Quelle stratégie pour un portail?
2. Description de la Supply Chain
La Supply Chain s’étend d’une façon générale des approvisionnements jusqu’à la livraison; nous avons vu § 1 que toutes les entreprises n’étaient pas concernées de la même façon par les différents maillons de la chaîne mais nous allons quand même les examiner successivement en commençant par la fin :
- La Distribution qui comporte . la préparation des commandes:
. affectation . sortie de stock . picking
. personnalisation ou assemblage à la commande . colisage
. étiquetage
. établissement du bordereau de livraison . et l’expédition:
. chargement
. détermination des tournées
. établissement des feuilles de route et lettres de transport (BOL) . transport
. livraison
Il y aurait lieu de mentionner également les aspects financiers (facturation et encaissement) et, pour être complet, ce que d’aucuns désignent par “logistique inverse” qui concerne les autorisations de retour de matériel et la gestion de ces retours ainsi que la rotation des containers ou emballages consignés.
Cette séquence, simple en apparence, peut être plus ou moins complexe, une
commande pouvant donner lieu à des livraisons partielles échelonnées et comporter des articles provenant de différents sites ou plusieurs commandes destinées à un ou plusieurs clients étant susceptibles d’être regroupées sur une partie ou la totalité d’un itinéraire; il faut également tenir compte du fait que certains produits
nécessitent des modes de transport particuliers et que certaines expéditions peuvent
présenter un caractère d’urgence.
L’informatisation peut jouer un rôle important pour raccourcir les délais d’exécution de certaines opérations; par exemple, pour faciliter le picking, les produits sont localisés physiquement dans les entrepôts; de même, les colis sont munis de codes-barres édités par ordinateur permettant leur tri automatique par destination.
En ce qui concerne le transport proprement dit, il faut connaître en temps réel les possibilités des transporteurs en termes de moyens, coût et délai tout en évaluant en permanence leur taux de service; le profil du client est également à prendre en considération, certains clients ayant une préférence pour tel ou tel transporteur.
D’une manière plus systématique, le Web peut être d’une grande aide pour interroger différents constructeurs préalablement référencés et avec lesquels existent des possibilités de tracking et d’alerte de l’expéditeur comme du
destinataire en cas de retard ainsi que de traçabilité avec historique et tableau de bord. Tout cela nécessite une harmonisation des systèmes d’information.
La logistique peut être sous-traitée à un infomédiaire auquel l’expéditeur peut se connecter par l’intermédiaire d’un portail sur Internet, celui-ci disposant de son propre réseau de transporteurs; cette solution est particulièrement avantageuse dans le cas de la vente en ligne, l’infomédiaire étant en mesure de fournir directement des cotations; sa mission consiste à optimiser les prestations en comparant les offres.
La phase “Distribution” fait suite à une phase - d’Entreposage incluant
. déchargement . réception . contrôle . rangement . stockage
précédée, pour les entreprises qui fabriquent, par une phase de - Fabrication comprenant
. l’établissement des ordres de fabrication
. la préparation (réglages, changements d’outils) . l’usinage
. l’assemblage . la configuration . le contrôle-qualité . le transfert
Le délai de production peut être plus ou moins optimisé en fonction du nombre de transferts, des temps de préparation et d’attente, dépendant eux-mêmes du
programme de production; en général, on recherche à la fois la fiabilité des engagements de délais et la flexibilité des programmes.
Enfin en amont, se situe la phase
- d’Approvisionnement qui dépend en grande partie des fournisseurs dont on attend le respect des délais -les plus courts possibles- et de la qualité qui doit être conforme aux spécifications; la réalisation du programme de production
conformément aux prévisions est tributaire des fournisseurs sauf si l’on accepte de disposer de stocks importants mais coûteux; c’est pourquoi, le partenariat avec les fournisseurs se développe de plus en plus , un bon fournisseur n’étant pas
nécessairement celui qui consent le prix le plus bas au risque de se mettre lui-même en difficulté et de ne pas pouvoir répondre à ses engagements. Nous avons vu au Chapitre 2 comment les fournisseurs pouvaient participer au développement, en particulier les sous-traitants, de manière à optimiser la conception du produit en fonction des impératifs de fabrication des composants. Au stade de la fabrication, le fournisseur a besoin de connaître à l’avance les quantités qui seront nécessaires au client afin d’élaborer son propre planning et ses programmes de fabrication venant en amont de ceux du client; cela a pour effet d’entraîner une meilleure
synchronisation des activités des uns et des autres et de diminuer le niveau des stocks de sécurité qui ont tendance à augmenter en période d’incertitude. Quant au choix des partenaires, il ne s’effectue pas au hasard et fait généralement suite à des audits. Une fois les fournisseurs sélectionnés, il faudra faire travailler ensemble les équipes du fournisseur et celles du client pour qu’elles apprennent à mieux connaître leurs problèmes respectifs avant qu’un système d’échange d’information ne soit mis en place.
Nous avons vu au Chapitre 2 comment se déroulaient les opérations relatives à la production; celles-ci sont gérées par la #GPAO qui fournit toutes les informations relatives au suivi de la production et notamment détermine les programmes d’achats.