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Dualité spatiale et autres dichotomies

Chronographies, topographies sémantisées et discours social

2. Dualité spatiale et autres dichotomies

M. Bakhtine a relevé que l’interrelation espace-temps entretenait avec la réalité des rapports étroits. C’est une unité appelée chronotope qui « représente le temps de la vie humaine, temps historique dans différents secteurs de l’espace. » Le chronotope sert de point principal pour le déroulement des scènes du roman. « ...le temps acquiert un caractère sensuellement concret, les événements du roman prennent corps, se revêtent de chair, s’emplissent de sang. » 86 Bakhtine cite pour exemple la route qu’il définit comme le chronotope de la rencontre.

Chez chacune des deux écrivaines, l'espace est désigné par des toponymes dont les référents sont puisés dans le réel. Pourtant chacune fait de ces espaces, un élément en adéquation avec sa conception de l'écriture romanesque. Chez Laberge, l'espace a une vocation surtout sociale. Il traduit des différences ainsi que nous tentons de le montrer. L’espace est alors construit selon les caractéristiques de l’espace de références. Trois lieux géographiques prédominent pour renforcer l'illusion référentielle:

« Le nom de lieu proclame l’authenticité de l’aventure par une sorte de reflet métonymique qui court-circuite la suspicion du lecteur : puisque le lieu est vrai, tout ce qui lui est contigu, associé est vrai » affirme H. Mitterand.87

Ces trois lieux sont conformes à l’espace géographique réel : Québec, où vit la famille Miller, l’île d’Orléans, où elle passe ses vacances dans une maison familiale gardée en héritage, Montréal, où se rend régulièrement Edward pour son travail. Ce sont les allées et venues entre Québec et l’île pour la famille, et celles entre Québec et Montréal pour Edward qui introduisent la régularité temporelle et maintiennent la stabilité et l’union familiale. On peut dire qu’à Québec l’interrelation temps cyclique et maison forment un chronotope, celui où se déroulent et « prennent corps » effectivement les scènes de la vie quotidienne, celles du bonheur. Par contre, c’est bien par Montréal que s’introduisent les éléments qui vont déstabiliser la famille, son bonheur et détruire le temps cyclique : Nic vient de Montréal, il introduit Ted, qui lui aussi arrive de Montréal. Sa venue change le cours de la vie tracée pour Adélaïde par ses parents. Elle rejoint Ted à Montréal pour vivre pleinement son amour avec lui. De Montréal aussi proviennent les bruits de la guerre qui se prépare. L’interrelation temps de l’Histoire-Montréal forment un autre chronotope , celui du déséquilibre. Nous allons voir que Québec et Montréal se situent dans un système d’oppositions binaires, l’île étant, quant à elle, un simple prolongement de Québec. Nous

86 Bakhtine Michaïl, Esthétique et théorie du roman, Paris, Gallimard, 1978, p. 391 87 Mitterand Henri, op.cit. p. 194

allons montrer comment Montréal est fortement marquée négativement dans son rapport aux personnages et à la trame narrative, et en quoi elle s’oppose à Québec qui est l'espace du bonheur.

-présence/absence

Traditionnellement dans le roman québécois, ces deux villes sont consacrées et représentées de par leur importance économique, culturelle et linguistique. Montréal est de fait le grand pôle économique, et Québec, la capitale.

Dès le début du roman, Montréal est un lieu marqué plus par l’absence que par la présence. En effet la majorité du roman se déroule à Québec, Montréal n’est mentionnée que comme lieu de travail où se rend Edward. Par rapport à Gabrielle et aux enfants, elle représente le lieu de l’absence du père, peu d’actions s’y déroulent, elle est souvent évoquée, mais elle ne sert pas de cadre à l’action et ne revêt d’importance que vers la fin du roman lorsque Adélaïde s’y réfugie pour vivre son amour interdit avec Ted.

Alors que Québec est la ville qui renferme la maison familiale et la chambre conjugale, deux lieux où se concentre tout le savoir sur la famille Miller. Ce sont des « lieux cybernétiques », « c’est-à-dire des endroits où se stocke, se transmet, s’échange, se met en forme l’information. » 88

La maison est en effet un espace privé, qui se charge de potentialités diégétiques et de signes de la société. La première des remarques à faire concerne les trois maisons habitées par la famille Miller. Que ce soit celle des vacances sur l’île, ou la première à Québec ou encore la seconde choisie parce que plus grande (ce qui marque le signe de l’aisance matérielle acquise par Edward, au cours de ces années de crise), toutes trois ont une configuration à l’identique : l’espace de vie se situe en bas où se déroule une grande partie de la diégèse, à l’étage se trouve l’espace pour dormir. Dans ces maisons, espaces clos, intimes, les rites et les règles de conduite organisent la vie familiale se combinant au temps cyclique pour déterminer les actions des personnages, actions dirigées par la mère. Certains espaces sont privés, ainsi la chambre des parents est un espace quasi-interdit aux enfants qui ont droit à s’endormir exceptionnellement dans ce qui constitue plutôt un seuil ou une antichambre. Dans cette chambre un vieux fauteuil occupe une place d’importance, témoin des scènes de ménage et de l’intimité du couple. On peut affirmer que le roman prend des aspects de roman ethnographique et à ce titre met en perspective la vie familiale et conjugale de l'époque et son organisation.

Sur le plan sémiotique, l’espace décrit correspond à la manière dont il est occupé, au vécu des personnages. C’est pourquoi à Montréal, l’appartement occupé par Nic est un lieu, luxueusement décoré, mais vide de personnes, déserté par Kitty, Nic étant plus souvent

88 Hamon Philippe in Le savoir dans le texte, Revue des Sciences humaines, 1975 N° 4, p. 489_499 cité par Mitterand Henri, Le discours du roman, op. cit. p. 193.

en voyage que chez lui, cet appartement imposant par sa taille et la valeur des bibelots et des meubles n’a pourtant pas d’âme. Gabrielle qui le visite admire les objets de valeur, mais ne s’y sent pas à l’aise. A Québec, nous voyons une maison vivante, chaleureuse et accueillante, une maison sur laquelle règne la mère, Gabrielle ; à Montréal, l’appartement est froid et vide d’occupants.

Québec est donc une ville pleine de vie et d’enfants, Montréal représente le vide et la solitude, raison pour laquelle Nic, l'ami fait très souvent le voyage à Québec, s'incrustant dans la famille d'Edward.

-Féminin/masculin

Aussi, si l’on observe de plus près la distribution des lieux et des personnages, l’on constate que Québec sert de cadre à la vie familiale, domestique et conviviale dans lequel se développe cet univers féminin dont nous relèverons les caractéristiques dans la partie suivante, alors que Montréal est le domaine privilégié des hommes et des affaires, de l’enrichissement et de l’élévation sociale. Les principaux personnages masculins sont tous les trois, en effet, en relation constante avec la ville de Montréal que ce soit Edward ou Nic ou même Théodore, alors que les femmes en sont pratiquement exclues. Québec et surtout la maison sont des espaces essentiellement matrimoniaux. Montréal est une ville pour les hommes, le travail et l'argent.

- Francophones/ anglophones

Céline Gourdin-Girard note, à propos de ces deux villes et leur relation aux langues, que Montréal est connu pour être « un corps parlant plusieurs langues » alors que la

défense de la langue maternelle est une rude bataille au Québec »89

Si dans Gabrielle Québec est la ville où l’on parle français, Montréal celle plutôt majoritairement des anglophones, cependant la dichotomie Français/Anglais se retrouve même à Québec. Ainsi lit-on à propos de la nouvelle demeure des Miller :

« La nouvelle maison est magnifique, et ce malgré que la rue soit « celle des Anglais », comme le souligne Germaine qui, bien évidemment, habite celle des Français. » (G.p 610)

On relève les termes utilisés « Français, Anglais » qui renvoient à un discours déjà-là, une distinction établie par l’Histoire. Le code dominant affecte aux rues des traits d’opposition dans un système de valeur qui assimile les rues à des frontières entre habitants d’origine différente et de niveau de vie différent.. Il ne s’agit plus de langue mais de l’origine, ce qui marque la profondeur du fossé. L’importance du hiatus entre les deux langues et les populations qui les utilisent renvoie au problème identitaire. Ce qui demeure attaché à la

89 Gourdin-Girard Céline, Ville et écriture au féminin. Québec et Montréal dans le roman

féminin québécois des années soixante à nos jours.p. 25. Soutenue en 2006. e. publications.

dichotomie francophone/anglophone, par contre, c’est bien le statut social lié à la puissance économique. En occupant cette nouvelle maison de la Grande Allée, la famille Miller pénètre dans la rue anglophone, un quartier plus aisé que celui qu’elle a quitté. L’exemple pris dans Adélaïde indique bien cette relation intriquée de la langue, de l’espace et du niveau de vie : « Dès qu’ils marchent vers l’ouest, la langue passe du français à l’anglais, et la richesse gagne du terrain à vue d’œil. On passe du taudis au palace en deux coins de rue, et Florent se demande comment on peut voisiner avec tant de misère sans perdre l’appétit. » (A. p. 169).

-Monde traditionnel/modernité

Montréal, lieu de l’absence, du monde masculin, des affaires, mais aussi ville d’une plus grande liberté de mœurs et de la perte des valeurs ancestrales, Montréal est donc la ville où les mentalités évoluent plus rapidement, c’est aussi la ville de l’altérité et de la différence. Les différences sociales y sont plus criantes qu’à Québec. Aussi d’un point de vue pragmatique, la sympathie du lecteur sera plus attirée vers la ville de Québec, car c’est là où évolue le personnage principal qui incarne de nombreuses idées, parfois marquées par le doute et l’indécision, ce qui la rend plus « humaine ». Ainsi l’espace est bel et bien articulé selon des oppositions binaires assimilant l’opposition fondamentale de la représentation de la société du roman à l’époque de la grande noirceur dans l’imaginaire de l’auteure. La ville constitue donc, dans ce roman, selon la terminologie de Duchet « une figure sociogrammatique » dans la mesure où Québec et Montréal « irradient de sens contradictoires » qui viennent se greffer sur cette représentation de la ville et partant sur le texte et l’espace référenciel.

-Problème identitaire

Edward n’a pas été accepté par la famille de Gabrielle en raison de ses origines mêlées. Florent interrogeant Nic obtiendra une réponse pour le moins mitigée, mais optimiste:

« -Mais toi, Nic, t’es quoi ? Un anglais ou un Français ? »

… « Je suis anglais dans ma business et français dans mon cœur. J’ai été élevé par les deux communautés, alors, je pense que j’ai pris le meilleur des deux… » (A. pp.169-170).

La suite du texte souligne le manque d’ambition des Français par rapport à l’esprit d’entreprise des Anglais, ce qui expliquerait la pauvreté des uns et l’aisance des autres.

Nous remarquons que par toutes ces oppositions que souligne la fiction de Marie Laberge : présence/absence, francophones/anglophones et problème identitaire, monde traditionnel/ monde moderne précarité/richesse représentées par les villes, il y a une volonté

certaine de « faire porter l’empreinte de l’événement réel » à son œuvre alors que la « la main de l’artiste reste absolument invisible », « comme un événement naturel »90

2.1. Appropriation de l’espace exterieur et espace de l'intime dans Revenir de loin

Yolande rejette les lieux du passé tout comme elle a rejeté les personnes du passé. En changeant de domicile, à sa sortie d’hôpital, elle investit d’autres lieux : sa nouvelle demeure où elle veut vivre loin des siens. Elle y accueille plus tard Steve. Elle aménage son appartement selon ses préoccupations professionnelles : bureau, dictionnaires, bannissement du poste de télévision… La chambre de Yolande est un espace privatif, Steve ne peut y entrer sans autorisation. Comme elle a renvoyé les personnes de son passé, elle interdit l’accès de sa chambre qui devient un espace de l’intime, c’est la chambre des rêves, du rappel des souvenirs, de la confrontation de soi à soi, de l’attente de soi. C’est un espace vivant, heureux parce qu’entièrement voué à la concentration et à l’organisation du travail, travail de l’écriture qui galvanise les forces de Yolande dans la quête de soi. La chambre est associée aux progrès du retour de la mémoire.

Parlant de l’image poétique vue par Bachelard, Jézéquel relève qu’il « analyse les images des espaces heureux qui visent à déterminer la valeur humaine des espaces de

possession, des espaces défendus contre des forces adverses, des espaces aimés. »91

Sa nouvelle demeure, en définitive, est plus conforme à sa conception de la vie que ne l’était l’ancienne, plus propice au travail, à la concentration et au recueillement. Ce qui donne à vérifier que l’espace « entre en étroite corrélation mutuelle, à la fois du point de

vue d’une sémiotique du personnage et du point de vue d’une sémiotique de l’action. » 92

Yolande est douée d’une volonté de fer. Ses efforts pour réapprendre à marcher, à réutiliser ses membres, sa mémoire, sa détermination à se détacher de sa famille, son astreinte à repartir à zéro en retrouvant son métier de correctrice, tout démontre cette corrélation entre l’être et le nouvel espace qu'elle se construit.

En général, nous relevons l'importance de la chambre, dans les romans de Laberge. La chambre, qu'elle soit conjugale ou individuelle, est un espace privatif, elle permet de développer une écriture de l'intime en révélant le personnage, son caractère, ses activités et sa relation à l'autre.

90 Selon le mot du réaliste italien Giovani Verga, propos rapportés par Zima P, V.Texte et

société. Perspectives sociocritiques, Paris, L'Harmattan,2011,p.188.

91 Jézéquel Anne Marie, Louise Dupré : Le Québec au féminin, op. cit.p. 83 92 Mitterand Henri, Le Regard et le signe, Paris, PUF écriture,1987, p. 142

D’autre part, en créant un rituel, la promenade de l'après-midi, Yolande s’approprie un espace extérieur nouveau, les rues de son nouveau quartier, dans lesquelles elle fait sa promenade quotidienne, seule, pour entretenir un corps qui puisse répondre aux exigences des efforts intellectuels consentis. De la même manière qu’elle a voulu s’isoler des siens, elle semble tracer les limites d’un nouveau territoire, loin de l’espace qui a servi de cadre à son ancienne vie avec Gaston et Annie. Ce nouvel espace est propitiatoire à une rencontre, celle de Jean Louis Sirbois, un intellectuel comme elle. Ainsi que l’a relevé P. Hamon, pour les romans réalistes, la rue est, en effet, un espace de rencontres. On a l’impression d’une mue du personnage, qui change de peau en changeant de lieu, de mode de vie et de groupe social. Le rapport à l’espace est une nécessité pour Yolande et marque une forme de reniement de ce qui peut la rattacher au passé et entraver sa quête de liberté.

L'interrelation espace-temps est donc très forte dans ce roman de Laberge. 3. Perception statique du temps chez Jacob

«Cette idée que le temps n'avance plus me terrifie » (LO. p. 171) s'exclame Marie dans le début de la crise qui a suivi le succès remporté par l'obtention de l'acquittement de Florence. Placée au début du chapitre intitulé Marie, cette phrase marque toute l'importance dans ce roman (comme dans les autres) de la perception statique du temps chez Jacob. Pour Marie le temps s'est arrêté le jour de l'acquittement de Florence.

Dans l'univers romanesque de Suzanne Jacob le temps écrase les personnages par sa fixité, sa rigidité.

Fugueuses est présenté en quatrième de couverture comme une saga familiale condensée. Remontant jusqu’à l’aïeule Blanche, le récit met scène la rupture des relations familiales à travers le thème de la difficulté de transmission et de communication dans le passage d’une génération à l’autre, ce qui marque aussi un arrêt dans le temps de la transmission. Cette rupture fait suite à un fait particulier pour chacun des protagonistes du roman. Un scandale, un viol, une impression de rejet par le père...

De la même manière, les personnages dans Rouge, mère et fils sont marqués par un passé qui pose ses traces indélébiles sur leur vie présente parce que le temps s’est fixé à ce passé, le fameux jour du viol et de la rencontre avec les H'ells pour Delphine. Delphine (RMF) crée le malaise entre elle et son fils, en refoulant ces événements douloureux de son passé. Dès lors, le temps semble bloqué par ces événements et stoppe l’évolution de Luc dans le déroulement de son existence (chômage, thèse à l'arrêt, rejet du désir de paternité). Tous ses projets sont à l'arrêt. De la même manière, Delphine de son côté hésite entre tous ses hommes et refuse la stabilité que lui offre Lorne. Ce qui place le récit dans une indétermination temporelle malgré quelques indications imprécises destinées à souligner la période de l’arrêt du temps pour Delphine,

« Où étais-tu ce onze Août » demande-t-elle en pensée à Félix, faisant allusion à l'épisode du viol et de l’accident. « De quel onze août s’agit-il ? » répond Félix, toujours dans les pensées de Delphine. (RMF p. 18).

Cette réflexion de Delphine suggère que l'une des raisons du divorce de Félix et de Delphine est peut-être l'absence de ce dernier le fameux jour de l'accident. Delphine semble lui en vouloir pour cette absence. Pour Delphine, tous les événements survenus après cette date n’ont que peu d’importance. Ceci marque l’arrêt brusque du temps pour elle aussi.

De fait, en dehors de cette journée qui est vaguement datée (puisque l'année n'est pas mentionnée), le temps est indéterminé, on ignore jusqu'à l’ordre exact dans lequel Delphine a connu Simon, Lenny, et Lorne, celle de sa séparation d'avec Félix. Ce qui importe dans la fiction c’est l’instant de l’événement. La chronologie ordinaire ne concerne pas le temps de ces récits qui misent sur un moment précis, un temps bref qui donne un sens aux événements. Ici le onze Août, jour de l'accident. Le temps raconté n’est donc pas un temps continu, la succession des phrases ne comble pas les failles du temps qui s’arrête à une époque déterminée par suite d'un événement précis. Même si « quand le temps s’arrête, les mots continuent. »93

Traduisant ce phénomène, Delphine donne à percevoir un temps bloqué, une vie arrêtée par l’absence de de communication avec son fils, de transmission de l'histoire familiale aussi. Elle l'exprime ainsi cette absence « Si la plupart des questions tombent en désuétude avant même d’être formulées, s’expliqua Delphine, c’est que le futur expire, c’est que le futur est K.O. » (RMF ibidem).

Cette idée que le temps n’a pas de futur introduit cette autre thématique, celle de la crise identitaire, il n'y a pas plus de passé que de futur. Parce que l’on n’a pas transmis le passé, le temps est immobilisé du fait de l’incapacité des hommes à communiquer leur histoire.

Dans le dernier roman étudié, Fugueuses, tout semble prendre son origine, ce fameux onze septembre, jour fatidique pour les tours jumelles du World Trade Center auquel Émilie et ses filles se réfèrent et reviennent comme vers une date qui prend également le sens d’obstacle infranchissable. Mais en remontant les générations, on se rend compte que chaque personnage porte en lui un événement-obstacle au cours du temps, obstacle à partir duquel tout s’est déréglé.

Le temps raconté n’est pas un temps continu, c’est ce qui produit une narration