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Deuxième partie

6. Synthèse : résultats regroupés et comparés

7.3. Bilan général et prolongements

Par le biais de ce mémoire, de nombreux thèmes importants ont été abordés. De la musique à l’école, aux élèves « invisibles » en classe, en passant par la collaboration entre enseignants et MS, le champ d’étude était vaste et très intéressant à traiter. Poursuivre la recherche avec d’autres MS musique afin d’élargir l’échantillon et ainsi de pouvoir tirer d’autres conclusions nous paraîtrait riche en découvertes et nous permettrait peut-être d’établir des régularités dans le sujet.

Nous trouverions également très intéressant de traiter du sujet de ces élèves « invisibles » en classe avec d’autres professionnels de l’enseignement comme les MS éducation physique, les MS activités créatrices ou encore, par exemple, les Généralistes Non Titulaires (GNT) qui, en général, connaissent bien les élèves et particulièrement leurs difficultés. Nous pourrions alors voir si l’attitude des élèves « invisibles » en classe change lors de ces périodes scolaires.

Par ailleurs, un des paramètres non pris en compte dans ce mémoire et qui pourrait pourtant s’avérer révélateur d’incidences considérables sur ce type d’élèves serait d’interroger les parents. En effet, ces derniers vivent continuellement avec leur enfant et une comparaison entre l’école et la maison pourrait, peut-être, nous aider à définir les causes de cet

« enfermement » en classe : peut-être est-ce la structure de la classe, une angoisse, une mauvaise estime de soi… ou peut-être tout simplement une nature, une caractéristique

« génétique » comme nous en définissons bien d’autres ? Toutes ces questions restent en suspens et, hormis quelques réponses données par les enseignantes et les MS dans ce mémoire, nous ne savons toujours pas exactement de quoi dépend l’introversion de ces élèves

et comment y remédier, si tant est que cela pose un réel problème pour leurs apprentissages et leur bien-être, ce qui semble ne pas être le cas pour la totalité des élèves étudiés ici. Il apparaît, par exemple pour Mar., que l’on peut tout à fait s’en sortir à l’école, obtenir de bons résultats et être relativement sociable en étant perçu comme « invisible » par son enseignant.

Alors on peut se demander si le fait d’être « invisible », voire introverti, pose vraiment problème. Pour répondre à cela, il faudrait en parler directement avec les personnes concernées, à savoir les élèves choisis par exemple, pour savoir si le fait d’être plutôt introvertis les gêne, en particulier dans le cadre de l’école.

De plus, sur un tout autre plan, que ce soit par les données chiffrées ou par les entretiens et les autres données, plus qualitatives, ce mémoire nous permet de constater encore une fois la complexité des métiers d’enseignant titulaire et de MS musique, qui doivent non seulement apporter et faire émerger des connaissances chez les élèves, mais bel et bien tenir compte des caractéristiques qui leur sont propres, en particulier ici à ce types d’élèves « invisibles », que l’on oublie facilement mais qui, comme nous l’avons vu, peuvent constituer un sujet vaste et complexe à eux seuls.

Enfin, rappelons que seules 82 minutes (environ 1h20) en moyenne par semaine sont réservées à l’enseignement de la musique sur l’ensemble des années de la scolarité primaire d’un élève. Zulauf (1997) l’a expérimenté et nous aussi (enseignants, MS et moi-même) au travers de ce mémoire, les apports de la musique pour les élèves sont nombreux et les résultats sont tout de même assez concluants : quatre élèves dits « invisibles » en classe sur huit analysés se sentent mieux en musique et y sont plus épanouis. Soyons-en conscients, cette recherche ne va pas changer les dotations horaires scolaires et la musique restera certainement une matière « faible » de l’enseignement, mais espérons que la musique à l’école ne soit dévalorisée par aucun enseignant et qu’elle puisse continuer de contribuer à l’épanouissement des élèves et peut-être même, qui sait, à leur réussite !

8. Remerciements

- Tout d’abord, un grand merci à Madame Anne Perréard Vité, directrice de ce mémoire, pour son immense disponibilité, ses conseils, son aide précieuse et ses encouragements.

- Merci également à Monsieur Marcel Crahay pour l’aide et les conseils qu’il m’a apportés lors de l’élaboration du questionnaire, plus particulièrement dans la partie quantitative, et à Madame Marion Dutrévis pour son aide dans la création du tableau de dépouillement des données quantitatives.

- Merci à Monsieur Maximilien Ferrillo pour sa participation au jury et son aide précieuse à trouver des MS musique.

- Un merci sincère aux quatre MS musique et aux quatre enseignantes qui ont participé à ce mémoire pour leur disponibilité et leur gentillesse.

- Enfin, merci beaucoup à ma famille et à mes amis, qui m’ont soutenue et se sont toujours intéressés à ce travail de mémoire, ce qui a été très encourageant !

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