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Deuxième partie

5.3. Duo Katia (MS) / Caroline (enseignante 3P)

Pour commencer, comme pour les autres duos, voici le tableau récapitulatif des données quantitatives du questionnaire, qui a été donné à Katia et Caroline lors de l’entretien pour amorcer la discussion. Nous verrons ensuite plus précisément ce qui est ressorti des questionnaires et comment l’analyser, ainsi que les points intéressants de l’entretien et leur analyse.

Tableau 7 : Résultats quantitatifs de Caroline et Katia

Première partie

CAROLINE

Total ouverture motivation bien-être perception personnelle

Za. 84 19 21 13 31

Dan. 65 15 17 8 25

(max.144) (max.36)

KATIA

Total ouverture motivation bien-être perception personnelle

Za. 85 12 21 27 25

Dan. 104 16 32 26 31

(max.144) (max.36)

Deuxième partie

CAROLINE

total participation attitude face au travail

Za. 14 7 7

Dan. 17 7 10

(max.32) (max.16)

KATIA

total participation attitude face au travail

Za. 15 7 6

Dan. 22 10 12

(max.32) (max.16)

5.3.1. Le questionnaire : premières impressions sur les deux élèves

Nous verrons dans un premier temps ce qui ressort des questionnaires remplis par Caroline et Katia à propos de Za. Dans un deuxième temps, ce que les enseignantes ont dit dans le questionnaire à propos de Dan. sera analysé.

5.3.1.1. Za. (garçon, 3P) : propos croisés

Tout comme dans le duo précédent (Danièle et Ariane), l’enseignante, Caroline, fait peu état des résultats scolaires de Za. dans le commentaire fictif à apporter dans le carnet. Elle parle uniquement du comportement « discret » de Za. en classe et complète ainsi : « Il participe peu aux activités collectives ou de groupes. Il demande rarement de l’aide, réagit avec une grande lenteur aux consignes, étant très souvent « dans la lune » ». Nous voyons que cette attitude d’élève « invisible » dérange Caroline, qui ne développe que ce point. Bien sûr, l’enseignante sait que le mémoire porte sur les élèves dits « invisibles » en classe, et c’est donc sûrement aussi pour cette raison qu’elle ne mentionne et ne développe que ce point, ce qui est d’ailleurs vrai aussi pour tous les autres duos.

Katia, MS rythmique et musique mais qui pratique plutôt la rythmique avec cette classe, parle également de Za. comme d’un élève « calme », « discret » et « un peu ailleurs ».

Apparemment, il se laisse « entraîner par le groupe ». De plus, Katia souligne un progrès du point de vue des capacités rythmiques de cet élève : « Corporellement, il a progressé, il commence à mieux contrôler ses mouvements ». Elle ajoute encore que Za. manque de

« conscience corporelle » et qu’il doit encore progresser « quant à la précision de ses gestes ».

Pour elle, il présente « des problèmes de coordination », ce qui recoupe un peu la remarque sur la conscience corporelle.

Les deux sujets semblent donc d’accord pour décrire Za. comme un petit garçon discret et réservé, ce qui, chez Caroline, entraîne apparemment un manque de participation et se complète d’une grande lenteur, alors que chez Katia, le problème soulevé est plutôt d’ordre moteur.

Dans la première partie du questionnaire, si l’on s’en tient aux totaux, enseignante et MS musique semblent avoir tout à fait la même vision de l’élève Za. (à un point près sur 144 !).

Caroline, son enseignante, accorde 84 points dans ces items-là et Katia, 85. Il semblerait donc que Za. affiche le même comportement, la même attitude en classe qu’en musique.

En revanche, si l’on regarde les résultats d’un peu plus près, on peut constater une différence de points de vue majeure dans les catégories. Nous verrons ensuite que les résultats diffèrent également dans deux autres catégories mais de façon moins notoire, et enfin qu’ils sont exactement similaires dans une des catégories.

Le résultat se trouve être très différent dans la catégorie bien-être de l’élève. En classe, Za.

semble « anxieux » (2 points pour Caroline), et, par exemple, très peu épanoui (1 point) et mal

dans sa peau (2 points). En fait, pour l’enseignante, tous les résultats aux items de cette catégorie se situent entre 1 et 3 points, ce qui est assez peu et qui explique le fait qu’il ne totalise que 13 points en tout sur un maximum de 36.

Pour Katia, Za. totalise dans cette catégorie bien-être 27 points sur 36. Elle le trouve tout à fait épanoui (5 points), heureux (5 points), et très peu anxieux (5 points également). En revanche, nous ne pouvons pas apporter de conclusion pour « bien/mal dans sa peau », car les résultats ne sont pas cohérents. En effet, Katia coche la case correspondant à 5 points pour

« mal dans sa peau », ce qui signifie qu’il ne l’est que très peu, alors qu’elle coche la case correspondant à 2 points pour « bien dans sa peau », ce qui veut dire que Za. n’est pas vraiment bien dans sa peau non plus. Ces résultats sont difficiles à interpréter. Nous dirons que Katia n’arrive pas à déterminer si Za. est plutôt bien ou mal dans sa peau ; il n’est apparemment ni l’un ni l’autre selon elle.

Cependant, ces 27 points totaux montrent que Za. semble plus à l’aise, plus heureux lors de la leçon de musique avec la MS qu’en classe.

Passons maintenant à la catégorie ouverture aux autres. Caroline attribue 19 points (sur un maximum de 36) et Katia en attribue seulement 12. Nous pouvons donc en conclure que, malgré un apparent mieux-être en musique, Za. n’en est pas moins renfermé et peu sociable.

En classe, ses points remontent principalement avec l’item « sociable », où Caroline, son enseignante, lui attribue le maximum des points (6), estimant que Za. est également assez ouvert (5) et peu renfermé (5 également). En musique, tel n’est pas le cas, puisque le maximum des points attribués par Katia dans cette catégorie est un 3 pour « ouvert ».

Dans la catégorieperception personnelle, nous remarquons là aussi que Caroline a une vision plus positive de Za. que Katia : 31 points pour la première, 25 pour la seconde. Sur un maximum de 36, relevons que ces totaux sont somme toute tous deux assez élevés. La différence provient en particulier des adjectifs « intéressant » et « ennuyant », pour lesquels les deux professionnelles n’accordent pas leur point de vue. Caroline trouve Za. plutôt intéressant (4 points) et peu ennuyant (5 points). Katia quant à elle le trouve très peu intéressant (2 points) et assez ennuyant aussi (2 points). Ces résultats démontrent une certaine cohérence. Cette constatation de différence de regards sur la catégorie perception personnelle pourrait provenir du fait que la MS ne voit cet élève que pendant un petit laps de temps par semaine et de ce fait, ne s’attarde pas sur ce qui lui plaît ou ne lui plaît pas chez cet enfant. La titulaire de classe quant à elle voit ses élèves toute la semaine et peut ainsi avoir un regard

plus pointu, dans le sens positif aussi bien que négatif. Ici, nous supposons que Caroline a une meilleure perception de Za. que Katia car elle le connaît mieux, elle sait l’apprécier en tant que personne (elle le trouve intéressant et peu ennuyant).

Pour terminer avec cette première partie, relevons simplement que la perception des enseignantes à propos de la motivation de Za. est exactement la même (21 points sur 36) (cf.

annexe n°5). Cet élève ne semble par exemple pas découragé, mais assez peu motivé. Tout de même assez persévérant, il est perçu comme modérément intéressé par ce qui lui est proposé et ce en classe comme en musique. Ce qui apparaît comme beaucoup plus positif en leçon de musique avec la catégorie bien-êtrene semble pas suffisant pour apporter à cet élève une plus grande motivation. Cependant, soulignons pour terminer que 21 points sur 36 de motivation ne permettent pas de conclure à une démotivation totale, loin de là.

Ensuite, dans la deuxième partie du questionnaire, nous constatons à nouveau que la vision de l’enseignante et celle de la MS sont tout à fait complémentaires et ressemblantes. Caroline attribue 14 points à Za. (sur un maximum de 32), répartis en 7 points (sur 16) dans la catégorieparticipationet 7 points (toujours sur 16) dans la catégorieattitude face au travail.

Pour Katia, il ressort un total de 15 points (sur 32), répartis en 7 points également pour la participation et 8 pour l’attitude face au travail. Nous voyons donc que le taux de réponses rapides, de mains levées, de collaboration, est équivalent dans les deux contextes, tout comme la fréquence d’efforts fournis et d’attention active par exemple. Par ailleurs, ces résultats sont assez faibles (ils oscillent entre 1 et 2 pour Caroline et 1 et 3 pour Katia). Suite à ces items, les deux professionnelles ont apporté un commentaire. Katia parle d’une réelle difficulté à cerner Za., ignorant parfois si l’élève est concentré ou « est ailleurs ». Elle semble assez décontenancée par le comportement de cet élève, qu’elle définit comme étant « un problème ».

Pour Caroline, le comportement de Za. s’explique par une peur du jugement, des réactions de ses camarades envers lui, alors que ceci est, de l’avis de Caroline, totalement injustifié. Nous adhérons à cette hypothèse, car si Za. se trouve réellement être un enfant introverti, il peut craindre de se tourner vers l’extérieur, vers les autres, ceci étant plutôt des caractéristiques d’extraverti, selon la définition du dictionnaire Larousse (1998).

Enfin, il est intéressant de constater que le nombre entouré pour définir les capacités globales de Za. sont assez différents : Caroline, l’enseignante, entoure un 4, ce qui est plutôt positif, en

ajoutant que Za. exprime de bons raisonnements en mathématiques et est assez observateur.

Elle ne fait pas état des autres disciplines.

Katia quant à elle entoure un 2, ce qui nous montre encore là qu’elle se trouve assez désarmée devant cet élève. Elle souligne néanmoins un point positif dans le commentaire qu’elle apporte en-dessous : « En écoute musicale, Za. est plus performant, il sait reconnaître le son des instruments de musique, et les thèmes musicaux en général ». Ce type de réflexion dénote par ailleurs une bonne connaissance de Katia de ses élèves, car ce ne sont pas des aspects faciles à observer et à retenir lorsque l’on donne des leçons à une vingtaine de classes par semaine en tout cas. Ensuite, Katia justifie ce « 2 » entouré en ajoutant que « le problème de Za. est un problème de motricité plus qu’autre chose, mais ce problème l’handicape dans ses apprentissages, sans aucun doute ! ». Nous regrettons que Katia n’ait pas développé davantage et précisé les apprentissages auxquels elle fait référence en mettant en lumière ce « handicap » dû au problème de motricité. Nous pouvons d’une part admettre que Za., bien qu’apparemment introverti, discret, etc. dérange un peu Katia dans ses leçons de par le fait qu’elle ne sait trop que faire avec cet élève. D’autre part, soulignons que le fait de l’exprimer et de se poser les bonnes questions comme semble le faire Katia ne pourra qu’être bénéfique pour l’élève et ses apprentissages, malgré cet apparent problème de motricité que rencontre Za.

5.3.1.2. Da. (garçon, 3P) : propos croisés

Caroline, dans le commentaire pour le carnet, n’apporte à nouveau aucun renseignement sur les résultats scolaires de Da. Cet élève est décrit comme étant très peu sûr de lui (« peur de se tromper ») et qui , pourtant, « demande rarement de l’aide ». L’enseignante précise que « la capacité de concentration [de Da.] est faible, son attention est régulièrement détournée par ce qui se passe autour de lui ». Dan. apparaît aussi comme « peu actif ».

Le commentaire de Katia est quant à lui plus positif, et annonce d’avance quelques disparités de résultats dans la suite du questionnaire. La MS décrit Dan. comme un élève « réservé, observateur, qui commence à être plus présent qu’auparavant ». Nous pouvons considérer cette phrase comme le constat d’un progrès. Néanmoins, tout comme Za., Dan. « a des problèmes de motricité ». Katia termine sur une note positive : « (…) mais il se donne beaucoup de peine pour réussir les exercices demandés ». Cet aspect de motivation, persévérance, n’apparaît pas dans le commentaire de Caroline, et nous verrons si cette différence de regards persistera dans la suite du questionnaire.

Dans la première partie, au total (sur 144), une différence de 24 points apparaît entre Caroline et Katia. En effet, Caroline attribue 82 points et Katia 106, ce qui est assez élevé.

La différence de ce résultat provient essentiellement des résultats des catégories motivationet bien-être, bien que Katia ait également une meilleureperception personnellede Dan., mais ce dans une proportion de différence avec Caroline inférieure aux deux catégories citées ci-dessus.

Pour la catégorie motivation, Caroline attribue 17 points (sur un maximum de 36) alors que pour Katia, 32 points sont recensés. Il y a donc un écart de 15 points entre le point de vue de Caroline et celui de Katia sur la motivation de Dan. Katia lui attribue des 5 pour tous les items de cette catégorie, ainsi qu’un 6 pour « persévérant » et un 6 pour « motivé ». Pour ces deux adjectifs, Caroline coche la case qui correspond à 2 points, ce qui fait une grande différence.

Dan. semble donc peu motivé en classe, et la différence se fait encore plus ressentir lorsqu’on constate que Katia a coché la case correspondant à 6 points. Dan. semble également plus intéressé par ce qui est proposé en leçon de musique (un 5 pour Katia et un 3 pour Caroline).

De plus, il apparaît comme assez découragé en classe, car Caroline coche la case correspondant à 2 points et rappelons-le, le 6 équivaut ici toujours au plus positif, que ce soit du côté de l’adjectif ou, comme ici, du côté de l’adjectif barré découragé, qui signifierait que l’élève n’est pas du tout découragé. En musique, la MS ne le trouve pas découragé, puisqu’elle coche la case qui correspond à 5 points. Nous pouvons à nouveau émettre l’hypothèse que Dan. est intéressé par la musique, par ce type d’apprentissage, et que de fait il fait preuve d’une plus grande motivation.

Si l’on regarde maintenant la catégorie bien-être, l’écart entre le regard de l’enseignante et celui de la MS se creuse encore davantage. En effet, Dan. n’« obtient » que 8 points (sur 36) de la part de Caroline, ce qui, dans cette catégorie, est le résultat le plus faible que l’on ait obtenu. Katia, quant à elle, lui attribue 26 points dans cette catégorie ! Cette différence correspond à un écart de 18 points, ce qui paraît considérable. Mais nous pouvons immédiatement constater que cette catégorie bien-être peut être ici liée à la catégorie motivationet qu’alors les résultats sont plutôt cohérents : Dan. étant beaucoup plus motivé en musique, il semble normal qu’il dégage également un plus grand bien-être… ou est-ce l’inverse ? Dan. se sentant bien en musique, sa motivation est accrue ? Nous ne pouvons en être certains. Peut-être l’élève lui-même ne pourrait-il pas l’exprimer. La principale différence

de points ressort pour l’adjectif « triste » de cette catégorie, où Caroline lui attribue le minimum (1 point, c’est-à-dire très triste) et Katia le maximum (6 points), estimant donc que Dan. ne présente aucun signe de tristesse lorsqu’elle le voit. En revanche, la MS n’attribue pas un 6 pour l’adjectif « heureux » mais seulement un 4 (et un 2 est donné par Caroline), ce qui nuance quelque peu le résultat de l’item « triste ».

Pour les deux autres catégories (ouverture aux autres etperception personnelle), l’écart entre les points de vue des professionnelles est moins important. On remarque même un accord quasi-total sur la vision de Dan. quant à l’ouverture aux autres (15 points pour Caroline, 16 pour Katia). Bien que davantage motivé et plus heureux, Dan. semble rester discret en musique également et cela nous prouve que même s’il semble à l’aise, il ne lui est pas si facile de s’ouvrir et de participer activement à une vie sociale, dans notre cas à une vie de classe.

Enfin, constatons que Katia a une perception personnelle de cet élève un peu plus haute que Caroline (31 points contre 25), mais que ces deux résultats correspondent à des visions de l’élève plutôt positives, ceci ne nous étonnant pas énormément au vu du commentaire de préambule plutôt neutre pour Caroline (alors que nous avons jusque là pu en voir à connotation exclusivement négative) et même positif de la part de Katia.

Dans la deuxième partie du questionnaire là aussi, Katia coche des fréquences plus élevées que Caroline (six fois « souvent » et 2 fois « parfois » contre deux fois « souvent », cinq fois

« parfois » et une fois « jamais » pour Caroline, en classe). Dan. semble participer donc davantage en leçon de musique, il est souvent attentif, répond souvent rapidement lorsqu’une question lui est posée, etc. Pour ce qui est de l’attitude face au travail, l’écart est moins important, mais nous voyons que Dan. fait preuve d’un peu plus de détermination et de concentration en musique qu’en classe.

Comme la première partie du questionnaire d’ailleurs, ces résultats nous laissent penser qu’il ne s’agit pas seulement d’une différence due à la subjectivité des professionnelles mais bel et bien d’un réel changement d’attitude, de motivation entre la vie de la classe et la leçon de musique avec la MS. Il serait intéressant par ailleurs de poursuivre cette recherche sur la musique en classe, avec l’enseignante, si cette dernière la pratique régulièrement avec ses élèves. Nous pouvons imaginer que les résultats seraient semblables ou proches de ceux que nous avons trouvés ici, car apparemment il s’agit vraiment d’un domaine dans lequel Dan. se sent bien et peut s’épanouir, peut-être davantage que dans les disciplines plus conventionnelles dirons-nous.

De plus, Caroline a ajouté un petit commentaire sous cette deuxième partie, confirmant encore ce relatif mal-être que Dan. semble ressentir en classe. Elle dit : « beaucoup d’anxiété et de blocages divers ». Katia quant à elle n’apporte aucune précision sur ses réponses.

Arrivées au moment d’entourer un nombre représentant les capacités globales de l’élève, comme nous pouvons nous y attendre, le nombre de Katia est légèrement supérieur : elle entoure le « 4 » alors que Caroline entoure le « 3 ». Katia souligne encore une fois les progrès de Dan. « dans tous les domaines de musique et de rythmique ». Elle réitère ses propos du premier commentaire en faisant part des difficultés des motricité de Dan., qu’il doit encore travailler « pour être plus précis encore dans ses gestes ». Cependant, elle termine ici aussi par une note encourageante : « sa progression est très positive ».

Il est étonnant –et c’est le seul cas de figure- de constater que Caroline, suite à son « 3 » entouré, ne parle que de musique dans les commentaires. Elle exprime l’aisance de Dan. dans les activités musicales, soulignant que ces activités « lui plaisent beaucoup », qu’il y est « très souriant et attentif » et qu’il y a fait « beaucoup de progrès ». Nous pouvons donc en déduire que la musique est vraiment le domaine dans lequel Dan. se sent le plus à l’aise, car c’est bien de cela qu’il s’agit dans cette question posée aux enseignants et aux MS, qui peuvent s’exprimer sur n’importe quelle(s) matière(s) scolaire(s). Ici, les commentaires des deux professionnelles sont tout à fait complémentaires, l’une constatant les progrès de Dan. dans sa discipline propre, l’autre ayant observé le même phénomène pour Dan. dans la discipline de sa collègue.

5.3.2. L’entretien

Lors de l’entretien, nous avons beaucoup parlé de Dan., élève pour lequel la disparité des résultats entre Caroline, l’enseignante, et Katia, la MS, étaient très importants. Nous avons d’ailleurs commencé par ce cas d’élève, voilà pourquoi il apparaît également en premier dans cette partie.

5.3.2.1. Dan. : suite de l’analyse

Tout d’abord, Katia précise qu’elle connaissait déjà Dan. les années précédentes, et que par rapport à ce passé, elle trouve que les progrès de cet élève sont considérables. Pour remplir le questionnaire, elle a donc jugé et réfléchi sur ce qu’elle connaît en général de cet enfant, et

pas seulement sur ce qu’elle en a vu cette année. Ce point de vue nous semble intéressant, car alors la dimension « temps » (45 minutes par semaine) liée au peu de connaissance des élèves peut s’estomper un peu, puisque Katia ne voit certes cet élève qu’une période par semaine,

pas seulement sur ce qu’elle en a vu cette année. Ce point de vue nous semble intéressant, car alors la dimension « temps » (45 minutes par semaine) liée au peu de connaissance des élèves peut s’estomper un peu, puisque Katia ne voit certes cet élève qu’une période par semaine,