I. INTRODUCTION 14
3. Etude de l’activité de déplacement 78
3.3. Résultats 85
3.3.5. Effet de l’utilisation du smartphone sur la performance de l’activité de déplacement 98
A présent nous nous intéressons de façon plus précise à l’impact de l’utilisation du smartphone sur la performance de déplacement.
3.3.5.a) Effet de l’utilisation du smartphone sur le temps de consultation d’information pour chaque ACE
Hypothèse 5.1 : L’utilisation du smartphone va entrainer une augmentation de la durée de
consultation d’information et du nombre.
Le temps moyen de consultation globale est pour le groupe avec smartphone de 13 minutes et 7 secondes, et pour le groupe sans smartphone de 9 minutes et 11 secondes. La différence entre les deux est significative (p=0,038). Utiliser un smartphone entraine donc bien une augmentation du temps de consultation.
Les augmentations significatives de temps de consultation dans le groupe smartphone concernent les ACE confirmer-‐vérifier (p=0,008), et (re)planifier (p=0,038).
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En revanche, pour l’ACE contrôler le déroulement temporel, le temps de consultation est supérieur dans le groupe sans smartphone (p=0,018).
Figure 23. Comparaison du temps moyen de consultations d’information liées à chacune des ACE pour les
participants avec ou sans smartphone (SP).
3.3.5.b) Effet de l’utilisation du smartphone sur le nombre de consultations d’un support d’information
Hypothèse 5.2 : L’utilisation du smartphone va entrainer une augmentation du nombre de
consultation d’information.
Pour l’ACE prendre une décision d’orientation en extérieur le nombre de consultations est supérieur pour le groupe avec smartphone (p=0,013).
En revanche, pour l’ACE contrôler le déroulement temporel, le nombre de consultations est supérieur dans le groupe sans smartphone (p=0,037).
Figure 24. Comparaison du nombre moyen de consultations d’information dans les groupes avec et sans
smartphone.
3.3.5.c) Effet de l’utilisation du smartphone sur l’allure de déplacement pour chaque ACE
Hypothèse 5.3 : L’utilisation du smartphone va entrainer une augmentation du temps de
déplacement effectué à allure dégradée.
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Il n’y a pas de différence significative entre les groupes pour les temps de déplacement en allure dégradée associés aux ACE prendre une décision d’orientation en extérieur et prendre une décision
d’orientation en souterrain. Cependant pour ces deux ACE les temps de déplacement en allure
dégradée indiquent des écart-‐types importants.
En revanche pour l’ACE planifier, le fait d’utiliser un smartphone augmente le temps de déplacement en allure déradée (p=0,044).
Figure 25. Comparaison du temps en allure dégradée associé à chacune des ACE pour les participants utilisant ou non un smartphone (SP)
3.3.5.d) Effet de l’utilisation du smartphone sur l’issue de la consultation d’un support d’information relatif à chaque ACE
Hypothèse 5.4 : L’utilisation du smartphone va entrainer une augmentation du nombre de
consultations d’information dont l’issue est négative.
Le nombre de consultations dont l’issue est négative est plus élevé dans le groupe avec smartphone pour l’ACE prendre une décision en extérieur (p=0,007).
!
Figure 26. Comparaison du nombre moyen de consultations ayant entrainé une issue négative pour chacune des ACE pour les participants avec et sans smartphone.
En résumé, l’utilisation d’un smartphone augmente significativement : -‐ le temps passé à la recherche d’informations,
-‐ le nombre de consultations d’information pour l’ACE prendre une décision d’orientation en
extérieur,
-‐ le temps en allure dégradée pour l’ACE (re)replanifier
-‐ le nombre de consultations entrainant une issue négative pour l’ACE prendre une décision d’orientation en extérieur.
Ainsi, il apparait que l’utilisation du smartphone isolé aboutit à des résultats paradoxalement négatifs concernant l’aide au déplacement piéton. Le smartphone est parfois considéré comme « une béquille qui fait boiter ».
Cependant, nous formulons l’hypothèse que le smartphone puisse trouver sa place dans un dispositif plus complexe d’assistance au déplacement piéton. Dans le cadre de ce dispositif, non seulement les effets négatifs du smartphone sur le déplacement pourraient être gommés, mais le dispositif pourrait au contraire réduire le temps global de déplacement, réduire le temps de déplacement en allure dégradée et réduire le nombre de consultations d’informations ayant une issue négative. Dans cette hypothèse, L’usager doit pouvoir arriver à destination plus vite, moins stressé, en ayant obtenu efficacement des informations pour guider son trajet.
3.3.6. Effet du profil usager sur la performance de l’activité de déplacement
3.3.6.a) Effet du profil usager sur le temps de consultation d’un support d’information pour chaque ACEHypothèse 6.1 : Un niveau faible en ce qui concerne la connaissance du trajet et du réseau va entrainer une augmentation de la durée de consultation d’information.
Les résultats montrent l’absence de différence de temps de consultation d’information entre les usagers réguliers et occasionnels.
!
Figure 27. Comparaison du temps moyen de consultations d’information liées à chacune des ACE pour les
participants réguliers et occasionnels.
3.3.6.b) Effet du profil usager sur le nombre de consultations d’un support d’information pour chaque ACE
Hypothèse 6.2 : Un niveau de connaissance du trajet et du réseau faible va entrainer une
augmentation du nombre de consultations d’informations.
Ici encore, les résultats montrent l’absence de différence du nombre de consultations d’un support d’information entre les usagers réguliers et occasionnels.
Figure 28. Comparaison du nombre moyen de consultation d’information pour les groupes réguliers et
occasionnels.
3.3.6.c) Effet du profil usager sur l’allure de déplacement pour chaque ACE
Hypothèse 6.3 : Un niveau faible en ce qui concerne la connaissance du trajet et du réseau va
entrainer une augmentation de la durée de déplacement à allure dégradée.
Pour l’ACE prendre une décision d’orientation en extérieur, nous observons un temps en allure dégradée plus important pour le groupe usagers occasionnels que pour le groupe usagers réguliers. Cette différence est significative (p=0,038).
Le temps de trajet global en allure dégradée est significativement plus important pour le groupe usagers occasionnels que pour le groupe usagers réguliers (p=0,044).
Figure 29. Comparaison du temps moyen de réalisation de chacune des ACE en allure dégradée pour les participants réguliers et occasionnels.
3.3.6.d) Effet du profil usager sur l’issue de la consultation d’information pour chaque ACE
Hypothèse 6.4 : Un niveau faible de connaissance du trajet et du réseau va entrainer une
augmentation du nombre de consultations d’information dont l’issue est négative.
Nous observons que pour l’ACE prendre une décision d’orientation en extérieur le nombre de consultations dont l’issue est négative est plus important pour le groupe usagers occasionnels que pour le groupe usagers réguliers. Cette différence est significative (p=0,034).
Figure 30. Comparaison du nombre moyen de consultations ayant entrainé une issue négative pour chacune des ACE pour les usagers réguliers ou occasionnels.
Pour conclure, le fait de ne pas bien connaître le réseau/le trajet augmente significativement : -‐ le temps en allure dégradée de façon globale et en particulier pour l’ACE prendre une décision
d’orientation en extérieur
-‐ le nombre de consultations entrainant une issue négative pour l’ACE prendre une décision
d’orientation en extérieur.