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CHAPITRE 3 – MÉTHODOLOGIE

3.4 DESCRIPTION DE L’ÉCHANTILLON

des membres de la Fédération des associations de familles monoparentales et recomposées du Québec (FAFMRQ). Ces deux stratégies n’ont finalement pas été utilisées pour recruter les participants puisque la liste d’envoi de l’Université Laval a permis de trouver un nombre suffisamment élevé de participants par rapport à la faisabilité du projet de recherche.

Lors de la période de recrutement, un premier contact téléphonique était effectué auprès des personnes intéressées à participer à cette recherche afin de s’assurer que les participants correspondaient bien aux critères de sélection. La grille de contact téléphonique est présentée à l’annexe 2. La période de recrutement a débuté à la mi-janvier et les entrevues se sont déroulées du 29 janvier au 11 mars 2015.

3.4 DESCRIPTION DE L’ÉCHANTILLON

Parmi les 15 participants recrutés, on retrouve une nette surreprésentation de femmes, puisque l’échantillon comprend 12 femmes et 3 hommes. Sur les 15 participants, trois sont de nationalité française alors que les autres sont d’origine québécoise. Les participants sont âgés entre 20 et 25 ans avec une moyenne d’âge de 22,9 ans. Tous les participants sont issus de la communauté universitaire et ils étaient tous étudiants à l’Université Laval au moment de la collecte des données. Dix participants ont obtenu un diplôme d’études collégiales et cinq participants détiennent un diplôme universitaire de premier cycle. Le revenu annuel des participants est de moins de 10 000$ (n = 5), de 10 000$ à 19 999$ (n = 8) ou de 20 000$ à 29 999$ (n = 2). Dix participants étaient en couple alors que les

cinq autres étaient célibataires lors de la collecte des données. Enfin, aucun participant rencontré n’a d’enfant. Le tableau 2 résume les principales caractéristiques sociodémographiques :

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Tableau 2 : Caractéristiques sociodémographiques des participants

Les caractéristiques familiales sont très variables d’un participant à l’autre. La grande majorité des participants ont choisi de parler de la relation avec leur beau-père actuel ou encore du dernier beau-père qu’ils ont eu dans leur vie. Une seule participante (Clara) a décidé d’aborder la relation avec son premier beau-père, bien qu’elle ait eu deux autres beaux-pères subséquents, dont un qui est toujours en couple avec sa mère au moment de la collecte des données. L’âge des participants lors de la séparation des parents varie de 2 à 17 ans (moyenne de 6,2 ans). La formation de la famille recomposée des participants s’est effectuée alors qu’ils étaient âgés entre 5 et 17 ans (moyenne de 9,2 ans). La durée de la relation jeune-beau-père varie de 4 à 19 ans (moyenne de 11,6 ans). Pour une participante (Mélodie), la relation a duré un total de 10 ans, mais il y a eu une interruption de la relation au début de la période d’adolescence puisque le couple recomposé s’est séparé avant de revenir ensemble quelques années plus tard.

Participants Âge Scolarité Salaire annuel Nationalité En couple

1. Rosalie 24 Universitaire (1er cycle) 10 000$ à 19 999$ Québécoise X

2. Évelyne 25 Universitaire (1er cycle) 20 000$ à 29 999$ Québécoise

3. Nathan 23 Collégial Moins de 10 000$ Québécoise X

4. Florence 23 Collégial 10 000$ à 19 999$ Québécoise X

5. Samuel 22 Universitaire (1er cycle) 10 000$ à 19 999$ Québécoise

6. Sofia 24 Collégial Moins de 10 000$ Québécoise X

7. Muriel 21 Collégial Moins de 10 000$ Française X

8. Éloïse 22 Universitaire (1er cycle) 10 000$ à 19 999$ Française X

9. Mélodie 24 Collégial 10 000$ à 19 999$ Québécoise

10. Léanne 22 Collégial Moins de 10 000$ Québécoise X

11. Édouard 23 Universitaire (1er cycle) 10 000$ à 19 999$ Québécoise X

12. Alice 23 Collégial 10 000$ à 19 999$ Québécoise

13. Clara 25 Collégial 20 000$ à 29 999$ Québécoise X

14. Alexane 23 Collégial Moins de 10 000$ Québécoise X

15. Delphine 20 Collégial 10 000$ à 19 999$ Française

Un seul participant a vécu une recomposition familiale avec le conjoint de son père et a donc grandi dans une famille recomposée homoparentale patricentrique. Neuf participants ont une fratrie, quatre participants ont une demi-fratrie (au moins un enfant né de la nouvelle union entre le parent et le beau-père), huit participants ont une quasi-fratrie alors qu’une seule participante est enfant unique. Les parents de la famille recomposée cible sont toujours en couple pour douze participants. Cependant, il y a un participant parmi ceux-ci qui a décidé de mettre fin volontairement à sa relation avec son beau-père. Les trois autres participants ne voient plus leur beau-père (n = 2) ou ont des contacts occasionnels (n = 1) en raison de la séparation du couple recomposé.

Sur le plan du type de garde présente entre les parents d’origine, un seul participant avait une garde unique alors que douze participants se retrouvaient dans une modalité de garde partagée. Les deux derniers participants ont vécu un changement au cours de leur enfance ou de leur adolescence dans leur modalité de garde passant d’une garde partagée à une garde unique ou l’inverse. Ces jeunes ont vécu un seul changement de type de garde. Le nombre élevé de participants en garde partagée et le fait qu’ils n’aient pas vécu de changement dans leur modalité de garde sont des caractéristiques particulières de cet échantillon. En effet, dans la population générale des familles recomposées, la garde partagée est présente chez une minorité de jeunes (Ministère de la Famille et des Aînés, 2011).

Pour ce qui est du type d’union entre les parents d’origine, 10 participants rapportent qu’une union légalisée était présente entre leurs parents alors que les 5 autres participants mentionnent que leurs parents d’origine étaient dans une union de fait. Du côté de l’union entre le parent d’origine et le beau-père, le portrait est un peu différent. L’union légalisée se retrouve chez six participants alors que l’union de fait est présente chez neuf des couples recomposées. Au sein de la population générale des familles recomposées, on constate qu’environ 30% des couples vivent dans une union légalisée alors que 70% des couples ont choisi de vivre en union de fait (Ministère de la Famille et des Aînés, 2011). L’échantillon présent dans cette étude comprend des familles recomposées avec une proportion un peu plus élevée d’union légalisée que la population générale, ce qui constitue une particularité de l’échantillon. Un dernier aspect familial qui a été observé est le nombre d’épisodes de

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recomposition familiale. Pour 10 participants, la relation beau-parentale est le seul épisode de recomposition familiale qu’ils ont vécu alors que 4 participants ont vécu deux épisodes de recomposition. Une seule participante a expérimenté trois fois la recomposition de sa famille. Le tableau 3 résume les principales caractéristiques familiales des participants.

Tableau 3 : Caractéristiques familiales des participants

3.5 COLLECTE DES DONNÉES ET INSTRUMENTS DE MESURE