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et quelles sont pour vous les difficultés rencontrées par les professionnels de santé face aux personnes atteintes de maladie chronique ?

généralistes interrogés

Question 2 et quelles sont pour vous les difficultés rencontrées par les professionnels de santé face aux personnes atteintes de maladie chronique ?

MG2 : Ils n’en ont pas car ils sont super bien formés (rires) ! Non c’est une boutade ! Les difficultés, c’est le même problème, c’est d’avoir, je pense, d’avoir un réseau, d’avoir des interlocuteurs qui répondent bien, d’avoir un référentiel pour le suivi pour chaque maladie comme pour le diabète pour ne pas le citer. Et puis aussi je pense qu’il y a un problème de traçabilité. L’informatique a bien amélioré les choses mais ce n’est pas encore l’idéal, dans le sens où, par exemple, si vous me demandez combien j’ai de diabétiques, je suis bien incapable de vous le dire. C’est dommage que l’ordinateur ne soit pas capable de faire des stats et dire à combien de moyenne sont mes HbA1c, à combien etc. Ça, pour le suivi, c’est un peu désolant bon.

Question 3 : quelles sont pour vous les spécificités de la relation médecin-malade dans la maladie chronique ?

MG2 : Spécificités... je vais dire... il y a un gros avantage, c’est le système des médecins traitants, à mon avis dans la maladie chronique, c’est primordial parce que bon, quand il y a une fidélisation du patient avec son médecin, euh, le médecin est quand même responsable du suivi de de la maladie et c’est beaucoup plus commode qu’avant, quand les gens pouvaient faire n’importe quoi, ce qu’ils voulaient. Là, on arrive à dispatcher, donc enfin à organiser le suivi de façon beaucoup plus rigoureuse.

Donc l’absence de nomadisme médical facilite les choses c’est cela ?

MG2 : Oui, oui, oui, oui, puis je pense que le fait qu’on soit au cœur du système ça nous, ça impose, enfin normalement ça devrait imposer aux médecins de se former et de bien organiser le suivi de leurs patients.

88 MG2 : Comme difficultés ?

Comme spécificités de la relation médecin-malade dans la maladie chronique ? MG2 : Non c’est une histoire de confiance donc ça rejoint le premier point, c’est que si le patient a confiance dans son médecin il va, il va suivre un peu ce qu’il lui dit même si l’observance n’est pas toujours à 100%. Je pense que ça facilite grandement le suivi.

Question 4 : pouvez-vous nous raconter une consultation avec un patient atteint de maladie chronique ?

MG2 : Je ne vais pas prendre la dernière mais celle qui m’a touché le plus. C’est un jour un patient que je ne connaissais pas qui est venu ici en disant « je voudrais que vous soyez mon médecin traitant parce que j’ai entendu parler de vous ». C’est un type d’une cinquantaine d’années et donc je lui ai dit : « oui ben très bien donc nous allons, on va regarder un peu, demander un peu vos antécédents ». Il n’avait pratiquement aucun antécédent. Et je lui ai dit : « et bien écoutez, c’est quand même l’occasion de faire un bilan », donc je lui ai demandé une biologie et à cette occasion-là j’ai trouvé et un cancer de prostate, et un diabète. Donc voilà, donc ça a été une consultation un peu chaude parce qu’elle s’est terminée par un suivi pour deux maladies chroniques d’un coup, chez un patient vierge de toute pathologie au préalable. Voilà c’est une consultation très très particulière. Quel était votre objectif dans cette consultation ?

MG2 : L’objectif c’était d’éliminer les facteurs de risques et, de nouveau, on a trouvé un diabète et un cancer qui n’est pas un facteur de risque mais qui est une pathologie donc non, l’objectif c’était justement de faire un peu le point pour un patient qui a atteint l’âge qui lui donne un facteur de risque et qui n’avait pour l’instant pas fait de bilan au préalable.

Et celui du patient, l’objectif ?

MG2 : L’objectif ça a été de se soigner. De se prendre en charge. Donc il a une HbA1c qui doit être autour de 6%, son cancer de la prostate a été opéré et il a des PSA indosables donc il est en rémission de son cancer et il a un suivi très correct de son diabète. C’était un gars qui était relativement rigoureux, c’est un belge donc il a l’origine un peu du Nord et il est carré, ce qui facilite grandement le suivi car il a adhéré tout à fait à la prise en charge. Question 5 : Dans cette consultation que rangeriez-vous sous le terme ETP ?

MG2 : On ne va pas parler de la prostate mais du diabète. Pour le diabète, tout de suite il a compris les enjeux, les risques, bon on lui a expliqué, il a très bien compris. Il a adhéré au traitement antidiabétique oral et aux conseils hygiéno-diététiques. Bon c’est le patient de rêve, quoi.

C’est celui qui vous fait remonter le moral ? MG2 : Oui, tout à fait (rires) !

Question 6 : En quoi la formation des médecins vous a-t-elle préparé à la prise en charge de la maladie chronique ?

89 MG2 : La formation initiale est très ancienne, donc j’ai appris les bases. Par contre je fais beaucoup de FMC, peut-être un peu moins maintenant, ces 10 dernières années j’en ai fait énormément, et puis j’ai adhéré tout de suite au réseau Savédiab quand il a été créé donc j’ai fait des formations avec vous. Voilà pour ma formation.

Question 7 : qu’attendriez-vous d’une formation à l’ETP ? MG2 : J’en ai déjà fait.

Dans quel cadre ?

MG2 : Je travaille, je travaille à Tresserves en SSR et on est en train de mettre… d’ailleurs avec vous. Je n’y participe pas car je ne suis pas directement concerné vu que je ne fais pas de la diabéto là-bas mais par contre j’en entends parler donc voilà. Et puis j’ai animé une formation en cardio sur l’ETP d’un patient hypertendu, avec un cardiologue, avec un support sur l’ETP, c’était pas mal fait quoi !

Question 8 : Et pour vous est-ce que l’ETP c’est une mode ?

MG2 : Tout à fait, mais ça ne veut pas dire que ce n’est pas bien. Ce n’est pas parce que c’est à la mode que c’est à rejeter. Bon les modes des fois, elles passent, mais là en l’occurrence ça risque de durer parce ce que si on fait… Si le patient est bien au courant de sa pathologie et des enjeux, il adhèrera d’autant mieux aux suivis, aux traitements, à la prise en charge. Donc c’est peut être une mode, mais c’est une mode qui peut durer. Oui il y a un gros intérêt.

Vous en voyez un gros intérêt dans votre pratique ?

MG2 : Oui, sauf que je n’ai pas le temps. Le temps de passer des heures. Oui c’est sûr qu’on peut avoir une consultation qui peut durer un peu plus longtemps de temps en temps pourquoi pas, mais on ne peut pas les multiplier ces consultations, donc on n’aura pas le temps de faire ça. Donc il faut qu’il y ait un réseau derrière ou je ne sais quoi.

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Entretien MG3

Durée : 15 minutes

Question 1 : quelles sont pour vous les difficultés des patients atteints de maladie chronique ?

MG3 : comme ça là (rires) ? Euh… les difficultés ? Ben c’est le retentissement sur leur vie quotidienne et… ben d’abord euh… comprendre leur maladie, ensuite l’accepter, ensuite faire avec… peut-être que le plus compliqué je pense c’est… les premières étapes, comprendre et accepter.

Question 2 : et du coup quelles sont pour vous les difficultés rencontrées par le

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