour l’aménagement, prévoyant de mesures de gestion qui se résume dans l’actualisation de la réglementation tunisienne du maillage utilisé afin d’améliorer la sélectivité de l’engin pour réduire les prises accessoires des juvéniles de l’espèce et des espèces non commerciales et ainsi protéger le recrutement de l’espèce.

La nécessité de contrôler la gestion des captures et de l’effort sont considérés comme des strictes mesures de conservation et le succès de cette étape est lié à l’adhésion de l’effort de tous les partenaires à savoir la profession, l’administration et les scientifiques.

Pour ce faire une installation des balise de VMS (Vessel Monitoring System) est conseillé pour le contrôle de l’effort de pêche. De plus il est important d’améliorer la collecte des données afin qu’elles soient plus précises et plus fines (principalement des rejets). pour instaurer le système d’aménagement le plus convaincant dans le but d’une conservation des ressources halieutiques et leurs écosystèmes pour une exploitation durable et donc une

Pour ce faire une installation des balise de VMS (Vessel Monitoring System) est conseillé pour le contrôle de l’effort de pêche. De plus il est important d’améliorer la collecte des données afin qu’elles soient plus précises et plus fines (principalement des rejets). pour instaurer le système d’aménagement le plus convaincant dans le but d’une conservation des ressources halieutiques et leurs écosystèmes pour une exploitation durable et donc une