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CHAPITRE II : LES ELEMENTS CONTEXTUELS

2.1. Des entreprises pionnières

2.1.1. Des univers économiques différents

Les cadres que nous étudions, dont les seuls points communs pourraient être -en se plaçant à un certain niveau d’observation- des niveaux scolaires et universitaires parfois similaires ou des niveaux de rémunérations plus ou moins comparables, appartiennent véritablement à des univers microéconomiques extrêmement différents. On pourrait même se demander quel rapport concret peut vraiment exister, par exemple, entre deux situations extrêmes révélées dans l’étude :

d’un côté, Visclou, une petite société de quincaillerie industrielle à marché local, managée au quotidien par un PDG charismatique, propriétaire majoritaire d’un capital social de type familial, et qui réalise, avec ses 57 salariés (dont 8 cadres), un chiffre d’affaires annuel (en croissance accélérée) de 68,5 MF (pour 1998) ;

d’un autre côté, Petrochim, un groupe pétrolier à marché mondial opérant dans 135 pays, réalisant un chiffre d’affaires annuel -11 000 fois supérieur- de 747 257 MF pour 1996 (6ème groupe mondial par rapport à cet indicateur), employant 105 000 personnes dans 80 pays, et premier groupe mondial par son résultat net (51 811 MF pour 1996) qu’il partage entre 873 000 actionnaires anglais (49%), américains (27%), hollandais (26%), suisses (5%), français (2%) et allemands (1%)41.

Certes, pour l’économiste, comme pour l’actionnaire ou le salarié, il est toujours possible de trouver un point commun entre ces deux situations extrêmes : les deux firmes incorporent pareillement, mais selon des combinaisons différentes, du travail vivant et du capital (ou du "travail amassé"42) dans leurs fonctions de production et les rémunèrent au prix

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Il convient de préciser que la société Petrochim n’a pas conclus d’accord de RTT avec ses salariés. Il figure à ce titre, comme échantillon témoin, dans notre panel. Le site de ce groupe géant où nous avons relevé quelques observations et recueilli quelques entretiens emploie environ 1500 personnes, dont 230 cadres sur trois entités de fabrication

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Selon Marx, "le capital est du travail amassé" , "Manuscrits d’économie politique et de philosophie". Au moment où l’on parle d’un troisième facteur de production (l’innovation), de travail intellectuel et d’organisation cumulative des savoirs, cette remarque prend pleinement son sens et interroge à la

du marché en rapport avec leur contribution productive (c’est à dire avec leur "qualité" économique). En schématisant à l’extrême, les deux contextes -par ailleurs aussi dissemblables- de Visclou et de Petrochim se retrouvent ainsi "comparables" en termes économiques pour peu que l’on pose des hypothèses de perfection plus ou moins grande des marchés (des produits, des capitaux et du travail) : la viabilité économique de chacune dépendra, à terme, de son aptitude à dégager un taux "normal" (c’est à dire de marché) de rémunération du capital investi.

Pour l’une comme pour l’autre de ces deux entreprises, les moyens de régulation de l’équilibre économique et de la position concurrentielle face à l’apparition d’un risque d’alourdissement du coût du travail (la RTT en l’occurrence) sont une combinaison des mêmes actes économiques : maîtrise des coûts des facteurs et de leur combinaison afin de maintenir leur productivité globale.

Ce que montre le contraste quasiment caricatural que nous voulions faire ressortir entre Visclou et Petrochim (mais qui est aussi bien illustré par un examen attentif des autres situations d’entreprises de l’échantillon), c’est qu’à une grande variété de contextes peuvent correspondre une non moins grande diversité de modes de réajustement du taux de profit des entreprises, principale raison d’être de leur existence.

Par exemple, si les "35 heures" constituent bien, a priori, une menace d’accroissement du coût du travail pour les firmes, celui-ci peut être modéré, voire annulé, de diverses manières : par le recours à des aides financières de l’Etat, par le jeu d’une réduction des salaires horaires (compensation salariale totale ou partielle), par un décrochage de l’augmentation des salaires et de l’évolution des prix (gel de salaires) ou encore par une intensification du travail (accélération des rythmes et/ou de l’intensité)

Il peut l’être aussi -outre par accroissement de l’activité- par une amélioration de la productivité du facteur travail (amélioration des compétences, formation). Et ces possibilités peuvent non seulement se combiner entre elles mais, en outre, s’articuler ou se substituer à d’autres actions tout aussi dépendantes que les premières des contextes dans lesquels se trouvent les entreprises. Car, après tout, le contrôle de la masse salariale n’est pas -à notre connaissance- le seul moyen de survie économique de l’unité productive, même si il semble être celui qu’elle affectionne le plus aujourd’hui. D’abord, l’introduction de moyens de production (équipements, innovations technologiques) plus efficaces peut très bien dans certains cas de figure, compenser l’effet d’un alourdissement de la masse salariale sur la productivité globale de l’entreprise. Ensuite, une amélioration de la combinaison capital/travail, (modification du taux d’utilisation des équipements, par exemple) peut parvenir au même résultat. Enfin, l’organisation du travail peut aussi améliorer à la fois la productivité de chaque facteur de production et l’efficience de leur combinaison. Dernier élément permettant d’amortir les effets microéconomiques d’un alourdissement du coût du travail : la conquête ou l’extension des marchés (par introduction de fois la catégorie travail, comme nous le faisons ici, la catégorie capital et leurs frontières. N’est-il pas permis de se demander, à cette occasion, si le travail d’une certaine catégorie de cadres n’est pas, au même titre que le capital, du "travail amassé" et de chercher le rapport que la notion à la mode de "co-investissement en formation" pourrait entretenir avec celle, plus ancienne et désuète, de "cogestion".

nouveaux produits ou développement de la clientèle) qui permet d’accéder aux économies d’échelles et à un meilleur amortissement des coûts fixes.

La question qui se pose alors est de savoir quels modes de régulation de l’activité (et du taux de profit en particulier) suite à une re-régulation du temps de travail sont les mieux adaptés à chaque contexte microéconomique. Les entreprises pionnières rassemblées dans notre panel représentent bien une gradation de situations entre les deux cas extrêmes pris en exemple. La variété de leurs "échelles" de production, des caractéristiques de leurs marchés, de leur degré d’intégration économique ou des modes de contrôle du capital social ressort d’une brève analyse des quelques indicateurs grossiers43 rassemblés dans les tableaux 4 à 7. Ainsi, entre Visclou et Petrochim, chaque situation est spécifique et peut induire des stratégies d’appropriation de la réduction de la durée du travail tout aussi variées.

Expersoc est une société de service d’expertise économique auprès des comités d’entreprise. Développée, depuis le début des années 80, sur la base d’un cabinet employant une dizaine d’experts, elle a atteint désormais la place de leader sur le marché national -où elle est implantée à travers une dizaine d’agences- et met peu à peu en chantier la construction de partenariats européens ; elle constitue la plus importante filiale d’un petit groupe comportant 2 ou 3 satellites de taille réduite44 dont l’actionnaire majoritaire à plus de 90% est un des initiateurs et le développeur principal, le PDG actuel du groupe et de ses filiales. Pour un chiffre d’affaires annuel de 156 MF, Expersoc emploie quelques 200 salariés, majoritairement des cadres. Les deux autres sociétés réalisent un chiffre d’affaires d’environ 35 MF avec une cinquantaine de personnes, experts économiques et experts comptables.

Distribo est une entreprise régionale de service/production spécialisée dans le captage et la distribution d’eau, principalement à usages agricoles Son contrôle économique et financier est assuré pour partie (51%) par un groupe régional d’aménagement régional (composé lui-même d’une majorité d’actionnaires de droit public) et pour le reste (49%) par la filiale 100% d’un groupe leader du BTP. Son chiffre d’affaires avoisine les 195 MF (le CA consolidé du groupe auquel elle appartient est, lui, de 310 MF) ; son effectif est de 197 salariés (486 pour le groupe), dont 37 cadres.

Chimiprod est l’unité de production chimique française d’un groupe américain à marché mondial implanté sur 32 sites aux Etats-Unis, en Europe et en Asie du sud-est. ; le groupe emploie 11 000 salariés et réalise un chiffre d’affaires annuel de près de 20 milliards de dollars et un résultat net consolidé de 1,8 milliards de dollars. Premier producteur

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La quête de données économiques n’était pas l’objectif principal de l’étude. Cela limitera la force de démonstration de l’exposé, les quelques indicateurs grossier utilisés reposant sur des informations trop partielles et peu homogènes d’une entreprise à l’autre. En outre, nous ne disposons que de peu de données économiques et financières pour certaines entreprises gérées d’un pays étranger. 44

Une de ces filiales est spécialisée dans le conseil économique et social ; une autre dans l’expertise comptable auprès des comités d’entreprise, mutuelles, associations (secteur de l’économie sociale). Expersoc occupe environ le quinzième rang, en termes de niveau d’activité, parmi les cabinets de conseils en France. Sur le marché de l’expertise, du conseil et de l’audit auprès des comités d’entreprise, marché principal d’Expersoc, on peut évaluer entre 1200 et 1500 le nombre de consultants en compétition.

mondial d’oxyde de propylène, parmi les leaders mondiaux sur quatre autres marchés de produits chimiques, il possède également aux Etats-Unis la plus grande raffinerie de pétrole brut lourd au monde. En Europe, le groupe produit sur quatre sites implantés dans quatre pays : Angleterre, Hollande, Belgique et France . Le site français, concerné par cette étude, emploie 366 personnes, dont 112 cadres.

Tableau 4 - Structure du capital social des entreprises

Société Capital social en

milliers de (F)

Forme juridique Instances de décision

Détention du capital PHARMACHIM 59 515 Société anonyme Conseil

d’administration

Groupe pétrolier français majoritaire

VISCLOU 6 155 Société anonyme Conseil

d’administration

Actionnariat familial et local + PDG (49%)

SOCIOLOG 8 250 Société anonyme de HLM Conseil d’administration 66% sur 4 sociétés privées, dont organisme bancaire

CHIMIPROD ? Cotée en bourse Société anonyme par action

Conseil

d’administration

Groupe chimie américain

EXPERSOC 4 450 Société anonyme Conseil

d’administration

PDG + petit actionnariat

DISTRIBO 17 410 Société anonyme Conseil

d’administration 51% société mère (64% actionnaires de droit public + 36% de droit privé) + 49% filiale de groupe leader BTP

CONSULTEC 4 172 Société anonyme Directoire 100% groupe britannique

PETROCHIM ? Cotée en bourse Plusieurs sociétés anonymes Plusieurs directoires 100% groupe mondial URBUS ? ? Conseil d’administration Régie municipale : Ville, Cham-bre de Commerce, Département

AERONEF 3 607 600 Société anonyme Directoire 70% groupe aéronautique français + 30% groupe allemand

Tableau 5 - Activité et résultats des entreprises et de leurs groupes d’appartenance

Entreprise Groupe(3) Chiffres d’affaires Résultat net Chiffres d’affaires Résultat net PHARMACHIM (1997) : 3 714 MF (1997) : 42,2 MF (1997) : 25 690 MF (1997) : 1 867 MF VISCLOU (1998) : 68 MF (1998) : 1,5 MF - - SOCIOLOG (1997) : 458 MF (1997) : 3,8 MF - - CHIMIPROD (1) (1997) : 3 895 M$ (1997) :111 M$ (1997) : 19 272 M$ (1997) : 1 771 M$ CONSULTEC (1997) (4) 103 MF (1997) : 3,1 MF (1998) : 450 MF - EXPERSOC (1997) : 157 MF (1997) : 3,5 MF (1997) : > 190 MF - PETROCHIM(2) (1997) : 30 764 MF (1997) :188 MF (1997) : 78 224 M£ (1997) : 4 736 M£ AERONEF (1997) : 6 860 MF (1997) :127 MF (1997) : 56 300 MF (1997) : 1 400 MF DISTRIBO (1997) : 195 MF (1997) : 1,2 MF (1997) : 310 MF (1997) : 2,MF (1) La société française Chimiprod appartenait à l’époque de l’accord de RTT à un groupe américain qui,

au 1er janvier 1998, a été racheté par un autre groupe de la chimie outre-Atlantique. Le nouveau racheteur annonce un chiffres d’affaires de 13 000 M$

(2) Les résultats fournis ici dans la colonne "entreprise" concernent en fait l’ensemble des filiales françaises du groupe Petrochim.

(3) Il s’agit du groupe majoritaire dans le capital de l’entreprise

(4) Pour l’année 98, l’entreprise annonce un chiffre d’affaires de 135 MF Les données présentées dans cette colonne concernent bien entendu la filiale française.

Pharmachim est un groupe pharmaceutique à marché mondial, détenu à 55% par le premier pétrolier français. Aujourd’hui, sa fusion avec un autre laboratoire français devrait lui conférer une position de co-leader sur le marché français et une place de 6ème au niveau européen et 19ème sur le plan mondial45. Le groupe réalise, avec un peu moins de 29 000 salariés, un chiffre d’affaires de 25 690 MF et dégage un résultat net de 1 867 MF. Le site étudié est un site de fabrication de produits de base pour les principales productions du groupe ; il emploie 507 personnes dont 84 cadres.

Sociolog est une société de service implantée localement sur le marché du logement social. Entreprise dénationalisée dans la fin des années 80, elle termine son apprentissage de la gestion privée sur un marché très concurrentiel où pèse encore fortement la contrainte publique. Le capital de l’entreprise est à peu prés partagé de la façon suivante : autour de 40% des parts sont détenues par une société d’économie mixte de la ville de Marseille ; les 60% restant par des sociétés privées (autres sociétés anonymes de HLM, banque). Son chiffre d’affaires, de 458 MF pour 1997, est réalisé avec 271 salariés, dont une trentaine de cadres.

Consultec, en s’offrant à un homologue anglais en 1994, est devenu le numéro 1 européen de l’accompagnement individuel des personnes dans le changement (ou "outplacement individuel"). Démarrant avec quelques 6 personnes dans le milieu des années 80 (3 à Lyon et 3 à Paris), ce cabinet de conseil emploie à présent près de 200 personnes, dont plus de la moitié sont des cadres. Il réalise aujourd’hui, pour 60% dans l’accompagnement

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individuel, et pour 40% dans l’accompagnement d’opérations collectives (plans sociaux), un chiffre d’affaire global sur le territoire national de 135 MF.

Aeronef est le premier constructeur mondial d’hélicoptères civils et militaires. Son marché est mondial, ses 1740 clients se répartissant dans 132 pays. Son capital est détenu à 70% par le numéro 1 français du marché de l’aéronautique civile et militaire (privatisé depuis peu) et à 30% par un groupe privé allemand. Soumise aux grandes manœ uvres de restructuration de l’industrie de défense en France et en Europe, l’entreprise, pour sa partie française46 a réalisé, en 1997 un chiffre d’affaires de 6 860 MF et a dégagé un résultat net de 127 MF. L’établissement où l’enquête s’est déroulée emploie un peu plus de 5 000 salariés, dont 1 200 cadres

Urbus est une entreprise locale de transport urbain de voyageurs qui remplit, en régie municipale, une mission de service public. Siègent à son conseil d’administration des représentants de la municipalité, de la chambre de commerce et d’industrie, du département et d’associations de consommateurs (usagers des autobus, tram et métro). Forte d’un effectif de 2686 salariés, elle déclare 55 cadres.

Ces quelques indications fournissent un premier éclairage des entreprises étudiées. Elles suggèrent un clivage important entre deux types de firmes. D’un côté, nous avons quatre entreprises industrielles de taille mondiale qui se trouvent en proie, chacune sur son marché , à des guerres économiques dont les armes les plus courantes sont à base de R&D, d’innovation technologique et -plus que tout- de stratégies financières et de jeux d’alliances économiques ou politiques47. Les établissements étudiés sont insérés au sein de filiales de groupes "mastodontes" et leur existence dépend non seulement de leurs performances économiques propres mais aussi des stratégies "planétaires" des états-majors de ces groupe (fusion, absorption). D’un autre côté, six sociétés de service, dont cinq PME, à marchés locaux, voire nationaux, dont la production, qui n’est plus matérielle, est inscrite au sein même de la relation client/fournisseur et met plus en jeu des hommes et des organisations que des équipements lourds. Leur existence à court et moyen terme dépend, pour certaines, uniquement de leurs avantages compétitifs et de leurs résultats (par exemple Visclou, Expersoc ou Consultec) ; pour d’autres, l’imbrication de leurs marchés dans des domaines de prérogative de service public (distribution d’eau ; logement social, transport urbain de voyageurs) les place, en plus de leur position concurrentielle, en situation de dépendance directe de la politique publique dans leur secteur d’activité48. Si les premières ont besoin -disent-elles-, pour produire à meilleurs coûts,

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Aeronef détient une filiale allemande employant, sur deux sites outre Rhin, 2953 personnes, ainsi qu’une dizaine d’agences employant 960 personnes sur les cinq continents. En France, Aeronef produit sur deux sites, dont le plus important est celui où nous enquêtons (5030 personnes).

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Il est par exemple intéressant de noter - plus particulièrement dans le cadre de l’étude d’un dispositif d’emploi - que Petrochim va réaliser sur le site que nous avons étudié, une nouvelle unité de production de polyéthylène. A cette fin, et pour renforcer des parts de marché, Petrochim a constitué, à parts égales avec un autre groupe anglo-néerlandais de la chimie, une nouvelle société qui investira 900 MF dans le projet. Si l’on en croit les déclarations du préfet de région dans la presse (La Provence, 31/05/99), l’état sous toutes ses formes (municipalité, département, région, union européenne) participera à hauteur de 124 MF à cette installation ; la contrepartie Le chantier assurerait du travail à 400 personnes pendant 18 mois. Pétrochim garantit en outre l’emploi des 130 salariés du site qui sont actuellement affectés à l’ancienne usine de polyéthylène

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Il est évident que les groupes mondiaux déterminent également leur stratégie (notamment leurs stratégies de localisation) en fonction des règles et incitations mises en œ uvre dans les différents

de réaliser de hauts niveaux d’investissement et augmenter leur profitabilité, d’accroître sans cesse leur taille économique et leur surface financière, les secondes peuvent tout à fait atteindre la performance économique 'c’est à dire un taux élevé de rémunération du capital investi) en restant à des tailles régionales ou nationales. L’étude de quelques ratios éclairera les niveaux de performances des unités étudiées et la manière dont elles les réalisent (tableau 6).

Tableau 6 - Indicateurs et ratios (3)

Année 1997 Part de la valeur ajoutée dans le CA Part de la masse salariale dans la valeur ajoutée Part de la masse salariale dans le CA Ratio : Résultat Net/ Capitaux propres (Rentabilité financière) Ratio : Résultat Net/ CA (Marge nette) (2) PHARMACHIM 55 % 18 % 10 % 5 % 1,13 %(2) AERONEF 38 % 84 % 32 % 3,6 % 1,84 %(2) CHIMIPROD (1) - faible 5% - 2,77 %(1) (2) PETROCHIM - faible 5 %(1) 3,5 % 0,68 %(2) CONSULTEC 66 % 83 % 54 % 30 % 2,96 % EXPERSOC 63 % 82 % 52 % 11 % 2,28 % VISCLOU 25 % 69 % 18% 11 % 1,91 % SOCIOLOG 63 % 23 % 14 % 1 % 0,85 % URBUS - - 55% - - DISTRIBO 60 % 68 % 41 % 1 % 0,61 % (1) Niveau groupe mondial

(2) Les ratios de marge nette sont généralement beaucoup plus élevés au niveau des comptes consolidés des groupes : 4,2% pour Chimiprod ; 6,1% pour Petrochim ; 7,3% pour Pharmachim ; respectivement 6,2% et 2,5% pour les groupes allemand et français auxquels appartient Aeronef. (3) Sauf indication contraire, les ratios concernent le niveau de l’entreprise et non celui de

l’établissement ;

2.1.2. Des entreprises performantes dans des environnements