7.2 Senseur en ondelettes élaboré
7.2.2 Critère de ranement utilisé
(i,j,k)
+ o(∆x 3 )
(7.14)Ainsi,onest en mesurede déterminerlafontion de transfert orrespondant àla
déom-position en ondelettes :
H(kx) = ˆ ∆x 2 kx 2 2 = π 2
2 kx
kx c
2
,
(7.15)ave
kx c = ∆x π
qui dénit un nombre d'onde de oupure monodimensionnel.Latransformée en ondelettes orrespond bien àune notion de petites éhelles puisqu'elle
agitomme un ltre passe-haut sur la solution(f gure 7.1).
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4 4.5 5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1
H(kx)
kx / kx,c
H(kx)
Fig. 7.1 Fontion de transfert assoiée à la base d'ondelettes hoisie.
7.2.2 Critère de ranement utilisé
Une fois les oeients en ondelettes alulés, il va s'agir d'en tirer un ritère de
ranement qui soit adaptéà la LES, 'est àdire dont le but est de déterminer leszones
et...)risquentdenepasêtrevériées.Pourela,ilesttoutd'abordnéessaired'introduire
l'exposantdeLipshitz(oudeHölder).Ceparamètreestgénéralementutilisépourtesterla
régularitéd'unefontion.Eneet,dansleadredel'analysemultirésolutionenondelettes,
plusieursthéorèmes permettentde relier larégularité d'unefontion etses oeients en
ondelettes [25, 34, 84, 106℄. Par exemple, Daubehies [25℄ montre que si une fontion
f (x) ∈ C 1
est à support ompat et queses oeients en ondelettes vérientj∈S(x max 0 ,m,ǫ) |
f, ψ m,(i,j,k)
| ≤ C2 mα
(7.16)pour tout
m
et pourǫ > 0
, alors la fontionf
a un exposant de Lipshitzα
au pointx = x 0
:| f(x) − f(x 0 ) | ≤ C | x − x 0 | α
(7.17)pour tout
x
prohe dex 0
.S(x 0 , m, ǫ)
désigne le domaine de dépendane de la fontionondelette :
S(x 0 , m, ǫ) = { (i, j, k) : ψ m,(i,j,k) 6 = 0 ∀ x ∈ [x 0 − ǫ, x 0 + ǫ] }
(7.18)Bien que e théorème ait été initialement formulé pour des ondelettes non-redondantes,
il reste valable pour les ondelettes redondantes, l'intérêt étant qu'ave les ondelettes
re-dondantes, le théorème ne se limite plus auxseules fontions de lasse
C 1
[25℄.Malheureusement, il n'est bien évidemment pas possible de déterminer exatement e
oeient
α
. Plusieurs méthodes onsistant à approximerα
existent dans la littérature.La démarhe employée dans ette étude onsiste à évaluer le paramètre
α
à partir desmaxima loaux des oeientsen ondelettes,ommeproposé par Daubehies [25℄. Ainsi,
après avoir déterminé les oeients en ondelettes, la valeur maximale dans le domaine
de dépendane est alulé:
r m,(i,j,k) = max
(ǫ 1 ,ǫ 2 ,ǫ 3 )∈[−2 m p,2 m q] 3 |
f, ψ m,(i+ǫ 1 ,j+ǫ 2 ,k+ǫ 3 )
|
(7.19)où
p
etq
désignent le stenil de l'ondelette mère. L'exposant de Lipshitz s'obtient alors grae àune approximation des moindres arrés de la droite d'équation :log 2 r m,(i,j,k) = α i,j,k m + c
(7.20)Lapentedeettedroitedonneeneetunevaleurapproximativede
α
aupointx = (i, j, k)
,notée
α i,j,k
.Andefairelelienentreleoeient
α
etleshypothèsesdemodélisationdelaSimulation des Grandes Ehelles, e oeient va tout d'abord être rapporté à la pente du spetrede Fourier. En eet, Farge et al. [36℄ et Perrier et al. [106℄ ont montré qu'il est possible
de relier lapente du spetre en ondelettes à elle du spetre de Fourier. On suppose que
le spetre d'énergie évolue en
k −β
dans la zone inertielle. Dans la suite, le senseur sera appliqué au hamp du rotationel de la vitesse et par onséquent il est intéressant de seréferer au spetreorrespondant quiest lespetre d'enstrophie:
Ω(k) ∼ Ω 0 k 2−β
Enonsidérantdeuxbandesspetralesvoisines
[k 3 ; k 2 ]
et[k 2 ; k 1 ]
,avek 1 = rk 2
etk 2 = rk 3
(
r > 1
),ilestpossiblededéterminerlaquantitéd'enstrophieontenuedanshauned'ellespar intégration :
Ainsi,il est possible d'exprimer lerapportentre les quantités
Ω 1
etΩ 2
àl'aide de :log Ω 1
Ω 2
= (3 − β) log r
(7.21)Dans la présente étude, le rapport entre deux bandes suessives est xé à
r = 2
an depouvoir omparer lespetre en ondelettes à elui dans l'espaede Fourier.
En raisonnant dans l'espae des ondelettes, et en appliquant la base en ondelettes au
rotationelde lavitesse, lesquantités
Ω 1
etΩ 2
peuvent s'exprimerà l'aidedes oeientsen ondelettes :
Ω 1 = r 1 2
etΩ 2 = r 2 2
. Le rapport entre es deux quantités est alors :log Ω 1
Ω 2
= − 2α log 2
(7.22)Les indiesd'espae
(i, j, k)
ont été volontairementomis pour une meilleurelisibilité. En omparantlesrelations(7.21)et(7.22),larelationentrelespentesβ
etα
est donnéepar:α = β − 3
2
(7.23)Lavaleur seuil est alorshoisieen s'appuyantsur leshypothèsesde Kolmogorov.Celui-i
prédit (hypothèse K41) une déroissane du spetre en
k −5/3
, e qui xe la valeur deréférene pour lapentedu spetre d'énergie :
β 0 = 5 3
.Ainsi, lesellules pour lesquelles leparamètre
α i,j,k
est inférieur àα 0 = − 2 3
onstituent des mailles àraner.An d'interpréter les valeurs alulées pour le oeient
α
, il peut également êtrein-téressant de reprendre le as test monodimensionnel utilisé par Sjögreen et Yee [131℄.
La même déomposition en ondelettes a été réalisée et lesrésultats sont présentés sur la
gure 7.2. On observe que pour haque variation "brusque" de la fontion étudiée
f
, leoeient
α
prend une valeur négative.Ainsi, dans une étude mono-dimensionnelle,une variationhaute fréquenedef
est détetée parle signedeα
.Dansnotre étude,'est uneompararsionde
α
ave la valeur seuil qui permet de se prononer.Finalement,leritère de ranement peut se résumer àl'aide de safontion moniteur
f ijk
qui est alors déniede lamanièresuivante :f ijk =
1
siα i,j,k ≤ − 2 3
0
sinon (7.24)Les ellules pour lesquelles la fontion
f ijk
est non nulle sont des ellules à prendre enomptedans l'établissementdes zones à raner.
Cependant, un telritère basé uniquement sur l'évaluationde la pente loale du spetre
d'énergie s'est rapidement montré limité lorsqu'il est appliqué à des éoulements
turbu-X
Fig.7.2Interprétationdu oeient
α
dansle adrede l'étuded'unefontionmonodi-mensionelle.
alul alors quee n'est pas e à quoion pouvaits'attendre intuitivement.Lefait que e
ritère ne tienne pas ompte de la quantité réelle d'énergie ontenue dans les diérentes
éhellesde ladéompositionenondelettes maisuniquementde lapentedu spetresemble
en être la raison. En eet, dans des zones bien résolues de l'éoulement, des osillations
des variables de l'éoulement persistent. Celles-i n'ont pas de signiation physique et
peuvent, par exemple, être engendrées par les erreursd'interpolationdes shémas
numé-riques. Or rien ne permet d'armer que la pente du spetre dans de telles zones va (et
doit) respeter les hypothèses de Kolmogorov. An de ne pas tenir ompte de es
stru-tures très faiblement énergétiques aux grands nombres d'ondes, il est apparu néessaire
d'introduireune valeurseuil
ǫ
pour lesoeientsen ondelettesen dessousde laquelle lavaleur de la pente du spetre en ondelettes n'est pas onsidérée. Bien que e paramètre
ǫ
soit empirique, il semble ohérent de onsidérer une struture anisotropique mais très faiblement énergétique omme ayant une inuene faible sur la solution et l'erreur demodélisation.
La valeur attribuée à
ǫ = 6.10 −3 × Ω 0
dépend de l'éoulementonsidéré et des grandeurs quilearatérisent.LeparamétreΩ 0
doitainsireprésenterunevortiitéaratéristiquede l'éoulement. Tout d'abord, dans leas de laouhe de mélange,laquantitéΩ 0
s'obtientà l'aide du rapport entre la vitesse longitudinale à l'inni
U ∞
et l'épaisseur de vortiitéδ ω
:Ω 0 = U δ ∞ ω
.Pour leanalplan,onutiliseleisaillementàlaparoi:Ω 0 = ∂ ∂z u ˜ 1
(z = 0)
.Enn, pour l'éoulementde ulot,
Ω 0
a été xé arbitrairement à la valeurΩ = 0, 5
pourlespremiers alulsréalisés à lan de es travaux.
Enn, un des problèmes ouramment renontré lorsqu'il s'agit d'appliquer une base en
ondelettesàunesimulationnumériquerésidedansletraitementdesonditionsauxlimites
à imposer pour ette base. Dans ette étude, la base en ondelettes s'applique au hamp
de vitesse pour lequel ononnait le omportement au niveau des limites du domaine de
aluletdanslesmaillestives. Onen déduitensuiteunrotationnelpour haque niveau
de déomposition en ondelettes utilisé.