• Aucun résultat trouvé

quelles sont pour vous les difficultés rencontrées par les professionnels de santé donc là on parle plus à votre niveau face aux personnes atteintes de maladie

généralistes interrogés

Question 2 quelles sont pour vous les difficultés rencontrées par les professionnels de santé donc là on parle plus à votre niveau face aux personnes atteintes de maladie

chronique ?

MG14 : Alors là il y a de quoi faire, bon c’est la motivation du patient, c’est l’adhérence du patient à son traitement, c’est des fois pour certaines maladies avoir un accès à un avis spécialisé ce qui n’est pas toujours facile, évident plus ou moins rapide. C’est aussi l’épuisement du médecin face à la maladie du patient, peut être aussi celle du patient face à sa maladie, ben ce n’est pas toujours très très facile de suivre pendant longtemps un patient qui a une maladie chronique qui finalement vous raconte toujours un peu la même chose et qui en a un petit peu marre. Voilà

Donc l’observance, la lassitude l’orientation que vous avez trouvées. Un peu dans toutes les maladies chroniques ?

MG14 : Oui dans toutes les maladies chroniques. Bon d’accord. L’autre question ;

Question 3 : quelles sont pour vous les spécificités de la relation médecin-malade dans la malade chronique ?

152 MG14 : Ça c’est une vaste question.

Oui on a fait des questions plutôt ouvertes, oui c’est sûr (rires). Par exemple pour des patients atteints de maladie aigue pensez-vous qu’il y a des spécificités dans la relation médecin malade par rapport aux patients atteints de maladie chronique ? MG14 : Les rapports ne sont pas les mêmes. Ils sont euh disons que les maladies sont en général plus graves, ou souvent plus graves et qui par définition durent plus longtemps donc il y a une relation qui se crée entre le médecin et le patient qui n’est pas forcément bonne, d’ailleurs, qui peut être difficile ou agréable. Je pense que c’est ça la spécificité de la relation médecin-malade.

Quand vous dites relation agréable, ça va plutôt être quoi comme relation ?

MG14 : Ca peut être la compassion, l’accompagnement, l’affection moi j’ai de l’affection pour les patients qui ont une maladie chronique et il y en a que je ne supporte plus. Voilà quoi c’est les relations humaines.

Question 4 : Là je vais vous demander de me raconter une consultation de suivi d’un patient que vous avez vu récemment par exemple la dernière d’un patient atteint de maladie chronique ?

MG14 : Bien un diabétique par exemple hier, oui.

Vous pouvez me resituer le contexte de cette consultation?

MG14 : Donc c’est un patient qui a un diabète depuis très très longtemps qui a un suivi qui est parfois un petit peu aléatoire mais qui depuis quelques temps j’ai quand même réussi à le cadrer un petit peu mieux en lui imposant des RDV, en lui imposant, enfin entre guillemet des bilans sanguins quand même plus réguliers et je l’embête un petit peu plus quand ses bilans ne sont pas faits.

Donc la dernière fois qu’il est venu c’était plutôt ça que vous… MG14 : Non ça allait plutôt bien.

Quel était l’objectif de cette consultation ?

MG14 : C’était le renouvellement de son traitement avant qu’il parte en vacances et que moi je m’absente.

Il y avait d’autres objectifs que vous aviez pensé ?

MG14 : Cette fois ci non car il avait vu le néphrologue il n’y a pas si longtemps et il avait fait sa prise de sang, donc rien d’autre en particulier.

Connaissiez-vous l’objectif que le patient avait lorsque lui est venu à cette consultation?

MG14 : C’était tout à fait le renouvellement de son traitement. Alors évidemment s’il avait une demande particulière que je n’ai pas vue, je ne peux pas vous la raconter mais je ne pense pas, non.

153 Question 5 : Dans cette consultation que vous racontez, qu’est-ce-que vous rangeriez sous le terme ETP ?

MG14 : (Silence 4 secondes). Sous le terme Education thérapeutique ? Ben j’en ai pas fait là parce que c’est déjà fait mais, euh… pour un diabétique ça sera de faire ses bilans sanguins de façon régulière, se soigner les pieds, des choses comme ça, voilà.

Est-ce que vous pouvez préciser ?

MG14 : C’est moi qui prescrit comme je suis informatisé et lorsque je reçois l’hémoglobine glyquée ou la micro albuminurie des 24 heures, je marque la date à laquelle il faudra que je la fasse la prochaine fois donc là c’est à peu près bien réglé si c’est pas fait c’est que c’est le patient qui ne veut pas le faire. Mais moi j’y pense donc ….voilà. Donc il faut toujours un peu répéter les choses, là bien sûr c’est comme les pieds, je leur dis qu’il ne faut pas se couper les pieds n’importe comment, les ongles des pieds et ainsi de suite. Voilà. Faut s’observer. Donc vous ce que vous rangez dans le terme éducation thérapeutique c’est expliquer, c’est surtout ça ?

MG14 : Oui.

Il y a d’autres mots que vous mettriez derrière le mot éducation thérapeutique ? MG14 : Ben la diététique mais là en ce qui concerne ce patient… là c’est un peu perdu. Là. (Rires).

Comment ça se passe d’ailleurs avec ce genre de patient, comment vous faites, comment vous arrivez à avoir une approche éducative ?

MG14 : Il y a des patients, ce n’est pas la peine, vous l’avez fait une fois, deux fois, trois fois quatre fois, cinq fois, six fois pendant quelques années, puis une fois après les gens ils ont le droit de vivre aussi. S’ils ont envie de bien manger et de vivre un peu moins longtemps, ce n’est peut être pas idiot. Hein.

Donc c’est peut être une négociation que vous avez ? MG14 : Oui.

C’est un peu ça ? MG14 : Oui.

Question 6 : en quoi la formation des médecins vous a-t-elle préparé à la prise en charge de la maladie chronique ?

MG14 : Je pense que j’ai été mal formé, moi. Je fais partie d’une génération de médecins que je considère qui ont été très mal formés. Je pense que les ainés l’ont été beaucoup mieux, que mes successeurs l’ont été beaucoup mieux. Moi je fais partie d’une tranche de médecins qui ont été mal formés.

154 MG14 : Oui je le pense oui. Moi j’ai ma fille qui est médecin donc elle a été interne au B8 il n’y a pas très longtemps, elle a une formation qui est largement supérieure à la mienne. A quel niveau vous le pensez ?

MG14 : Et la génération d’avant moi dans mon sens elle était mieux formée. Il y a des réformes pour expliquer ceci ?

MG14 : Il y a eu l’internat pour tous si j’ose dire, qui fait que les gens restent plus longtemps à l’hôpital, et puis j’ai vraiment l’impression qu’ils étaient mieux formés que moi.

Vous, vous attendriez une formation à l’éducation thérapeutique ?

MG14 : Alors, pff… c‘est le débat de la formation médicale continue, là c’est pareil j’en ai pour 10 ans, là. La formation je la fais car je suis attaché aux urgences de l’hôpital de Chambéry, donc à chaque fois que je fais une garde j’apprends des trucs. Moi.

J’imagine, (rires).

MG14 : Lorsque j’en fais deux par mois, je suis bien encore dans le coup. Voilà. Là sinon c’est fondamental mais ce n’est pas pour dénoncer des confrères, mais ils n’ont pas ouvert un bouquin, ils ne sont pas allés à une réunion depuis X années

Je pensais que c’était obligé, avec les systèmes de point ?

MG14 : Des conneries tout ça. Il n’y a strictement rien de fait, et puis je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure solution, et puis je connais des collègues qui vont à la formation médicale continue parce qu’ils touchent je ne sais pas combien de C par jour , et ils font le max dans l’année et puis leur formation c’est ça. Hein.

Donc pour vous les mains dans le cambouis c’est la meilleure des formations ? MG14 : Ah oui je pense oui, en fait on ne devrait jamais quitter l’hôpital.

Question 7: et vous, vous attendriez quoi d’une formation à l’ETP ? Quelles attentes

Outline

Documents relatifs