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Deuxième partie

5.4. Duo Laurence (MS) / Julia (enseignante 1P)

Avant de passer aux questionnaires et à l’entretien, voici le dernier tableau récapitulatif de la première partie des questionnaires de Julia et Laurence, qui va permettre d’entrer dans l’analyse des résultats de ce quatrième duo.

Tableau 8 : Résultats quantitatifs de Julia et Laurence

Première partie

JULIA

Total ouverture motivation bien-être perception personnelle

Pe. 83 20 16 23 24

Da. 60 19 11 15 15

(max.144) (max.36)

LAURENCE

Total ouverture motivation bien-être perception personnelle

Pe. 89 17 24 20 29

Da. 96 20 27 18 31

(max.144) (max.36)

Deuxième partie

JULIA

total participation attitude face au travail

Pe. 14 4 10

Da. 11 4 7

(max.32) (max.16)

LAURENCE

total participation attitude face au travail

Pe. 19 9 10

Da. 19 9 10

(max.32) (max.16)

5.4.1. Le questionnaire : premières impressions sur les deux élèves

Comme précédemment, nous analyserons les résultats des questionnaires pour les deux élèves tour à tour. Nous commencerons ici par Pe. pour continuer avec Da.

5.4.1.1. Pe. (garçon, 1P) : propos croisés

En lisant dans un premier temps les commentaires de la question de départ, nous constatons, que ce soit pour Julia ou pour Laurence, une absence totale d’aspects positifs concernant Pe.

Julia parle des résultats « pas très satisfaisants » de Pe. en français et en mathématiques et fait état d’une « attitude passive face à la tâche demandée ». Elle précise encore que Pe. « ne demande quasiment jamais de l’aide » et qu’il a plutôt tendance à copier sur son voisin pour réussir, ce qui, souligne l’enseignante, « n’est pas une stratégie qui lui permet de progresser » (cf. annexe n°6). Nous pouvons d’ores et déjà ici penser que Pe. n’ose pas lever la main pour poser une question, cela lui coûte trop d’efforts, mais qu’il a tout de même envie de réussir et alors ne trouve aucune autre stratégie que de copier.

Pour Laurence, Pe. est un « élève trop discret et qui n’ose pas s’exprimer ». Elle écrit qu’il

« doit prendre de l’assurance pour pouvoir mieux entrer dans la tâche ». Il n’est donc ici pas tellement question de résultats mais plutôt d’un manque de participation et d’assurance qui empêchent apparemment Pe. de progresser dans ses apprentissages.

Dans la première partie du questionnaire, les résultats finaux ne diffèrent pas énormément pour Julia et Laurence. La première, l’enseignante, lui a attribué 83 points (sur un maximum de 144) et la seconde, la MS musique, 89 points. Mais voyons plus en détail, grâce aux catégories, si le regard des deux professionnelles est vraiment le même.

Dans la catégorie ouverture aux autres, Pe. obtient 20 points (sur un maximum de 36) avec Julia et 17 avec Laurence. A trois points près, on peut dire que Pe. présente une ouverture aux autres à peu près identique en classe et en musique, bien qu’apparemment légèrement supérieure en classe. Les résultats sont du même acabit dans la catégorie bien-être, où, là aussi, Julia attribue trois points de plus que sa collègue (23 pour Julia, 20 pour Laurence), cette différence ne permettant pas d’analyser Pe. comme étant plus épanoui en classe.

Cependant, ces résultats nous amènent à constater une complémentarité ou cohérence des regards et donc, certainement, une attitude de l’élève Pe. presque identique en classe et en musique, du moins concernant l’ouverture aux autres et le bien-être. Pour les deux professionnelles, Pe. semble être un enfant assez mal dans sa peau, et pour ces items (« bien dans sa peau » et « mal dans sa peau »), les résultats sont cohérents. Quelques incohérences apparaissent néanmoins dans les autres items de ces deux catégories, avec par exemple 6 points de Julia pour l’item « timide », ce qui veut dire que Pe. n’est pas du tout timide (6 tirant toujours vers l’extraversion), alors qu’elle attribue 1 point pour « extraverti » par exemple.

Nous ne pouvons connaître ici les raisons de cette petite incohérence, ci ce n’est peut-être un souci méthodologique de perception subjective des adjectifs contraires.

Dans la catégorie motivation en revanche, huit points supplémentaires sont constatés chez Laurence, la MS (24 points sur 36 contre 16 pour Julia). Cependant, nous remarquons que Laurence a laissé l’item « persévérant » sans réponse, ne parvenant sûrement pas à estimer le taux de persévérance de Pe. en musique, ce que nous pouvons tout à fait comprendre. Les autres items ont quant à eux tous été remplis dans cette catégorie. La différence apparaît principalement pour l’item « découragé » par exemple, où Julia coche la case correspondant à 3 points (plutôt découragé) alors que Laurence coche la case correspondant à 6 (pas du tout découragé). Cependant, cette différence s’atténue si l’on regarde l’item « démotivé », qui, à notre sens, se rapproche quelque peu de « découragé ». Ici, Julia attribue 5 points, ce qui pourrait correspondre à l’explication « presque pas démotivé », et Laurence attribue 4 points (peu démotivé). Il est donc assez étrange de constater que Julia voit cet élève comme un élève plutôt découragé, mais pas tellement démotivé. Peut-être cet élève présente-t-il d’assez grosses difficultés qui le découragent, tout en continuant à avoir envie de réussir ! L’enseignante trouve d’ailleurs Pe. plutôt persévérant également (4 points).

Pour ce qui est de l’adjectif « motivé », Julia coche la case la plus négative, à savoir correspondant à 1 point. Laurence quant à elle attribue 3 points, ce qui n’est pas énorme non plus, mais proche de la moyenne.

Pour la catégorie perception personnelle enfin, la tendance va également vers un regard un peu plus positif de la part de Laurence, la MS, qui attribue un total de 29 points (sur 36) alors que 24 points sont relevés chez Julia. Dans cette catégorie, Laurence à laissé sans réponse l’item « ennuyant » en précisant qu’il était difficile de répondre à cela à cause du manque d’implication de Pe. Julia a tout rempli. Il est assez intéressant de constater que Julia ne trouve pas du tout « ennuyant » cet enfant (6 points), mais qu’elle ne le trouve pas du tout

« intéressant » non plus (1 point). Peut-être qu’il aurait fallu ici laisser la possibilité de donner d’autres adjectifs permettant de décrire l’élève, car alors nous nous demandons comment Julia perçoit Pe. de ce côté-là. Laurence ne le trouve pas non plus intéressant (2 points). En revanche, Laurence accorde 6 points pour l’adjectif « pénible », ce qui signifie que cet élève n’est pas pénible du tout avec elle, alors que Julia attribue 1 point, correspondant à la vision la plus négative qu’on puisse avoir. Cependant, nous nous demandons si quelques erreurs de remplissage ne sont pas survenues chez Julia, car elle trouve Pe. très « calme » (6 points), nullement « agité » (6 points aussi) et assez « agréable » (4 points). Nous pouvons donc ici supposer que la case cochée pour « pénible » est une erreur, à moins qu’elle ne trouve Pe.

pénible dans une autre dimension que le comportement, ce qui n’apparaît pas dans le questionnaire. Pour les autres items, les réponses de Julia et Laurence se ressemblent. Pe.

semble donc présenter à peu près la même attitude, le même comportement, en musique et en classe.

Passons maintenant à la deuxième partie du questionnaire. Dans cette partie, nous constatons une différence de 5 points entre les deux professionnelles (sur 32), ce qui, a priori, est assez peu mais qui s’avère intéressant lorsqu’on détaille les points en catégories, qui sont au nombre de deux dans cette partie.

Dans la catégorie attitude face au travail, Pe. obtient exactement le même nombre de points de la part de son enseignante Julia et de sa MS musique Laurence : 10 points sur 16. Il semblerait donc qu’en moyenne, sa rapidité à se mettre au travail, ses efforts, sa concentration et sa détermination à réussir soient à peu près identiques en musique et en classe, avec un résultat moyen de 10 points (des fréquences de « parfois » et « souvent » étant cochées majoritairement par Laurence, et « jamais » et « toujours » par Julia, ce qui donne la même moyenne).

C’est donc dans la catégorie participation que survient la principale différence : les 5 points de la différence totale se retrouvent exclusivement ici (4 points de participation sur un maximum de 16 pour Julia et 9 points pour Laurence). Les deux professionnelles sont d’accord sur l’item « il lève la main » : toutes deux cochent la case de fréquence « jamais ».

En revanche, Julia continue de cocher la case « jamais » pour les trois autres items de cette catégorie, alors que Laurence coche « parfois » pour « il répond rapidement lorsqu’une question lui est posée » en précisant dessous que Pe. répond, mais pas forcément rapidement.

Elle coche ensuite « souvent » pour « il collabore volontiers avec ses camarades » et encore

« souvent » pour « il est attentif ». On constate alors une réelle différence de perception des enseignantes et certainement d’attitude de l’élève quant à la participation, qui apparaît comme plus positive en musique.

Enfin, à la page suivante du questionnaire, Julia et Laurence entourent toutes deux le nombre

« 3 » pour définir les capacités globales de Pe. Julia précise qu’il y a un seul moment où elle observe un changement d’attitude de Pe. : « à la récré quand il joue au foot » (cf. annexe n°6).

Elle le voit alors « souriant », « courir dans tous les sens » et précise qu’« il participe ! ».

Cependant, contrairement à ce qui était demandé dans la question, Julia ne développe pas sur les domaines scolaires ou musicaux dans lesquels Pe. se sentirait plus à l’aise. Nous pensons donc que c’est un élève qui est égal à lui même dans toutes les disciplines, ne paraissant plus à l’aise que dans le jeu, à la récréation. Cela pourrait faire l’objet d’un autre mémoire !

Laurence précise que, pour elle, le « 3 » correspondrait à la moyenne. En effet, la « vraie » moyenne (3,5), n’apparaissait pas, et ce volontairement, pour éviter que l’on choisisse « le milieu ». Ce n’est donc pas un hasard si Laurence à choisi le 3 plutôt que le 4, pourtant à égale distance du 3,5. Elle explique que Pe. « ne [lui] donne pas suffisamment de matière pour qu’[elle] puisse juger son aisance ». Une note positive est ajoutée : « je pense qu’il est capable » mais Laurence exprime sa peine à répondre à la question par rapport aux différents domaines, car, pour elle, Pe. « est à peu près égal dans toutes les activités ». C’est bien ce qui avait été sous-entendu chez Julia également.

5.4.1.2. Da. (fille, 1P) : propos croisés

Contrairement au commentaire fictif apporté à propos de Pe., les commentaires sur Da.

contiennent au moins un aspect positif, du côté de Julia, l’enseignante, comme du côté de Laurence, la MS musique. Julia écrit que Da. « obtient des résultats assez satisfaisants », et c’est cela qui ouvre son commentaire. En revanche, « les apprentissages restent précaires et instables ». Du côté plus comportemental, Julia décrit Da. comme étant une élève qui « ne participe que sur [sa] demande et semble peu intéressée à ce qui se passe en classe ». Nous voyons donc apparaître ici un jugement sur l’intérêt de Da. pour l’école, qui ressortira évidemment dans l’item « intéressé » de la première partie du questionnaire.

Pour Laurence, Da. est une « élève discrète mais pas absente » qui « participe sans

« débordement » aux leçons ». Ne faisant pas état de résultats obtenus par Da. en musique ou dans ce qu’elle connaît de cette élève, Laurence relève tout de même un effort d’attention et de participation qui n’est pas présent dans le commentaire de Julia. La MS précise encore qu’elle trouve Da. « plus présente à la chorale », car, précisons-le, Laurence voit cette classe deux fois par semaine : une période de 45 minutes pour une leçon de musique qui peut s’apparenter à de la rythmique vu le degré (1P) (Laurence est aussi une MS polyvalente rythmique et musique) et une autre période de 45 minutes, avec d’autres classes de l’école, pour la chorale. Cela lui permet donc de connaître un peu mieux ses élèves et de comparer ici par exemple, l’attitude de Da. lors de la leçon de musique et lors de la chorale, où elle est manifestement plus présente.

Dans la première partie du questionnaire, l’écart de résultats entre enseignante et MS est important : 36 points (sur 144). Julia octroie, en tout, 60 points, et Laurence 96. Par ailleurs, un total de 60 points pour cette première partie est le score recensé le plus faible, enseignants

et MS confondus. 96 points est, en revanche, le quatrième score le plus haut, MS et enseignants confondus également.

Si l’on regarde plus en détail, on voit que les principales différences proviennent des catégoriesmotivationet perception personnelle.

Commençons par la motivation. Dans cette catégorie, Da. obtient 11 points (sur 36) avec Julia alors que Laurence lui attribue 27 points (cf. annexe n°5 et tableau 8), ne la considérant pas du tout découragée (Julia n’a pas répondu à cet item), pas du tout démotivée (alors que Julia la trouve démotivée), bien motivée (5 points contre 2 pour Julia) et assez intéressée (4 points contre 1 pour Julia). Cependant, Laurence n’a pas pu répondre à l’item « persévérant » et trouve Da. assez indifférente (2 points, comme Julia). Ces résultats nous montrent donc que Da. est réellement plus motivée en leçon de musique, c’est du moins ainsi qu’elle est perçue.

La perception personnelle de Laurence, la MS, est elle aussi plus positive : 31 points sur 36 contre 15 points seulement pour Julia. Du fait de sa plus grande motivation dans son cours, Laurence a certainement une meilleure vision de cette élève que Julia, pour qui Da. n’est pas tellement motivée en classe. Cela est certainement la principale raison. Par exemple, Julia trouve Da. plutôt ennuyante (2 points) alors que Laurence ne la trouve pas ennuyante (5 points). De même pour l’item « pénible », Julia la trouve pénible (2 points) alors que Laurence coche la case la plus éloignée de cet adjectif (correspondant à 6 points). Le même résultat ressort exactement pour « calme » et « agité ». Concernant l’item « agréable », les points de vue s’accordent (5 points).

Pour les deux autres catégories (ouverture aux autres et bien-être), les résultats sont quasiment identiques, avec une tendance un peu plus positive du côté de Laurence mais démontrant tout de même une ouverture et un bien-être assez modérés (toujours proches de la moyenne). Malgré une plus grande motivation en musique, Da. semble, pour les deux professionnelles, assez mal dans sa peau, peu épanouie ou extravertie et assez peu ouverte.

Dans la deuxième partie là encore, les résultats sont plus élevés pour Laurence que pour Julia.

Da. obtient 19 points (sur un maximum de 32) avec Laurence, et seulement 11 avec son enseignante. Pour ce qui est de la catégorie participation, Julia attribue à Da. 4 points, ce qui constitue le minimum que l’on puisse donner, en ne cochant que des fréquences « jamais » pour les items correspondant à cette catégorie. Laurence quant à elle coche des « parfois »

pour « lève la main », « répond rapidement à une question » et « est attentif », et coche la case de fréquence « souvent » pour « collabore volontiers avec ses camarades », ce qui correspond à un total de 9 points pour cette catégorie. Nous voyons donc que Da. participe davantage en musique, elle semble en outre plus intéressée et prête à travailler en groupes, ce qui, apparemment, n’est pas le cas en classe.

Pour l’attitude face au travail, la différence n’est que de 3 points (7 sur 16 pour Julia et 10 pour Laurence) mais le positif ressort toujours du côté de la MS, qui estime que Da. se met

« souvent » rapidement au travail et fait « souvent » des efforts pour réussir, alors que Julia coche « parfois » pour ces deux items. Laurence coche « parfois » pour « fait preuve de détermination » (en différenciant même avec la chorale, où elle cocherait la case « souvent »), alors que Julia coche « jamais » pour cet item. Enfin, Laurence laisse « peut rester concentré » sans réponse, précisant qu’elle a de la peine à juger sur la durée, car les exercices qu’elle propose « ne durent pas plus de dix minutes en général », et que c’est pour cette même raison qu’elle n’a pas pu juger de la persévérance des élèves dans la première partie. Julia ne précise rien dans les lignes « commentaires » de cette page du questionnaire.

Enfin, Julia entoure « 4 » pour définir les capacités globales de Da., sans apporter aucune précision complémentaire sur les lignes prévues à cet effet. Il semble donc difficile pour Julia de dégager une ou plusieurs disciplines dans lesquelles Da. serait plus à l’aise. Laurence entoure elle aussi le « 4 », en répondant, lorsqu’on lui demande dans quel(s) domaine(s) Da.

serait plus à l’aise, « à la chorale sans hésiter » (cf. annexe n°6). Elle précise que Da. y est « à l’aise, souriante » et qu’elle « chante toujours ». Laurence pense que « l’effet de masse y est pour beaucoup », à savoir que plusieurs classes sont réunies pour ces périodes de chorale et qu’il est alors facile de se fondre dans la « foule » sans craindre le regard des autres et celui de la MS. Il serait donc pour Da. plus facile de s’épanouir et de se sentir à l’aise dans un contexte de grand groupe où l’on passe un peu inaperçu, en opposition à la classe où chaque élève a un rôle et une participation à tenir. Cet aspect de grand groupe n’était pas encore ressorti, peut-être du fait que les trois autres MS interrogées ne voyaient pas leurs élèves en chorale (du moins pas le même semestre).

5.4.2. L’entretien

Lors de l’entretien, nous avons d’abord abordé le cas de Da., car c’est pour cette élève qu’étaient ressorties les principales différences. Cependant, reprenons ici le cas de Pe., dans un souci d’ordre par rapport au questionnaire. Nous analyserons ensuite ce qui ressort à propos de Da.

5.4.2.1. Pe. : suite de l’analyse

Julia n’est pas étonnée de la différence de points dans la catégorie motivationde la première partie du questionnaire (cf. annexe n°7). Elle estime aussi que Pe. est plus motivé, plus

« heureux », en musique qu’en classe, même si lors de cet entretien, Julia et Laurence s’accordent pour dire que Pe. est tout de même assez « neutre » dans ses attitudes, en musique comme en classe, et Julia parle aussi d’une très grande lenteur. En revanche, Laurence semble assez surprise de cette lenteur, précisant qu’elle ne peut pas juger cet aspect-là car toutes les activités qu’elle propose sont réalisées dans un laps de temps donné, toute la classe en même temps, sans réelle contrainte de temps, sans rapport direct entre un temps imposé et la validation, la réussite, d’un travail, comme c’est souvent le cas en classe. C’est pourquoi la lenteur de Pe. n’influence pas la vision de Laurence.

Pour la perception qu’elles ont de cet élève, même si ce n’est pas tout à fait la même, les deux enseignantes semblent se comprendre et Julia explique qu’elle trouve Pe. « pénible » non pas dans le fait qu’il soit agité, mais pénible dans le sens où « il [l]’agace » de par son inactivité et sa lenteur par exemple. L’enseignante semble aussi un peu exaspérée par le fait que Pe. ne se rende pas du tout compte de cela, qu’il se trouve bien ainsi, ne se pose pas de questions sur cet état un peu dérangeant dans une classe. Les deux professionnelles accordent leur regard sur ces points et semblent toutes deux un peu déstabilisées face à ce type d’élèves, ne sachant que faire et ne sachant ce qui se passe dans la tête des élèves « invisibles » comme Pe. qui n’expriment jamais leur point de vue (cf. annexe n°7).

5.4.2.2. Da : suite de l’analyse

Concernant Da., Laurence précise qu’en remplissant le questionnaire, elle a non seulement jugé par rapport aux 45 minutes de leçon avec la classe, mais également par rapport à la

chorale. Lors de la chorale, elle trouve Da. très active, en train de chanter, souriante et épanouie. Elle rejoint d’ailleurs notre supposition en émettant l’hypothèse que Da. est un peu moins à l’aise pendant la leçon de musique car il y a moins de monde et alors on la voit davantage. Julia, qui est présente lors des leçons, a également remarqué ce phénomène et

chorale. Lors de la chorale, elle trouve Da. très active, en train de chanter, souriante et épanouie. Elle rejoint d’ailleurs notre supposition en émettant l’hypothèse que Da. est un peu moins à l’aise pendant la leçon de musique car il y a moins de monde et alors on la voit davantage. Julia, qui est présente lors des leçons, a également remarqué ce phénomène et