6.2 Couplage intergrilles
6.2.2 Enrihissement aux frontières
R l l−1 (φ l−1 )
I,J,K = 1
2 φ l−1 i,j,k + 1
2 φ l−1 i,j+1,k
(6.20)La gure 6.2dérit les fontions de transfert des opérateurs utilisés dans ette étude
pour le transfert d'informations entre deux niveaux de grille suéssifs, en se limitant
toutefoisà l'étuded'un opérateurmonodimensionnel(relations(6.19)et (6.20)).Les
mo-dules de es fontionsde transfert(g. 6.2())montrentune tendane àatténuer lesplus
hautes fréquenes du signal. Cette aratéristique permet d'éviter tout phénomène
d'a-umulationd'énergie auniveaude lalongueur d'ondede oupuresur lesniveaux grossiers
[136℄ qui pourraitse traduirepar l'introdutiond'erreurs numériques sur les utuations
turbulentes. Par ailleurs, le fait que la partie imaginairede l'opérateur de prolongement
soitnon nullevient de l'utilisationde shémas ell-entered. Ce type de shéma entraîne
néessairement l'emploi d'opérateurs déentrés au niveau du prolongement et don
l'ap-parition d'un déphasage. La partie imaginairede l'opérateurde restrition, quant à elle,
est nullear il s'agit d'un opérateurentré.
En présene de maillages non uniformes, un leger gain est onstaté au niveau des
si-mulationslorsquel'onpondèrelesoeientsdel'opérateurde restritionpar lesvolumes
des ellulesonsidérées.Ainsi,unopérateurderestrition avepondérationparlevolume
a été retenu dans la suite des travaux. Cette pondération n'est en revanhe pas utilisée
pour l'opérateur de projetion, puisque, d'une part, un tel opérateur serait ompliqué
à onstruire du fait du nombre onséquent de points d'interpolation employés; d'autre
part,laprojetionest utiliséemoins fréquemmentquelarestrition puisqu'elleintervient
seulement quand un ranement est demandé et uniquement si la zone en question n'a
pas étéranée auparavant,alors quel'érasementdu hampgrossierpar lehampn est
utilisé àhaque pas de temps.
6.2.2 Enrihissement aux frontières
Le fait de reourir à une approhe multirésolution néessite un traitementpartiulier
au niveau des interfaes de raord entre deux domaines de niveaux distints. En eet,
l'unedesprinipalesaratéristiquesdeetteapproherésidedansladisontinuitébrutale
delatailledes maillesauniveaude etyped'interfae.Celaentraîneunedisontinuitéen
fréquene de lasolutionobtenue sur haundes niveaux. Eneet, ommehaque niveau
de grilleest assoié à un ltre LES dont la longueur de oupure est proportionnelle à la
tailledemaille,ilestpossiblede représenter d'avantaged'informationsorrespondantaux
petites éhelles sur la grillene. An de onserver une préision susante sur le niveau
n, il est alors néessaire de tenir ompte de manière expliite de ette disontinuité à
l'interfae.
Cependant, la plupart des études antérieures menées sur des ongurations
multido-mainesoumultigrillesloalesutilisentuntraitementontinuauxinterfaes.Ainsi,Simons
et Plether [130℄ ontreours à un traitementonservatif des uxet des variablesaux
in-0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Re(H)
k/kc_f R P PoR
(a) Partiesréelles.
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
Im(H)
k/kc_f R P PoR
(b) Partiesimaginaires.
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
0 0.05 0.1 0.15 0.2 0.25 0.3 0.35 0.4 0.45 0.5
|H|
k/kc_f R P PoR
() Modules
Fig. 6.2 Fontionsde transferts des opérateurs de restrition, prolongement etde leur
assoiationen fontiondunombre d'ondeadimensionnépar lenombred'ondede oupure
du niveau n (noté
kc − f
).(a)Traitementontinuàl'interfae:
appa-ritiond'unezonetampon
(b)Traitementdisontinuàl'interfae:
res-titutionorretedespetitesstrutures
Fig. 6.3Traitementà l'interfae n/grossier.
un traitementontinuauxinterfaes dans leurméthodes'appuyantsur des grilles
emboî-tées. Enn, Sullivan et al. [135℄ et Boersma et al. [16℄ imposent également la ontinuité
du hamp etdes ux auxinterfaes dans l'utilisationde leur algorithme multigrille loal
sur la Simulationdes Grandes Ehelles. Cependant, dans leas de l'étude de Sullivan, le
traitementontinuaux interfaes sejustie par lefaitqu'il prend soin de fairetendre les
longueurs aratéristiques des deux maillagessitués de part et d'autrede l'interfae vers
une même valeur en s'approhantde ette fontière.
Ces méthodes lassiques, onsistant à imposer une onservation des ux (voire des
variables) à l'interfae entre deux niveaux de grilles, ne peuvent ainsi remédier à e
pro-blèmede disontinuité fréquentielle.En eet, siauun traitement partiulieren terme de
fréquene n'est eetué au niveau de l'interfae, il risque de se développer une zone dite
tampon dans les premières mailles de la grille ne, omme évoqué par Quéméré [115℄ et
ommereprésentésurl'imagedegauhedelagure6.3.Dansettezone,lesmodeshautes
fréquenessontmalreprésentés, eux-iétantseulementrégénérésaufur età mesureque
l'ons'éloignede lafrontière.Orela revientà supposer queledomainen est susament
étendu an de régénerer l'ensemble de es modes. Bien entendu, dans de nombreux
al-uls, on s'attend à reourir à des grilles nes de faible étendue qui ne permettront don
pas de bien réstituer lespetites strutures.
And'éviterl'apparitiondelazonetampon,Quéméré etal. [116℄ontproposé d'employer
uneméthoded'enrihissementenfréquene delasolutionobtenuedanslesmaillestives
de lagrillene parsimple interpolationdelasolutiongrossière. Ainsi,laméthode hoisie
pour évaluer l'enrihissement àapporterauniveau de es mailles tivesest lasuivante:
dans un premier temps, la stratégie onsiste à extraire le détail entre la solution ne et
lasolutiongrossière auniveau des mailles réellesdiretement voisinesde l'interfae;puis
dans un deuxième temps,on injete ette quantité dans les ellules tives en l'ajoutant
à la valeur interpolée diretement à partir du hamp grossier. Cependant, il onvient de
pondérer le omplément fréquentiel par une onstante
C
avant de l'appliquer dans les ellules tives. Eneet, Quéméré [115℄ montre que e oeient permet de stabiliser lealul à ondition que sa valeur soit inférieure à un, la valeur
C = 1
pouvant aboutir àinférieureàunpourleoeientd'enrihissementparlefaitqu'ens'éloignantdudomaine
n, on s'attend à obtenirdes termeshautes fréquenes de plus en plus atténués.
La stratégie d'enrihissement se déroule ainsi en deux étapes et peut se résumer de la
Ω n n+1
j
J+1 j+1
J
Ω
Fig.6.4Proédure d'enrihissementauxfrontières.:frontièren/grossier;
◦
:elluledu maillagegrossier;
:ellule réelledu maillagen; :ellule tivedu maillagen.manièresuivante (voir notations sur la gure6.4) :
δφ (n) (j) = φ (n) (j) − P n+1 n ◦ R n+1 n (φ (n) (j))
(6.21)φ (n) (j + 1) = P n+1 n (φ (n+1) (J + 1)) + C (n) × δφ (n) (j)
(6.22)Lavaleur exate attribuéeàlaonstanted'enrihissement
C (n)
demeure une inonnue duproblème.Quéméré [115℄propose desvaleursdel'ordre de0,95 dansleadredu ouplage
RANS/LES,alorsqu'unevaleurde0,7estappliquéepourleouplageentredeuxdomaines
LES. Terraol [136℄, pour sa part, évalue la valeur à donner à ette onstante en faisant
l'hypothèse de l'existene d'une loi en puissane pour l'énergie résolue aux plus hautes
fréquenesrésoluesan dedéterminerleomplémentfréquentielàimposerdans laellule
tive. Terraol obtient ainsi des valeurs prohes de 0,95 dans le adre d'une approhe
LES multiniveau. Nous avons noté ependant une grande dépendane des résultats vis
à vis de la valeur attribuée à ette onstante. Aussi, les futures simulations numériques
aurontpourpremierobjetifdedéterminerunevaleuroptimaleàattribueràeparamètre.
Critère de ranement pour la
Simulation des Grandes Ehelles
7.1 Les ritères de ranement lassiques
Leritèrederanementest unomplémentindissoiabledetoutestratégiede
rane-ment. En eet, l'objetif des méthodes de ranement loalest d'aroître ou de réduire
la densitéde points du domaine de alulan d'assurer une répartitionla plus uniforme
possible de l'erreur numérique - dénieomme étant l'eart entre la solutionexate et le
résultat de la simulation. Pour e faire, il est néessaire de déterminer un indiateur de
ranementquipermettedetestersilapréisondumaillageest loalementohérenteave
lesbesoinsdu aluletdel'outilnumérique.Ce ritèreest ommunémentappelésenseur.
Dansla littérature,es senseurs sont généralementbasés sur des ritèresde deux natures
distintes. Tout d'abord, onpeut étudierla préisionnumérique de laméthode employée
pour vérier, par exemple, que l'erreurde tronature liée aushéma de disrétisation ne
vapasêtretropimportante.D'autrepart,onpeuts'appuyersurdesontraintesphysiques
de l'éoulement,ommepar exemple lesgradientsdes grandeurs physiques oulesvaleurs
du tenseur des ontraintes visqueuses. Nous allons rappeler les grands prinipes de es
deux approhes, ainsi que leurs limites de validité.